Vers un vendredi noir en Catalogne.

  • Barcelone accueille vendredi 21 décembre un conseil des ministres délocalisé alors que la tension est vive
    entre Madrid et les indépendantistes.

Un vendredi à haut risque en Catalogne. Explosif même.

Ce 21 décembre va exacerber toutes les tensions, nombreuses depuis le référendum illégal du 1er octobre 2017, entre Barcelone et Madrid.

Le gouvernement de Pedro Sanchez, qui a haussé le ton ces derniers jours envers le président de la Generalitat, Quim Torra,
a en effet choisi de délocaliser le conseil des ministres espagnol dans la capitale catalane ce vendredi.

Une initiative ressentie comme une provocation par les indépendantistes.

D'autant que cette réunion gouvernementale se tient alors que la Catalogne est secouée, depuis plusieurs semaines, 
par des mouvements de grève et des manifestations de fonctionnaires.

Sanchez en profitera pour faire entériner la hausse du salaire minimum espagnol. Tout un symbole quand on sait que les fonctionnaires catalans
manifestent justement pour plus de pouvoir d'achat.

Près de 10 000 policiers mobilisés

Les réserves des Mossos d'Esquadra quant aux difficultés de sécuriser la zone n'y ont rien changé.

Le conseil des ministres se tiendra bien vendredi à la Llotja de Mar (la loge de mer), siège de la chambre de commerce catalane.

Cet imposant édifice du centre-ville est, selon la police catalane donc, compliqué à protéger, particulièrement en cette période de Noël.

L'événement sera ainsi un test pour les forces de sécurité catalanes.

Des rassemblements sont d'ores et déjà programmés devant la Llotja de Mar, notamment à l'appel des nationalistes de l'ANC, d'Omnium
ou encore de la CUP.

Groupes indépendantistes, syndicats, fonctionnaires, étudiants...

C'est un rassemblement unitaire qui défilera dans les rues de Barcelone tandis que la circulation sur les routes, autoroutes,
dans les gares pourrait être entravée par des manifestants.

Face aux risques de débordements, près de 10 000 membres des forces de l'ordre
seront déployés dont 8 000 Mossos, un millier de policiers nationaux envoyés en renfort par Madrid spécialement pour "boucler" 
la Llotja de Mar, et environ 500 effectifs anti-émeute. 

"Faisons tomber le régime !"

Le mot d'ordre dans un contexte tendu entre manifestations pour plus de pouvoir d'achat, désir d'indépendance inassouvi 
et ex-ministres catalans emprisonnés ?
Un radical "Faisons tomber le régime !" "
Pour les droits sociaux et politiques, pour l'autodétermination et contre la répression", sont les revendications principales des partis
indépendantistes qui entendent dire aux ministres espagnols qu'"ils ne sont pas bienvenus", en Catalogne.

Un "conseil populaire des ministres" est même convoqué devant la gare de Barcelone-Francia en réaction au conseil des ministres
qui se tiendra en même temps tout près
.

 

 

Daech menace à nouveau Barcelone.

L'organisation terroriste menace les Catalans dans une vidéo récente.

Le groupe terroriste Etat islamique, connu aussi sous l’acronyme arabe de Daech, a diffusé mercredi (12 décembre
) une vidéo dans laquelle il menace à nouveau les Catalans.

Le film de 6 minutes où l’on entend un homme s’exprimant en espagnol avec, en fond sonore, des chants arabes
mais aussi un rap en français, montre des photos des terroristes de Barcelone et Cambrils
(responsables de la mort de 16 personnes en août 2017), et en particulier celle de Younès Abouyaaqoub,
fugitif abattu par la police espagnole, barrée de la mention "héros de Barcelone".

Mais aussi des images des victimes des Ramblas, des arrestations réalisées par la Guardia civil et la police.

Daech promet "une nouvelle attaque en représaille". "De nouvelles opérations se préparent, vous comprendrez vite vos erreurs (...) 
les cellules sont prêtes (et agiront) quand vous vous y attendrez le moins", dit la voix anonyme.

 

 

Des débordements qui accablent des policiers en Catalogne

Les manifestations célébrant le 40e anniverssaire de la Constitution espagnole notamment soutenues par des mouvements d'extrême droite
comme Vox ont été émaillées jeudi de nombreuses violences en Catalogne.

Les Mossos d'Esquadra qui intervenaient pour éviter toute confrontation sont accusés, images à l'appui, d'avoir violement
chargé les manifestants anti-fascistes.

"Indignation après les images des charges policières à Girona et Tarrasa", voilà comment la presse catalane commente les violentes
échauffourées qui ont émaillé, jeudi en Catalogne,  les manifestations commémorant le 40e anniversaire de la constitution.

"Les forces anti-émeutes ont frappé de façon répétée des manifestants sans défense et cassé des caméras de journalistes
" dénonce par exemple, Cadena 3.

Les heurts se sont produits quand les activistes anti-fascistes ont voulu passer le cordon policier les séparant des militants
soutenus par l'extrême droite et notamment Vox.

Le premier anti-fasciste du Pays

Des événements qui au delà de l'émotion suscitée dans un climat social déjà tendu en Catalogne prend désormais une tournure politique.

Quim Torra, le président de la Generalitat de Catalunya a donné quatre jours à Miquel Buch, le conseiller de l'Intérieur en charge de la gestion
de la police autonomique, pour faire le jour sur ces débordements.

Des mesures seront prises contre les agents qui ont agi de façon démesurée a d'ores et déjà annoncé l'intéressé :

 "Il ya des images qui ne correspondent pas aux principes de proportionnalité.

Nous les examinerons et si quelqu'un a outrepassé la loi, nous prendrons les mesures qui s'imposent".

Miquel Buch a par ailleurs répondu aux critiques taxant les Mossos d'Esquadra de s'être convertis en police politique :
 "Je suis le premier anti-facsciste du Pays.

Ce qu'ont fait les Mossos, c'est éviter tout affrontement physique entre les personnes",
 confirmant que la police catalane avait agit contre les manifestants qui avaient rompu le périmètre de sécurité : 
"Les contre-manifestants ont voulu attaquer les cordons policiers pour en découdre (...).

La police a été contrainte de faire usage de la force pour éviter la confrontation" avec les militants d'extrême-droite.

 

 

Perpignan - Mort de Barend Britz:
"C'est un coup de massue"

Ancien deuxième ligne de l'USAP des années 90, Jérôme Pradal, revient, touché, sur le décès de Barend Britz
agressé dans son bar de la place de la République à Perpignan, ce jeudi soir.

A croire qu'ils ne se sont jamais quittés. Côte-à-côte en deuxième ligne à l'USAP pendant presque 5 années,
Barend Britz et Jérôme Pradal sont devenus voisins professionnellement, leurs commerces se faisant face, place de la République à Perpignan.

L'annonce de la mort de Barend Britz a donc profondément touché Jérôme Pradal joint ce vendredi matin.

"C'est un coup de massue. Se réveiller le matin et apprendre une telle nouvelle, c'est un choc".

"J'ai débuté avec lui et c'est un homme qui avait en lui les vraies valeurs du rugby. L'équipe comptait avant tout pour lui.

Il passait toujours devant".

l'USAP lui doit beaucoup plus qu'un titre du challenge Du Manoir. 

"Il a fait grandir l'USAP après le trou des années 80. Il a fait monter le niveau de l'équipe avec ce titre en Du Manoir en 1994.

C'est le début d'une épopée qui réinstalle l'USAP parmi les clubs qui comptent et qui débouche sur le titre de 2009."

Humainement aussi, Barend Britz avait marqué Jérôme Pradal. "Un mec bien qui parlait à tout le monde mais qui était aussi assez secret
menant sa vie avec sa famille.

A l'anglosaxone en somme".

"C'est triste sachant que c'était un homme bon qui n'avait jamais un geste d'agressivité,"conclut Jérôme Pradal.

 

 

P.-O. : Deux vins de la vallée de l’Agly parmi les très grands.

Divae du domaine Thunevin-Calvet et Rapshody du château de l’Ou intègrent le Top 50 de Jeb Dunnuck,
nouveau pape des critiques de vins américains.

Ce n’est pas encore Robert Parker, mais déjà une référence.

Parce qu’ancien de la maison Parker, qui fait et défait les réputations des vins sur la planète, Jeb Dunnuck pèse de tout son poids dans le cercle fermé
des millésimes. Il est classé 27e parmi les 100 qui comptent sur la planète vins.

C’est pourquoi les jugements de ce critique du Colorado braquent tous les projecteurs. Et la lumière se lève dans son Top 50 2018 sur deux vins du Roussillon : Divae, du domaine Thunevin-Calvet et Rapshody, du château de l’Ou.

Respectivement 46e et 48e, les deux nectars naissent dans la vallée de l’Agly, à Lesquerde et Maury.

« C’est une sublime surprise et une vraie récompense pour nous, pour les vins du Roussillon et pour cette vallée de l’Agly
qui ne cesse de confirmer son potentiel », savoure Jean-Roger Calvet, qui commercialise son Divae, un rouge 100 % syrah, 75 euros.


« C’est la preuve que nous ne devons plus faire de complexe. Dans cette sélection, nous côtoyons des grands domaines de Bordeaux,
les meilleurs Châteauneuf-du-Pape et les meilleurs crus californiens », ajoute un vigneron qui réalise 90 % de ses ventes à l’export.


« C’est une réelle joie », profite Séverine Bourrier, dont le Rhapsody est un rouge 100 % grenache, vendu 70 euros.

« Cette sélection nous fait d’autant plus plaisir que c’est notre première cuvée de Rapshody.

Nous sommes au milieu des plus grands. Bien sûr, c’est un magnifique coup de projecteur et un levier commercial,
mais, c’est aussi la preuve de la qualité des vins du Roussillon ».

Confirmé par l’absence de vin du Languedoc dans le choix de Jeb Dunnuck

 

 

 

Deux nouveaux leaders indépendantistes
en grève de la faim depuis leur prison.

Après Jordi Sànchez et Jordi Turull ce week-end, deux anciens ministres du gouvernement catalan de Carles Puigdemont
entament une grève de la faim pour dénoncer leur emprisonnement.

Josep Rull et Joaquim Forn ont ainsi décidé de se joindre à la grève de la faim qu'ont lancée samedi l'ancien ministre de la Generalitat,
Jordi Turull, et l'ancien président de l'association indépendantiste l'ANC, Jordi Sànchez.

Dans un communiqué de presse, ils ont indiqué qu'ils cesseraient de se nourrir ce mardi à partir de minuit.

Actuellement en prison où ils risquent 16 ans de prison pour rébellion dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017,
Rull et Forn protestent contre l'"interdiction d'accéder aux tribunaux internationaux et en particulier à la justice européenne
imposée par la Cour constitutionnelle espagnole via son comportement injuste et arbitraire".

Les ex-ministres de Puigdemont ont assuré qu'ils assumaient les "risques et les conséquences" de cette "mesure de protestation extrême". 


"On ne demande aucun traitement de faveur ou de discrimination positive", ont-ils ajouté dans le communiqué. 

"C’est tout simplement la seule alternative que nous ayons en prison pour rendre plus visibles la discrimination et la violation de nos droits fondamentaux."

Ils se sont également exprimés sur Twitter avec le même message. "Je me joins à la #grèvedelafaim.

C'est une décision réfléchie.
Quand ils vous obligent à vous conformer à une sentence avant de vous juger, vous avez peu de moyens de crier contre une si grande injustice.

Ceci en est une. Je le fais en toute conscience et responsabilité"

 

 

Interview exclusive de
Carles Puigdemont par L'Indépendant

L’ancien président de la Generalitat, Carles Puigdemont, accordera, ce vendredi, un entretien exclusif au journal L’Indépendant.

L'interview, réalisée en collaboration avec le Groupe Dépêche, sera relayée sur les sites Web de L’Indépendant,
La Dépêche et Midi Libre et paraîtra dans les éditions papiers des trois quotidiens datés du samedi 24 novembre.

Voilà plus d’un an que Carles Puigdemont a choisi l’exil en Belgique, évitant ainsi une détention préventive sans fin -
le sort qui a été réservé à neuf anciens leaders indépendantistes toujours en attente de procès.

On se souvient quand, le 31 octobre 2017, Carles Puigdemont justifiait sa décision aux micros du monde entier.

C'était la première de nombreuses conférences de presse internationales, à travers lesquelles le politique catalan a tenté d'entretenir
tant bien que mal l’attention médiatique internationale, incarnant la cause indépendantiste mais faisant face à des réactions
allant de la sincère sympathie à la plus complète indifférence.

Sa détention provisoire en Allemagne, en mars, au retour d’une conférence donnée au Danemark, avait marqué les esprits.

Tant et si bien qu’il n’est pas rare de trouver des lecteurs distraits qui le croient encore en prison.

Non, Carles Puigdemont n’est pas derrière les barreaux et nous sommes allés le rencontrer.

 

 

Perpignan : 10.000 personnes défilent dans les rues
pour la Diada de la Catalogne Nord.

Les Catalans du sud avaient lancé le mot d'ordre de "remplir Perpignan" à l'occasion de la Diada de la Catalogne Nord
ce samedi après-midi dans la capitale roussillonnaise.

Message reçu et succès total pour cette manifestation d'expression de la catalanité autrefois organisée dans la confidentialité.

10.000 personnes au moins étaient dans les rues de Perpignan ce samedi après-midi à l'occasion de la Diada de Catalunya Nord,
en souvenir de la signature en 1659 du traité des Pyrénées où la couronne d'Espagne a livré le Roussillon à la France
le Roussillon pour mettre fin à la guerre de Trente Ans commencée en 1635. 

Nombre de personnes avaient fait le déplacement depuis Valence ou Barcelone.

Car les "països catalans" ne font qu'un. Car la lutte pour l'indépendance et la libération des prisonniers politiques
et des exilés côté Catalogne Sud émeut la Catalogne Nord.

 

 

 

Quand Bové twitte en catalan pour défendre
les indépendantistes incarcérés

José Bové a tweeté en catalan. Le célèbre leader de l'altermondialisme français a donné son soutien
aux leaders indépendantistes emprisonnés, à qui il a rendu visite ce lundi.

Entre le centre pénitentiaire de Lledoners, en banlieue de Manresa, et celui de Puig de les Basses (Figueres),
José Bové a répondu aux questions de L'Indépendant.

Catalogne @junqueras @raulromeva et les autres prisonniers politiques que j’ai visité aujourd’hui sont plus déterminés que jamais. Leur combat pour la démocratie est MON combat, notre combat pour la liberté

Après leur avoir rendu visite à #Lledoners, @josebove annonce une delegation d'observateurs internationales pendant le procès aux prisoniers politiques catalans: "En tant que eurodeputés, nous voulons verifier que le procès se tienne dans des conditions justes"

Je suis abasourdi par les peines de prison requises contre les prisonniers politiques en 25 ans contre , 16 contre . Je serai à lundi pour rendre visite en prison à mes anciens collègues députés européens et aux autres prisonniers.

 


Catalogne - Le parquet s'oppose au gouvernement
et réclame jusqu'à 25 ans de prison
contre les leaders de l'indépendantisme.

Alors que le ministère espagnol de l'intérieur, via l'avocat du gouvernement, avait indiqué ne pas poursuivre les leaders de l'indépendantisme catalan pour rébellion, le parquet espagnol n'a pas suivi cette recommandation et demande de lourdes peines.

Jusqu'à 25 ans notamment pour Oriol Junqueras, l'ex-N°2 du gouvernement de Carles Puigdemont.

Le parquet a requis de sept à vingt-cinq ans de prison à l'encontre de douze dirigeants indépendantistes catalans devant être jugés prochainement pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en octobre 2017, a-t-il annoncé vendredi. 

La peine la plus élevée, 25 ans de prison et inéligibilité pour "rébellion" et "détournement de fonds publics", a été requise contre l'ancien vice-président de la région, l'indépendantiste de gauche Oriol Junqueras, un an exactement après son incarcération. 

Selon le ministère public, "le plan sécessionniste (des dirigeants catalans) envisageait l'utilisation de tous les moyens nécessaires pour atteindre leur objectif, y compris - puisqu'ils avaient la certitude que l'Etat n'allait pas accepter la situation - la violence nécessaire pour s'assurer du résultat criminel visé".  

Les indépendantistes "se prévalaient de la force d'intimidation représentée d'une part, par l'action tumultueuse déployée lors des grandes mobilisations citoyennes qu'ils avaient initiées, et d'autre part, par le recours aux Mossos d'Esquadra (police régionale) comme corps policier armé comptant 17.000 membres, qui auraient suivi exclusivement leurs instructions", poursuit le parquet. 

L'usage de la violence pendant le processus indépendantiste en Catalogne est cependant contesté en Espagne, bien au delà du camp indépendantiste, par un large éventail de témoins ainsi que d'éminents juristes. 

En droit espagnol, sont coupables de rébellion ceux qui "se soulèvent de manière violente et publiquement" notamment pour "déroger à la Constitution, la suspendre ou la modifier" ou "déclarer l'indépendance d'une partie du territoire".  

Au delà des indépendantistes poursuivis pour rébellion ou détournement de fonds publics en raison des dépenses engagées pour organiser le référendum interdit du 1er octobre, six autres seront seulement jugés pour "désobéissance grave" et encourent une amende. 

La date du procès n'a pas été encore fixée mais son ouverture est attendue début 2019

 

 

 

Catalogne
Les leaders indépendantistes ne seront pas
poursuivis pour rébellion
.

Les médias catalans annoncent ce jeudi soir que les politiques emprisonnés et exilés seront poursuivis
pour détournement de fonds et sédition, mais pas pour rébellion,
la plus lourde charge qui était retenue contre eux.

Vendredi, les avocats de l'État espagnol dévoileront lors d'une conférence les chefs d'accusation
contre les politiques emprisonnés et exilés, en marge du procès qui devrait se tenir en janvier 2019.

 Selon La Vanguardia, les dirigeants séparatistes catalans seront poursuivis pour sédition
 et de détournement de fonds publics.

Mais contrairement au parquet, L'Etat espagnol n'accusera pas les leaders indépendantistes de rébellion.

C'était la charge la plus lourde retenue par le parquet contre les dirigeants catalans.

Ce délit empêchait l'Allemagne et la Belgique de livrer Carles Puigdemont à l'Espagne.

Selon le média catalan, les avocats de l'Etat espagnol n'auraient pas réussi à rassembler assez d'éléments
et donc être incapables de prouver un soulèvement violent pour déclarer l'indépendance
d'une partie du territoire national.

 

 

Perpignan :
Les soutiens aux Catalans emprisonnés réunis au pied du Castillet

Ce mardi se déroulait une journée dédiée aux prisonniers politiques catalans.

Estelada, sardanes, cobla, ce mardi la place de la victoire prenait des accents du sud. Plus exactement du sud de la Catalogne avec l’organisation par le « comité de solidaritat catalana » d’une grande diada en soutien aux Catalans emprisonnés.

Une journée solidaire où plus de 300 personnes, Catalans du nord et du sud, étaient attendues.

 «Cela fait plus d’un an que l’Espagne a appliqué l’article 155, plus d’un an que des gens sont placés en prison préventive dans l’attente d’un procès, Hervé Pi l’un des organisateurs est amer, nous n’entendons pas beaucoup de voix s’élever en dehors du département, au-delà de Salses cela devient difficile.

Les députés européens Marie Pierre Vieu et José Bové sont parmi les seuls à œuvrer en faveur des prisonniers.»

Sur l’estrade installée pour l’occasion, les témoignages d'invités se succèdent.

Des personnes mises en examen ou inquiétées par la justice espagnole pour des faits aussi graves qu’avoir donné son avis sur les réseaux sociaux, avoir chanté quelques paroles indépendantistes ou encore avoir posé aux côtés d’un policier espagnol, déguisé en clown.

Les participants à cette journée ont aussi pu entendre les témoignages d’exilés politiques, voir une vidéo de Carles Puigdemont ou encore débattre sur le droit et les effets de l’article 155, notamment sur le fonctionnement des écoles catalanes.

Jordi Cuixart, Jordi Sanchez, Oriol Junqueras, Raul Romeva, Jordi Turull, Josep Rull, Joaquim Forn, Dolors Bassa, Carme Forcadell, autant de noms qui résonnent et dont le sort questionne une démocratie européenne bien silencieuse depuis maintenant plus d’une année.

 


Un an après l'échec de l'indépendance catalane,

Carles Puigdemont revient à la charge.

Un an après avoir tenté de déclarer l'indépendance de la Catalogne, l'ancien président catalan Carles Puigdemont tente samedi depuis son exil de rassembler tous les séparatistes derrière lui pour poursuivre le rêve d'une Catalogne indépendante alors que la base s'impatiente. 

Mais beaucoup de ses anciens alliés, dont certains sont en prison alors qu'il a fui en Belgique, rechignent à rejoindre son nouveau parti, "La Crida" (L'Appel), dont le congrès fondateur a lieu samedi soir à Manresa, à 60 kilomètres au nord de Barcelone. 

Ni le lieu ni la date n'ont été choisis par hasard: ce congrès a lieu à six kilomètres à peine de la prison de Lledoners, où des dirigeants séparatistes attendent d'être jugés pour rébellion, et un an exactement après que le parlement catalan eut proclamé une république indépendante le 27 octobre 2017. 

Mais pendant que les fidèles de Carles Puigdemont suivront son discours sur grand écran, les plus radicaux des séparatistes, les "Comités de défense de la République", ont convoqué une manifestation à Barcelone devant le siège du gouvernement régional dirigé par un homme lige de Carles Puigdemont, Quim Torra, pour lui reprocher sa prudence.  

"Prenons la rue !" 

Leur mot d'ordre: "Un an de renoncement, un an de soumission, ça suffit! Prenons le contrôle de la rue!". 
Ces comités, formés l'an dernier pour préparer le référendum d'autodétermination interdit ayant précédé la vaine déclaration d'indépendance, se sont distingués par leurs actions musclées.  
Le 1er octobre - lors de l'anniversaire du référendum où ils avaient fait face aux policiers envoyés par Madrid pour empêcher le scrutin - ils se sont battus avec les policiers catalans qui leur barraient l'entrée du parlement régional. 

De son côté, la puissante association indépendantiste ANC, organisatrice de spectaculaires manifestations de masse, a appelé ses militants à se présenter aux bureaux de l'administration régionale pour réclamer la publication au Journal officiel de la proclamation d'indépendance. 

L'Etat espagnol avait sanctionné cette proclamation par la destitution du gouvernement de Carles Puigdemont et la dissolution du parlement catalan. L'autonomie de la Catalogne avait été suspendue et la région ne l'a retrouvée que le 2 juin dernier, quand le gouvernement de Quim Torra
a pris ses fonctions. 

Depuis, M. Torra s'est gardé de violer la loi, même s'il multiplie les discours incendiaires.  
Ses alliés au gouvernement, ERC (Gauche républicaine catalane), voudraient, eux, calmer le jeu et éviter de nouveaux problèmes avec la justice, misant sur le temps pour élargir la base des électeurs indépendantistes. 

Crise au sein de l'indépendantisme

ERC, dont le chef Oriol Junqueras est emprisonné à Lledoners, s'est allié à l'opposition anti-indépendantiste pour empêcher Carles Puigdemont et trois autres élus de violer une décision judiciaire qui suspend leur mandat de député. 

Les quatre députés refusant de céder leur siège à des remplaçants, les indépendandistes ont vu leurs voix réduites de 70 à 65 (sur 135) et perdu la majorité à la chambre régionale qu'ils avaient acquise en 2015. 

Désormais en minorité, le gouvernement Torra escompte tenir au moins jusqu'à la sentence dans le procès de 18 dirigeants indépendantistes poursuivis pour leur rôle dans la tentative de sécession, qui devrait s'ouvrir en janvier.  

M. Puigdemont, installé à Waterloo dans la banlieue de Bruxelles, n'en sera pas, l'Espagne ne jugeant pas en absence. 
Oriol Junqueras et huit autres dirigeants indépendantistes accusés de rébellion, risquent jusqu'à 25 ans de prison et un verdict sévère pourrait remobiliser les séparatistes et leur faire gagner des voix lors de possibles élections anticipées. 


 

Perpignan.
Les douanes et la police municipale
ont mené une vaste opération de contrôle mardi soir.

Mardi. 22 h 30. Elle sort d’une épicerie de nuit de l’avenue Joffre à Perpignan avec son demi-litre de lait sous le bras et un paquet de Philip Morris de contrebande, à peine payé 5 euros. Le jeune gérant nie un instant puis se livre.

Il vient de racheter sa boutique avec une planque toute faite que les douaniers viennent de débusquer sous le tiroir-caisse.

"J’ai repris l’affaire avec le filon. C’est comme ça. Vous savez comment ça marche, chef ! Je me suis fait prendre, c’est le jeu", concède le commerçant qui (autrefois) a réussi l’écrit du concours des douanes et s’est loupé à l’oral.

Son stock frauduleux, les agents le savent, n’est pas très loin.

Un "bip" sur le trousseau de clés de l’intéressé et un fourgon s’allume dans une rue adjacente, livrant une dizaine de cartouches et une vingtaine de cartons d’emballage de marchandise déjà écoulée.

Le tout entassé dans des sacs de courses estampillés de la principauté d’Andorre et curieusement enrubannés de scotch. "Ils les ferment hermétiquement et ils en prennent 7 à 8 sur leur dos, sur la tête, autant qu’ils peuvent, car c’est très léger mais volumineux.

Puis, ils passent à pied, par la montagne, derrière le poste frontière", détaille Patrick Arderiu, chef de service aux douanes,
doté d’un flair étonnant.

12 commerces de nuit dans la cible

Une scène qui flirte aujourd’hui avec la banalité. Le quotidien obscur traqué par ces agents des douanes qui, selon les consignes de leur ministre de tutelle, montent en première ligne dans la lutte contre le tabac de contrebande de la frontière jusqu’aux zones urbaines sur l’ensemble
des P.-O. et de l’Aude.

Et ce mardi encore, ils s’apprêtent à mener une opération coup de poing appuyée et sécurisée par une quinzaine de policiers municipaux.

Leur cible : une douzaine d’établissements de nuit, épiceries, snacks, bars à chicha implantés dans toute la commune de Perpignan, qui seront investies deux par deux en simultané.

 

 

Municipales à Barcelone:
Un premier sondage négatif pour Manuel Valls

Lancé dans la bataille des élections municipales de Barcelone depuis le 25 septembre, Manuel Valls n'est crédité, selon un sondage publié ce mercredi soir, que du 3e score. Il pointe derrière la gauche indépendantiste et l'actuelle maire, Ada Colau (gauche radicale).

Sondés du 2 au 4 octobre dernier, soit une semaine après l'annonce de sa candidature, les 802 Barcelonais  n'ont pas vraiment plébiscité Manuel Valls, l'ancien premier ministre français. 

Le désormais ancien député français arrive en troisième position avec 15,5% des voix derrière Ernest Maragall, le vétéran qui porte les couleurs de l'ERC, la gauche indépendantiste (23,5%) et la maire sortante, Ada Colau (19,5%).

Certes Manuel Valls permet à ses soutiens des Ciudadanos de gagner 4,5% des voix par rapport aux élections de 2013 mais il semble que ce soit davantage la conséquence de l'effondrement du Parti Popular (-4,7%) qu'un mouvement d'adhésion derrière sa candidature récente.

Tendance qui s'est d'ailleurs retrouvée dans toutes les dernières élections en Catalogne où le Parti Popular ne représente presque plus rien, les Ciudadanos étant désormais la principale force d'opposition (à l'indépendantisme notamment).

Aucune majorité claire en vue

Selon ce sondage, Barcelone resterait donc à gauche mais ce sont les indépendantistes qui reprendraient la main. Reste que Barcelone ne serait pas plus "gouvernable" en 2019 qu'en 2013, aucun bloc identifiable n'étant en mesure de rafler la majorité absolue (21 sièges). 

En tête de ce sondage, l'ERC aurait 10 ou 11 sièges soit le score d'Ada Colau en 2013. La maire sortante soutenue par Podemos aurait 8 ou 9 sièges contre 7 aux Ciudadanos de Valls, 6 au PS catalan, 6 aussi aux indépendantistes de PdeCat (le parti de Carles Puigdemont) et 3 à la gauche radicale indépendantiste de la Cup.

Un constat s'impose après ce premier sondage pour le camp de Manuel Valls: le réservoir de voix est faible. Fortement soutenu par les Ciudadanos, l'ancien premier ministre français, s'est pourtant présenté sans étiquette avec l'ambition d'être le candidat
d'un rassemblement large.

Mais en faisant de son opposition à l'indépendance de la Catalogne l'un de ses axes prioritaires, il s'est coupé d'une large partie d'un électorat barcelonais plus figé qu'il n'y parait.

Une claque pour le parti de Puigdemont

L'autre enseignement fort du sondage est le très faible score du PdeCat, le parti de Carles Puigdemont.

Le parti indépendantiste de centre-droit dirigeait la mairie avant l'élection d'Ada Colau.
Arrivé 2e en 2013 avec 22,6% des voix, il tombe à 11,5%. Clairement, pour les Barcelonais, la force indépendantiste N.1, c'est désormais l'ERC qui passe de 11% à 23,5%. De quoi donner l'ERC des rêves de victoires en mai prochain.

Le sondage a été réalisé du 2 au 4 octobre par l'institut GESOP auprès d'un échantillon de 802 personnes de 18 ans et plus ayant le droit de vote
dans la municipalité de Barcelone.

 

Mobilisation : 18 sommets catalans pour la liberté

L’opération « Cims per la llibertat » était organisée en Catalogne (nord et sud) ce samedi en faveur des prisonniers et exilés politiques catalans.

Comabona, Pelada Gallina, Montsec - Tossal des Torretes, Tossal del Tres Reis, Matagalls, Montgrí, La Mola, Puigsacalm, Le Canigó, San Jerónimo, Roca Corbatera, Pica d’Estats, Mont Caro, Les Agudes, Montsent de Pallars, Carlit, Puigmal et Pedraforca. 18 cims per la Llibertat (sommets pour la Liberté). C’est le nom de l’opération qui devait réunir, ce samedi, quelque 11 000 personnes.

Toutes inscrites pour participer à cette opération originale qui consistait à grimper simultanément 18 sommets de Catalogne. Mais pas n’importe lesquels puisque choisis directement par les prisonniers et les politiciens catalans en exil.

« Une action sportive, solidaire et revendicative réalisée en faveur de l’association catalane pour les droits civils », selon les organisateurs.

Plus de 200 au Canigó

La Catalogne Nord était une fois de plus présente avec l’ascension de trois de nos montagnes mythiques, l’inévitable Canigó désigné par Jordi Cuixart (ex-président de l’Omnium), le Puigmal choisi par Carles Mundó (ancien ministre de la Justice du gouvernement catalan) et le Carlit pour Jordi Sànchez (président de l’assemblée nationale catalane).

Antoine Glory, l’un des sympathisants habitant du département, a gravi le Canigó : « Nous étions plus de 200 et en présence de la famille de Jordi Cuixart. Il y avait beaucoup d’émotion, beaucoup de gravité mais aussi d’allégresse d’avoir participé à cette journée.

Le temps était magnifique, la montagne était saupoudrée de neige et l’on pouvait voir jusqu’à la Pique d’Estat. Un manifeste pour la liberté a été lu et les chants tels Els Segadors et l’Estaca se sont fait entendre. »

Une journée hautement symbolique dans un lieu qui ne l’est pas moins. D’ailleurs, les organisateurs présents au pic du Canigó ne manquaient pas de rappeler l’importance de cette montagne « symbole de l’unité des Pays catalans ».

 

Le Parlement catalan demande l'abolition de la monarchie,
Sanchez menace d'agir en justice.

Le parlement de Catalogne a voté jeudi une résolution appelant à l'abolition de la monarchie en Espagne, que le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui a menacé d'intenter une action en justice, a qualifiée d'"inacceptable".

Les mouvements séparatistes et la coalition de gauche anti-indépendantiste En Comu Podem (Ensemble nous pouvons) ont uni leurs voix pour voter en faveur d'une résolution condamnant "l'intervention du roi dans le conflit catalan" et demandant "l'abolition d'une institution dépassée et non démocratique comme la monarchie".

Le roi Felipe VI est critiqué en Catalogne, notamment depuis son discours de fermeté à l'encontre des indépendantistes catalans pendant la crise de l'automne dernier.

Le socialiste Pedro Sanchez a jusqu'à présent manoeuvré avec beaucoup de prudence vis-à-vis des indépendantistes catalans, avec lesquels il a rétabli depuis son arrivée au pouvoir le dialogue, proposant un référendum sur une plus grande autonomie pour la Catalogne, tout en rejetant tout référendum d'autodétermination.

Il est arrivé au pouvoir le 1er juin à la faveur d'une motion de censure contre le conservateur Mariano Rajoy adoptée par la gauche radicale, les nationalistes basques et les indépendantistes catalans, sans le soutien desquels il ne peut pas gouverner.


Jeudi, il a réagi sur Twitter au vote du Parlement de Catalogne, disant que "la résolution votée cet après-midi au Parlement de Catalogne
est inacceptable".


"Ce gouvernement adoptera les mesures juridiques à sa disposition pour défendre la loi, la Constitution et les institutions de l'Etat", a-t-il ajouté, sans préciser quelles seraient ces mesures.

 

Catalogne - Plus nombreux,
les touristes français sont aussi ceux qui dépensent le moins.

L'Institut National de Statistiques espagnol a diffusé, ce lundi, les chiffres de la fréquentation touristique du mois de juillet 2018. 
Outre une baisse de fréquentation nationale inédite depuis 2009
, ces chiffres dressent également le portrait robot du touriste type dans la péninsule.

Ainsi, pour la Catalogne, les Français sont les plus nombreux puisqu'ils représentent 21,6% des 2,3 millions de touristes que la région autonome
a accueilli lors de ce mois de juillet 2018.

Mais si l'on regarde de plus près, les Français sont aussi les touristes qui dépensent le moins.

Lors de leurs vacances en Espagne, les Français ont dépensé, en moyenne, 95 euros chacun par jour.

Les Français sont très loin derrière les vacanciers venus d'autres horizons. Ainsi, les Italiens dépensent 136 euros chacun par jour contre 137 euros pour les Nordiques (Suède, Norvège, Finlande, Danemark), 143 euros pour les Britanniques, 144 euros pour les Allemands et 185 euros pour les touristes venant d'autres pays.

Mais les touristes français n'en pèsent pas moins dans l'économie touristique espagnole puisqu'ils ont dépensé au total 3.9 milliards d'euros en juillet sur un total de 50 milliards de recettes liées au tourisme sur ce seul mois de juillet en Espagne.

Si elle est la deuxième destination en terme de touristes (devancée par les Baléares avec 2,4 millions de vacanciers), la Catalogne est celle où ces vacanciers dépensent le plus. 2,8 milliards d'euros sont retombés dans les caisses catalanes lors de ce mois de juillet.

Enfin, la durée moyenne du séjour des touristes lors de ce mois de juillet en Espagne a été comprise entre 4 et 7 jours pour plus de 4,4 millions de personnes. Un chiffre en baisse de 4,2%.

 

Les indépendantistes perdent la majorité
au gouvernement après la rupture de JxCat-ERC

La tension entre JxCat et ERC est à son paroxysme. 
Les membres du gouvernement restent bloqués sur le sujet des remplacements des députés suspendus. 

Les post-convergents refusent de céder et de réitérer la formule utilisée par les républicains, entérinée par les avocats du Parlement, qui "désignait un remplaçant" pour  Oriol Junqueras et Raül Romeva.

Le problème a atteint une telle ampleur que moins de deux heures avant le début des travaux en plénière, ce mardi après-midi, le bureau a décidé que le document présenté par Carles Puigdemont, Jordi Sànchez, Jordi Turull et Josep Rull  "n'a aucun effet juridique".

La délégation de votes, utilisée jusqu'à présent, est annulée et leurs votes ne seront pas comptés s'ils ne reformulent pas la demande précisant la "désignation", ce à quoi les indépendantistes résistent. 

Les partis ERC et le PSC se sont liés pour annuler les lettres présentées jusqu'à présent, alors que JxCat a voté contre cette décision et Cs s'est abstenu. L'unité de l'indépendance a ainsi été brisée. 

Les quatre députés suspendus du JxCat ont annoncé dans une lettre expresse qu'ils assumaient le refus de leurs votes.

 "Nous comprenons que notre décision de maintenir la délégation de vote au porte-parole du groupe parlementaire JxCat est parfaitement légal", proclament-ils. Ils décident qu'ils "assument la décision [de la Table] et que leurs droits cesseront d'être pris en compte".

Les partisans de l'indépendance disposeraient de 65 voix, en comptabilisant les membres de la CUP.

Ce qui conduirait la Chambre au blocus.

Les services juridiques de la Chambre a publié lundi, un rapport sévère dans lequel ils avertissent que les quatre votes en question de JxCat ne pourraient pas être comptabilisés si le parti ne désigne pas un suppléant.

 En outre, ils ont averti que le Bureau pourrait rester sous la houlette de la chambre criminelle de la Cour suprême s'il acceptait les "désignations".

Dans les rangs de l'ERC, les membres exigent qu'on cesse de mettre en danger la majorité parlementaire d'indépendance pour ne pas exposer le président du Parlement, Roger Torrent, à une éventuelle action judiciaire. 

 

 

La grande voix catalane Montserrat Caballé
est décédée à l'âge de 85 ans à Barcelone

Verdi, Puccini mais aussi Freddie Mercury. Elle était l'une des plus grandes stars mondiales de l'opéra et avait aussi bousculé les traditions: la soprano espagnole Montserrat Caballé est décédée samedi à 85 ans à Barcelone.

"Elle est morte cette nuit à l'hôpital de Sant Pau", a indiqué une source au sein de cet hôpital barcelonais, où elle était hospitalisée depuis mi-septembre.
La veillée funéraire de la chanteuse aura lieu dimanche à 14 heures au funérarium du quartier de Les Corts à Barcelone et les funérailles lundi à 12 heures au même endroit, ont annoncé de leur côté les services funéraires de la métropole catalane.


Retirée depuis plusieurs années en raison de problèmes de santé, Montserrat Caballé, qui avait déjà été victime d'un accident vasculaire cérébral, était hospitalisée depuis mi-septembre dans cet établissement, à cause d'un problème de vésicule, selon des médias locaux.


Evoquant une "triste nouvelle", le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a salué sur Twitter une "grande ambassadrice de notre pays, une soprano reconnue internationalement".

"Montserrat Caballé, sa voix et sa douceur resteront toujours avec nous", a-t-il ajouté.

Verdi, Puccini mais aussi Freddie Mercury. Elle était l'une des plus grandes stars mondiales de l'opéra et avait aussi bousculé les traditions: la soprano espagnole Montserrat Caballé est décédée samedi à 85 ans à Barcelone.

"Elle est morte cette nuit à l'hôpital de Sant Pau", a indiqué une source au sein de cet hôpital barcelonais, où elle était hospitalisée depuis mi-septembre.
La veillée funéraire de la chanteuse aura lieu dimanche à 14 heures au funérarium du quartier de Les Corts à Barcelone et les funérailles lundi à 12 heures au même endroit, ont annoncé de leur côté les services funéraires de la métropole catalane.


Retirée depuis plusieurs années en raison de problèmes de santé, Montserrat Caballé, qui avait déjà été victime d'un accident vasculaire cérébral, était hospitalisée depuis mi-septembre dans cet établissement, à cause d'un problème de vésicule, selon des médias locaux.
Evoquant une "triste nouvelle", le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a salué sur Twitter une "grande ambassadrice de notre pays, une soprano reconnue internationalement".


"Montserrat Caballé, sa voix et sa douceur resteront toujours avec nous", a-t-il ajouté.

Enfant de Barcelone 

 Née le 12 avril 1933 à Barcelone dans une famille modeste, María de Montserrat Viviana Concepción Caballé i Folch, y a étudié au conservatoire du Liceu avant de débuter à l'Opéra de Bâle en 1956, dans "La Bohème" de Giacomo Puccini.
La Catalane, dont l'art du "pianissimo" était légendaire, comme sa puissance vocale, chantait aussi bien Rossini, Bellini ou Donizetti que Mozart ou Dvorak.


C'est le 7 janvier 1962, après deux années à Brême (Allemagne), que Montserrat Caballé rejoint définitivement l'opéra de Barcelone, le Gran Teatre del Liceu. Début d'une longue histoire d'amour entre la cantatrice et son public.
Le succès s'amplifie en 1965, à New York, dans "Lucrèce Borgia" de Gaetano Donizetti, et en 1967, lors de sa première "Traviata" (de Verdi) sous la direction de Georges Prêtre. 


Elle effectue ensuite plusieurs tours du monde à succès, souvent avec son amie, la cantatrice Marilyn Horne, notamment en France, pays qu'elle aime particulièrement. Elle triomphe en 1972 à La Scala de Milan, dans "Norma" de Bellini.

Elle triomphe en 1972 à La Scala de Milan, dans "Norma" de Bellini.

Freddie Mercury 

Mais elle avait aussi bousculé les traditions en enregistrant un album avec le chanteur de Queen Freddie Mercury, dont une chanson avait été choisie comme hymne des jeux Olympiques de Barcelone en 1992.


A partir de 1992, ses problèmes de santé l'avaient obligée à raréfier sa présence sur scène pendant dix ans. Son retour au Gran Teatre del Liceu, le 5 janvier 2002, pour le 40e anniversaire de sa première apparition, lui avait valu une ovation de plus de dix minutes.
Le 3 janvier 2012, ses cinquante ans de carrière avaient donné lieu à une grandiose "Autre nuit de Montserrat Caballé", à l'opéra de Barcelone.
La chanteuse a eu une fille le 15 novembre 1972, Montserrat Martí, surnommée Montsita, avec le ténor espagnol Bernabé Martí, épousé en 1964. Elle avait parfois chanté avec sa fille, également soprano.


Montserrat Caballé avait eu ces dernières années des démêlés avec le fisc espagnol. Elle avait été condamnée en décembre 2015 à une peine de six mois de prison, qu'elle n'avait pas dû effectuer, et à 250.000 euros d'amende pour fraude fiscale.

 

Le discours de Quim Torra sur l'indépendance
trouverait-il ses limites?

Débordé violemment par sa base, le président indépendantiste catalan Quim Torra était accusé mardi de se livrer à un double jeu "dangereux" au lendemain d'échauffourées à Barcelone, un an après la vaine tentative de sécession de la Catalogne.

Les images qui resteront du premier anniversaire du référendum illégal d'autodétermination du 1er octobre 2017 seront celles de militants indépendantistes radicaux tentant de pénétrer en force lundi soir dans le parlement catalan avant d'être chargés par les Mossos d'esquadra. Une violence contrastant avec le pacifisme revendiqué du mouvement indépendantiste.

Conspué lors de la manifestation dans les rues de Barcelone, Quim Torra avait pourtant salué plus tôt lundi l'action de "pression" des militants radicaux des Comités de Défense de la République (CDR) qui ont mené des actions coup de poing en bloquant des routes et des voies ferrées. Ce qui lui a valu mardi un vif rappel à l'ordre de la part du gouvernement central et de la classe politique.  

"La politique catalane doit faire son retour au parlement. Le président Torra doit respecter ses responsabilités et ne pas mettre en danger la normalisation politique en encourageant les radicaux à assiéger les institutions qui représentent tous les Catalans", a tweeté le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez. "La violence n'est pas la solution", a-t-il ajouté. 

"Très dangereux"

"Le discours du gouvernement catalan est déconnecté de la réalité, ce qui génère frustration et violence dans les rangs des plus radicaux", a dénoncé Miquel Iceta, numéro un des socialistes catalans. "La Catalogne est devenue une zone de non-droit", a lancé Albert Rivera, patron du parti libéral et anti-indépendantiste Ciudadanos, tandis que le chef de l'opposition de droite du Parti populaire, Pablo Casado, a appelé à "destituer"Torra. 

Samedi, des militants radicaux avaient déjà affronté la police régionale à Barcelone dans des heurts qui ont fait une trentaine de blessés. Tout en assurant qu'il ne s'agissait que d'une "minorité", Elsa Artadi, porte-parole de l'exécutif catalan, a affirmé mardi que c'était "la première fois que nous sommes confrontés à cette situation au sein du mouvement indépendantiste". 

Si les formations indépendantistes PDeCat et ERC, alliées au sein du gouvernement régional, ainsi que l'ancien président Carles Puigdemont, ont condamné ces violences, le quotidien catalan El Periodico accusait mardi dans un éditorial la "direction indépendantiste" de jouer "un double jeu insoutenable". 

Pour Oriol Bartomeus, professeur de sciences politiques à l'Université autonome de Barcelone, Torra joue aussi un jeu "très dangereux". 

"Entre deux feux"

"Dans le fond, je pense que Torra partage les idées des CDR mais il sait parfaitement qu'en empruntant cette voie, l'indépendantisme va perdre", ajoute le politologue. Les échauffourées de lundi soir sont d'ailleurs, selon lui, "l'expression de la désorientation du mouvement indépendantiste qui n'a pas de direction, d'horizon clair après avoir fait ce qu'il a fait l'automne dernier". 

Après le référendum interdit du 1er octobre 2017, marqué par des violences de la police nationale dont les images avaient fait le tour du monde, les députés séparatistes catalans avaient proclamé le 27 octobre une éphémère République indépendante.  

Mais au front uni entre toutes les composantes de l'indépendantisme qui avait abouti à cette déclaration unilatérale ont succédé les divisions entre partisans de la modération ou de la rupture avec l'Etat espagnol. Selon Oriol Bartomeus, Torra est "pris entre deux feux", en continuant à tenir un discours radical tout en ayant renoué depuis juillet le dialogue avec le gouvernement socialiste arrivé au pouvoir à Madrid en juin grâce notamment au soutien des indépendantistes catalans. 

 

 

Fini le sans plomb et le diesel... le 12 octobre,
les carburants changent de nom.

Le 12 octobre, l'ensemble des pays de l'UE appliqueront une directive européenne
et changeront le nom de tous les carburants disponibles dans toutes les stations services.

De nouveaux noms à bien intégrer.

Que l'on ait pris l'habitude de les appeler essence, super, sans-plomb, gazole, gasoil ou diesel, le 12 octobre, si ces expressions ne seront pas encore ringardes, elles ne seront plus d'actualité.

La directive européenne adoptée en 2014 sera appliquée partout sur le territoire de l'UE (donc en France) et de nouvelles signalétiques vont donc fleurir dans les stations services.

Des formes, des chiffres et des lettres

Si l'utilisateur risque d'en être perturbé, ce changement apportera, à terme, de la simplicité puisque les 3 catégories de carburants seront identifiables par des étiquettes:

  • étiquettes rondes pour le sans plomb
  • étiquettes carrées pour le diesel
  • étiquettes en losange pour les gaz

Le type d'énergie sera, également, précisé par une lettre: E ou B. 

  • La lettre E dans une étiquette ronde désignera les carburants sans plomb.
  • La lettre B dans une étiquette carrée sera utilisée pour les carburants diesel.
  • Un chiffre accompagnera chaque lettre pour préciser au consommateur le taux de biocarburant contenu.

    Ainsi, le sans-plomb 95 ou le sans-plomb 98 qui utilisent 5 % d'éthanol s'appelleront désormais E5 et seront indiqués dans une étiquette ronde. 
    Pareil pour le sans-plomb 95 qui utilise 10 % d'éthanol (ancien SP9-E10) qui sera indiqué comme du E10 (étiquette ronde).
    Le superéthanol avec 85 % d'éthanol portera lui le nom de E85 indiqué dans une étiquette ronde.

    Du côté des futurs-ex-diesel ont appellera B7, un gazole qui contient 7 % de biocomposant. 

    Les choses se corsent un petit peu avec les futurs carburants (non encore commercialisés) qui ont déjà leur petit nom: B10 (10% de biocarburant) et... XTL (nouveau diesel de synthèse avec du gaz naturel et des huiles végétales). Logique comme une réglementation européenne puisque le XTL ne contient pas la lettre B... mais il sera dans une étiquette carrée qui le classifie forcément dans les carburants ex-diesel.

    Ce n'est pas tout (ça serait trop beau) puisque la signalétique des gaz évolue aussi. Et là, on est dans des étiquettes en forme de losange. L'actuel GPL (gaz de pétrole liquéfié) devient LPG (c'est la même chose mais dite en anglais) et le gaz naturel comprimé se trouvera lui sous les lettres CNG (sigle anglo-saxon également). 

    Cette réglementation s'appliquera dans les 28 pays membres de l'Union européenne mais aussi en Islande, au Liechtenstein, en Norvège, en Macédoine, en Serbie, en Suisse et en Turquie.

 

 

Catalogne - Un an après le référendum manifestations
et blocages au menu.

Un an a passé depuis le référendum pour l'autodétermination mais la ferveur des indépendantistes ne faiblit pas.

Ce lundi matin depuis 6 heures en gare de Gérone, ils sont des centaines à bloquer le trafic ferroviaire pour faire entendre leur voix
sur la situation politique de la Catalogne. 

"1er octobre, pas d'oubli, pas de pardon."

 Ils ont envahi les rues de leur ville puis les voies de train avec banderoles en main et slogans en bouche.

A Gérone au petit matin ce lundi, des manifestants indépendantistes, pour marquer la première année du référendum catalan interdit par le gouvernement espagnol, ont occupé la gare pour perturber le trafic en direction de Barcelone et de la France.

Ils étaient plusieurs centaines selon nos confrères d'El diari de Girona.

Les Mossos d'esquadra seraient en train d'intervenir pour éviter une invasion plus massive encore des lieux.


 

 

Un TGV privé va desservir Barcelone,
Perpignan et Narbonne

C'est une révolution dans le transport ferroviaire européen. A partir du 5 octobre prochain, la société ILSA, filiale de la compagnie aérienne Air Nostrum sera gestionnaire d'une liaison ferroviaire à grande vitesse entre Madrid et Montpellier, avec des arrêts à Saragosse, Barcelone, Figueres, Perpignan et Narbonne. 

La commission nationale des marchés et de la compétence espagnole (CNMC) a approuvé ce lundi la demande d'ouverture d'une nouvelle route ferroviaire entre Madrid et Montpellier faite par la société ILSA, filiale d'Air Nostrum, la compagnie aérienne espagnole.

Par cette résolution, la commission de régulation de la concurrence en Espagne permet désormais à un opérateur privé d'affréter des trains et de commercialiser des voyages sur cette ligne internationale jusqu'ici opérée par la Renfe

Le régulateur a approuvé le projet de la société "Intermodal de Levante SA (ILSA ) d'utiliser l'infrastructure ferroviaire Adif sur la route internationale entre Madrid et Montpellier, en concurrence avec la société publique.

Fin du monopole

Cette décision qui prend effet immédiatement bouscule sensiblement le paysage du transport ferroviaire en Espagne mais aussi en Europe.

Car la Renfe, l'opérateur historique public espagnol voit désormais arriver un rival sur ses rails. Une opportunité rendue possible par la libéralisation du transport en train en Europe et qui devient réalité dans le corridor est-méditerranéen.

Un rival qui compte bien grignoter des parts de marché à l'opérateur historique avec des tarifs plus intéressants et des temps de trajets plus courts. 

 

15 000 tonnes de déchets corses pourraient finir
en Pays Catalan
.

« Un coup de main aux collectivités corses qui devrait durer 3 ou 4 ans, pas plus », explique Fernand Roig, président du Sydetom 66

L’organisme public qui gère les déchets en Corse, le Syvadec, a annoncé avoir retenu deux offres pour le traitement sur le continent de plusieurs milliers de tonnes de déchets sur l’île de beauté. Deux offres qui portent sur 4 sites différents dont Perpignan pour 15 000 tonnes par an.

« Un coup de main aux collectivités corses qui devrait durer 3 ou 4 ans, pas plus, explique Fernand Roig, président du Sydetom 66, le temps qu’ils mettent en place un système efficace. Ils sont décidés à faire un système performant comparable à celui des Pyrénées-Orientales,
reconnu comme le meilleur en France.

Je ne pouvais pas rester insensible à cet appel d’autant que l’hiver nous avons la capacité d’absorber cette activité supplémentaire. » Et le responsable de l’usine d’incinération locale de rappeler : « Nous aidons déjà régulièrement d’autres collectivités comme Montpellier ou Sète par exemple. Il y a une dizaine d’années nous faisions nous aussi appel à un syndicat du côté de l’Isère.

Chaque jour une dizaine de camions partaient jusqu’à ce que l’on ai le troisième four. »

Une prise en charge qui s’accompagne d’une contrepartie financière à hauteur de 108 euros hors taxes par tonne et hors coût de mise en balle et de transport selon le Syvadec. « Évidemment ce n’est pas aux habitants du département de payer le traitement des déchets extérieurs », précise Fernand Roig.

Sans incinérateur sur son territoire, l’île de beauté ne dispose que de ces deux centres d’enfouissement techniques, qui voient chaque année leur capacité de stockage accrue par arrêté préfectoral. Ces dérogations sont présentées comme provisoires, dans l’attente de nouvelles solutions.

 

Barcelone : Valls prêt à annoncer sa candidature

L’ex-premier ministre français serait en train de créer un mouvement transpartisan de l’autre côté des Pyrénées.

Décidément la carrière politique de l’ex-premier ministre français a bel et bien pris le chemin de l’Espagne, avec comme première étape, la conquête de Barcelone.

La candidature aux prochaines élections municipales barcelonaise du 26 mai 2019, pilotée par Manuel Valls, sera annoncée dans les prochains jours.

Mais Valls ne tient pas à devenir le chef de file d’une candidature municipale d’un parti existant -ce qui correspondait au vœu exprimé par Albert Rivera, le fondateur et leader de Ciutadans-Ciudadanos (C’s)-.

Porté à son arrivée, en novembre 2017, par l’association « Societat Civil » - mouvement « unioniste » qui aspire à se mesurer à l’ANC indépendantiste, Valls croyait qu’il était possible pour lui de caracoler à la tête d’un front uni des partis dits « unionistes » ou « constitutionnalistes » -PSC, PP et C’s- afin de battre le front indépendantiste (ERC et PDECat) et le parti de la maire actuelle Ada Colau, Barcelona En Comú, allié au mouvement Podemos de Pablo Iglésias. Mais la donne n’est pas si simple.

’abord, le parti de la maire barcelonaise tangue entre les deux fronts. Ada Colau, qui pourtant ne gouverne la ville avec une faible majorité, tient la dragée haute à tous ceux qui convoitent sa place.

En outre, le leader socialiste Jaume Collboni, après avoir été victorieux aux primaires municipales du PSC barcelonais, n’a pas envie de rendre son tablier. Exit donc la formule du front unioniste.

 

  • Valls, le Macron espagnol

Que peut faire Valls pour conquérir la ville où il est né ? Tout simplement reproduire la formule qui a si bien réussi à Emmanuel Macron : rassembler le plus de monde possible derrière son panache blanc.

Son savoir-faire de vieux renard de la politique française le place bien au-dessus des stratégies des politiciens du cru.

Tout porte à croire que Valls, qui est en train de s’entourer de personnalités du monde des grandes entreprises espagnoles, va créer un mouvement transpartisan. Il faut avouer qu’il a réussi une belle opération de marketing politique, en séduisant une des femmes les plus riches d’Espagne, la Barcelonaise Susana Gallardo.

On parle même sous le manteau « People », de mariage en perspective…
En outre - grâce à ses relations-, Valls s’est ménagé une source de revenus avantageuse -il dirigera un cour

s intitulé « Processus migratoires et géographie urbaine » à la prestigieuse ESADE (Escuela Superior de Administración y Dirección de Empresas) de Barcelone.
Malheureusement pour l’ex-premier ministre socialiste, tout ce beau monde se situe très à droite. Or, Barcelone a le cœur plutôt à gauche…

  • Recrutements à gauche

Qu’à cela ne tienne ! L’ex-premier ministre de Hollande, qui a commencé à monter son équipe électorale, veut maintenant s’entourer de managers socialistes. Deux directeurs de campagne de celui qui fut maire socialiste, puis président de la Generalitat de Catalogne, Pasqual Maragall, travaillent déjà à ses côtés, comme le juriste Gullermo Basso, ou l’ex-journaliste d’El País, Albert Montagut, qui fut conseiller du maire durant les Jeux Olympiques de 1992.
 

Valls est également en pourparlers avec une autre personnalité qui fut elle aussi très proche de Maragall : son ancien chef de cabinet, le juriste et expert en communication, Xavier Roig. Ce dernier mena plus tard, la campagne de Joaquin Almunia, candidat malheureux du PSOE à la présidence du gouvernement espagnol en 2000, et celle de Joan Laporta à la présidence du FC Barcelona.

Il a également prêté ses services outre-atlantique, auprès du gouvernement chilien présidé par Michelle Bachelet.

 

 

Un TGV privé va desservir Barcelone,
Perpignan et Narbonne.

C'est une révolution dans le transport ferroviaire européen. A partir du 5 octobre prochain, la société ILSA, filiale de la compagnie aérienne
Air Nostrum sera gestionnaire d'une liaison ferroviaire à grande vitesse entre Madrid et Montpellier, avec des arrêts à Saragosse,
Barcelone, Figueres, Perpignan et Narbonne. 

La commission nationale des marchés et de la compétence espagnole (CNMC) a approuvé ce lundi la demande d'ouverture d'une nouvelle route ferroviaire entre Madrid et Montpellier faite par la société ILSA, filiale d'Air Nostrum, la compagnie aérienne espagnole.

Par cette résolution, la commission de régulation de la concurrence en Espagne permet désormais à un opérateur privé d'affréter des trains
et de commercialiser des voyages sur cette ligne internationale jusqu'ici opérée par la Renfe.

Le régulateur a approuvé le projet de la société "Intermodal de Levante SA (ILSA ) d'utiliser l'infrastructure ferroviaire Adif sur la route
internationale entre Madrid et Montpellier, en concurrence avec la société publique.

Fin du monopole

Cette décision qui prend effet immédiatement bouscule sensiblement le paysage du transport ferroviaire en Espagne mais aussi en Europe.

Car la Renfe, l'opérateur historique public espagnol voit désormais arriver un rival sur ses rails.

Une opportunité rendue possible par la libéralisation du transport en train en Europe et qui devient réalité dans le corridor est-méditerranéen.

Un rival qui compte bien grignoter des parts de marché à l'opérateur historique avec des tarifs plus intéressants et des temps de trajets plus courts. 

 

 

 

La livraison de la méga-gare TGV de Barcelone
encore reportée

Le gouvernement de Mariano Rajoy avait fixé la fin des travaux de la nouvelle gare TGV de Barcelone à 2020.

Une date irréaliste pour le socialiste Pedro Sanchez qui n'a annoncé aucune date et signé une rallonge budgétaire.

La gare TGV de la Sagrera devrait être moins longue à construire que la Sagrada Familia mais au rythme où avancent les travaux, elle risque d'être livrée bien après la cathédrale emblématique de Gaudí.

Projet monumental ancré dans le XXIe siècle, la gare TGV de Barcelone devrait déjà être en service depuis 2016 si l'on en croit le calendrier initial et alors que les travaux ont débuté en 2010...
Mais entre la crise financière et les affaires de corruption qui ont touché le chantier, la gare de la Sagrera a quelques trains de retard.

Et ça n'est pas fini. Le ministre des travaux publics espagnol vient en effet d'annoncer un nouveau report.

Le gouvernement de Mariano Rajoy avait en effet annoncé la fin des travaux pour 2020. Une date irréaliste pour l'équipe du socialiste Pedro Sanchez désormais au pouvoir.

Pedro Saura, le nouveau ministre des travaux publics, ne s'avance sur aucune date préférant parler de "chantier à mener pas à pas mais à bon rythme". 

Mais Saura n'a pas que des mauvaises nouvelles pour les Barcelonais qui n'en peuvent plus de cette cicatrice géante au coeur de Barcelone. Le ministre a annoncé le déblocage de 500 millions d'euros investis dans la poursuite des travaux de construction de la structure de la gare et des accès ferroviaires.

Un chantier réactivé en janvier après près de quatre ans de paralysie absolue.

este toutefois que le consortium Barcelona Sagrera Alta Velocitat (BSAV) qui les mène, annonce que les travaux ne sont exécutés qu'à 35% avec une centaine d'ouvriers travaillant à la construction de la dalle inférieure de la gare, là où passeront les voies à grande vitesse et les lignes régionales.

Reste que si le projet initial d'un budget de 800 millions d'euros ne verra jamais le jour, un plus modeste avec notamment un énorme jardin en surface pourrait bien voir le jour rapidement. Avant même que l'intérieur de la gare ne soit terminé... Après 2020, donc!

 

 

Barcelone : des couronnes de fleurs sang et or
de la Diada saccagées sur les Rambles

Les couronnes de fleurs déposées ce mardi 11 septembre lors de la Diada à Barcelone au pied de la statue
de Rafael Casanova i Comes ont été jetées au sol et vandalisées.

La preuve en images sur les réseaux sociaux.  

A peine 24 heures après la Diada, jour de fête en Catalogne, la polémique enfle.

Ce mercredi, les Barcelonais ont eu la (désagréable) surprise d'apercevoir au pied de la statue de Rafael Casanova i Comes, en haut des Rambles, un monticule de fleurs rouges et jaunes abîmées voire ravagées.

Ces mêmes offrandes qui, la veille, avaient été déposées comme le veut la tradition institutionnelle, par des partis politiques, des entreprises, des syndicats et des associations catalanes, rapportent nos confrères de La Vanguardia.

La Guardia urbana de Barcelone, informée des faits, aurait remplacé les fleurs dès ce matin.

Une enquête est ouverte mais l'auteur des faits n'a pas encore été identifié. 

 

 

Démonstration de forces des indépendantistes,
1 million de personnes dans les rues de Barcelone
.

Les indépendantistes catalans ont défilé massivement ce mardi dans les rues de Barcelone pour la "Diada", "fête nationale" catalane.
Le tour de force annoncé a tenu toutes ses promesses. 

Près d'un million de Catalans se sont massés mardi sur une artère de Barcelone pour la "Diada", "fête nationale" catalane, démontrant une capacité de mobilisation intacte après l'échec de leur tentative de sécession de l'Espagne et avec neuf dirigeants politiques en prison.

À 17H14, précises, en commémoration de la prise de Barcelone le 11 septembre 1714 par les troupes du roi Felipe V qui supprima l'autonomie de la région,
les manifestants ont levé une marée de drapeaux séparatistes et clamé "indépendance!" sur six kilomètres de l'avenue Diagonal. 

La mise en scène, savamment orchestrée par les influentes associations indépendantistes, consistait à faire tomber un mur symbolisant les obstacles surmontés
dans la marche vers un État souverain. 

La police municipale de Barcelone a annoncé avoir compté "environ un million" de manifestants, le même nombre que l'année précédente. 

"On ne peut pas ignorer tant de gens. Cette manifestation réclame le droit de décider et la liberté des prisonniers politiques", a dit Pol Solá, jeune doctorant en biologie promenant deux chiens arborant chacun un foulard indépendantiste autour du cou.

La demande de libération des dirigeants séparatistes incarcérés et le retour de ceux ayant fui à l'étranger pour leur rôle dans la tentative de sécession est au centre de cette marche. Treize leaders catalans, dont l'ancien président régional Carles Puigdemont, sont accusés de rébellion, ce qui pourrait leur valoir jusqu'à 25 ans de prison.

La mise en scène, savamment orchestrée par les influentes associations indépendantistes, consistait à faire tomber un mur symbolisant les obstacles surmontés dans la marche vers un État souverain. 

La police municipale de Barcelone a annoncé avoir compté "environ un million" de manifestants, le même nombre que l'année précédente. 

"On ne peut pas ignorer tant de gens. Cette manifestation réclame le droit de décider et la liberté des prisonniers politiques", a dit Pol Solá, jeune doctorant en biologie promenant deux chiens arborant chacun un foulard indépendantiste autour du cou.

La demande de libération des dirigeants séparatistes incarcérés et le retour de ceux ayant fui à l'étranger pour leur rôle dans la tentative de sécession est au centre de cette marche. Treize leaders catalans, dont l'ancien président régional Carles Puigdemont, sont accusés de rébellion, ce qui pourrait leur valoir
jusqu'à 25 ans de prison.

Le camp indépendantiste va chercher à prouver qu'il reste puissant près d'un an après le référendum illégal d'autodétermination du 1er octobre 2017 et la vaine déclaration d'indépendance du 27 qui avait entraîné la mise sous tutelle de la Catalogne par Madrid.
"Les indépendantistes vont descendre dans la rue et démontrer qu'ils sont la force politique organisée la plus importante" de Catalogne mais "
il n'y a pas de message clair"contrairement à l'an dernier, estime Oriol Bartomeus, politologue à l'Université autonome de Barcelone.

Divisions

La "Diada" est utilisée depuis 2012 par les séparatistes pour réclamer l'indépendance de la riche région du nord-est de l'Espagne où la question divise fortement. Selon un dernier sondage publié en juillet par un institut dépendant du gouvernement régional, 46,7% des Catalans sont favorables à l'indépendance
et 44,9% opposés. 
Les indépendantistes, qui contrôlent le parlement catalan, ont remporté les dernières élections de fin décembre avec 47,5% des voix.

"Un jour comme aujourd'hui, nous les Catalans devrions célébrer notre fête nationale et non seulement un appel à l'indépendance qui est partagé par moins de la moitié de la population", a regretté depuis Strasbourg, le ministre espagnol des Affaires Etrangères, Josep Borrell, lui-même catalan.

"Aujourd'hui, plus de la moitié de la Catalogne ne peut rien célébrer", a abondé Ines Arrimadas, numéro un en Catalogne du parti de centre-droit
et anti-indépendantiste Ciudadanos.

es divisions sont également présentes au sein même du camp indépendantiste entre les plus modérés du parti Esquerra Republicana (ERC), qui veulent abandonner la voie unilatérale, et les plus radicaux.
"Si un indépendantiste est assez ingénu ou stupide pour croire qu'il peut imposer l'indépendance à 50% des Catalans qui ne le sont pas (indépendantistes), il est évident qu'il se trompe", a souligné la semaine dernière Joan Tardá, député d'ERC.

Autonomie contre autodétermination

Le discours radical du président régional Quim Torra - choisi par Carles Puigdemont qui continue à tirer les ficelles de la politique catalane depuis la Belgique - s'est pour l'instant limité à des effets de manche.

"Notre gouvernement s'est engagé à rendre la République effective (...) Le peuple (catalan) est un peuple qui se sent libre et veut être libre. Et qui a décidé d'être maître de son destin", a-t-il déclaré lundi.

Quim Torra exige du gouvernement central l'organisation d'un référendum d'autodétermination et assure que si Madrid continue à refuser, il ne renoncera à "aucune voie" pour mener la Catalogne à l'indépendance. 

Mais tout acte unilatéral obligerait presque certainement Madrid à reprendre le contrôle de la région comme l'a fait en octobre dernier le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy.

Son successeur, le socialiste Pedro Sanchez, au pouvoir depuis le 1er juin notamment grâce aux voix des indépendantistes catalans, a, lui, repris le dialogue
et proposé la tenue d'un référendum sur plus d'autonomie pour la région.
Une offre rejetée par Quim Torra.

 

Perpignan: pas de Visa pour l'image pour Carles Puigdemont?

C’est en tout cas ce que lui déconseillerait l’un de ses avocats, Gonzalo Boye.

Alors que le 26 juillet dernier, les dirigeants d’Unitat Catalana annonçaient organiser un débat sur le traitement médiatique de la crise catalane, le 4 septembre au palais des congrès (pendant le festival Visa pour l’Image donc),

ils précisaient avoir invité Carles Puigdemont à assister à la conférence.

Si d’aventure l’ancien président du gouvernement catalan était tenté par cette escapade perpignanaise, son conseiller trouve le jeu trop dangereux pour l’indépendantiste catalan en exil, même libéré depuis quelques semaines du mandat d’arrêt européen délivré à son encontre.

Et pour cause. Depuis 2001, la France a signé avec l’Espagne un accord d’échanges automatiques de prisonniers, dans le but d’en finir alors avec le «sanctuaire français» du terrorisme de l’ETA, longtemps dénoncé par l’Espagne.

Pour l’homme de loi, le «risque» d’extradition serait donc trop important.

 

 

Perpignan: Vasi pour l’Image, ou «la révolte des urnes»,

rétrospective de la lutte pour l’indépendance catalane

Les catalanistes ont donc mis leurs menaces à exécution. N’hésitant pas à parodier le nom et le logo de Visa pour l’Image, Jordi Vera et Joaquim Fernandez annoncent par communiqué le montage d’une exposition «La revolta de les urnes» (la révolte des urnes).

Tout cela assorti d’un logo jaune Vasi pour l’Image. Jean-François Leroy appréciera. Le patron de Visa est dans le collimateur des organisateurs de cette exposition rétrospective de la lutte pour l’indépendance catalane de 2010 à «la veille de l’exposition».

Le tout à travers, les clichés de Carles B. Gorbs et Dolors Gibert, deux photo-reporters exposés pour l’occasion au Salon Mailly, du 30 août au 8 septembre. «Suite au refus de M. Leroy d’inclure l’actualité sud catalane dans le festival Visa, nous avons créé Vasi pour l’image afin de montrer la réalité politique à quelques encablures de Perpignan», ajoutent les organisateurs.

Interrogé sur l’absence d’une exposition consacrée aux événements en Catalogne sud, Jean-François Leroy avait rétorqué: «Je n’ai rien vu d’intéressant en dehors des photos des manifestations mais quarante photos de drapeaux ne font pas une expo».

Carles B. Gorbs et Dolors Gibert tenteront de lui donner tort. Visa a toutefois précisé que lors des projections au Campo Santo, l’actualité catalane serait au casting.

 «Nous, nous proposons une rétrospective des combats des Catalans du sud, tant leur droit à l’autodétermination que contre la répression subie par la population depuis le référendum du premier octobre 2017», conclut Vasi pour l’image.

 

 

Carles Puigdemont annonce qu'il retournera en Belgique

"ce week-end" et un jour à Perpignan ?

L'ex-président de la Catalogne Carles Puigdemont, en Allemagne depuis quatre mois, a annoncé ce mercredi qu'il retournerait "ce week-end" en Belgique
après le retrait par la justice espagnole du mandat d'arrêt européen contre lui. 

Retour à Bruxelles pour Carles Puigdemont. L'ancien président  de Catalogne, qui ne court plus le risque d'être extradé vers l'Espagne, a annoncé mercredi à Berlin qu'il continuerait depuis la Belgique son combat pour l'indépendance de sa région. 

Quatre mois après son arrestation en Allemagne alors qu'il revenait en voiture de Finlande vers la Belgique, Carles Puigdemont, désormais libre de ses mouvements,
a annoncé lors d'une conférence de presse à Berlin qu'il retournerait en Belgique "ce week-end". 
"Mon activité politique se basera en Belgique, naturellement avec la volonté de poursuivre le mandat du peuple" vers une Catalogne indépendante,
a assuré l'ancien président régional. 

L'Espagne a retiré le mandat d'arrêt européen lancé contre lui, après que la justice allemande a refusé de l'extrader pour rébellion, n'acceptant que le chef d'accusation beaucoup moins grave de malversation pour avoir utilisé des fonds publics pour organiser une referendum illégal d'autodétermination. 

Des membres du gouvernement catalan, aujourd'hui dirigé par son dauphin Quim Torra, et des organisations indépendantistes lui préparent une cérémonie
de bienvenue à Waterloo, où il résidait avant son arrestation. 

Sans pouvoir effectif, Carles Puigdemont continue à exercer une forte influence en Catalogne: il a désigné pour lui succéder Quim Torra, un indépendantiste radical qui le considère toujours comme le "président légitime" de la Catalogne, et conserve de nombreux fidèles dans la majorité séparatiste
au parlement catalan. 

Le week-end dernier, il est parvenu à renverser la direction de son parti indépendantiste conservateur (PDeCAT) qui s'était montrée plus ouverte
au dialogue avec Madrid. 

Internationaliser la cause 

Après une tentative infructueuse de sécession de la Catalogne le 27 octobre, Carles Puigdemont, destitué par le gouvernement central, avait fui l'Espagne
et les poursuites judiciaires pour rébellion. 

Installé à Bruxelles, il prétend dorénavant mettre sur pied un "Conseil de la République", organe officieux de la cause séparatiste,
visant à internationaliser sa cause. 

"À Bruxelles, nous devons continuer (...) de développer des activités en lien avec ce que le peuple de Catalogne a approuvé le 1er octobre", a déclaré M. Puigdemont, en référence au référendum d'autodétermination interdit par la justice et marqué par des violences policières. 


"Ce n'est plus une affaire espagnole qui puisse se résoudre en interne, il faut un regard européen sur la question catalane", a assuré l'ex-président, qui prévoit des déplacements dans d'autres États européens. 


Carles Puigdemont est libre de ses mouvements depuis le retrait du mandat d'arrêt européen contre lui et cinq autres dirigeants indépendantistes installés en Belgique, en Suisse et en Écosse. 
Ils ne peuvent cependant pas se rendre en Catalogne, où ils risquent toujours d'être arrêtés. 

Bientôt à Perpignan ?

" Aujourd’hui même je pourrais retourner en Catalogne, a estimé l'ex-président de la Generalitat lors de cette même conférence de presse. Ce serait la Catalogne qui appartient actuellement à l’état français. Mais ce serait la Catalogne ", rapporte un de nos confrères sur Twitter.

 

 

le président indépendantiste catalan en Ecosse

pour des discussions historiques.

Malgré sa sympathie évidente pour la cause catalane, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a toujours gardé ses distances, une prudence à laquelle
elle met fin mercredi en rencontrant pour la première fois le président indépendantiste catalan Quim Torra.

M. Torra doit également rencontrer l'ancienne dirigeante catalane Clara Ponsati, qui vit en Ecosse mais risque d'être extradée vers l'Espagne pour avoir pris part à la déclaration unilatérale d'indépendance de la Catalogne.


Mme Ponsati, professeure d'économie à l'université de St Andrew (côte est), et Quim Torra prendront la parole dans la matinée à Edimbourgh lors d'une conférence de presse à 10H00 GMT, avant que le Catalan ne s'entretienne avec Nicola Sturgeon, cheffe des indépendantistes écossais du SNP.
Pour Michael Keating, professeur à l'université d'Aberdeen, cette rencontre est devenue possible grâce à retour "à la normale, à un certain degré",

de la situation en Catalogne, après la tentative de sécession d'octobre 2017.


Indépendantistes catalans et écossais partagent de longue date des affinités, preuve en est le soutien apporté par des centaines de Catalans
qui avaient fait le déplacement en Ecosse lors du referendum d'indépendance de 2014, finalement remporté par les partisans du maintien
dans le giron britannique (55%).

Les nationalistes écossais avaient eux-mêmes manifesté pour la cause indépendantiste catalane l'an dernier, et des élus locaux s'étaient rendus en Catalogne.

Luxe de 'précautions'

Nicola Sturgeon avait elle exprimé sa préoccupation quand les forces de l'ordre espagnoles avaient tenté d'empêcher le déroulement du référendum sur l'indépendance de la Catalogne et avaient chargé des manifestants, faisant au moins 92 blessés.


Mais elle avait aussi gardé une certaine distance, soucieuse ne pas parasiter les propres efforts des Ecossais pour obtenir l'indépendance de la région septentrionale du Royaume-Uni, souligne Michael Keating.


Mme Sturgeon agit "avec beaucoup de précautions" en ayant à l'esprit qu'il lui faudrait éventuellement compter sur le soutien de l'Espagne si une Ecosse devenue indépendante tentait de rejoindre l'Union européenne dans la foulée du Brexit, avance le professeur.


L'organisation de cette rencontre a exposé Mme Sturgeon aux critiques de membres du parti conservateur écossais, qui ont évoqué d'anciens propos
tenus contre les Espagnols par Quim Torra, et que ses détracteurs jugent "xénophobes".

Nicola Sturgeon et le SNP aiment à dire qu'ils dénonceraient quiconque utiliserait un langage clivant ou intolérant. Mais tout cela disparaît lorsqu'il s'agit d'autres séparatistes, comme le prouve le tapis rouge déroulé" pour M. Torra, a lancé Maurice Golden, un parlementaire conservateur écossais.


D'autres commentateurs ont aussi souligné une diplomatie à géométrie variable dans le fait que Nicola Sturgeon recevrait le président indépendantiste catalan, mais qu'elle refusait de rencontrer le président américain Donald Trump, qui se rendra en Ecosse cette semaine.

 


 

Puigdemont, Torra et Sanchez présentent leur nouveau
mouvement politique ce lundi.

 

L'ex-président catalan Carles Puigdemont, le président de la Generalitat Quim Torra et le président du groupe Junts per Catalunya,
Jordi Sanchez (actuellement en prison) ont créé un nouveau mouvement politique
"Crida Nacional" qu'ils présenteront ce lundi après-midi à Barcelone.

Samedi dernier, lors d'une réunion dans un hôtel de Barcelone, Puigdemont, par visio-conférence, Sànchez, à travers une lettre écrite en prison,
et Torra, ont communiqué leurs intentions à la majorité des membres de la Junts par Catalunya, de lancer ce mouvement et de définir les mesures
à prendre par le mouvement indépendantiste.

Le but de ce nouveau groupe politique est, d'une part, de constituer un «instrument politique large et transversal» qui va au-delà des partis existants,
et de créer par ailleurs, une «création d'unité» qui vise également à servir de plate-forme d'action unique et conjointe.


 

le juge Llarena ordonne la suspension de Puigdemont
de ses fonctions de député catalan.

Catalogne: le juge Llarena ordonne la suspension de Puigdemont de ses fonctions de député catalan

La Cour suprême espagnole a clos mardi l'instruction sur la tentative de sécession de la Catalogne en octobre et ordonné la suspension de l'ancien président indépendantiste catalan Carles Puigdemont de ses fonctions de député régional.

"Le juge Pablo Llarena a conclu l'instruction de l'affaire du processus" de sécession et a ordonné "la suspension des fonctions de Carles Puigdemont et des cinq autres députés (régionaux) inculpés de rébellion", qui sont pour leur part en détention provisoire, a écrit la Cour dans un communiqué.


Maintenant que l'instruction est close, les dirigeants indépendantistes inculpés vont pouvoir être renvoyés en justice. Selon la presse espagnole, le procès pourrait avoir lieu en octobre.


Au total, 25 dirigeants séparatistes catalans sont inculpés pour leur rôle dans la tentative de sécession du 27 octobre, le jour du vote par le parlement catalan d'une vaine déclaration unilatérale d'indépendance.

 
Parmi eux, treize sont accusés de rébellion et risquent jusqu'à 25 ans de prison. Neuf de ces treize sont actuellement en détention provisoire tandis que quatre se sont enfuis à l'étranger comme Carles Puigdemont, qui attend en Allemagne une décision de la justice sur la demande d'extradition de l'Espagne.


S'ils veulent conserver la majorité absolue au parlement catalan, les indépendantistes vont devoir remplacer ces six députés qui ne pouvaient assister aux séances parlementaires mais avaient donné leur procuration de vote à d'autres séparatistes. 

"Cette décision décrit le niveau de qualité démocratique de l'Etat" espagnol, a dénoncé Carles Puigdemont sur Twitter.

"Le vote des citoyens est brisé par une +justice+ qui continue à faire de la politique", a-t-il ajouté.

 

 

Le dialogue reprend avec Madrid mais Quim Torra
reste inflexible sur l'indépendance

Le président séparatiste catalan Quim Torra a réitéré ce lundi qu'il n'abandonnerait "aucune voie" vers l'indépendance alors que le gouvernement de Pedro Sanchez a rejeté toute idée de référendum d'autodétermination, à l'issue d'une rencontre au sommet entre les deux hommes qui a toutefois permis de renouer le dialogue après la tentative de sécession d'octobre 2017.

"Une crise politique requiert une solution politique. Cette réunion est un point de départ constructif pour normaliser les relations", a tweeté Pedro Sanchez en espagnol et en catalan à l'issue de la réunion de deux heures et demi au Palais de la Moncloa à Madrid, destinée à apaiser les tensions - la première depuis plus de deux ans entre un chef de gouvernement espagnol et un président régional catalan.

Le gouvernement catalan "ne renonce à aucune voie pour parvenir à l'indépendance"

"Toute solution passe par le respect du droit à l'autodétermination de la Catalogne. Le gouvernement catalan ne renonce à aucune voie pour parvenir à l'indépendance de la Catalogne", sous-entendu y compris à la voie unilatérale, a insisté Quim Torra devant la presse au siège de la délégation de Catalogne à Madrid.
Peu de temps auparavant, la vice-présidente du gouvernement espagnol Carmen Calvo avait de son côté réitéré qu'un tel droit "n'existe pas" dans la Constitution espagnole. "Il y a très peu de choses à dire" sur le sujet, a-t-elle souligné.

La Catalogne a été l'automne dernier le théâtre de la plus grave crise politique qu'ait connue l'Espagne depuis son retour à la démocratie quand le gouvernement régional de Carles Puigdemont a organisé un référendum illégal d'autodétermination le 1er octobre, marqué par des violences policières, avant que le parlement catalan ne déclare unilatéralement l'indépendance le 27 octobre.

En réponse, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy avait - avec l'appui de Pedro Sanchez alors dans l'opposition - mis sous tutelle la région, destitué son exécutif, dissout son parlement et convoqué de nouvelles élections régionales.

Un scrutin remporté de nouveau le 21 décembre par les indépendantistes, dont les principaux dirigeants ont été emprisonnés ou ont fui à l'étranger comme Carles Puigdemont qui attend en Allemagne la décision de la justice sur la demande d'extradition de l'Espagne.

La tutelle imposée à la région a été levée en juin, après des mois de blocages, lors de la prise de fonction de l'exécutif de M. Torra, désigné par M. Puigdemont pour lui succéder.

Reprise du dialogue

Malgré cette opposition frontale sur la question de l'autodétermination, MM. Sanchez et Torra ont en revanche décidé de remettre sur pied les commissions bilatérales entre le gouvernement central et l'exécutif régional portant notamment sur les questions de travail, de santé, d'environnement ou d'éducation.

Des commissions que le précédent gouvernement conservateur de Mariano Rajoy avait abandonnées à son arrivée au pouvoir en 2011.
Autres signes de la reprise du dialogue, le gouvernement Sanchez compte lever le veto de Mariano Rajoy à des lois sociales prises par l'exécutif catalan tandis qu'une deuxième réunion est prévue prochainement à Barcelone. 

A la tête du gouvernement depuis le 1er juin grâce notamment aux voix des indépendantistes catalans, lors du vote d'une motion de censure contre M. Rajoy, M. Sanchez avait promis immédiatement d'apaiser les tensions avec la Catalogne. 
Il avait pourtant qualifié Quim Torra deux semaines auparavant de "Le Pen de la politique espagnole".

assant de la parole aux actes, le gouvernement a transféré mercredi dans des prisons en Catalogne six des neufs dirigeants indépendantistes incarcérés près de Madrid pour leur rôle dans la tentative de sécession.

Si le gouvernement est opposé à tout référendum, la ministre de la Politique territoriale Meritxell Batet avait en revanche prôné début juin une révision de la Constitution afin d'aller vers une structure fédérale de l'Etat espagnol pour résoudre la crise catalane.
Mais avec 84 députés sur 350, les socialistes n'ont aucune chance de la voir aboutir. "Il n'y a pas de majorité en Espagne pour faire une révision de la Constitution. La droite peut la bloquer", note Fernando Vallespín, professeur de sciences politiques à l'Université autonome de Madrid.

 

 

Première rencontre au sommet entre Sanchez
et le président catalan.

Le nouveau chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez reçoit lundi le président indépendantiste catalan Quim Torra pour une première rencontre au sommet destinée à renouer le dialogue après la tentative de sécession de l'automne dernier. 

Porté au pouvoir le 1er juin par la chambre des députés grâce notamment aux voix des indépendantistes catalans, Pedro Sanchez a promis dès sa prise de fonction d'apaiser les tensions avec la Catalogne, qui a été à l'automne dernier le théâtre de la plus grande crise politique qu'ait connu l'Espagne depuis son retour à la démocratie. 


Une promesse qui s'est concrétisée cette semaine avec le transfert dans des prisons en Catalogne de six des neufs dirigeants indépendantistes incarcérés près de Madrid pour leur rôle dans la tentative de sécession du 27 octobre. 


Mais les positions du gouvernement central et de l'exécutif catalan étant antagonistes sur la question de l'autodétermination de la riche région du nord-est de l'Espagne, cette réunion, qui débute à 09H30 GMT, risque toutefois de se transformer en dialogue de sourds. 


Investi mi-mai à la tête de la Generalitat, Quim Torra a affirmé jeudi que l'objectif de la réunion de lundi était de "savoir quel était le projet des socialistes sur le droit à l'autodétermination des Catalans". 

Refus d'un référendum 

Une question dont il a obtenu une nouvelle fois la réponse avant le début de la rencontre. "Le droit à l'autodétermination n'est pas prévu dans notre Constitution", a insisté vendredi la porte-parole du gouvernement Isabel Celáa. 


"Le thème doit être abordé et notre proposition pour le régler est un référendum d'autodétermination. S'ils ont une meilleure idée, ils doivent nous l'expliquer", a rétorqué à l'AFP un haut responsable du gouvernement catalan. 


La ministre de la Politique territoriale Meritxell Batet avait évoqué début juin l'idée d'une révision de la Constitution afin d'aller vers une structure fédérale de l'Etat espagnol. Mais avec 84 députés sur 350, les socialistes espagnols n'ont aucune marge de manoeuvre. 


Sanchez "n'entrera pas dans quelque chose de trop compliqué pour un parti si minoritaire", souligne le professeur de sciences politiques à l'Université autonome de Madrid, Fernando Vallespín. "Il n'y a pas de majorité en Espagne pour faire une révision de la Constitution. La droite peut la bloquer". 


Les relations entre Madrid et Barcelone ont implosé l'automne dernier quand le gouvernement régional de Carles Puigdemont a organisé un référendum illégal d'autodétermination le 1er octobre, marqué par des violences policières, avant que le parlement catalan ne déclare unilatéralement l'indépendance le 27 octobre. 


En réponse, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy avait - avec l'appui de Sanchez alors dans l'opposition - destitué l'exécutif régional, dissout le parlement catalan et convoqué de nouvelles élections régionales. 


Un scrutin remporté le 21 décembre par les indépendantistes, dont les principaux dirigeants ont été emprisonnés ou ont fui à l'étranger comme Puigdemont qui attend en Allemagne la décision de la justice sur la demande d'extradition de l'Espagne. 

 

Manuel Valls candidat à la mairie de Barcelone,
c'est presque sûr !.

Le politicien franco-espagnol a finalisé sa candidature vue des municipales de 2019, mais hésite à se présenter officiellement. 

Manuel Valls était hier à la mairie de Barcelone pour finaliser sa candidature.

Mais il réfléchit encore à se présenter comme candidat pour briguer la mairie catalane. "J'y pense, mais je suis très encouragé.", a-t-il confié dans l'émission 8 al Día,
de la chaîne de télévision catalane 8TV.

Le principal élément qui pourrait faire reculer l'ex-Premier ministre serait de "nature familiale", selon le journal La Vanguardia.

Il y a quand même "96% de chance"; toujours selon La Vanguardia, que Manuel Valls soit candidat aux municipales du printemps 2019. 

Par ailleurs, selon un baromètre électoral réalisé par la mairie de Barcelone, le parti Ciudadanos,susceptible d'accueillir Manuel Valls, 
rassemble 5,2% des intentions de vote.

C'est cinq point de moins que le parti Barcelona en comú, de la maire sortante, Ada Colau. 

Le parti indépendantiste Gauche républicaine de Catalogne comptabilise, lui, 12,4% des intentions de vote.

Le sondage ne donne cependant pas les intentions de vote pour le député de l'Essonne, mais pour Ciudadanos, le parti qui pourrait l'accueillir en cas de candidature. 

Le possible candidat a profité de son passage à Barcelone pour échanger avec des commerçants, des associations, des hommes d'affaires,
des journalistes et des dirigeants de certains partis.

 

 

 

Le gouvernement espagnol lance le transfert
en Catalogne des prisonniers politiques.

Six des neuf dirigeants indépendantistes catalans emprisonnés pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne vont être transférés dans des prisons de la région, signe de la volonté du nouveau gouvernement espagnol d'apaiser les tensions.

"Il est prévu que les six personnes poursuivies entrent entre mercredi et jeudi dans des centres pénitentiaires dépendant des services pénitentiaires de la Généralité de Catalogne", a indiqué lundi le ministère de l'Intérieur dans un communiqué, sans donner les noms des indépendantistes concernés.


Mais selon les médias espagnols, l'ex-vice-président catalan Oriol Junqueras et les dirigeants d'associations indépendantistes Jordi Sanchez et Jordi Cuixart ainsi que l'ex-présidente du parlement régional Carme Forcadell figurent parmi ces six.

Poursuivis pour rébellion pour leur rôle dans la proclamation d'indépendance du 27 octobre dernier, un chef d'accusation passible de 25 ans de prison, les neuf indépendantistes emprisonnés sont en détention provisoire depuis plusieurs mois dans des prisons, près de Madrid pour pouvoir être entendus par le juge.


Ce transfert leur permettra d'être plus proches de leurs familles alors que Barcelone est à environ 600 kilomètres de la capitale espagnole. 


"Les trois autres inculpés en détention provisoire seront transférés plus tard, les procédures les concernant n'étant pas terminées étant donné que la demande en a été faite plus tard", a poursuivi le ministère.


Pour les indépendantistes, toujours au pouvoir en Catalogne, ces prisonniers sont des "prisonniers politiques". Pour la Cour suprême qui les poursuit et le gouvernement central, ils ont simplement violé la loi.


Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, au pouvoir depuis un mois après avoir renversé son prédécesseur conservateur Mariano Rajoy, avait plusieurs fois annoncé son intention de faire ce geste au nom de "l'apaisement" en Catalogne.


Le gouvernement de l'indépendantiste Carles Puigdemont, qui a organisé le 1er octobre 2017 un référendum d'autodétermination interdit provoquant la plus grave crise politique qu'a connu l'Espagne en 40 ans de démocratie, avait été destitué le 27 octobre après le vote d'une déclaration d'indépendance au parlement régional.


Comme d'autres séparatistes poursuivis par la justice, M. Puigdemont avait lui quitté l'Espagne. Il attend désormais en Allemagne que la justice allemande se prononce sur son extradition.

Difficile apaisement 

 L'annonce de ces premiers transferts intervient une semaine avant la réunion à Madrid entre Pedro Sanchez et le président indépendantiste catalan Quim Torra, le 9 juillet. Une première rencontre au sommet durant laquelle les deux hommes risquent de ne pas parler le même langage.


Si Pedro Sanchez s'est montré plus ouvert au dialogue avec le successeur de Carles Puigdemont, il est, à l'instar de Mariano Rajoy, opposé à l'indépendance de la Catalogne et à la tenue d'un référendum sur la question réclamé par une grande partie des Catalans.


Quim Torra a lui réaffirmé ces derniers jours que son objectif restait l'indépendance. "Nous devons créer un autre 1er octobre (...) dans le sens de parvenir à l'objectif auquel certains, et moi en particulier, voulons parvenir, à savoir l'indépendance de mon pays et de rendre effective cette république", a-t-il déclaré lundi dernier.


Ce à quoi Pedro Sanchez a opposé une fin de non-recevoir: "Je pense que ce que représente le 1er octobre est une page qui doit être tournée", a-t-il rétorqué le lendemain depuis Berlin.
L'indépendantisme a explosé en Catalogne à partir de 2010, après l'annulation par la justice d'un statut accordant une autonomie élargie à cette riche région du nord-est de l'Espagne.
La société catalane est profondément divisée sur la question de l'indépendance: aux dernières élections régionales du 21 décembre, les séparatistes ont obtenu 47,5% des voix mais la majorité absolue des sièges au parlement catalan

 

 

Catalogne : le mariage du siècle à L'Escala
attire "VIP" et curieux .

Le frère d'Elon Musk, Kimbal, s'est marié ce samedi après-midi dans le décor gréco-romain des ruines de Sant Marti  d'Empuries, sur la Costa Brava.

De nombreuses personnalités ultra connues ont été croisées dans les rues de ce pittoresque village catalan. 

Les riverains et les touristes n'ont pas forcément apprécié le bouclage de Sant Marti  d'Empuries depuis ce samedi 17 h.

Il faut dire que pour les touristes, les riverains et surtout les commerçants, le mariage du multi millionnaire Kimbal Musk et de Christiana Wyly n'a pas fait que des heureux. 

l n'empêche, les 300 invités inscrits sur la liste de mariage du frère d'Elon Musk, fondateur des voitures Tesla, ont de leur côté, profité de ces instants passés dans ce décor de cinéma. Will Smith, Salma Hayek, Beyonce, la famille Obama ou encore Rupert Murdoch, selon nos confrère du Diari de Girona, assistaient à ce mariage hors normes.

ais des noces qui se veulent également très "locavores",  selon la volonté du marié, chef d'entreprise à succès dans l'agroalimentaire "durable". 

 C'est en effet le chef du restaurant de l'Escala, Jordi Jacas, chef et propriétaire de El Molí qui est chargé de nourrir les prestigieux convives du mariage Musk. 

Une réception sous haute surveillance, avec la présence d'un service de sécurité nombreux et très visible depuis ce samedi autour de Sant Marti d'Empuries. 

La présence du plus grand voilier privé du monde, le Maltese Falcon, aperçu cette semaine à Port-Vendres et depuis ce samedi en escale dans la baie de 

 

 

Descente de police à la mairie de Gérone
dans le cadre d'une enquête anti-corruption.

Ce mercredi, peu après 9 heures, un procureur et des agents de la Gardia civil ont pénétré dans les bureaux des trois mairies catalanes,
dont Gérone, dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de corruption.

Le procureur anti-corruption Jose Grinda accompagné de plusieurs agents de la Guardia Civil est entré ce matin à la mairie de Gérone  dans le cadre d'une opération liée à l'affaire Agissa, société en charge de la gestion de l' eau à Gérone,
Salt et Sarrià de Ter, selon le Diari de Girona.

Les enquêteurs ont perusitionén le bureau et le secrétariat de la maire de Gérone Marta Madrenas.

D'autres agents de la Gardia civil ont également investi les municipalités de  Sarrià de Ter, ils devraient ensuite se rendre  à Salt.

15 millions d'euros

En septembre dernier, dans le cadre de l' opération « Aquarium» , le ministère public avait déjà demandé des dossiers relatifs
à l'acquisition de la collection d'art Santos Torroella et à l'extension de la concession du service d'eau, qui a été réalisée à 2013.

Durant cette période, Carles Puigdemont était le maire de la ville.

Le procureur anticorruption enquête sur Agissa et d'autres sociétés concernant des soupçons de délits d'appropriation abusive, d'administration injuste, de falsification documentaire et de détournement de fonds publics. 

Selon El País, les enquêteurs estiment que grâce à ces contrats sur la gestion de l'eau, des services inexistants ont été facturés
et des factures gonflées, portant le montant d'éventuels détournements à près de 15 millions d'euros.

 

 

 

Espagne-Catalogne: pour le gouvernement Sanchez,
il est "urgent de réviser la constitution"

Il est "urgent" de réviser la Constitution de l'Espagne pour tenter de résoudre la crise séparatiste en Catalogne, a affirmé samedi la ministre de la Politique territoriale du nouveau gouvernement socialiste espagnol, Meritxell Batet.

Une révision de la Constitution espagnole de 1978 est "urgente, viable et souhaitable", a estimé Mme Batet lors d'un rassemblement de son parti à Barcelone.

"Car nous avons besoin de surmonter la crise institutionnelle que nous sommes en train de vivre, tout particulièrement en Catalogne, mais qui est au fond une crise d'Etat" qui affecte l'ensemble des Espagnols, a-t-elle ajouté.


Cette déclaration intervient alors que le nouveau gouvernement espagnol du socialiste Pedro Sanchez a initié un rapprochement avec les séparatistes catalans, au pouvoir dans la région.

Il doit rencontrer prochainement le chef du gouvernement de Catalogne Quim Torra, et a levé le contrôle systématique par Madrid des dépenses de l'exécutif catalan instauré par son prédécesseur conservateur Mariano Rajoy.


Les socialistes espagnols plaident pour une réforme constitutionnelle afin de renforcer la décentralisation du pays, composé de 17 "communautés autonomes" aux compétences déjà très larges.

Ils proposent notamment de transformer le Sénat en chambre de représentation des régions et de clarifier le système de financement des "communautés autonomes", un sujet de querelles récurrentes entre le pouvoir central et les différents exécutifs régionaux.


Ils refusent en revanche d'entendre parler d'autodétermination comme le réclament les indépendantistes catalans.

Ces derniers avaient organisé le 1er octobre 2017 un référendum d'autodétermination illégal, suivi d'une déclaration unilatérale d'indépendance.

Madrid avait réagi en mettant la Catalogne sous tutelle et en destituant l'exécutif régional, dont plusieurs membres ont été par la suite incarcérés ou ont fui à l'étranger.


Minoritaire à la fois au Congrès des députés et au Sénat, le gouvernement de Pedro Sanchez aura toutefois du mal à faire passer une éventuelle révision constitutionnelle, qui devrait être adoptée par les deux chambres du Parlement.

 

 

 

Le séparatisme catalan, "plus grand problème" de l'Espagne,
selon son nouveau ministre des Affaires étrangères.

Le nouveau ministre espagnol des Affaires Etrangères Josep Borrell a jugé que l'indépendantisme catalan confrontait l'Espagne
"au plus grand problème auquel peut faire face un pays", en prenant ses fonctions ce jeudi à Madrid.

"Ce sont des temps difficiles. L'Espagne fait peut-être face au plus grand problème auquel peut faire face un pays,
celui de son intégrité territoriale", a déclaré M. Borrell lors de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur Alfonso Dastis,
dans une allusion implicite à la crise catalane.

Catalan, M. Borrell est farouchement opposé à l'indépendance de sa région natale et avait été en première ligne à l'automne lors de manifestations pour l'unité de l'Espagne à Barcelone avant la tentative de sécession des indépendantistes catalans.

Ces derniers ont d'ailleurs vivement critiqué sa nomination.

"L'Union Européenne fait face à une crise de confiance", a ajouté M. Borrell, ancien président du parlement européen de 2004 à 2007.

"Si on m'avait endormi en 2007 et réveillé 11 ans plus tard, je n'aurais pas reconnu l'Europe (...)

En 2007, nous avions le vent en poupe et aujourd'hui nous avons une crise de confiance dans le projet politique", a-t-il ajouté.

En pleins préparatifs du Brexit au Royaume-Uni, et alors que l'Italie vient de se doter d'un gouvernement eurosceptique,
le chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez a fait des choix pro-européens marqués en nommant M. Borrell et Nadia Calviño,
jusqu'ici directrice du budget de l'UE, à l'Economie.

 

Quim Torra appelle à des pourparlers
avec le nouveau Premier ministre espagnol.

Le dirigeant catalan Quim Torra, qui a prêté serment ce samedi matin, a appelé à des pourparlers
avec le nouveau Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sanchez. 

"Premier ministre Pedro Sanchez, parlons, occupons nous du problème, prenons des risques, vous et moi", a déclaré Quim Torra,
lors de la séance d'investiture au Parlement catalan ce samedi matin et dont le gouvernement régional séparatiste a prêté serment.

 "Nous devons nous asseoir à la même table et négocier, de gouvernement à gouvernement.

La situation dans laquelle nous nous trouvons ne peut continuer, même pas un jour de plus", a-t-il ajouté. 

Dans une cérémonie plus émotive et symbolique que formelle, l'institution a fait un pas significatif vers le rétablissement des institutions communautaires après les sept mois passés sous l'autorité de 155. 

Entouré de ses 13 conseillers appelés à former son gouvernement, le président de la Catalogne a ainsi prêté serment ce samedi à Barcelone,
son entrée en fonction entraînant la levée de la tutelle imposée à cette région d’Espagne après sa tentative de sécession.

Une séance qui a également été marquée par une mobilisation pour la libération des prisonniers Jordi Cuixart et Jordi Sanchez,
les leaders catalanistes incarcérés à Madrid.

L'arrivée simultanée de Pedro Sanchez à la tête du gouvernement espagnol est en tout cas très attendue en Catalogne où l'on espère
un geste du nouvel exécutif espagnol en faveur des Jordis.

"Nous devons nous asseoir à la même table et négocier, de gouvernement à gouvernement.

La situation dans laquelle nous nous trouvons ne peut continuer, même pas un jour de plus", a souligne Quim Torra. 

S'il a critiqué la tentative d'indépendance catalane, le nouveau Premier ministre espagnol de 46 ans a aussi promis de "construire des ponts" avec le nouveau gouvernement catalan. 


Toujours est-il que l'entrée en fonction de M. Torra entraîne la levée de la tutelle imposée en octobre à cette région d'Espagne
après sa tentative de sécession avortée.  Quim Torra, membre de l'aile dure de son mouvement et proche du président destitué
Carles Puigdemont, était entouré, lors de la cérémonie, des 13 conseillers appelés à former son gouvernement, a constaté l'AFP.

 Certains portaient du jaune, couleur de la cause indépendantiste. Une chaise vide ornée d'un ruban jaune représentait les séparatistes
catalans qui sont en prison et ceux qui comme M. Puigdemont ont fui à l'étranger. 

Le gouvernement espagnol avait donné son feu vert vendredi à l'entrée en fonction du nouveau gouvernement indépendantiste catalan,
après que les noms de "ministres" incarcérés ou exilés en eurent été exclus. 

Madrid avait refusé le premier exécutif annoncé le 19 mai par M. Torra et qui incluait quatre ministres emprisonnés ou exilés en Belgique
depuis la vaine déclaration d'indépendance du 27 octobre. 


Mais le président catalan a finalement publié mardi une nouvelle liste sans ces quatre dirigeants indépendantistes. Deux sont en détention provisoire.

Deux autres sont eux installés à Bruxelles et la justice espagnole, qui veut les juger pour "rébellion", réclame leur extradition.

 La région du nord-est de l'Espagne était sans gouvernement depuis près de sept mois après avoir été placée sous le contrôle direct
de Madrid suite à la tentative de sécession. 

Les indépendantistes avaient remporté en décembre les élections régionales convoquées par Madrid, avec 47,5% des voix.

Carles Puigdemont, qui attend en Allemagne de savoir s'il va être extradé vers l'Espagne, avait dû renoncer à retrouver la présidence
et avait lui-même désigné comme successeur M. Torra, nouveau venu en politique issu de l'aile dure de l'indépendantisme
et très critiqué pour des écrits passés offensants envers "les Espagnols". 

 

 

le gouvernement de Quim Torra prendra ses fonctions
ce samedi, la tutelle de Madrid levée.

Le nouveau gouvernement indépendantiste de Catalogne prendra ses fonctions ce samedi, a annoncé ce vendredi la présidence catalane,
ce qui entraînera automatiquement la levée de la tutelle imposée à la cette région d'Espagne après sa tentative de sécession. 

Le chef du gouvernement sortant Mariano Rajoy, avant d'être renversé ce vendredi par une motion de censure, avait donné son feu vert à l'entrée en fonction de la nouvelle équipe, qui n'inclut plus de "ministres" incarcérés ou exilés en publiant la composition du nouvel exécutif
dans le journal officiel de la Generalitat de Catalogne.  

e cabinet prendra ses fonctions ce samedi, a annoncé la Generalitat.

Cela entraînera automatiquement la levée de la tutelle de Madrid sur la région autonome imposée le 27 octobre dernier,
quand le parlement régional avait proclamé en vain son indépendance.

Madrid avait refusé de publier au Journal officiel espagnol la liste du premier exécutif annoncé le 19 mai par Torra et qui incluait quatre ministres emprisonnés ou exilés en Belgique après la tentative de sécession. 

Mais le président catalan a finalement publié ce mardi une nouvelle liste sans ces quatre dirigeants indépendantistes poursuivis par la justice. 

Entretemps, M. Torra a annoncé avoir déposé plainte pour abus de pouvoir contre M. Rajoy pour avoir bloqué la formation
de son gouvernement, une "décision arbitraire" et "sans fondement légal" selon lui.

 

 

Tension dans les rues de la Catalogne,
tourmentée par l'indépendance.

Guerre de symboles sur la plage ou au parlement régional, vandalisme contre des sièges de partis: la tension gagne dans une Catalogne divisée sur la question de l'indépendance.

"Il existe une violence latente, que l'on sent dans l'air, qui ne va pas jusqu'à de la violence physique mais qui va +crescendo+", estime Sonia Andolz, politologue spécialisée dans l'analyse des conflits à l'Université de Barcelone.

"Le ton monte, il y a des heurts entre personnes qui se bousculent, s'insultent, un certain discours de haine envers l'autre qui devient courant: ceux qui veulent l'indépendance sont traités de +putschistes+, ceux qui n'en veulent pas de +fascistes+", dit-elle.

Depuis quelques semaines, la région du nord-est de l'Espagne aux 7,5 millions d'habitants est le théâtre d'une bataille de symboles.
Alors que les indépendantistes placent un peu partout des rubans jaunes en signe de protestation contre l'emprisonnement de plusieurs dirigeants, leurs opposants les enlèvent.

Bagarres et vandalisme 

Début mai, la police a dû ainsi s'interposer entre deux groupes à Barcelone pour éviter un affrontement. Et la semaine dernière, à Canet de Mar, 40 km au nord, trois indépendantistes ont été légèrement blessés dans une bagarre avec des personnes, pour certaines encagoulées, qui avaient détruit un cimetière symbolique de croix jaunes sur une plage.

Autre exemple de ces tensions, des manifestants contre le nouveau président indépendantiste Quim Torra s'en sont pris physiquement dimanche à Barcelone à un policier pour qu'il retire un ruban jaune de la façade de l'hôtel de ville, avant de couvrir une plage de drapeaux espagnols.

Au parlement régional, une session a même dû être interrompue vendredi quand Carlos Carrizosa, le président du groupe Ciudadanos, principal parti anti-indépendantiste, a retiré un ruban posé sur un siège pour symboliser l'absence d'un élu emprisonné.

La crispation est palpable en Catalogne depuis l'automne dernier après la répression parfois violente du référendum illégal d'autodétermination, l'incarcération de figures de l'indépendantisme et la vaine proclamation d'une "république catalane" dont la moitié de la population de la région ne voulait pas.

Les manifestations pro et anti-indépendance se sont depuis multipliées, tandis que l'extrême droite espagnole a augmenté ses actions et agressé des indépendantistes.

La tension a aussi gagné les manifestations indépendantistes. Jusqu'alors invariablement pacifiques, elles se sont achevées en mars par de durs affrontements avec la police.

Les partis politiques consultés par l'AFP signalent par ailleurs une augmentation des actes de vandalisme, des graffitis aux bris de verre.
Miguel Garcia, responsable de Ciudadanos à L'Hospitalet de Llobregat, deuxième ville de Catalogne, assure ainsi que le siège de son parti a été visé 13 fois depuis 2015, et parfois maculé d'excréments d'animaux.

"Il y a des gens qui ne tolèrent pas nos idées", dit M. García dont la formation a comptabilisé une trentaine d'actes de vandalisme en 2017, comme le Parti socialiste catalan.

Les partis pro-indépendance assurent eux aussi subir des représailles mais refusent d'en faire le décompte. Pour ne pas mettre en valeur des faits jugés "ponctuels", dit-on au sein de la Gauche républicaine (ERC).

"Certains veulent faire croire que la société catalane se radicalise et utilise la violence mais ce n'est pas vrai", proteste David Bonvehí, du parti PDECAT de l'ancien président catalan Carles Puigdemont, dont l'un des sièges à Barcelone a été aussi couvert d'excréments.

Feu de la division

Dans le quotidien catalan La Vanguardia, l'écrivain catalan Antoni Puigverd a comparé la situation au "syndrome de la grenouille cuite". Plongée dans l'eau bouillante, elle fuit immédiatement alors que si on la met dans une eau tiède chauffée progressivement, elle ne s'affole pas et finit par cuire et mourir.

"Cette violence de basse intensité, ces actes malveillants (...) sont l'eau tiède dans laquelle baigne la grenouille catalane, qui prétend ignorer que le feu de la division reste allumé et que la température monte chaque jour", a-t-il écrit.

Sonia Andolz, dotée d'une expérience de médiation dans les Balkans et au Moyen-Orient, ne prévoit pas de généralisation de la violence physique en Catalogne mais trouve la situation "plus dangereuse qu'elle en a l'air".

"Finalement, dans les conflits, la violence physique est la pire mais la plus facile à arrêter.

La violence culturelle, la haine qui reste, se maintiennent, ce qui devrait beaucoup nous préoccuper", dit-elle.

 

 

le président Quim Torra propose 4 nouveaux ministres
pour débloquer la nomination de son gouvernement.


Quim Torra se conforme ainsi aux exigences du gouvernement Rajoy qui ne voyait aucun "viabilité juridique"
à la nomination comme ministres de personnes poursuivies par la justice espagnole.

Le président de la Generalitat, Quim Torra, a décidé d'anticiper le veto contre la nomination de son premier gouvernement
dont la menace était brandie par Madrid.

Il a choisi de remplacer les ministres précédemment nommés qui sont emprisonnés ou en exil par des personnes qui n'ont a priori
aucun compte à rendre à la justice.

Ainsi, Elsa Artadi remplacerait Jordi Turull au poste de porte-parole et conseillère de la présidence, Àngels Chacon,
chargée des entreprises, prendrait la place d'Elsa Artadi, Alba Vergés supplée Toni Comín à la Santé,
 Damià Calvet prendra en charge les territoires et du développement durable, en remplacement de Josep Rull,
et Laura Borràs est nommée à la Culture, à la place de Lluís Puig.

 

 

Catalogne: Carles Puigdemont,
futur candidat aux élections européennes ?

Le plan des indépendantistes catalans pour les élections européennes reste à définir.

Marcher sur Gérone, triomphant, plus d’un an et demi après l’avoir quittée. Voilà peut-être l’un des prochains épisodes de la saga indépendantiste, avec comme protagoniste Carles Puigdemont.

Un scénario digne des meilleures série télé, qui poursuivrait deux objectifs.

L’un, pragmatique, de continuer à faire vivre politiquement l’ex-président déchu de la Generalitat, en lui permettant de s’inviter au sein de l’hémicycle communautaire. L’autre, aussi personnel qu’osé : bénéficier de l’immunité parlementaire européenne pour fouler la ville dont il a été maire et dont il a dû se tenir à distance, depuis le spectaculaire bain de foule en guise d’adieu qu’il s’était offert et que L’Indépendant avait suivi (notre édition du 28 octobre 2017).

L’hypothèse d’une candidature de Puigdemont aux élections européennes de mai 2019, soit dans un an pile, a circulé dans la presse catalane depuis fin janvier 2018, alors que l’espoir d’être investi président de la Generalitat commençait à s’amenuiser sérieusement pour le Géronais.

Sur le papier, les élections européennes permettent bien à un ressortissant d’un État membre de se présenter dans un pays qui n’est pas le sien, si et seulement si le candidat y a élu résidence au moins six mois avant l’élection.

D’ailleurs, si l’hypothèse - fort improbable - d’une candidature en France venait à prendre corps, Puigdemont ne serait pas le premier Catalan se présenter outre-Pyrénées.

Une échéance « très lointaine »

Début avril, juste avant le premier refus par la justice allemande d’extrader le politique géronais, une source militante de l’état-major indépendantiste nous mettait la puce à l’oreille.

« L’idée d’une candidature aux élections européennes est étudiée en interne, confessait cette source. Il faudrait voir dans quel pays. » Pourquoi ne pas monter une liste française, « nord-catalane » ? « Ah, pourquoi pas.

Même si, pour nous, la France est le pire pays. Nous voulons éviter de dépendre de décisions de justice émanant de la France. » Si l’ex-président venait à se présenter aux élections européennes, ce serait plutôt dans son pays de résidence du moment. Un « choix » largement contraint par les procédures judiciaires qui limitent ses mouvements.

Le parti du centre (DZP), une formation résiduelle dans le paysage politique allemand, s’est déjà proposé de le positionner en tête de liste. Une manière de créer le « buzz » qui n’a pas fait mouche puisque Junts per Catalunya, la formation derrière Puigdemont, a de suite décliné cette proposition farfelue.

Actuellement occupé par d’autres impératifs plus urgents, à savoir former un gouvernement à la Generalitat, l’état-major indépendantiste préfère maintenant botter en touche.

« Nous ne pensons absolument pas aux européennes, c’est très lointain, insiste aujourd’hui la même source.

Non, il ne sera pas candidat. » Un changement de cap dans la communication qui trahit le court-termisme auquel est contraint le clan indépendantiste

. Cette image désordonnée contraste avec celle d’un courant qui s’était fait maître dans l’art du « storytelling », au moins jusqu’au mois d’octobre 2017. « Improvisation, amateurisme, autonomisme…

Tout ça désespère de nombreuses personnes des bases militantes et activistes », s’agace un activiste barcelonais. Difficile de savoir si les prochaines échéances électorales – municipales et européennes en mai 2019 – participeront à resserrer les liens au sein de ce bloc fissuré.

 

 

 

Catalogne -
Report de la prise de fonctions du gouvernement,
bloquée par Madrid
.

Quim Torra, le nouveau président catalan, a reporté la prise de fonctions de son gouvernement, prévue ce mercredi,
face au blocage par Madrid de la nomination de membres de l'exécutif régional emprisonnés ou exilés.
 

Dans un communiqué, M. Torra, qui a pris ses fonctions jeudi, a dénoncé "le blocage exercé par le gouvernement espagnol" de Mariano Rajoy et a annoncé avoir demandé à son administration d'"étudier les mesures juridiques pouvant être prises" pour y remédier.

Madrid, qui contrôle l'administration régionale depuis la déclaration d'indépendance avortée du 27 octobre, refuse d'avaliser le décret de nomination de l'exécutif catalan, signé samedi par M. Torra. 

L'entrée en fonction d'un gouvernement régional est la condition indispensable à la levée de la tutelle
du gouvernement central sur la Catalogne.

Dans son équipe, le nouveau président catalan a inclus quatre anciens "ministres" régionaux du président Carles Puigdemont, destitué en octobre, dont deux sont en détention provisoire et deux installés à Bruxelles et dont l'extradition est réclamée par la justice espagnole.

Le gouvernement de M. Rajoy, qui considère la présence de ces ministres comme une "nouvelle provocation", dispose en principe de dix jours pour publier la liste du gouvernement régional au journal officiel et ainsi permettre sa prise de fonctions.

 Mais il n'est pas garanti qu'il le fasse, même si Quim Torra a assuré dans son communiqué qu'il s'agissait d'"un acte obligé".


Le blocage politique se prolonge dans en Catalogne, sans gouvernement depuis près de sept mois.

Carles Puigdemont et son équipe avaient été destitués par Madrid après la déclaration d'indépendance du 27 octobre, restée lettre morte.

 Les indépendantistes avaient ensuite remporté en décembre les élections régionales convoquées par Madrid, avec 47,5% des voix.

 

Catalogne : la justice allemande rejette l'accusation
de rébellion contre Puigdemont.

Alors que le ministère public allemand avait demandé ce mardi matin, la remise de Puigdemont à l'Espagne,
le tribunal a rejeté, dans l'après-midi, l'accusation de rébellion contre l'ex-président de la Catalogne,

L'audience territoriale de Schleswig Holstein, du nord de l'Allemagne, a maintenu ce mardi son refus d'inclure l'accusation de rébellion
dans le processus d'extradition contre le président destitué Carles Puigdemont.

Dans sa décision, le tribunal maintient explicitement sa position du 5 avril dernier dans laquelle elle jugeait "en principe irrecevable" 
une extradition de Puigdemont pour rébellion.

Dans la matinée de mardi, le parquet allemand avait demandé la remise de Puigdemont à l'Espagne.

 

 

L'Espagne refuse de lever la suspension de l'autonomie catalane après la désignation de ministres emprisonnés à la Generalitat.

Le blocage perdure en Catalogne où Mariano Rajoy a scellé un pacte avec le PS et les Ciudadanos pour maintenir l'article 155 de la Constitution en Catalogne.

Rajoy n'autorisera pas la publication officielle des nominations dans le journal officiel de la Generalitat (DOGC)
et par conséquent celles-ci ne seront pas effectives.

Samedi, Quim Torra, le nouveau président de la Generalitat, avait désigné les conseillers (ministres) de son gouvernement.

Parmi ces ministres, deux sont actuellement emprisonnés et deux autres sont en exil suite aux conséquences judiciaires de l'organisation
du référendum d'auto-détermination non autorisé le 1er octobre 2017

Une décision vécue comme une provocation par Mariano Rajoy qui avait accusé Torra de maintenir une "confrontation" stratégique.

Dans son communiqué de samedi, le gouvernement avait averti qu'il étudierait s'il fallait ou non donner son feu vert aux nominations et maintenir l'article 155 de la constitution espagnole qui fixe les règles de l'autonomie accordée aux régions dont la Catalogne.

L'exécutif de Mariano Rajoy rappelle qu'il est "le seul organe compétent pour autoriser la publication du décret de nomination",
et ajoute qu'il "analysera la viabilité du gouvernement annoncé, compte tenu de la situation personnelle de certains des désignés".

 

 

 

Constitution du gouvernement en Catalogne : déjà polémique

Lundi Quim Torra se rendra à la prison madrilène d’Estremera. Il devrait y rencontrer Jordi Turull et Josep Rull, deux anciens ministres
du gouvernement destitué de Carles Puigdemont.

Même combat

Le nouveau Président de la Generalitat, qui doit constituer mercredi son gouvernement, veut rétablir les deux prisonniers à leurs postes.

Un objectif qui ravive les tensions d’autant que le Tribunal Suprême refusera de leur accorder le droit de sortie indispensable à leur réintégration.

Le porte-parole du gouvernement espagnol, Íñigo Méndez de Vigo, interrogé hier matin en conférence de presse au palais de la Moncloa, estimait que l’idée d’exercer un ministère du fond d’une cellule de prison était contraire au « bon sens ».


Sans doute assiste-t-on aux dernières cartouches tirées par la majorité indépendantiste (qualifiée désormais de « républicaine »), laquelle chercherait à renforcer sa position sur l’échiquier des futures négociations avec Rajoy. Des pourparlers qui pourraient être imminents.


Ainsi il y a quelques jours, Mariano Rajoy prenait tout le monde à contre-pied en attrapant la balle du dialogue lancée au vol depuis Berlin
par le nouveau président Torra.

 Une invitation relancée vendredi soir, pour une « réunion sans conditions » et « pour parler de tout ».

Et pourquoi pas dès « demain » (aujourd’hui) suggère même Torra...

 

 

 

 

justice belge refuse la remise à l'Espagne
des ex-ministres de Puigdemont.

La justice belge a annoncé ce mercredi son refus d'exécuter les nouveaux mandats d'arrêts européens émis par l'Espagne en mars à l'encontre de Toni Comín, Meritxell Serret et Lluís Puig, qui avaient accompagné Carles Puigdemont en Belgique.

Ces mandats qui visaient les ex-ministres exilés sont "irréguliers", a justifié dans un communiqué le tribunal néerlandophone de Bruxelles. 
Les trois ex-dirigeants indépendantistes restent libres de leurs mouvements sur le sol belge. 

La chambre du conseil, juridiction compétente dépendant de ce tribunal, a statué à huis clos dans la foulée de l'audience et s'est rangée à l'avis négatif du ministère public belge, est-il précisé.

 La juridiction "partage l'avis du procureur et de la défense selon lequel il n'existe pas de mandats d'arrêt nationaux valables correspondant au contenu des mandats d'arrêt européens", ajoute le communiqué.

Une décision prise en raison d'un vice de forme dans l'ordonnance d'arrestation et de remise rédigée par le juge de la Cour suprême espagnole, Pablo Llarena.

Les premiers mandats d'arrêt européens émis à Madrid à l'automne contre les ex-dirigeants catalans exilés de Belgique avaient été retirés quelques semaines plus tard par le juge espagnol, à la surprise générale. 

Mais la crise politique perdurant entre Madrid et Barcelone, de nouveaux mandats avaient été émis le 23 mars.

Le 5 avril, Meritxell Serret, Anton Comin et Lluis Puig s'étaient livrés aux autorités belges. Après audition, un juge d'instruction les avait laissés en liberté sous conditions. 

Avec leur président destitué Carles Puigdemont, désormais sous surveillance judiciaire en Allemagne, quatre ex-ministres régionaux au total s'étaient exilés en Belgique le 30 octobre, peu après la mise sous tutelle de la Catalogne par Madrid. 

 

 

 

Rajoy se dit prêt à rencontrer le nouveau
président de la Generalitat, Quim Torra.

Le nouveau président indépendantiste de la Catalogne Quim Torra et le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy ont annoncé mardi leur intention de se rencontrer, alors qu'une polémique enfle sur des propos violemment anti-espagnols prêtés au dirigeant séparatiste catalan.  

"Le premier objectif du nouveau gouvernement catalan est d'offrir le dialogue au gouvernement espagnol", a affirmé M. Torra à Berlin,où il a rendu visite à Carles Puigdemont, son prédécesseur à la tête de la Catalogne destitué par Madrid à la suite de la tentativede sécession de la région à l'automne 2017.

Celui-ci est en liberté sous contrôle judiciaire en Allemagne dans l'attente de l'examen d'une demande d'extradition. 
"S'il vous plaît, fixez une date et un lieu" pour une rencontre, a lancé M. Torra à l'intention de M. Rajoy. 


Ce dernier a ensuite annoncé qu'il acceptait. "Bien sûr que je vais recevoir le président de la Généralitat (gouvernement autonome catalan) s'il me le demande", a déclaré le chef du gouvernement espagnol en visite à Sofia, en Bulgarie. Mais "il n'y aura pas de république" en Catalogne, a-t-il averti. 
Quim Torra, qui lors de son élection a promis de "construire un Etat indépendant, une république" catalane, doit prochainement former son gouvernement. Cela entraînera automatiquement la levée de la tutelle imposée par le gouvernement central espagnol sur cette région quand les députés séparatistes ont proclamé son indépendance le 27 octobre 2017. 


Mais le gouvernement conservateur espagnol de Mariano Rajoy a rappelé qu'il pourrait à tout moment reprendre le contrôle de la région si M. Torra violait la Constitution. 


Le gouvernement espagnol a d'ailleurs annoncé mardi qu'il continuerait à contrôler les finances de la région même après la levée de la tutelle, en exigeant un rapport mensuel détaillé. 

L'Etat espagnol s'assurera que "pas un euro d'argent public catalan ne sera destiné au soi-disant processus d'indépendance", a affirmé devant les médias un haut responsable du Parti populaire au pouvoir, Fernando Martinez-Maillo. 


Depuis Berlin, Quim Torra a rejeté cette possibilité. 

"Cela ne peut être ainsi, en aucune façon. (...) Nous n'allons pas accepter ces conditions", a-t-il protesté. "Il est absolument nécessaire pour nous de garder le contrôle sur nos propres finances", a-t-il ajouté. 


La première journée de M. Torra a la tête de la Catalogne a été marquée par une polémique grandissante en Espagne au sujet de propos tenus dans le passé par cet indépendantiste virulent de 55 ans, jugés xénophobes par ses détracteurs. 


"Les Espagnols viennent ici pour nous surveiller. Qu'ils s'en aillent une fois pour toutes!", affirmait-il par exemple en 2012 dans un tweet, effacé depuis mais exhumé par les médias. 

 

 

Catalogne: retour à l’«autonomisme» ou nouveau pas vers la république catalane?.

Ce lundi 14 mai, Quim Torra a été élu 131e président.

Une investiture qui met fin à plus de six mois de tutelle des institutions catalanes par Madrid, sans pour autant nous éclairer davantage
sur le futur politique de la Catalogne.

La Catalogne récupère ses institutions, sans vraiment savoir vers où cela doit la mener.

Bien loin de l’objectif affiché par les indépendantistes catalans de mener le «país» vers la république, la Catalogne récupère au moins
le contrôle de la Generalitat et redevient ainsi la région autonome que l’on connaît.

Sauf énorme surprise, le gouvernement de Mariano Rajoy devrait en effet lever la tutelle sur la région en désactivant l’article 155 de la constitution, en vigueur le 28 octobre dernier, suite au vote par le parlement catalan de l’indépendance.

198 jours plus tard, une majorité indépendantiste issue des élections catalanes du 21 décembre a finalement pu être dégagée pour élire de justesse Quim Torra: 66 votes en faveur, 65 contre et 4 abstentions.

Le nouveau président de la Generalitat, peu connu du grand public, a été durement secoué par les leaders des trois principaux groupes d’opposition, dont Inés Arrimadas, qui l’a taxé de «défendre la xénophobie et le populisme», à travers des propos qualifiés de «répugnants», citant notamment un article de Torra datant de 2012.

Catalogne: retour à l’«autonomisme» ou nouveau pas vers la république catalane?

Un «conseil de la république» depuis l’étranger?

Au-delà des querelles entre deux blocs aussi antagonistes qu’irréconciliables, les quatre abstentions illustrent le mieux les doutes qui persistent malgré cet apparent déblocage.

Ces abstentions émanent du parti le plus clairement indépendantiste, au moins dans ses postures et discours publics, la Candidature d’unité populaire (CUP, gauche anticapitaliste).

Depuis les élections de septembre 2015, la majorité indépendantiste ​ dépend ​numériquement​ de ce petit parti qui refusait jusque-là de voter un autre candidat que Carles Puigdemont, considéré comme une garantie de la «feuille de route vers la république». 

«Vous nous demandez d’être en alerte pour que vous ne retombiez pas dans l’"autonomisme’".

Nous sommes d’ores et déjà en état d’alerte maximale», a averti Carles Riera, leader de la CUP, à Quim Torra.

Un éventuel retour à l’«autonomisme», à savoir le renoncement de l’objectif de la création d’une république par la voie unilatérale, constitue l'une des​ principales​ craintes​ de nombreux indépendantistes.

Voilà la principale inconnue, que le débat d’investiture n’aidera pas à résoudre. La récupération du contrôle de la Generalitat (institution régionale) ​est-elle un nouveau pas vers la république catalane ou un retour à la situation antérieure au 1er octobre, le jour du référendum interdit et réprimé par Madrid?

out cela dépendra notamment de la part de symbolique que le clan indépendantiste voudra insuffler à ce conflit politique.

En marge du gouvernement officiel qui gouvernera la Catalogne de manière effective depuis Barcelone, un «conseil de la République» devrait être fondé, depuis «la maison de la république», à Waterloo, ou bien à Bruxelles ou encore à Berlin, où se trouve ​actuellement​ le président catalan, Carles Puigdemont, déchu en octobre dernier.

 «Notre président, c’est Carles Puigdemont», a insisté Quim Torra lors de son discours ce lundi, dans lequel il a notamment parlé d’un «processus constituant», sans préciser aucun détail.

Dialogue, république, légalité, constitution… Difficile de savoir quelle sera la formule pour combiner tant de concepts visiblement contradictoires outre-Pyrénée​s​.

La feuille de route reste floue et seul le désir des indépendantistes de continuer à internationaliser le «fait catalan» semble intact.

L’attention médiatique que Puigdemont continuera (ou pas) de recevoir donnera un signal important​.

 

 

 

Catalogne: en s'abstenant lundi, la CUP
favorise l'investiture de Quim Torra.

La frange radicale des indépendantistes a donné dimanche son feu vert à l'élection à la présidence de la Catalogne d'un candidat séparatiste, ce qui entrainera la levée de la tutelle imposée par l'Espagne à la région.

Le petit parti d'extrême gauche Candidature d'unité populaire (CUP) a annoncé que ses quatre députés au Parlement régional s'abstiendraient lors du second vote d'investiture lundi, permettant à Quim Tora, le candidat choisi par l'ex-président en exil Carles Puigdemont, d'être élu à la majorité simple de 66 députés régionaux contre 65.


"La CUP ne bloquera pas la formation d'un nouveau gouvernement, en maintenant ses quatre abstentions", a annoncé dans un communiqué la formation anticapitaliste après avoir consulté ses militants lors d'une réunion au nord de Barcelone.


Ces quatre députés s'étaient abstenus au premier tour samedi, privant le candidat indépendantiste de la majorité absolue requise de 68 députés. 
Quim Torra, un éditeur de 55 ans, a été choisi par Carles Puigdemont qui s'est exilé après la proclamation d'indépendance des députés séparatistes catalans le 27 octobre dernier. 


Le gouvernement espagnol avait immédiatement destitué le gouvernement régional catalan et convoqué de nouvelles élections, où les séparatistes ont conservé en décembre une mince majorité.


Après un succès inattendu dans ce scrutin, M. Puigdemont a voulu se faire réélire président depuis son exil. Mais, bloqué par les tribunaux, il a fini par se résigner à passer le témoin, sans renoncer à son influence politique. 


Une fois élu, Quim Torra pourra former son gouvernement, ce qui entrainera automatiquement la levée de la tutelle de Madrid sur cette région de 7,5 millions d'habitants.


Dans son discours d'investiture samedi, il a promis de "travailler sans relâche" pour l'indépendance de la Catalogne et de faciliter au plus tôt le retour au pouvoir de Carles Puigdemont, qui est selon lui "le président légitime".

Président provisoire 

M. Puigdemont a souligné samedi dans une interview au journal italien La Stampa que son successeur désigné "prend le pouvoir dans des conditions provisoires et il en est conscient. A partir du 27 octobre, il pourra convoquer de nouvelles élections". 

Le premier procès des 25 dirigeants indépendantistes poursuivis pour rébellion et autres délits pourrait s'ouvrir en octobre, un bon moment pour mobiliser les indépendantistes catalans contre "la répression" dans une campagne électorale, relèvent les commentateurs espagnols. 
Neuf de ces dirigeants sont en détention préventive et sept autres, dont Carles Puigdemont, ont fui à l'étranger. 


La plupart appartenaient au PDECAT et à ERC, qui prônent depuis une politique plus modérée. 
Mais fort de son succès aux élections de décembre, où sa liste Junts per Cat a recueilli le plus de voix indépendantistes, M. Puigdemont leur a forcé la main et imposé son candidat, le chargeant de poursuivre la confrontation avec Madrid. 

Gouvernement instable 

Les deux partis seront cependant représentés au gouvernement de M. Torra. "C'est un gouvernement divisé, il peut y avoir des problèmes, il peut y avoir des bagarres", a commenté Oriol Bartomeus, professeur de Sciences politiques à l'Université autonome de Barcelone. 


De plus, la CUP a prévenu qu'elle serait dans l'opposition, parce que le programme de gouvernement ne contient "pas de mesures républicaines et sociales qui répondent aux droits et aux besoins de la classe travailleuse".  

 

 

 

Catalogne: rencontre à Saint-Estève
avec les familles de prisonniers politiques.

Ce dimanche matin aura lieu à Saint-Estève une rencontre entre des membres des familles
et des amis de prisonniers politiques de Catalogne sud, ainsi que d’exilés, et des représentants
de leurs soutiens en Catalogne nord.

À l’origine de cette initiative, les responsables des Concerts per la Llibertat en Catalogne nord.

Les invités sont membres de l’Associació Catalana de Drets Civils.

La cérémonie commencera par la remise des 4 000 euros récoltés lors du premier concert et la présentation
des différentes associations et personnalités présentes.

Puis, il y aura un apéritif en présence de vignerons locaux, animé par le groupe Llamp te Frigui,
auteur d’un album en hommage aux républicains catalans et espagnols.

Pour finir, les personnes présentes seront conviées à un repas typiquement catalan.


Six représentants des élus catalans poursuivis par la justice espagnole sont attendus.
Plusieurs élus locaux ainsi qu’une cinquantaine de soutiens des Pyrénées-Orientales
devraient venir à leur rencontre.

 

 

Qui est Quim Torra, l'homme qui pourrait succéder
à Carles Puigdemont?

L'éditeur catalan Quim Torra, désigné jeudi soir par Carles Puigdemont pour être candidat à sa succession à la présidence de la Catalogne, est un nouveau venu en politique et un indépendantiste convaincu.

Derrière de grandes lunettes masquant en partie son large front, cet homme à la forte carrure avait tranquillement lancé, en mars, de la tribune du parlement de cette région du nord-est de l'Espagne : "La cause de la liberté de la Catalogne est une cause juste, la cause de l'indépendance de la Catalogne est une cause juste, la cause de la République catalane est une cause honorable".


"Pas un instant nous ne pensons renoncer, pas même d'un millimètre, à défendre la justice, la légitimité et l'honorabilité de cette cause, au contraire", avait insisté le nouveau député régional, âgé de 55 ans. 


Des convictions susceptibles de séduire notamment la formation la plus radicale de l'indépendantisme, la CUP (extrême gauche, quatre députés), mais de susciter un franc rejet de l'opposition.


Dans un message diffusé sur Twitter, Quim Borra a rendu hommage à l'exilé Carles Puigdemont - destitué par Madrid après la vaine proclamation d'une "République catalane" le 27 octobre - qu'il a présenté comme "le président légitime" de la région.

Un "fidèle de Puigdemont"

Natif de la ville catalane de Blanes, sur la touristique Costa brava, Quim Torra a fait son entrée en politique il y a seulement quelques mois.
Ayant rejoint la liste de Carles Puigdemont, comme d'autres personnalités indépendantes, il a été élu le 21 décembre au parlement régional où les indépendantistes ont alors retrouvé leur majorité en sièges. 

ans un spot diffusé avant le scrutin, il s'était lui-même présenté aux électeurs en disant : "je suis Quim Torra, avocat, éditeur, et j'ai travaillé toute ma vie pour la liberté de mon pays", sous-entendu la Catalogne.


Les changements drastiques d'activité ne sont pas une nouveauté pour ce Catalan, marié et père de trois enfants.
Après une longue trajectoire professionnelle au sein de la compagnie d'assurances suisse Winterthur, il avait mis à profit son indemnité de licenciement pour fonder en 2008 une maison d'édition, A Contra Vent, spécialisée dans la récupération de textes de journalistes catalans de la Seconde république espagnole (1931-1939) et de l'exil sous la dictature de Franco.


Il s'est alors fait un nom dans les cercles nationalistes catalans : a collaboré avec différents médias, présidé l'entité Souveraineté et Justice dédiée à la promotion de l'indépendance et fait partie de la direction de la puissance association ANC, organisatrice d'immenses manifestations indépendantistes.
Il a dirigé jusqu'en 2015 le Centre culturel du quartier barcelonais El Born, alors controversé pour relayer les revendications nationalistes.
Puis il a provisoirement présidé en 2015 l'association indépendantiste Omnium Cultural, avant d'en céder la présidence à Jordi Cuixart, qui a depuis été placé en détention provisoire.

Ces derniers mois, Quim Torra n'a pas cessé d'exiger la libération de neuf figures de l'indépendantisme accusées de "rébellion".
La dirigeante de l'opposition en Catalogne, Inès Arrimadas, du parti libéral anti-indépendantiste Ciudadanos, a jugé jeudi soir dans un tweet qu'il avait été "nommé en tant que fidèle de Puigdemont et du processus"indépendantiste. Or "nous avons besoin d'un président qui reconnaisse l'échec de ce processus", a-t-elle ajouté.


"Nous regrettons que le bloc indépendantiste ait choisi une personne avec l'un des profils les plus sectaires", a affirmé le Parti socialiste catalan dans un communiqué. Le socialiste catalan Miquel Iceta l'a appelé à "penser à l'ensemble du pays et pas seulement aux indépendantistes" qui ont obtenu 47,5% des suffrages dans la région en décembre.


Représentant en Catalogne du parti conservateur au pouvoir en Espagne, Xavier Garcia Albiol a posté sur Twitter des captures d'écrans du compte de Quim Torra, comportant des messages offensifs contre "les Espagnols", qui auraient été effacés.

 

 

Madrid barre (encore) la route à une réélection
de Puigdemont à la tête de la Catalogne. 

Le gouvernement espagnol est intervenu mercredi pour barrer la route à une réélection de l'ex-président
indépendantiste de Catalogne Carles Puigdemont à la tête de l'exécutif régional, forçant les séparatistes à présenter
un nouveau candidat s'ils veulent enfin former un gouvernement. 

Le Conseil des ministres a décidé de saisir la Cour constitutionnelle pour qu'elle annule une loi votée la semaine dernière
au parlement catalan qui permettrait d'investir en son absence l'ex-président, qui attend en Allemagne
une éventuelle extradition vers l'Espagne qui veut le juger pour "rébellion".  

"Aucun candidat à la présidence de le Generalitat ne peut être investi sans être présent
au parlement de Catalogne",  a-t-il expliqué. 


Dès lors que la Cour constitutionnelle, qui avait déjà interdit une investiture en l'absence du candidat, acceptera d'examiner
le recours, le texte sera suspendu, a rappelé le porte-parole
.

 

 

Facebook installera son centre

"anti-fake news" au coeur de Barcelone.

C'est à Barcelone que sera installée la société Comptence Call Center (CCC), prestataire exclusif de Facebook
pour lutter contre les fake-news et les contenus nocifs tant décriés ces derniers mois.

Dessinée par Jean Nouvel, la Tour Gloriès (ex-Agbar) dédiera 8 étages à cette société pour laquelle 500 personnes travailleront
afin d'assainir le réseau social N°1.

près le scandale de Cambridge Analytica (piratage de données de millions d'utilisateurs à des fins électorales)
et les influences notables voire décisives de publicités sur les élections américaines, allemandes et françaises,
Facebook tente de se redorer son image. Cela passera donc par Barcelone.

Selon les médias catalans, la société CCC a déjà lancé le recrutement de centaines de personnes pour une mise en route du service
"anti fake news" dans les prochains mois.
 Des community managers parlant plusieurs langues (dont le catalan et le français) sont en cours de recrutement 
avec des salaires débutant à 25.000 euros par an.

Facebook est la deuxième société des GAFA à installer des bureaux d'importance à Barcelone.

En avril, Amazon avait ainsi annoncé l'installation à venir de son Hub multilingue dans la capitale catalane.

200 emplois seront créés dans ce hub qui ouvrira lui aussi dans les prochains mois.

 

 

 

Les indépendantistes appuieront une dernière fois
la candidature Puigdemont.

Les partisans de l'ex-président indépendantiste de Catalogne Carles Puigdemont ont assuré samedi qu'ils éviteraient de nouvelles élections dans la région, après six mois de blocage politique, mais tenteraient une dernière fois de le reconduire dans ses fonctions.

L'assurance de vouloir éviter un retour aux urnes semble signifier qu'en fin de compte les indépendantistes proposeront un candidat qui, contrairement à M. Puigdemont, pourra être investi par le parlement catalan d'ici le 22 mai et former un gouvernement.

Ce n'est qu'à cette condition que Madrid lèvera la tutelle imposée à la Catalogne depuis sa tentative de sécession en octobre dernier.
"Nous ne voulons pas de nouvelles élections", a déclaré Eduard Pujol, porte-parole du groupe parlementaire Ensemble pour la Catalogne après une réunion avec leur chef Carles Puigdemont à Berlin.


Mais il a ajouté qu'ils essaieraient à nouveau de faire investir le président déchu, au plus tard le 14 mai.

a candidature de Carles Puigdemont, déjà bloquée par la justice espagnole en janvier, semble vouée à l'échec malgré le vote vendredi par le parlement catalan d'une loi autorisant son investiture à distance.


En effet le gouvernement espagnol a d'ores et déjà annoncé qu'il attaquerait cette loi en justice. Il a déjà dit que l'investiture d'un président régional devait obligatoirement se faire en sa présence. Le recours en justice suspend automatiquement la loi contestée.


L'ex-président se trouve en Allemagne où il échappe pour l'instant aux poursuites pour "rébellion" de la justice espagnole pour la tentative de sécession du 27 octobre.


S'il rentre en Espagne, il sera immédiatement arrêté et placé en détention provisoire, comme neuf autres personnalités indépendantistes déjà incarcérées.
Le parlement de Catalogne, où les indépendantistes ont la majorité absolue, doit élire un président avant le 22 mai, faute de quoi de nouvelles élections seraient organisées.

Si la candidature de M. Puigdemont échoue, ses partisans proposeront celle de Jordi Sanchez, également poursuivi pour rébellion et emprisonné près de Madrid, déjà bloquée par la justice en février, a poursuivi le porte-parole.


"Si cette possibilité ne peut pas non plus se concrétiser, nous devrions ouvrir la porte à une autre alternative", a déclaré M. Pujol, précisant seulement aux journalistes : "aucun des noms sur lesquels vous avez spéculé n'a été mis sur la table".


Le nom de l'économiste Elsa Artadi, proche de Carles Puigdemont, revient pourtant souvent ces dernières semaines comme l'indiquait dernièrement L'Indépendant.


La Catalogne, région de 7,5 millions d'habitants pesant près d'un cinquième du PIB espagnol, est sous administration directe de Madrid
depuis la tentative de sécession du 27 octobre.

 

 

Catalogne: une « mise en scène »
parlementaire vouée à l’échec

Modification de la loi d’investiture du Parlement catalan.

Le Parlement de Catalogne, réuni depuis hier en séance plénière, devrait adopter aujourd’hui la modification du mode d’élection du Président de la Generalitat, ouvrant la voie au vote d’un candidat à distance. 

Le parlement n’ayant pu utiliser la voie télématique le 30 janvier dernier pour investir le candidat Puigdemont, un texte ad-hoc a donc été élaboré prévoyant désormais la possibilité de déléguer la lecture du discours de candidature à un élu de son parti. mais là encore, les services juridiques espagnols n’ont pas donné leur aval.

Hier, les élus de la majorité indépendantiste reconnaissaient l’impasse, car cette loi sera automatiquement bloquée. Soit par le conseil des ministres du gouvernement, qui se réunit ce matin, et qui pourrait saisir le Tribunal constitutionnel, soit directement par Mariano Rajoy qui, exerçant en lieu et place du Président de la Generalitat démis de ses fonctions, ne promulguera pas la modification de la loi.

Conscients de l’échec de leur nouvelle tentative, les partis JxCat, ERC et la CUP -unanimes sur la candidature de Puigdemont -, justifient cette « mise en scène » parlementaire, pour « mettre en évidence » encore une fois, le blocus systématique exercé par Rajoy.

Une présidente de la Generalitat ?

C’est apparemment la dernière opération avant la course d’obstacles qui devrait mener Elsa Artadi, proche de Puigdemont, à présenter sa candidature à la Présidence de la Generalitat.

Ce samedi, tous les élus de JxCat (à l’exception de ceux qui se trouvent en prison) sont convoqués par leur leader à Berlin.

Car le temps presse avant que le chronomètre électoral ne frappe, dans trois semaines, le gong annonçant la convocation de nouvelles élections. Le vice-président d’ERC, Pere Aragonès a exprimé sa satisfaction sur les ondes de Catalunya Radio en annonçant que « la semaine prochaine, un nouveau débat d’investiture pourrait bien être convoqué ! ».

Son propre chef de parti, Oriol Junqueras, a réussi depuis sa cellule à diffuser sur TV3 une « interview » écrite dans laquelle il s’écrie : « Il faut absolument nommer un Gouvernement, une fois pour toutes ! ». Quitte pour l’ERC à ce que ce gouvernement soit doté de compétences moindres.

Seuls les 4 élus de la CUP, qui ne jurent qu’en faveur du « président légitime » Puigdemont, maintiendront leur abstention à la future nouvelle candidature.

La commission sur l’espionnage saute

éance plénière du parlement catalan houleuse dès l’ouverture des débats hier matin, à l’annonce de la suppression de l’ordre du jour de la demande de création d’une commission d’investigation sur l’espionnage dont auraient fait l’objet des journalistes, des syndicalistes, des agents des corps de la sécurité de l’État et des dirigeants politiques,. Enregistrée à l’initiative de l’ensemble des partis de l’opposition (PPC, PSC, Catalunya

En Comú Podem et Ciutadans), la commission devait servir à éclaircir le rôle des responsables – démis- des services de la « Conselleria » de l’intérieur de la Generalitat, du Corps des Mossos d’Esquadra, de la Présidence de la Generalitat, du Centre de Télécommunications et Technologies de l’information (CTTI) et du Centre de sécurité de l’information de Catalogne (Cesicat).

Au cours du débat suivant l’opposition a mis en doute l’impartialité la Corporation catalane de moyens audiovisuels accusée de canaliser le sentiment indépendantiste, La porte-parole du PP, Andrea Levy a reproché au PSC d’avoir empêché d’inclure dans le « paquet » de la mise sous tutelle, le contrôle de TV3 et Catalunya Radio.

 

Barcelone: l’indépendance au centre
de la campagne des municipales

Alors que Manuel Valls se verrait bien conduire un front commun anti-sécession...

Dans 13 mois, deux scrutins se dérouleront en Catalogne : les Européennes, et les Municipales. Ce sera le 26 mai 2019.

Mais la seconde ville la plus importante d’Espagne est si convoitée que, d’ores et déjà, les pions ont commencé à prendre place sur l’échiquier politique barcelonais. Premier à s’avancer : le jeune parti Ciutadans (Ciudadanos en espagnol), fier du résultat obtenu par Inés Arrimadas aux élections du 21 décembre dernier.

Il est en effet le parti majoritaire en nombre d’élus au sein du parlement catalan. Par ailleurs, le parti d’Albert Rivera est gonflé à bloc par les sondages en vue des prochaines législatives espagnoles. Il terrasserait le vieux Partido Popular de Mariano Rajoy, passant au-dessus du PSOE de Pedro Sanchez et du parti des ex-anti-système Podemos de Pablo Iglésias.

Mais il vise d’abord la mairie de Barcelone, et a misé sur un cheval gagnant, ou considéré comme tel : l’ancien Premier ministre français Manuel Valls, à qui Rivera a proposé la candidature (nos précédentes éditions).

Quand Valls douche les ardeurs de Ciudadanos

Mais Manuel Valls vient de refroidir les ardeurs du leader de Ciudadanos, en posant ses conditions, cette semaine via les ondes de Catalunya Radio : « Je ne suis pas sorti d’un parti français pour entrer dans un autre », (sous-entendu en Espagne), a-t-il averti. Valls affirme maintenant que faire irruption dans l’arène de la politique catalano-espagnole ne « l’intéresse » que si on lui offre de diriger un front composé des trois partis « constitutionnalistes ». Et il assure être en discussion avec le PSC, le parti socialiste catalan, mais aussi avec le Partido Popular, en plus de Ciutadans.

Le puissant secrétaire d’organisation du PSC, Salvador Illa, s’est empressé de rejeter les prétentions de l’ancien « camarade » français, exprimant son « étonnement » de constater qu’une « personne présentée de prime abord par Ciutadans comme futur candidat à Barcelone, veuille maintenant conduire une liste unitaire.

On dirait qu’il y a quelque chose qui n’a pas marché ». Et de rappeler que le candidat socialiste aux municipales de Barcelone, Jaume Collboni, a été désigné par des primaires, le 21 avril dernier. Le chef de file du PP en Catalogne, Garcia Albiol, bien conscient que Ciutadanos est en train de couper l’herbe sous les pieds du parti conservateur en Espagne, a de son côté indiqué qu’il n’est aucunement disposé à rejoindre un tel front commun de partis anti-indépendantistes.

Une plateforme indépendantiste en gestation

En attendant, de l’autre côté, le philosophe et journaliste Jordi Graupera cherche lui aussi à impulser une plateforme, pro-indépendance celle-là, réunissant le PDeCAT, ERC et la CUP. Il a recueilli 30 000 signatures en faveur d’un seul candidat à la mairie de Barcelone représentant ces trois partis, à l’issue d’un processus de primaires.

Pour Graupera, deux ennemis sont à abattre : la sortante Ada Colau, qui souhaite remettre en jeu son mandat ; et le candidat de Ciutadans, quel qu’il soit. Valls serait, au fond, l’adversaire idéal pour lui, car il représente à ses yeux « le pire du jacobinisme français et sa dérive autoritaire et décadente »...

Ada Colau, pour sa part, n’est pas impressionnée par une éventuelle candidature de Manuel Valls : non seulement, elle le considère un « perdant » qui « a échoué » en France, mais surtout elle lui reproche de « ne rien connaître des problèmes de la ville ».

 

 

 

Une femme pour sortir la Catalogne de l'impasse?

Le Parlement catalan n'a plus que 20 jours pour trouver un président du gouvernement en capacité d'exercer sa fonction. Elsa Artadi pourrait être la solution. Sinon, les Catalans devront retourner aux urnes.

Ce jeudi et ce vendredi, le Parlement de Catalogne devrait oser une ultime tentative pour rendre possible l'élection à la tête de la Generalitat de l'ex-président exilé, Carles Puigdemont.

Mais à la veille de cette proposition, qui a peu de chances légales d'aboutir, l'ERC, deuxième force politique indépendantiste au Parlement, et Jordi Sanchez, l'un des leaders catalanistes toujours emprisonné, ont d'ores et déjà adoubé Elsa Artadi pour sortir la Catalogne de l'impasse.

Députée depuis décembre 2017, Elsa Artadi, 41 ans, pourrait donc être la première femme présidente de la Generalitat de Catalogne.

Si elle est impliquée dans la vie politique catalane depuis plusieurs années, cette fidèle de Carles Puigdemont n'a joué aucun rôle politique dans l'organisation du référendum illégal d'auto-détermination du 1er octobre 2017.

Théoriquement, l'Espagne ne pourrait pas empêcher son éventuelle investiture.

Économiste de formation, Artadi devra toutefois convaincre les 4 députés de la Cup (gauche ultra indépendantiste) de lui apporter les deux voix qui lui donneraient la majorité absolue dès le premier tour.

Diplômée de Harvard, issue d'une famille bourgeoise barcelonaise, Artadi n'a pas forcément les meilleures qualités aux yeux de la Cup qui avait déjà bloqué l'élection de Jordi Turull cet hiver. Mais elle semble désormais la seule à pouvoir sortir la Catalogne de l'impasse.

C'est ce qu'a indiqué, ce mercredi, Jordi Sanchez, depuis sa prison.

Dans une interview accordée à l'agence de presse catalane (ACN), Sanchez, dont la candidature à la présidence de la Catalogne avait été rejetée par la justice espagnole, a indiqué qu'Elsa Artadi avait tout son soutien.

 "Elsa Artadi est une femme de très grande qualité et je lui prédis un long chemin politique, qu'elle soit ou non candidate à la présidence, elle sait qu'elle a tout mon soutien", a-t-il déclaré.

Dans le même temps, l'ERC, gauche indépendantiste, a également apporté son soutien à celle qui n'est pas encore candidate.

Ce samedi, Carles Puigdemont réunira les députés de son parti (JuntsXCat), dont Elsa Artadi, pour leur faire part de sa décision.

Soit il maintient sa candidature et le blocage se poursuivra.

Soit il propose la candidature d'Elsa Artadi et la Catalogne pourrait éviter un périlleux retour aux urnes pour les forces indépendantistes.

 

 

 

Une chaîne humaine porte les photos
des prisonniers politiques
au pic de la montagne Montserrat.

Près de 3000 personnes ont participé ce samedi en Catalogne à une chaîne humaine sur plusieurs kilomètres, pour porter symboliquement des photos des indépendantistes catalans emprisonnés ou exilés jusqu'à un sommet montagneux.

Cette action impliquait des randonneurs qui se passaient, de main en main, des photos des neuf indépendantistes en détention provisoire pour "sédition", "rébellion" ou "détournement de fonds publics", du village de Collbato jusqu'au pic Cavall Bernat de la montagne de Montserrat, près de Barcelone.

Ils portaient aussi des portraits des indépendantistes partis à l'étranger pour échapper aux poursuites judiciaires, tel l'ancien président de la région, Carles Puigdemont. 

Des pompiers et spécialistes de l'escalade ont accroché sur une aiguille de pierre un grand ruban jaune, devenu dans la région un signe de solidarité avec les sécessionnistes détenus.


Début avril, le ministre espagnol de la Justice Rafael Catala avait jugé "offensant" ce signe jaune arboré par des députés au Congrès :

"Ce ruban est offensant parce qu'il prétend qu'il y a des prisonniers politiques en Espagne alors que ce sont des politiques emprisonnés", avait-il dit.
Cette action avait été convoquée par un collectif comprenant notamment les puissantes associations indépendantistes ANC et Omnium Cultural, dont les anciens présidents sont en détention provisoire depuis plus de six mois.


La Catalogne est sous la tutelle du gouvernement central depuis la vaine proclamation d'une République catalane",
le 27 octobre, au parlement de Barcelone.

 

 

Prisonniers politiques en Catalogne :
la député catalane écrit à Jean-Yves Le Drian.

Alors qu'elle n'était pas présente sur le terrain lors des manifestations de soutien aux prisonniers politiques catalans, la député catalane affirme agir au sein de la commission des Affaires étrangères où elle siège.

Elle a écrit au ministre des Affaires étrangères. 

Laurence Gayte, député de la troisième circonscription des Pyrénées-Orientales et membre de la commission des Affaires étrangères est intervenue auprès du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian au sujet de l'emprisonnement d'élus politiques en Espagne.

  "Je ne me suis pas manifestée jusqu’à aujourd’hui au niveau local car c’est à Paris, au sein de la Commission des Affaires Etrangères  que mon intervention me semble la plus efficace", écrit-elle dans un communiqué pour expliquer son absence sur le terrain lors des différentes manifestations de soutien organisées à Perpignan.

Dans le courrier qu'elle adresse au ministre, elle se garde bien de prendre position sur la question de l'indépendance de la Catalogne " qui est une affaire interne à l'Espagne", selon elle.

"Le silence du Gouvernement est assourdissant"

"Cette crise a provoqué une réaction judiciaire forte de la part du gouvernement espagnol qui choque beaucoup de concitoyens et fait réagir plusieurs gouvernements européens.

La population du département transfrontalier, les Pyrénées-Orientales, de culture catalane, est particulièrement sensible à ces événements.

Elle interpelle tous les jours les élus, moi y compris.

" Et la député de revenir sur l'histoire récente de la Catalogne :

"Il faut comprendre l'héritage de l'histoire récente de l'Espagne, qui explique en partie cette situation : certains élus membres du gouvernement et agents de la communauté autonome catalane ont été arrêtés et incarcérés, parfois depuis six mois, pour avoir organisé un référendum non autorisé, sans violence et s'appuyant sur le droit à l'autodétermination des peuples à disposer d'eux-mêmes.

D'autres élus ont dû fuir l'Espagne pour échapper à une arrestation imminente et des mandats d'arrêt internationaux ont été lancés contre eux. Il s’agit d’élus qui n'ont fait qu'exprimer pacifiquement et démocratiquement leurs opinions. Dans ce contexte, le silence du Gouvernement français est assourdissant."

Laurence Gayte suggère que la  France joue un rôle majeur dans la médiation.

Elle demande " si la France, pays défenseur des droits humains et de la liberté d'expression, qui souhaite prendre le leadership d'une Europe refondée autour du respect des libertés fondamentales, ne devrait pas se proposer en médiateur, seul ou au nom de l'Union européenne, pour inciter à une reprise
du dialogue entre les deux parties de l'Espagne qui s'opposent. »

L'Assemblée nationale étant fermée pour deux semaines, la députée ne s'attend pas à recevoir une réponse d'ici là. 

 

 

Le maire de Prats-de-Mollo propose de loger
les familles des prisonniers catalans cet été.

Claude Ferrer, le maire de Prats-de-Mollo, a annoncé vouloir proposer aux familles des prisonniers politiques catalans
de venir se reposer dans sa ville cet été.

Il assure que ça n'est pas un acte de promotion touristique mais un geste venant du coeur:
le maire Claude Ferrer propose de mettre à disposition des familles des prisonniers politiques catalans un appartement
de la commune de Prats-de-Mollo pour "qu'ils viennent se reposer durant la période estivale".

Dans une interview accordée à Radio Arrels, radio perpignanaise diffusée en catalan, Claude Ferrer a détaillé sa démarche. 

"Depuis 6 mois, ces familles font la route jusqu'à Madrid pour aller voir un mari ou une épouse emprisonné(e).

On imagine que c'est très dur pour elles. Alors, on leur propose, pour les mois de juillet et d'août, de venir gratuitement à Prats-de-Mollo
pour se reposer.
Elles pourront le faire de manière totalement anonyme et en toute discrétion."

Interrogé sur une éventuelle récupération promotionnelle de l'offre, Claude Ferrer sourit. "Prats-de-Mollo a une longue culture
de démocratie et d'amitié et il n'y aucune arrière pensée pour faire la promotion du tourisme.

C'est le cri du coeur d'un réfugié".

Claude Ferrer a annoncé à Radio Arrels qu'il ferait un courrier à l'attention de ces familles pour concrétiser sa proposition.

Suite au référendum d'auto-détermination illégal organisé en Catalogne le 1er octobre 2017, la justice espagnole a placé
en détention provisoire la quasi totalité des leaders indépendantistes catalans.

Ceux qui ne sont pas en prison sont en exil en Allemagne, en Ecosse, en Suisse et en Belgique.

 

 

Invité à Barcelone, Valls laisse le flou sur
une éventuelle candidature aux municipales.

L’ex-Premier ministre Manuel Valls a partagé la vedette avec l’actuelle vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya de Santamaría, à la tribune de la salle gothique de la Llotja de Barcelone, et a « presque » commencé sa campagne pour les municipales de la capitale catalane.

Car lors de son discours, Manuel Valls n’a pas encore confirmé qu’il se présente contre la leader de « Barcelona En Comú » Ada Colau, en mai 2019.
Mais il s’est laissé adouber comme personnalité unioniste hier soir à la réception qui a suivi la remise des prix « Seny de Societat Civil Catalana » que cette association liée au parti Ciutadans que dirige Albert Rivera lui a décerné en grande pompe.

Le prix était partagé avec le président du Parlement Européen, Antonio Tajani qui ne s’est pas présenté à Barcelone.


Manuel Valls, néanmoins, a lâché des petites phrases qui se veulent sans doute prémonitoires dans un discours entièrement en catalan -sa langue familiale- comme le célèbre proverbe : « Roda del món i torna al born » (Fais le tour du monde et reviens chez-toi) ou encore :
« Vous pouvez compter sur moi pour cet engagement en faveur de la démocratie, la liberté et la société civil catalane ! »
tout en remarquant qu’il détecte « dans son entourage, un espoir énorme ».

 Valls veut « conjuguer le patriotisme, l’amour pour la ville de Barcelone, la région (la Catalogne) et l’Europe », en contrepoint du « nationalisme étroit et petit, qui porte à la guerre et à la rupture des États-Nation, onc à briser l’Europe, ce projet unique qui représente 70 années de paix ».

À ses côtés, Soraya Sáenz de Santamaría, mais aussi le délégué du gouvernement central, Enric Millo, et ses parrains du Cs Albert Rivera et Inés Arrimadas, ont applaudi chaleureusement.

Le secrétaire général du parti PSC Salvador Illa participait à la cérémonie, ainsi que les principaux membres de « Tabarnia », une organisation née d’une parodie de la Catalogne indépendante.
 

 

 

 

le président du parlement catalan,
Roger Torrent,
veut éviter de nouvelles élections.

Le président du parlement de Catalogne, de passage en Suisse pour rencontrer notamment des représentants de l'ONU, a estimé mercredi que de nouvelles élections n'étaient "pas souhaitables", alors que la région espagnole n'a toujours pas de président.

"Il faut s'adresser au gouvernement espagnol et aux tribunaux: jusqu'à quand vont-ils empêcher que les investitures (du président de Catalogne, ndlr) puissent être effectives, car c'est le gouvernement espagnol et les institutions de l'Etat, en particulier les tribunaux, qui empêchent les investitures", a déclaré aux médias Roger Torrent.

La Catalogne, placée sous tutelle du gouvernement central fin octobre, est depuis sans gouvernement autonome.
Les indépendantistes ont obtenu la majorité des sièges au parlement catalan lors des régionales du 21 décembre, mais ils n'ont pas réussi depuis à investir un président, le noyau dur des dirigeants séparatistes se trouvant en fuite à l'étranger ou en prison.

Si un nouveau président régional n'est pas désigné avant le 22 mai, de nouvelles élections régionales seront automatiquement convoquées.
Mercredi, M. Torrent a assuré "ne pas avoir l'intention d'épuiser les délais et d'avoir des élections, bien au contraire". "
Le scénario des élections est un scénario qui de mon point de vue n'est pas du tout souhaitable en Catalogne", a-t-il insisté.

"Ce n'est pas à moi de proposer des candidats. C'est la majorité parlementaire qui propose le nom (...) Actuellement, le candidat à l'investiture est Jordi Sanchez", qui se trouve toutefois en prison.

La semaine dernière, la Cour suprême espagnole a maintenu en prison Jordi Sanchez, ancien président de l'association indépendantiste Assemblée nationale catalane (ANC), alors que M. Torrent avait demandé à la justice de le laisser sortir de prison pour assister au débat en vue de son investiture.

Jordi Sanchez, en détention provisoire pour son rôle dans la tentative avortée de sécession en octobre, s'était déjà porté candidat à la présidence en mars, et la Cour suprême avait déjà refusé de le libérer.


A Genève, M. Torrent a expliqué s'être entretenu avec une haute représentante du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, et avec d'autres organisations, dont il n'a pas souhaité dire les noms.

Il a également prévu de rencontrer le maire de Genève et d'autres responsables politiques suisses, mais pas de membres du gouvernement.
Ce voaye et ces rencontres visent à "chercher un soutien international pour la défense des droits et libertés fondamentales et pour une résolution politique du conflit", a-t-il fait valoir, indiquant être ressorti "satisfait" des réunions, qui doivent encore se poursuivre jeudi.

 

 

Nouvelle mobilisation en faveur de la libération des prisonniers politiques catalans. 

Un rendez-vous prochainement avec le consul d’Espagne à Perpignan ?

C’est l’information ressortie de la manifestation samedi.

Les élus du conseil départemental, particulièrement mobilisé sur la défense des libertés et des droits fondamentaux en Catalogne
(nos précédentes éditions), se réuniront lundi et devraient demander officiellement audience au consul d’Espagne.

Une manière pour la présidente socialiste Hermeline Malherbe, qui pourrait être accompagnée par un représentant de l’association des maires, de donner sa position et d’échanger sur ce sujet de plus en plus brûlant de l’autre côté de la frontière.

En première ligne lors de la manifestation de samedi, Nicolas Garcia, vice-président du conseil départemental et responsable du PC66,
en appelle à l’Union européenne pour trouver une solution à cette crise politique, sociale, institutionnelle et juridique.

« C’est difficile car Mariano Rajoy ne veut pas discuter mais il faut que l’Europe impose aux différentes parties de se réunir autour de la table en posant clairement les trois options : à savoir l’indépendance, aller vers plus de fédéralisme ou bien rester en l’état.

Cela doit ensuite être tranché démocratiquement par un référendum.

Mais pour entamer des négociations, il faut des conditions.

La libération des prisonniers politiques, le retour des exilés, le retrait de l’application de l’article 155 et la possibilité
qui doit être rendue à la Generalitat de désigner son président.

Si toutes ces conditions ne sont pas réunies, l’escalade continuera avec un vrai risque
d’affrontements en plein cœur de l’Europe ».

 

 

vers une candidature de Manuel Valls
à la mairie de Barcelone ?

L'ancien Premier ministre de François Hollande, Manuel Valls, d'origine catalane, se serait vu proposer par Ciudadanos (centre droit anti-indépendantiste) d'être candidat à la mairie de Barcelone.

Comme le rapporte La Vanguardia, Manuel Valls, né à Barcelone et détenteur de la nationalité espagnole, étudie cette offre pour être candidat aux élections municipales de 2019.

”Je veux continuer le débat indépendantiste et je vais étudier cette proposition”, a dit Valls dans l'émission Los Desayunos sur TVE ce vendredi matin. 

Sa soeur, Giovanna Valls, dont la sensibilité politique penche pour l'indépendantisme en Catalogne, a, une fois de plus, affiché son opinion sur la question via les réseaux sociaux.

Dans un tweet publié ce vendredi en début d'après-midi, où elle s'affiche en photo avec un ruban jaune agrafé à sa veste (en signe de soutien aux prisonniers politiques catalans, NDLR), elle déclare: 

"Si quelqu'un veut discuter avec Manuel Valls, qu'il le fasse avec lui. Laissez Giovanna Valls tranquille. Grand dieu, je vous le demande de tout coeur !! Respectez ma vie privée et ma santé. Merci."

'ancien Premier ministre est aujourd'hui député de la première circonscription de l'Essonne.

Après avoir perdu la primaire de la gauche, il quitte le Parti socialiste après l'élection présidentielle de 2017.

Actuellement, Manuel Valls est apparenté au groupe La République en marche (majorité présidentielle)
à l'Assemblée nationale.

Il s'est beaucoup impliqué en faveur de l'union de l'Espagne dans le débat indépendantiste depuis plusieurs mois
aux côtés des Ciudadanos, parti de centre droit.

Depuis 2015, Ada Colau dirige la mairie de Barcelone. Lors des dernières élections municipales, la femme politique
était tête de liste de "Barcelone en commun", parti de gauche radicale et écologiste, soutenu par Podemos.

 

 

Le président du parlement catalan,
Roger Torrent, veut éviter de nouvelles élections.

Le président du parlement de Catalogne, de passage en Suisse pour rencontrer notamment des représentants de l'ONU, a estimé mercredi que de nouvelles élections n'étaient
"pas souhaitables", alors que la région espagnole n'a toujours pas de président.

"Il faut s'adresser au gouvernement espagnol et aux tribunaux: jusqu'à quand vont-ils empêcher que les investitures
(du président de Catalogne, ndlr) puissent être effectives, car c'est le gouvernement espagnol et les institutions de l'Etat, en particulier les tribunaux, qui empêchent les investitures", a déclaré aux médias Roger Torrent.


La Catalogne, placée sous tutelle du gouvernement central fin octobre, est depuis sans gouvernement autonome.
Les indépendantistes ont obtenu la majorité des sièges au parlement catalan lors des régionales du 21 décembre, mais ils n'ont pas réussi depuis à investir un président, le noyau dur des dirigeants séparatistes se trouvant en fuite à l'étranger ou en prison.


Si un nouveau président régional n'est pas désigné avant le 22 mai, de nouvelles élections régionales seront automatiquement convoquées.


Mercredi, M. Torrent a assuré "ne pas avoir l'intention d'épuiser les délais et d'avoir des élections, bien au contraire". "

Le scénario des élections est un scénario qui de mon point de vue n'est pas du tout souhaitable en Catalogne", a-t-il insisté.

"Ce n'est pas à moi de proposer des candidats. C'est la majorité parlementaire qui propose le nom (...) Actuellement, le candidat à l'investiture est Jordi Sanchez", qui se trouve toutefois en prison.


La semaine dernière, la Cour suprême espagnole a maintenu en prison Jordi Sanchez, ancien président de l'association indépendantiste Assemblée nationale catalane (ANC), alors que M. Torrent avait demandé à la justice de le laisser sortir de prison pour assister au débat en vue de son investiture.


Jordi Sanchez, en détention provisoire pour son rôle dans la tentative avortée de sécession en octobre, s'était déjà porté candidat à la présidence en mars, et la Cour suprême avait déjà refusé de le libérer.


A Genève, M. Torrent a expliqué s'être entretenu avec une haute représentante du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, et avec d'autres organisations, dont il n'a pas souhaité dire les noms.


Il a également prévu de rencontrer le maire de Genève et d'autres responsables politiques suisses, mais pas de membres du gouvernement.


Ce voaye et ces rencontres visent à "chercher un soutien international pour la défense des droits et libertés fondamentales et pour une résolution politique du conflit", a-t-il fait valoir, indiquant être ressorti "satisfait" des réunions, qui doivent encore se poursuivre jeudi.

 

 

Junqueras et les "Jordis" chargent le juge qui mène l'instruction contre les leaders indépendantistes.

Présentés à la cour suprême, ce lundi, pour se voir notifier les charges retenus contre eux, trois leaders indépendantistes, Jordi Cuixart, Jordi Sànchez et Oriol Junqueras ont durement critiqué Pablo Llarena, "juge et victime".

L'ancien vice-président de la Generalitat Oriol Junqueras, le candidat à la présidence de la Generalitat, Jordi Sànchez, et le président de l'association indépendantiste Òmnium Cultural, Jordi Cuixart, ont été présenté au juge Pablo Llarena ce lundi.

Et si leurs précédentes présentations face à la justice espagnole avaient été mesurées, cette fois-ci, après des mois d'emprisonnement, les trois leaders indépendantistes catalans ont été plus directs et fermes lors de leurs témoignages en accusant Pablo Llarena d'avoir violé leurs droits politiques et leur liberté idéologique.

Candidat à la présidence de la Generalitat, Jordi Sànchez a accusé le juge de la cour suprême d'être "juge et victime" dans le processus, de ne pas être objectif dans l'instruction. Il lui a aussi reproché de ne pas respecter les recommandations de l'ONU à son sujet, Llarena refusant toute sortie de prison à Sànchez afin de l'empêcher d'assister à son investiture à la tête de la Generalitat.

Si Jordi Cuixart a été plus court dans sa déclaration, il a été tout aussi cinglant. Ce n'était rien comparé à Oriol Junqueras.

Représentant d'un parti en faveur de l'indépendance

Premier à se présenter devant le juge de la cour suprême, ce lundi matin, il a prétendu avoir été emprisonné par un tribunal incompétent dans cette affaire (la cour nationale). En outre, il a reproché à Llarena de ne pas lui avoir laissé l'accès à tous les documents de l'accusation.

Enfin, Junqueras a défendu l'indépendance de la Catalogne. Son parti, ERC, est indépendantiste et il n'a pas été interdit par la justice espagnole. Il s'estime donc légitime pour défendre ces positions.

Junqueras a insisté sur le fait qu'il a toujours opté pour la voie négociée et a nié l'usage de la violence pour atteindre ses objectifs.

Ces stratégies de défense tranchent avec les positions affichées depuis plusieurs mois.

Les leaders indépendantistes qui se présentaient devant la justice avaient clairement fait le choix de l'apaisement afin d'espérer une certaine clémence.

Mais face à l'intransigeance du juge de la cour suprême, la meilleure défense semble désormais être l'attaque.

Les autres leaders indépendantistes seront également présentés au juge pour entendre les charges retenues
contre eux à savoir la rébellion et les malversations.

 

 

 

Barcelone: 315.000 personnes selon la Guardia Civil (!) dans les rues contre la détention
de leaders politiques depuis 6 mois.

Au cri de "liberté pour les prisonniers politiques", des dizaines de milliers de Catalans ont défilé dimanche à Barcelone pour protester contre la détention de neuf figures de l'indépendantisme accusées de "rébellion" et réclamer l'ouverture d'un dialogue politique. 
Six mois après les premières incarcérations, les manifestants emplissaient l'avenue Paralel, résonnant du slogan:
"nous voulons que vous rentriez à la maison". 


Un message de soutien aux dirigeants indépendantistes en détention provisoire dans la région de Madrid pour "sédition", "détournements de fonds" ou le délit contesté de "rébellion", passible d'un maximum de 30 ans de prison, et qui suppose un "soulèvement violent". 

"Nous sommes de plus en plus nombreux à dénoncer la judiciarisation de la politique (...) et à dire qu'il faut donner une solution démocratique à ce conflit", ont clamé sur scène des acteurs catalans chargés de lire le manifeste des organisateurs. 

"Comme ils ne peuvent pas décapiter l'indépendantisme, ils essaient de le faire par la voie judiciaire", affirmait la manifestante Roser Urgelles, institutrice de 59 ans, portant un ruban jaune comme des milliers de manifestants. "Ils ont besoin de démontrer qu'il y a eu violence pour exécuter les peines qu'ils veulent, alors ils l'inventent, mais nous continuerons à manifester pacifiquement". *

"Ce n'est pas une manifestation indépendantiste"

L'appel à manifester avait été lancé par une plateforme d'associations et syndicats créée en mars pour "défendre les institutions catalanes" et "les droits et libertés fondamentales" des citoyens. Le fait que les sections catalanes des deux grands syndicats, Commissions ouvrières et UGT, en fassent partie -aux côtés des associations séparatistes ANC et Omnium- a provoqué de vives protestations parmi ceux de leurs membres qui n'ont jamais voulu de l'indépendance. 

"Mais ce n'est pas une manifestation indépendantiste", avait affirmé à l'AFP le secrétaire général de l'UGT régionale, Camil Ros. "C'est le moment de jeter des ponts et le problème de la Catalogne ne doit pas se résoudre dans les tribunaux mais par le dialogue et la politique". 

"Puigdemont, président", réclamaient des manifestants, dix jours après la remise en liberté de l'ex-président indépendantiste catalan Carles Puigdemont en Allemagne, où un tribunal a considéré que les charges pour "rébellion" n'étaient pas étayées. 


Cependant, des magistrats espagnols ont transmis jeudi à leurs homologues allemands des éléments afin d'accréditer l'existence "de violences justifiant la rébellion" selon Madrid, dans l'espoir d'obtenir la remise de M. Puigdemont à l'Espagne pour cette accusation. Carles Puigdemont est également accusé de détournement de fonds publics, en lien avec l'organisation du référendum d'autodétermination interdit du 1er octobre. 


Les anciens présidents d'associations indépendantistes Jordi Sànchez et Jordi Cuixart sont en détention provisoire depuis le 16 octobre. Incarcérés avant la vaine proclamation d'une "République catalane" le 27 octobre, ils sont considérés comme des membres du noyau dur ayant piloté la marche frustrée vers l'indépendance. 

ordi Sànchez a été proposé par deux fois comme candidat à la présidence régionale, mais le juge a refusé de le laisser sortir de prison pour être investi.  

Il reste cinq semaines aux indépendantistes pour investir un candidat à la présidence catalane, faute de quoi de nouvelles élections régionales seront organisées en juillet. 

 

 

Une Perpignanaise a écrit à Carles Puigdemont…
qui lui a répondu depuis sa prison allemande.

Touchée par la crise politique qui secoue la Catalogne et surtout par la répression exercée par l'état espagnol sur les leaders indépendantistes, une Perpignanaise a envoyé une lettre à Carles Puigdemont quelques heures après son arrestation en Allemagne et sa mise en détention provisoire le 25 mars dernier.

Un geste non calculé, comme une sorte de bouteille à la mer en soutien à l'homme plus qu'au dirigeant politique dans un moment troublant pour cette Catalogne qu'elle chérit tant.


Et à sa grande surprise, la Perpignanaise a reçu une réponse manuscrite de Carles Puigdemont qui lui a écrit depuis la prison de Neumünster.
Le courrier postal "à l'ancienne" étant plus long qu'un échange par SMS ou email, la réponse est arrivée à Perpignan alors que l'ex-président de la Catalogne avait retrouvé sa liberté de mouvement.


Dans sa réponse de deux paragraphes, Carles Puigdemont remercie chaleureusement sa correspondante de l'attention qu'elle a eue "surtout venant de Perpignan, une ville qui reste chère à mon coeur". Une ville que le leader indépendantiste connaît parfaitement pour y avoir été journaliste pour el Punt à la fin des années 80.


Après être resté 13 jours en prison en Allemagne, Carles Puigdemont a été placé en liberté surveillée le 6 avril dernier avec l'obligation de rester à la disposition de la justice allemande.

Depuis, il vit à Berlin dans l'attente la décision du parquet allemand sur la demande d'extradition formulée par l'Espagne.

 

 

 

Perpignan : des centaines de rubans jaunes
en soutien aux prisonniers politiques catalans.

Action de soutien cette nuit des indépendantistes catalans dans les rues de Perpignan.

Le comité de solidarité catalane est intervenu dans la nuit de jeudi en apposant sur plusieurs endroits de la ville des rubans jaunes, ce symbole en faveur des prisonniers politiques catalans durement réprimés par le gouvernement central espagnol suite au référendum d'autodétermination du 1er octobre 2017 et la déclaration unilatérale d'indépendance qui en a suivi le 27 octobre. 


Le long des quais de la basse, notamment en face de la préfecture, mais aussi sur une statue Maillol en face de la Loge de mer.


Dans un communiqué, le comité annonce avoir procédé à la même opération dans plusieurs villages en périphérie de Perpignan.

"Il s'agit d'attirer l'attention des piétons sur l'action de l'Espagne et d'une poignée d'États européens.

Nous renouvellerons dans les jours à venir ce type d'opération".

 

 

Le conseil départemental des P.-O.
appelle les élus à se mobiliser
contre la répression en Catalogne.

Par la voix de sa présidente, Hermeline Malherbe, le conseil départemental appelle l'ensemble des élus des Pyrénées-Orientales à se mobiliser
pour la démocratie en Catalogne Sud. 

Pour la présidente socialiste du conseil départemental, Hermeline Malherbe, pas question de prendre position pour ou contre l'indépendance de la Catalogne. 

Mais la femme politique se refuse également à fermer les yeux sur la tournure que prend le conflit entre l'Etat Espagnol et la Generalitat
 (élus emprisonnés sans avoir été jugés, "violences policières", etc.).

Ce mercredi, en fin de matinée, elle a donc officiellement appelé l'ensemble des élus des Pyrénées-Orientales à "s'unir et à peser de tout leur poids pour faire avancer la démocratie en Catalogne Sud". 

L'ensemble de sa majorité fait d'ores et déjà bloc derrière Hermeline Malherbe pour réclamer la fin des "violences policières", la libération des responsables politiques emprisonnés, le retour des exilés et la reprise du dialogue entre Madrid et Barcelone.

 

 

 

Perpignan dans le TOP 10 des villes
où les français souhaitent venir travailler

L’Institut « Great Place to Work » réalise chaque année une étude pour connaître l’attractivité des principales entreprises et villes françaises en matière de bien-être au travail. Et pour la quatrième année consécutive, Perpignan se retrouve en 2018 dans le Top 10 des villes dans lesquelles les français souhaiteraient venir travailler.

Le critère principal est celui de la qualité de vie (75 %), le dynamisme économique et les opportunités d’emploi arrivent en seconde place (32 %).

Si la douceur de vie est un critère acquis par notre climat et notre situation environnementale entre mer et montagne, et qu’il s’agit d’un critère gagné par une politique culturelle, d’animation et de convivialité sans précédent, il est évident qu’il faut développer encore l’attractivité économique afin de faire taire les esprits chagrins qui ergotent chaque année sur le fait que Perpignan est certes une ville où on souhaite travailler, mais où il n’y a pas de travail…

Olivier Amiel, Adjoint au Maire de Perpignan en charge de la politique de la Ville, du logement et du renouvellement urbain nous confie :

 « Cela confirme que l’emploi doit être à la base de toutes les interventions politiques afin de concilier la qualité de vie personnelle et professionnelle, et ainsi installer durablement Perpignan dans les « Great place to work » ! »

 

un vaccin bio pourrait éradiquer
le charançon rouge du palmier

Le bio insecticide pourrait sauver les palmiers de l’arc méditerranéen.

Les palmiers du pays catalan sont en danger. Du Barcarès à Argelès-sur-Mer en passant par Céret et Perpignan, ils sont attaqués depuis quelques années par le charançon rouge. Apparu en France en 2006, cet insecte parasite pond ses larves dans le cœur du palmier qui s’en nourrissent et finissent par le tuer.

En moins de dix ans, il s’est propagé sur l’ensemble de l’arc méditerranéen. Depuis un arrêté du gouvernement datant de juillet 2010, toutes les collectivités locales ont l’obligation de «surveiller» et même «d’éradiquer» le charançon.

Chez nous, des centaines et des centaines de foyers ont déjà été signalés puis abattus ou assainis.

Infusion

S’il existe plusieurs solutions pour venir à bout du charançon comme la pulvérisation d’un insecticide de synthèse sur la tête des palmiers ou bien l’utilisation des nématodes toujours en pulvérisant, une alternative pourrait séduire bon nombre de personnes: l’injection d’un insecticide directement dans le cœur de l’arbre. «On fait deux trous dans le tronc à un mètre et une seule fois par an», explique le Cérétan Camille Coste, ancien directeur du centre de phytopharmacie de l’université de Perpignan.

C’est Michel Ferry, chercheur de l’Institut national de recherche agronomique (Inra) et directeur de la station de recherche Phœnix d’Elche en Espagne et son équipe qui ont mis en évidence l’efficacité d’un bio insecticide naturel l’émamectine commercialisé sous le nom de Revive.

 «Ce bio insecticide à moindre coût est issu d’un procédé de fermentation de Streptomyces avermitilis, bactéries présentent dans le milieu naturel et en particulier dans les sols et déjà connues pour la production d’antibiotiques», précise Camille Coste. 

«Les résultats ont été tellement probants que le ministère de l’Agriculture a autorisé son application dès mars 2014, suivi par l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture et depuis 2016 par l’Agence nationale de sécurité alimentaire, de l’environnement et du travail». Cette stratégie est également soutenue par l’Inra, la FredonPaca (Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles) et France nature environnement.

 «À ce jour cette stratégie est reconnue la plus efficace, la plus économique et la plus respectueuse de l’environnement avec un seul traitement par an alors que les deux autres procédés nécessitent un traitement mensuel d’avril à septembre selon les années».

Lutte collective

De nombreuses communes des Alpes-Maritimes, du Var et des Bouches-du-Rhône ont adopté cette méthode. «On peut citer la ville de Vence comme référence dans la mise en place de cette stratégie de lutte».

Camille Coste a mené «son enquête» au niveau départemental.

Et le constat est sans appel: «J’ai constaté que les techniques de traitement mises en pratique par la grande majorité des communes des Pyrénées-Orientales se résument à l’utilisation de l’insecticide Confidor qui sera interdit d’usage à partir de 2020, ou les nématodes et ou un mélange des 2 traitements».

Quant à la technique du Revive, son usage, s’il existe, semble très confidentiel. 

«Pour éradiquer ce fléau tout en protégeant l’environnement il faut mettre en place une lutte collective coordonnée de grande ampleur avec ce produit qui est le seul, pour l’instant, à répondre aux exigences environnementales», conclut Camilel Coste, bien décidé à mener la fronde contre le charançon rouge.

 


 

La justice allemande laisse en liberté Puigdemont.


Vent de panique à Madrid… le tribunal régional de Schleswig-Holstein (nord de l’Allemagne)
laisse en liberté, sous contrôle judiciaire, le Président de la Generalitat de Catalunya Carles Puigdemont,
destitué par le gouvernement de Mariano Rajoy.

Il sortira du centre de détention vendredi matin.

La justice allemande lui impose une caution de 75.000 euros. Les magistrats ont rejeté le délit de rébellion.

Ils doivent encore se prononcer sur l’accusation de « détournement de fonds publics », suite au mandat d’arrêt européen que l’Espagne avait émis contre lui.

Selon nos confrères du quotidien catalan « El Punt Avui », Puigdemont devra résider à Neumünster, se présenter une fois par semaine
à la police de cette ville, où il a été placé en détention le 25 mars dernier, et avertir s’il souhaite en sortir.

Le premier message de Carles Puigdemont sur son compte Twitter : “Ens veiem demà. Moltes gràcies a tothom!”

 

 


Pyrénées-Orientales :
les maires se mobilisent pour le respect des libertés
fondamentales en Catalogne.


Une dizaine de maires venus de tout le département se sont réunis à l'hôtel de ville de Pézilla-la-Rivière pour officialiser la création d'un collectif visant à défendre le respect des libertés et des droits fondamentaux en Catalogne Sud. 28 maires, issus de sensibilités politiques diverses (du parti communiste à LR), ont d'ores et déjà apporté leur soutien à la démarche. 


" Depuis plusieurs semaines, avec l'emprisonnement de nombreux élus, la répression a pris une ampleur inégalée jusqu'à ce jour en Catalogne, constate le maire de Pézilla-la-Rivière, Jean-Paul Billès. 

Nous ne nous positionnons pas sur la question de l'indépendance. Par contre, nous disons qu'il s'agit d'un problème politique auquel il faut donner une réponse politique et non judiciaire.

C'est pourquoi nous demandons que les prisonniers politiques soient libérés sans conditions. Nous appelons également la France et l'Europe à intervenir pour que le dialogue soit rétabli. "  

" Ce conflit peut remettre en cause la paix sur le continent "


Les élus signataires confient avoir décidé d'agir aujourd'hui car ils craignent un embrasement de la situation en Catalogne.

 "Je pense qu'on sous-estime la détermination du peuple catalan et l'obstination du gouvernement espagnol, indique Jean-Paul Billès. Ce conflit peut remettre en cause la paix sur le continent." 

Les membres du collectif comptent faire signer leur manifeste fondateur par le plus de maires possible, dans les Pyrénées-Orientales comme dans le reste de la France.

Le manifeste sera ensuite envoyé à l'Assemblée nationale, au Sénat, au président de la Républiques et aux instances européennes.  

 


La perspective d'une extradition
d'Allemagne de Carles Puigdemont se rapproche .


La justice allemande a fait ce mardi un premier pas vers une extradition en Espagne de l'ex-président catalan Carles Puigdemont avec des réquisitions en ce sens du parquet, qui a validé l'accusation de "rébellion" avancée par Madrid.

Le parquet allemand s'est dit favorable ce mardi matin à l'extradition vers l'Espagne de l'ex-président catalan, l'indépendantiste Carles Puigdemont, détenu en Allemagne depuis le 25 mars.

e procureur général de l'Etat régional de Schleswig-Holstein, où l'indépendantiste est incarcéré depuis une dizaine de jours, a reconnu la validité en droit allemand des deux chefs d'inculpation de la justice espagnole de "rébellion" et "détournement de fonds" et demandé son maintien en détention en vue de l'extradition.

La décision finale devra être prise par un tribunal local compétent, à Schleswig, la justice ayant au total 60 jours pour examiner le dossier.
Après une "évaluation détaillée du mandat d'arrêt européen" lancé par le justice espagnole le 23 mars, le parquet allemand a estimé qu'une telle demande "était recevable" et justifiait le "maintien en détention" de M. Puigdemont en raison du "risque de fuite".


L'ancien président catalan, destitué par le gouvernement de Madrid après la vaine déclaration unilatérale d'indépendance de la Catalogne le 27 octobre, a été interpellé fin mars dans le nord de l'Allemagne. Il revenait d'un déplacement en Finlande, en voiture, pour retourner en Belgique où il s'est installé pour échapper à la justice espagnole.


Depuis, il est détenu dans la ville allemande de Neumünster, dans le nord du pays.


"Haute trahison"

                  
De manière significative, le parquet a repris à son compte dans ses réquisitions les deux principales accusations de la justice espagnole, estimant qu'elles étaient recevables au regard du droit allemand. 


M. Puigdemont est poursuivi dans son pays à la fois pour "détournements de fonds" publics pour avoir organisé un référendum jugé illégitime par Madrid, dont le coût a été estimé par la justice espagnole à 1,6 million d'euros, mais surtout pour "rébellion" suite à la déclaration d'indépendance. 

Une incertitude subsiste sur le fait de savoir si la justice allemande va reconnaître la rébellion, qui stricto sensu n'existe pas dans son droit national.  Le parquet a donné une possible indication de la direction vers laquelle penchent les magistrats allemands.

Il a jugé que l'accusation de "rébellion" se rapprochait de celle de "haute trahison" figurant dans le code pénal national et qu'une équivalence exacte n'était pas nécessaire pour procéder à une extradition.

Ce qualificatif peut selon lui être retenu du simple fait que les organisateurs du référendum d'indépendance de la Catalogne l'ont fait en dépit de l'opposition de la Cour constitutionnelle espagnole et des risques avérés de violence que cela pouvait engendrer.


Malgré ces avertissements, "le gouvernement autonome catalan, y compris son président aujourd'hui poursuivi, ont décidé d'organiser le référendum", souligne le parquet allemand.

                "Prisonnier politique"


Minorant ces réquisitions, l'avocat de Carles Puigdemont, Jaume Alonso-Cuevillas, les a jugées "prévisibles", au micro de la radio catalane Rac1: "Il aurait été tout à fait exceptionnel que le parquet dise que la demande (d'extradition) n'était pas recevable". 
Selon lui, "le parquet allemand assume la défense de l'Etat espagnol".


"Ce cas est exceptionnel pour l'importance qu'il revêt, ses implications politiques, toutes les atteintes aux droits fondamentaux dont nous prouverons qu'elles se sont produites dans l'Etat espagnol", a-t-il estimé.


"Puigdemont va très bien", a par ailleurs assuré l'avocat qui lui avait rendu visite en prison la semaine dernière, et il est "très clair pour lui qu'il n'a pas commis de rébellion ni incité à la violence et qu'il est un prisonnier politique".


Pour éviter une extradition sous ce chef d'inculpation, passible de peines allant jusqu'à 30 ans d'incarcération en Espagne, M. Puigdemont avait présenté lundi en Espagne un recours contre son inculpation pour "rébellion", soulignant l'absence de violence dans ses actes.


En partant à l'étranger M. Puigdemont et six autres indépendantistes ont échappé aux poursuites en Espagne et cherché à "internationaliser" leur cause en impliquant d'autres pays européens.


Neuf indépendantistes sont actuellement en détention provisoire en Espagne, dont six membres de son exécutif et l'ancienne présidente du parlement catalan.

 

Ce Perpignanais qui a commandé
les urnes du référendum catalan.


Le nouvelles révélations sur le transit des urnes ont été dévoilées dans l’édition dominicale du quotidien « Ara ». 

Le 1er octobre de l’an dernier, 2 315 bureaux de vote ouvraient en Catalogne, défiant la suspension du Tribunal constitutionnel.

En fin de journée plus de 2 millions de Catalans avaient voté majoritairement « Oui à l’indépendance », bravant les charges de la police.

« L’homme qui sauva les urnes  du 1-O »

Malgré les efforts pour mettre la main sur les 8 000 urnes utilisées ce jour-là, seulement 400 furent réquisitionnées par les « Mossos d’Esquadra » dans 141 bureaux de vote.

Dans son édition de dimanche le quotidien « Ara » a interviewé -sans divulguer son nom- le Perpignanais qui prit en charge la commande en Chine, la réception et la livraison des urnes. Titre de la double page dédiée à cette aventure incroyable :
« L’homme qui sauva les urnes du 1-O

e Catalan du nord raconte comment, il y a juste un an de cela, un copain du sud le contacte et lui demande de commander en Chine 9 600 boîtes en plastique portant le logo de la Generalitat de Catalunya.

Un mois plus tard, le débarquement dans le port de Marseille de trois conteneurs remplis de milliers d’unités identiques de bacs en plastique translucides, attire l’attention des douaniers qui appellent le récepteur perpignanais et lui demandent

si cette marchandise est destinée à la vente.

Ce dernier improvise :

« C’est pour monter une installation à l’occasion de la fête anniversaire d’une « Colla Castellera » !.  

L’explication semble satisfaire les douaniers qui ne réclament qu’une attestation écrite via courriel. Les urnes peuvent continuer leur chemin.

Le 7 août, trois camions déchargent 800 caisses contenant 12 urnes chacune dans un magasin situé dans une localité proche de Perpignan. Les propriétaires du local ne sont pas dupes, à la vue du va-et-vient de véhicules, estime le locataire de la planque.

En Catalogne, 8 entrepôts seront habilités pour réceptionner les urnes, qui seront plus tard distribuées dans une quarantaine d’autres magasins plus petits ; puis au fil des jours, des particuliers se chargeront de les réceptionner.

 L’attentat djihadiste du 17 août interrompt inopinément la livraison rocambolesque des urnes. Mais la plus grande partie des unités a déjà franchi la frontière.

 Quant aux 6,5 millions de bulletins de vote, c’est aussi dans les PO qu’ils ont été imprimés.

La Garde civile avait réussi à en réquisitionner 2,5 millions dans un magasin d’Igualada.

Ils furent remplacés en partie par une autre imprimerie perpignanaise.

 

 

"Oui au Pays Catalan"
lance sa pétition pour changer le nom du département

Ce dimanche 1er avril, quatre militants ont lancé la pétition sur le marché de Saint-Laurent-de-la-Salanque.

Le collectif Oui au Pays Catalan passe désormais à la pétition.

Le mouvement milite pour renommer le département "Pays Catalan" au détriment de "Pyrénées-Orientales".

Le coordinateur général du collectif, Jordi Vera, compte entre autres sur le soutien des 190 communes qui ont installé
le panneau "Pays Catalan" à l'entrée de leur territoire. 

Jusqu'au mois de septembre, la pétition devrait être présente dans la majeure partie des manifestions du département.

Elle sera par la suite présentée au conseil départemental.

Une première étape pour une ambition plus large. En effet, Jordi Vera confie penser à une communauté territoriale unique. 

 

 

 

La Catalogne, suspendue au sort de Puigdemont

Avec un ex-président emprisonné en Allemagne mais toujours omniprésent, la Catalogne est toujours loin d'avoir un gouvernement
et malgré la menace de nouvelles élections, les indépendantistes tardent à sortir de cinq mois de blocage politique. 
Voici leurs options:

Puigdemont ou le chaos ? 

Mercredi, les députés séparatistes, majoritaires au parlement catalan, ont voté une résolution exigeant symboliquement de pouvoir élire Carles Puigdemont, destitué le 27 octobre par Madrid après une tentative avortée de sécession.

La justice a interdit à l'ex-président, qui échappait à l'étranger aux poursuites pour rébellion de la justice espagnole, de se faire élire à distance.

Carles Puigdemont, qui se présentait comme le "président légitime de la Catalogne en exil", avait fini par jeter l'éponge, mais son entourage a remis son nom sur la table, espérant poursuivre l'affrontement avec Madrid.

L'option du bras de fer est aussi soutenue par la Candidature d'unité populaire (CUP), petit parti d'extrême gauche qui veut la rupture immédiate avec Madrid, et par les Comités de défense de la République (CDR), qui multiplient les actions coup-de-poing dans les rues.



 

les partis ont jusqu'au 22 mai
pour investir un président
ou de nouvelles élections auront lieu.

Avec un ex-président emprisonné en Allemagne mais toujours omniprésent, la Catalogne est toujours loin d'avoir un gouvernement et malgré la menace de nouvelles élections, les indépendantistes tardent à sortir de cinq mois de blocage politique. 

 Si aucun accord n'est trouvé d'ici au 22 mai, le parlement sera dissous et de nouvelles élections seraient convoquées, les troisièmes en trois ans.

Les partisans de Carles Puigdemont évoquent cette éventualité de plus en plus ouvertement.

 "Leur jeu, c'est: d'une part, en finir avec les pragmatiques, et d'autre part, atteindre enfin les 50%" des voix dont ils rêvent, croit le politologue Oriol Bartomeus, de l'Université autonome de Barcelone.


Mais un retour aux urnes pourrait ne rien régler: depuis la montée de l'indépendantisme, la Catalogne reste, de scrutin en scrutin, divisée à parts presque égales entre séparatistes et partisans de l'unité de l'Espagne.

ercredi, les députés séparatistes, majoritaires au parlement catalan, ont voté une résolution exigeant symboliquement de pouvoir élire Carles Puigdemont, destitué le 27 octobre par Madrid après une tentative avortée de sécession.

Toujours est-il que le sort de Carles Puigdemont se joue désormais en Allemagne, où il a été arrêté et écroué en attendant que la justice décide ou non de l'extrader vers l'Espagne.

Une extradition de Carles Puigdemont qui pourrait faire le jeu des radicaux, assure le politologue catalan Gabriel Colomé:
"les incarcérations ont un impact émotionnel, de radicalisation".

L'avenir de la Catalogne reste donc très incertain. D'âpres négociations sont donc à prévoir en co

ulisses et c'est le président du Parlement, Roger Torrent, qui devra manoeuvrer en eaux troubles et de sortir un candidat d'unité avant le 22 mai.  



 

Le Parlement exige de pouvoir investir Puigdemont.


Une partie des élus indépendantistes catalans ont incité mercredi le parlement régional à investir Carles Puigdemont à la présidence, malgré sa détention en Allemagne où il attend que la justice se prononce sur son extradition vers l’Espagne.

« En ces temps d’urgence démocratique pour la Catalogne, nous devons dire publiquement que nous ne renoncerons pas à l’investiture du président Carles Puigdemont », bloquée par la justice espagnole, a déclaré Gemma Geis, de la liste de M. Puigdemont, Ensemble pour la Catalogne.



La majorité indépendantiste à la chambre a ensuite voté une résolution symbolique défendant le droit de Carles Puigdemont à être investi et réclamant la libération des neuf séparatistes incarcérés en Espagne. Après l’arrestation de Carles Puigdemont en Allemagne en vertu d’un mandat d’arrêt international, Ensemble pour la Catalogne (34 députés sur 135) a remis sur la table son investiture, à laquelle il avait renoncé début mars en raison des obstacles judiciaires.

Cette hypothétique investiture ne pourrait se faire qu’à distance, ce qui est interdit par la justice et refroidit l’autre grand parti séparatiste, la Gauche républicaine de Catalogne (ERC, 32 sièges). ERC, dont le chef Oriol Junqueras est déjà en prison, craint les retombées judiciaires pour le président du parlement catalan Roger Torrent, issu de ses rangs, s’il se risquait à faire élire M. Puigdemont .



Mais ce scénario ravit le parti le plus radical, la Candidature d’unité populaire (4 sièges), d’extrême gauche. «Nous demandons une séance d’investiture dès maintenant, pour investir Carles Puigdemont», a lancé son porte-parole Carles Riera, proposant de prendre à cette occasion la présidence la chambre, pour assumer toutes les responsabilités.

« Ce que vous voulez, c’est avoir un président en prison», a reproché Inés Arrimadas, cheffe de file du parti anti-indépendantiste Ciudadanos (centre-droit). Après le renoncement de Carles Puigdemont, les séparatistes avaient tenté sans succès de faire investir le militant Jordi Sanchez, emprisonné, puis l’ex-porte-parole du gouvernement régional Jordi Turull, à la veille de son incarcération.

Le parlement catalan a jusqu’au 22 mai pour élire un président régional, faute de quoi de nouvelle élections seraient organisées.

Tant qu’un président n’est pas investi, la Catalogne reste sous administration directe du gouvernement central, qui l’a mise sous tutelle le 27 octobre après une tentative avortée de sécession.

 

Un Comité de l'ONU enregistre une plainte de Puigdemont
sur la violation de ses droits

Le Comité des droits de l'homme de l'ONU a enregistré une plainte du chef indépendantiste catalan Carles Puigdemont pour faire reconnaître la violation de ses droits par l'Espagne, a confirmé lundi une porte-parole des Nations unies.

Cinq mois après sa fuite d'Espagne, M. Puigdemont a été arrêté dimanche en Allemagne, où un tribunal a décidé lundi son maintien en détention, en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis par Madrid.

Son avocat britannique Ben Emmerson, spécialiste des droits de l'Homme, avait expliqué le 2 mars à la presse que son client avait saisi le Comité onusien établi à Genève.

Cette plainte accusait Madrid de violer les droits de M. Puigdemont d'être élu, ainsi que sa liberté d'expression et d'association.

Une porte-parole du comité, Julia Gronnevet a confirmé lundi "l'enregistrement de cette communication", sans donner de détails arguant que le cas était "confidentiel".

"La prochaine étape du processus est que l'Etat parti (l'Espagne) a six mois pour répondre", a-t-elle dit.

Le Comité constitué de 18 experts indépendants, a la tâche de surveiller le respect du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

M. Puigdemont est inculpé en Espagne, avec douze autres responsables indépendantistes de "rébellion", crime passible de 30 ans de prison, et de détournements de fonds public, depuis la tentative ratée de sécession par référendum de l'automne 2017. 


 

Le tribunal allemand prolonge
la garde à vue de Carles Puigdemont.

Le tribunal allemand prolonge la garde à vue de Carles Puigdemont.

Le président destitué de la Catalogne était attendu devant la justice allemande ce lundi après-midi.
Carles Puigdemont a été interpellé puis placé en détention provisoire alors qu'il venait de passer la frontière entre le Danemark et l'Allemagne,
ce dimanche peu avant midi.

Un Comité de l'ONU enregistre une plainte
de Puigdemont sur la violation de ses droits.

e Comité des droits de l'homme de l'ONU a enregistré une plainte du chef indépendantiste catalan Carles Puigdemont pour faire reconnaître la violation de ses droits par l'Espagne, a confirmé lundi une porte-parole des Nations unies.

Cinq mois après sa fuite d'Espagne, M. Puigdemont a été arrêté dimanche en Allemagne, où un tribunal a décidé lundi son maintien en détention,
en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis par Madrid.

Son avocat britannique Ben Emmerson, spécialiste des droits de l'Homme, avait expliqué le 2 mars à la presse que son client avait saisi le Comité onusien établi à Genève.

Cette plainte accusait Madrid de violer les droits de M. Puigdemont d'être élu, ainsi que sa liberté d'expression et d'association.
Une porte-parole du comité, Julia Gronnevet a confirmé lundi "l'enregistrement de cette communication",
 sans donner de détails arguant que le cas était "confidentiel".


"La prochaine étape du processus est que l'Etat parti (l'Espagne) a six mois pour répondre", a-t-elle dit.


Le Comité constitué de 18 experts indépendants, a la tâche de surveiller le respect du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.


M. Puigdemont est inculpé en Espagne, avec douze autres responsables indépendantistes de "rébellion", crime passible de 30 ans de prison,
et de détournements de fonds public, depuis la tentative ratée de sécession par référendum de l'automne 2017. 


 

Des milliers de catalans sont descendus dans la rue ce dimanche après-midi
pour protester contre l'arrestation de Carles Puigdemont en Allemagne. 

A l'appel de l'ANC, d'Omnium, de la CUP et des CDR, des milliers de manifestants protestent ce dimanche dans les rues de Barcelone. 

L'annonce de l'arrestation de l'ancien président de Catalogne ce dimanche en Allemagne a allumé la mèche d'un mouvement de colère partout en Catalogne avec des rassemblements dans de nombreuses villes. 

A Barcelone, un cortège de plusieurs milliers de personnes doit se rendre vers le consulat d'Allemagne en signe de protestation
face à cette répression.

Des incidents ont éclaté entre des manifestants et les forces de la Guardia Civil devant la délégation du gouvernement espagnol
à Barcelone. 

150 blessés à Barcelone : des affrontements dans les rues, la Catalogne s'enfonce dans la crise.

Le mouvement de protestation prend de l'ampleur ce dimanche soir en Catalogne.

Des affrontements sont en cours entre les manifestants et les forces de l'ordre, des Mossos d'Esquadra ou de la Policia Nacional.

150 blessés à Barcelone (dont 23 policiers catalans) et 10 personnes arrêtées.des affrontements dans les rues,
la Catalogne s'enfonce dans la crise.

Puigcerda : la frontière bloquée par les indépendantistes

Dès l'annonce de l'arrestation de Carles Puigdemont en Allemagne , les Cerdans ont
commencé à se rassembler au rond-point de Puigcerda. Les accès vers Barcelone ( par le Tunnel du Cadi) et vers la Seu d'Urgell
ont rapidement été bloqués par 300 manifestants très remontés contre l'arrestation de leur président. 

 Pour autant, pas de violence mais des slogans réclamant la libération des prisonniers politiques catalans.

Les manifestants, entonnant l'Estaca puis Els Segadors ont rejoint le rond-point de la frontière, précédés par les Mossos d'Escuadra.

"Nous sommes là pacifiquement, mais nous restons mobilisés".

Les manifestants se sont donnés rendez-vous demain lundi à 18h à Bellver de Cerdanya pour une marche en boucle sur la D60
pour s'élever contre cette situation qu'ils jugent préoccupante et anti-démocratique.

 

La justice espagnole réactive les mandats d'arrêt internationaux, Puigdemont se présentera devant la police finlandaise.

Le gouvernement espagnol resserre l'étau sur les indépendantistes en exil. Le juge Llarena a réactivé les mandats d'arrêts internationaux contre Carles Puigdemont, Toni Comin, Lluis Puig, Meritxell Serret et Clara Ponsati. 

Les mandats d'arrêt ont été transmis vendredi soir par la justice espagnole, via Interpol. Dans ce contexte, l'avocat de Carles Puigdemont, l'exprésident de la Generalitat en exil a assuré ce samedi matin que ce dernier se présenterait devant la justice finlandaise. 

La police finlandaise a d'ailleurs publié ce samedi une déclaration officielle confirmant la réception de la demande d'extradition de l'ancien président de la Generalitat par l'Espagne. 

« Le Bureau national d'enquête rapporte que l'Espagne demande l'extradition de son citoyen qui est actuellement en Finlande, la police a informé le procureur et a lancé l'échange d'informations avec les autorités espagnoles, » indique le document. 

L'avocat de Puigdemont, Jaume Alonso Cuevilla a confirmé ce samedi sur les ondes de la radio Rac1, que son client se rendrait à la police finlandaise dès que le mandat d'arrêt aura été délivré.

Et d'ajouter que Puigdemont n'a jamais fui la justice et qu'il s'était déjà présenté devant la justice belge. 

Carles Puigdemont se trouve actuellement en Finlande et devait retourner ce samedi après-midi en Belgique. 

Au delà de l'aspect judiciaire, à Barcelone doit se tenir ce samedi matin une nouvelle session d'investiture.

Une session certainement très tendue dans la mesure où le candidat à la présidence, Jordi Turull est incarcéré depuis vendredi soir à Madrid. 


 

Carles Puigdemont est en Suisse

Le leader du parti JuntsxCat participera dimanche à une conférence sur la Catalogne dans le cadre d'un forum sur les droits de l'Homme. 

L'ex président en exil de la Catalogne, Carles  Puigdemont a quitté la Belgique, ce samedi matin, pour se rendre à Genève où il interviendra ce dimanche lors d'un débat sur l'autodétermination.


Il présentera également le film "Catalogne : l'Espagne au bord de la crise de nerfs" durant le Forum international des droits de l'Homme qui a lieu dans la capitale suisse.

Cet événement est organisé en marge de la session du conseil des droits de l'Homme à l'ONU.


C'est la deuxième fois que Puigdemont sort du territoire belge après s'être rendu au Danemark ces dernières semaines.

Rappelons que l'ancien président de Catalogne fait toujours l'objet d'un mandat d'arrêt en Espagne. 

L'office fédéral de la justice suisse avait assuré jeudi qu'il n'y avait pas "de base légale" pour l'arrêter puisque la Cour Suprême espagnole
a retiré le mandat d'arrêt contre Carles Puigdemont en décembre dernier. 

Par ailleurs, c'est à Genève que se trouve Ana Gabriel, l'ex député de la CUP, également sous le coup d'un mandat d'arrêt espagnol. 

 

Catalogne : les partis indépendantistes
proposent un nouveau référendum

Les principaux partis indépendantistes de Catalogne prévoient dans un accord consulté jeudi par l'AFP d'organiser un nouveau référendum sur une future constitution de la "République catalane", proclamée en octobre et restée lettre morte.


Ils proposent également la création en Belgique d'une structure de gouvernement parallèle présidée par le président destitué Carles Puigdemont, qui s'est exilé dans ce pays après la déclaration d'indépendance avortée du 27 octobre.

L'accord, fruit de semaines de négociations ardues entre les deux principaux partis, Junts per Catalunya de Carles Puigdemont et Esquerra Republicana de Catalunya, doit encore être ratifié par la CUP.
Il prévoit le lancement d'un processus participatif pour définir ce que devrait être la Catalogne indépendante, qui aboutirait à "la proposition d'une future Constitution de la République catalane".


Ce processus doit se conclure par un referendum, où les citoyens se prononceraient sur chaque paragraphe. Cette consultation serait sans aucun doute déclarée illégale comme le référendum d'autodétermination du 1er octobre, marqué par des violences policières.

Les séparatistes s'engagent en outre à créer en Belgique un "Espace libre en exil", une entité "de droit privé" présidée par Carles Puigdemont.

Son rôle sera de "favoriser l'internationalisation de la cause de l'indépendance de la Catalogne" et "avancer vers l'établissement de la République catalane" de manière coordonnée avec le gouvernement de Barcelone.
"La cause de la Catalogne émerge aujourd'hui comme la cause juste de tous les peuples qui veulent être libres", proclame ce texte.

Aux élections régionales du 21 décembre, les indépendantistes ont obtenu la majorité absolue des sièges, mais ne sont pour l'heure pas parvenus à s'entendre pour investir un gouvernement et se libérer ainsi de la tutelle de la région par le gouvernement central.

Lundi doit avoir lieu la séance d'investiture d'un nouveau président régional, mais sa tenue est incertaine, le seul candidat, Jordi Sanchez, en détention provisoire, devant obtenir une improbable autorisation pour sortir de prison.


 

Puigdemont renonce à briguer de nouveau la présidence catalane
et laisse la place à Jordi Sànchez

Carles Puigdemont a ouvert la voie au déblocage de la législature catalane en annonçant son intention de rester en Belgique et de se retirer pour laisser la place à Jordi Sànchez au poste de président de la Generalitat.


Dans un message transmis de Bruxelles à travers les réseaux sociaux, Puigdemont a expliqué avoir informé le président du Parlement, Roger Torrent.

De manière "provisoire" il ne présente pas sa candidature à la présidence de la Generalitat.

"Je lui ai demandé de commencer dès que possible le cycle de contacts avec les groupes parlementaires pour procéder à l'élection d'un nouveau candidat à la présidence d'un gouvernement autonome."


Une nomination pour laquelle JxCat proposera la candidature à Jordi Sànchez: "Il est numéro deux sur notre liste et représente les valeurs de JxCat comme nul autre et est un homme de paix, injustement emprisonné dans une prison espagnole."

La feuille de route des indépendantistes évoque un binôme Belgique-Catalogne qui devient plus évidente.

La présidence de la Generalitat serait exercer de Bruxelles, en parallèle avec un gouvernement efficace travaillerait avec le principe de la « légalité républicaine autonome et l' obéissance » de Barcelone.


 

Présidence de la Catalogne:
qu'est-ce qui empêcherait l'investiture de Jordi Sanchez?

Les partis indépendantistes catalans sont proches d'un accord afin de proposer un candidat alternatif à Carles Puigdemont pour la présidence de la Catalogne, qui pourrait être Jordi Sanchez, dirigeant d'association indépendantiste emprisonné depuis la mi-octobre, a annoncé un élu indépendantiste.

"A ma connaissance cet accord est imminent et (Sanchez) est une option sur laquelle on travaille", a déclaré lundi soir à la radio Cadena Ser Carles Campuzano, porte-parole du PdeCAT, le parti conservateur et indépendantiste dont est issu Carles Puigdemont.

Le petit parti d'extrême gauche indépendantiste, la CUP, a cependant mis un bémol mardi: "Pour notre part, nous sommes loin voire très loin d'un possible accord", a dit son porte-parole Carles Riera, en précisant qu'aucune décision ne serait prise par sa formation avant son conseil politique du samedi 3 mars.

Le seul candidat à la présidence régionale était jusqu'à présent Carles Puigdemont, président de la Catalogne entre janvier 2016 et fin octobre 2017. Il avait été destitué par Madrid en même temps que son gouvernement après la proclamation d'une "République catalane" au parlement régional. Dans le camp des partis indépendantistes qui ont remporté les élections régionales du 21 décembre, la liste de Carles Puigdemont était arrivée en tête.

Mais, installé à Bruxelles et sous le coup d'un mandat d'arrêt pour "rébellion" et "sédition" en Espagne, il ne peut être investi président à distance: la Cour constitutionnelle a prévenu qu'elle invaliderait toute tentative en ce sens. Depuis fin janvier les trois formations indépendantistes -majoritaires en sièges avec 70 députés catalans sur 135- négocient pour tenter de surmonter l'obstacle. 

La Gauche républicaine de Catalogne (ERC), arrivée deuxième dans le camp indépendantiste, s'est montrée très tiède à l'idée de braver une nouvelle fois la justice espagnole. Elle a proposé une présidence "symbolique" pour Carles Puigdemont. Selon plusieurs quotidiens, il aurait finalement cédé. Le journal El Pais croit même savoir qu'une cérémonie pourrait être organisée dimanche à Bruxelles pour souligner, malgré tout, sa "légitimité".

Dans les faits, comme l'a suggéré Carles Campuzano, les indépendantistes privilégieraient pour l'instant comme alternative le numéro deux de la liste de Carles Puigdemont, Jordi Sanchez, 53 ans, dirigeant de la plus puissante des associations indépendantistes, l'Assemblée nationale catalane (ANC).

Celui-ci est cependant en détention provisoire depuis la mi-octobre pour "sédition", en lien avec une manifestation organisée le 20 et le 21 septembre à Barcelone. Cette manifestation, qu'il avait encouragée, avait notamment abouti au blocage pendant plusieurs heures de l'entrée et la sortie d'un bâtiment où la garde civile menait des perquisitions.

Amnesty international estime que son incarcération, comme celle de Jordi Cuixart, chef d'une autre association indépendantiste, est "excessive". Dans tous les cas, pour être investi, M. Sanchez devrait obtenir une autorisation du juge de la Cour suprême en charge de l'enquête, Pablo Llarena. Or ce magistrat avait déjà refusé une permission de sortie à l'ex-vice-président catalan Oriol Junqueras (ERC), élu comme lui, et qui souhaitait assister à des sessions parlementaires.


 

La première séance plénière du parlement catalan convoquée

Ciutadans, PP et PSC sont déterminés à faire échouer l’investiture, jeudi.

Le pacte entre ERC, Junts per Catalunya (JxC) et la CUP est sur le point d’être conclu, annonçait hier le porte-parole d’Esquerra Republicana de Catalunya (ERC) Sergi Sabrià. En conséquence, deux mois et demi après les élections du 21 décembre dernier, la première séance plénière du Parlement catalan a pu être convoquée pour ce jeudi 1er mars par le président du Parlement catalan, Roger Torrent.

À l’ordre du jour, la proposition du principal parti de la majorité, JxCat de voter que le candidat à la présidence de la Generalitat Carles Puigdemont est le président « légitime ».

Sous le coup d’un mandat d’arrêt pour sédition et rébellion, ce dernier ne peut se rendre à Barcelone pour y être investi. Un autre élu, choisi par lui, devrait être investi à sa place.

Débat houleux en prévision

Les négociations ont été laborieuses, explique le porte-parole d’ERC non seulement parce qu’il fallait arrêter une « feuille de route » entre JxCat, ERC et la CUP, mais aussi tomber d’accord sur la répartition des postes entre les deux principaux partis indépendantistes, et par-dessus le marché, jongler avec les difficultés que la distance géographique entre Bruxelles et Barcelone a entraînées.

Débat houleux garanti jeudi, les partis de l’opposition -essentiellement Ciutadans, PP et PSC- étant décidés à mettre tous les obstacles possibles à l’adoption de cette proposition inédite.

Tout au long de ces dix semaines de latence, les réseaux sociaux se sont substitués à la combativité de l’ANC et d’Omnium Cultural, dont les leaders sont en prison depuis plus de trois mois.

Un débat très intense s’y tient en permanence, donnant une place grandissante au sentiment républicain.

Dimanche soir, le convoi des voitures officielles de Sa Majesté le Roi d’Espagne Felipe VI, arrivant au Palais de la Musique où se tenait le dîner de gala d’inauguration du Mobile World Congress, a été salué par l’hymne… républicain diffusé à plein tube depuis un balcon faisant face au bâtiment moderniste, relayé dans la rue par le tintamarre des « casserolades » des milliers de manifestants.

Ada Colau fait des reproches au roi

À l’intérieur, le roi et la vice-présidente du gouvernement Soraya Saénz de Santamaría, ont eu un mal fou pour éviter de croiser les regards avec les deux autorités catalanes placées juste devant eux : le président du parlement Roger Torrent et madame la maire de Barcelone, Ada Colau, tous deux ayant ostensiblement boycotté la présence du monarque.

Pire, cette dernière, en tant qu’autorité municipale invitante, est allée gronder le roi, auquel elle a reproché d’avoir pris parti contre les Catalans dans son discours du 3 octobre dernier. Interrogée sur la chaîne de radio RAC-1, la maire (qui n’est pas indépendantiste, mais proche de Podemos) a invoqué le droit de critiquer toutes les institutions, monarchie comprise : « Je lui ai dit qu’il devrait comprendre que la situation est anormale et difficile, car les gens se sont sentis meurtris ».

Ada Colau juge qu’à la suite de la répression contre les votants du référendum du 1er octobre, « il fallait faire un geste politique » et que, selon elle, « il doit être possible de critiquer les actions de tous les détenteurs d’autorité, comme on le fait pour moi, en tant que maire de la ville ».

Selon elle, le roi lui a répondu que son devoir était « de défendre la Constitution et le Statut (d’autonomie de la Catalogne) ».


 

Le parlement catalan tentera le 1er mars
de débloquer l'investiture d'un président

Le parlement catalan, dominé par les indépendantistes, tiendra le 1er mars une session plénière pour tenter de débloquer l'investiture d'un nouveau président de région, alors que Carles Puigdemont reste l'unique candidat, a annoncé la chambre vendredi.

Le parlement régional a indiqué sur son compte Twitter que son président, Roger Torrent, avait convoqué une session plénière pour le 1er mars à 10H00 (09H00 GMT), afin de débattre de quatre propositions de résolution.

L'une d'entre elles a été présentée par le groupe Ensemble pour la Catalogne, la liste emmenée par M. Puigdemont, qui avait recueilli le plus de voix dans le camp indépendantiste aux élections régionales du 21 décembre. Le texte rappelle que le seul candidat déclaré est M. Puigdemont, président catalan destitué par Madrid en même temps que tout son gouvernement après la proclamation d'une "république catalane" mort-née le 27 octobre à Barcelone.

Il fait aussi valoir que l'assemblée "dispose d'une majorité parlementaire pour accorder la confiance à Carles Puigdemont i Casamajó comme président de la Généralité de Catalogne". Cependant l'élection à la tête du gouvernement régional de M. Puigdemont - volontairement exilé en Belgique depuis près de quatre mois - est d'autant plus problématique qu'il serait arrêté et vraisemblablement placé en détention provisoire pour "rébellion" et "sédition" s'il rentrait. La Cour constitutionnelle a averti qu'il ne pouvait pas être investi à distance et devrait au préalable obtenir l'autorisation du juge d'instruction en charge de son dossier pour assister au débat parlementaire d'investiture.

Les indépendantistes catalans sont divisés sur la stratégie à suivre, du fait du risque de blocage des institutions catalanes, actuellement placées sous la tutelle de Madrid. Trois autres groupes parlementaires - représentant 61 députés catalans sur 135 - demanderont le 1er mars à M. Torrent de rechercher le moyen de débloquer la situation.

La proposition de résolution présentée par le parti libéral et anti-indépendantiste Ciudadanos - qui avait recueilli le plus de voix aux élections régionales - dénonce "le blocage et la paralysie des institutions de la part des partis indépendantistes" et demande à M. Torrent de faciliter l'investiture d'un autre candidat que M. Puigdemont.

Les deux autres propositions de résolutions ont été présentées par les socialistes et par la coalition de gauche radicale Catalogne en commun-Podemos.


 

Et si Puigdemont, en exil, laissait la présidence
à Jordi Sanchez, en prison

La stratégie de Carles Puigdemont semble s'éclaircir selon nos confrères de La Vanguardia. Le candidat à la présidence en exil en Belgique pourrait être investi symboliquement avant de désigner le numéro 2 de son parti, Jordi Sanchez, comme nouveau candidat.

Serait-ce la bonne formule pour débloquer la situation en Catalogne ? Qui sait ? Le modèle est en tout cas intéressant. Les plans de Carles Puigdemont que révèle La Vanguardia s'inscrivent en tout cas vers la voie de la légitimité. De la légalité, il faudra encore voir avec le gouvernement central.

Mais pour le bloc indépendantiste catalan, la solution s'oriente vers un "pas de côté" de Carles Puigdemont au profit de Jordi Sanchez, l'ex président de l'association culturelle catalane ANC, incarcéré pour sédition dans une prison madrilène depuis le 16 octobre. Une peine qu'il partage avec Jordi Cuixart, l'ex président d'Omnium que la justice espagnole a également emprisonné pour les mêmes faits.  

Pour l'ex président de Catalogne, désigné candidat à sa succession par le président du Parlement Roger Torrent, les marges de manoeuvre ne sont pas nombreuses. Depuis la Belgique, il semblerait, toujours selon le média, que Carles Puigdemont soit "investi autour du 27 février prochain", de manière "symbolique" en Bruxelles. Comme le chef de file d'une gouvernement en exil.

A partir de là, le plan prévoit une sorte de retrait du président Puigdemont, lequel désignerait Jordi Sanchez, le numéro 2 du parti JxCat, élu député le 21 décembre mais que la justice espagnole maintient en prison. Une détention bien entendu incompatible avec la fonction de président.

Le parti indépendantiste ERC, l'autre grand gagnant des élections ayant exigé que le président en exercice de la Catalogne n'ait aucun compte à rendre à la justice. De ce coté là, l'affaire semble mal engagé. 

Junts per Catalunya (JxCat) et Esquerra Republicana (ERC), les deux principaux partis indépendantistes, seraient en effet tombés d’accord hier : l’ex-président Carles Puigdemont, exilé à Bruxelles, sera investi symboliquement.. A priori autour du 27 février.

Juste après, pour répondre à l’exigence du juge du Tribunal Suprême Pablo Llanera qui impose que le candidat soit présent lors de l’investiture, Puigdemont proposera que Jordi Sànchez (second de sa liste JxCat), soit investi en ‘‘double’’, président de la Generalitat par le Parlement de Catalogne à Barcelone, où JxCat, l’ERC et la CUP ont la majorité absolue.

Certes, Jordi Sànchez présente l’avantage d’être présent physiquement en Espagne, sauf… qu’il est en prison ! Une manœuvre censée contrer celle du magistrat qui avait pour but de forcer Puigdemont à rentrer en Espagne et à se présenter devant lui.

En proposant Sanchez, le leader indépendantiste lui renvoie, une nouvelle fois, la balle...



 

Roger Torrent porte le "dossier Puigdemont"
devant la Cour européenne

Le parlement catalan a annoncé mardi qu'il allait saisir la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour que l'indépendantiste Carles Puigdemont, en exil en Belgique, puisse être réinvesti comme président de la région.

"Dans le but de protéger les droits de Puigdemont à se présenter de façon effective au débat d'investiture, le président Roger Torrent soutiendra une demande de mesures préventives devant la Cour européenne des droits de l'homme", lit-on dans un communiqué du parlement où les partis indépendantistes sont majoritaires.

Carles Puigdemont, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt en Espagne, entend gouverner la région depuis la Belgique. Suite à un recours du gouvernement espagnol contre la candidature de Carles Puigdemont, la Cour constitutionnelle a posé des conditions très strictes pour une éventuelle investiture, exigeant qu'il soit présent au débat.

M. Puigdemont ne pourrait selon la Cour être investi que s'il se rend aux autorités et demande ensuite au juge de la Cour suprême qui le poursuit pour rébellion et sédition l'autorisation de se présenter devant le parlement pour défendre sa candidature.

Faute de président élu par le parlement régional, la région de 7,5 millions d'habitants est toujours sous administration directe du gouvernement central de Mariano Rajoy, qui en a pris le contrôle le 27 octobre 2017 après une déclaration unilatérale d'indépendance avortée.

El president del #Parlament@rogertorrent, impulsarà una demanda de mesures cautelars al Tribunal Europeu de Drets Humans.

 

P.-O. : des élus manifestent en soutien
des prisonniers politiques catalans

Aux côtés d'intellectuels, militants associatifs, citoyens engagés,
plusieurs élus et anciens responsables politiques des P.-O. se sont rassemblés ce samedi 10 février.

Une mobilisation en soutien aux parlementaires catalans incarcérés depuis plusieurs mois suite au référendum
du 1er octobre 2017 jugé illégal par Madrid.

Parmi eux : l'ancien député socialiste Pierre Aylagas, le maire de Pézilla-la-Rivière Jean-Paul Billès, le maire de Saint-André Francis Manent,
le conseiller municipal de Perpignan Jean-Michel Henric, le militant de la France Insoumise Philippe Assens
mais aussi l'ancien maire de Perpignan Jean-Paul Alduy.

 

Prats-de-Mollo se souvient des Républicains espagnols
en fuite en présence du président du parlement catalan

Journée de l’exil. La Retirada a jamais gravée dans le marbre en Vallespir.

Des rubans jaunes partout. Sur les balustrades des ponts, dans les arbres, au revers des vestes. Ce dimanche pour la Journée de l’exil et de la déportation Prats-de-Mollo, qui accueillait cette année l’événement départemental, s’était mis au diapason de la Catalogne sud. Celle-ci réclame par cette couleur symbolique la liberté des prisonniers politiques.

Parmi la foule on voyait des drapeaux de la République espagnole, celle qui vécut entre 1931 et 1939. «Celui que je brandis aujourd’hui, nous confie un fils de réfugié, est celui que portait mon père quand il est passé ici en 1939. Ma famille est arrivée ici il pleuvait, il faisait froid, ils venaient à pied par le Col d’Ares. Pour moi c’est très émouvant d’être présent avec tous ces descendants de réfugiés. Il faut que la mémoire perdure et que l’on n’oublie jamais».

Le cortège mené conjointement par Claude Ferrer le maire de la commune et par Roger Torrent le président élu du parlement de Catalogne, il y avait des élus du parlement catalan, des maires du Vallespir, un conseiller départemental, des institutionnels de Catalogne et de nombreux sympathisants.

C’est au cimetière du village que fut ensuite dévoilée une plaque, financée par la Generalitat, où étaient gravés les noms des 36 personnes, hommes, femmes, et enfants décédés ici même au moment de la Retirada, l’exil des réfugiés républicains espagnols.

Floréal tout particulièrement ému expliquait: «Je suis un enfant de l’exil, je n’ai jamais connu mon pays. J’ai souffert physiquement lors de la Retirada, mais cette souffrance je la subirai toute la vie».

Ils furent 100.000 réfugiés à passer par Prats-de-Mollo, hébergés dans les écoles, à l’église, chez les particuliers. Tous ne sont pas repartis vers les camps de Rivesaltes, Argelès ou du Barcarès. 36 sont à jamais enterrés dans la commune.

¤ Roger Torrent, président du parlement catalan: «Nos institutions sont muselées par l’article 155»

Vous êtes le président du Parlement de Catalogne élu le 22 décembre dernier, quelle est la raison de votre présence à Prats-de-Mollo ce dimanche?

Il était important que je vienne à cette journée commémorant l’exil.

Y a-t-il aussi un message politique dans cette venue?

Bien sûr, Il y en a deux. Il est important pour les Catalans de récupérer l’histoire et la mémoire historique surtout à un moment où l’Europe traverse une crise ressemblant à celle de 1939, je pense aux réfugiés.

Les réponses que donne l’Europe ne sont pas satisfaisantes. Je veux aussi dénoncer la situation politique que vit actuellement la Catalogne. L’application de l’article 155 muselle les institutions et plus particulièrement la Generalitat, ce que nous ne pouvons accepter.

Je pense particulièrement à Raoul Romeva élu député, qui a une liberté de mouvement très réglementée et qui n’a pas pu venir à Prats, ses papiers lui ayant été retirés. Il était d’ailleurs venu l’an passé à Argelès pour cette Journée de l’exil.

Comment vous voyez l’avenir de la Catalogne?

Avec espérance. J’espère que la Generalitat va le plus rapidement possible retrouver les moyens de travailler. Il faut que nos institutions puissent fonctionner afin qu’un gouvernement fort qui puisse appliquer le mandat qui lui a été donné par les urnes, et ce dans l’esprit du 1er octobre et en conformité avec les résultats des élections du 22 décembre. 

A quand une Generaliat en état de travailler?

Ce sera soumis aux accords avec les partis politiques majoritaires.Je ferai tout mon possible, dans la mesure de mes moyens pour faciliter les accords entre les partis.Il faut surtout avoir des garanties suffisantes pour une investiture et la constitution d’un gouvernement qui ne soit pas symbolique.

La présence du consul est-elle normale?

(Un peu gêné) Cette présence est un exemple que l’État espagnol central veut récupérer nos institutions.

 

 

Le groupe parlementaire de Carles Puigdemont
veut changer la loi pour l'investir à distance

Le groupe parlementaire de l'ex-président indépendantiste catalan Carles Puigdemont a enregistré vendredi une proposition de réforme de loi régionale visant à permettre qu'il puisse être investi à la tête de la région à distance et gouverner depuis la Belgique.

L'élection à la tête du gouvernement régional de M. Puigdemont - volontairement exilé en Belgique depuis trois mois - est d'autant plus problématique qu'il serait arrêté et vraisemblablement placé en détention pour "rébellion" et "sédition" s'il rentrait, et ne peut se rendre au parlement pour le débat d'investiture.


Mais la porte-parole du groupe Ensemble pour la Catalogne (centre-droit, indépendantiste), Elsa Artadi, a signé la proposition de loi afin de tenter de contourner l'obstacle.

La proposition de loi consultée par l'AFP prévoit que le parlement catalan puisse "autoriser, à la majorité absolue, la tenue d'un débat d'investiture sans la présence et sans l'intervention du candidat ou de la candidate".

Dans ce cas, "la présentation du programme et la sollicitude de la confiance de la chambre pourraient se faire par écrit ou par n'importe quel autre moyen prévu dans le règlement".

Il s'agirait aussi de permettre un gouvernement "à distance", notamment par des moyens électroniques (courriels, audioconférences, vidéoconférences).

Cependant les indépendantistes catalans sont divisés sur la stratégie à suivre, du fait du risque de blocage des institutions catalanes, actuellement placées sous la tutelle de Madrid.

Une investiture de M. Puigdemont en son absence serait vraisemblablement suspendue par la justice.
Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a également prévenu qu'il maintiendrait dans ce cas la tutelle sur la région.

La proposition d'Ensemble pour la Catalogne n'a apparemment pas le soutien de l'autre grande formation indépendantiste, Gauche républicaine de Catalogne (ERC) d'Oriol Junqueras, ancien vice-président de la région emprisonné depuis trois mois.

M. Junqueras avait proposé début février d'attribuer à M. Puigdemont une présidence "symbolique" tandis qu'une présidence exécutive serait occupée par quelqu'un d'autre.

Une source au sein d'ERC a indiqué ce vendredi que le parti continuait à négocier "un accord global" qui permettrait "la reconnaissance du gouvernement en exil à Bruxelles" et "une investiture opérationnelle et effective en Catalogne".

 

 

Le président du parlement rend visite
aux indépendantistes emprisonnés

Le nouveau président du parlement de Catalogne a pour la première fois rendu visite ce jeudi aux dirigeants indépendantistes en prison près de Madrid - dont l'ancien vice-président régional, en pleines tractations sur la formation d'un gouvernement catalan.

Les indépendantistes de Catalogne (nord-est) doivent décider s'ils continuent de soutenir la candidature à la présidence de la région de Carles Puigdemont, exilé volontaire en Belgique depuis trois mois, qui risquerait d'être arrêté pour "rébellion" et "sédition" s'il rentrait.

A la prison d'Estremera, dans les environs de Madrid, Roger Torrent a rendu visite à l'ancien numéro deux de la région, l'indépendantiste de gauche Oriol Junqueras, ainsi qu'à l'ancien responsable régional de l'Intérieur, Joaquim Forn.

"Évidemment, cette réunion a été très fructueuse tant du point de vue humain que du point de vue politique", a-t-il ensuite déclaré à la presse, sans entrer dans les détails des sujets abordés.

MM. Junqueras et Forn sont en détention provisoire depuis début novembre pour "rébellion" et "sédition", dans le cadre d'une enquête sur leur participation au processus indépendantiste ayant conduit à la proclamation le 27 octobre d'une "République catalane" restée sans effets.


M. Torrent a de nouveau demandé leur libération en affirmant: 
"Ils n'auraient jamais dû être en prison, ils y sont pour une affaire politique, un procès politique".

Dans l'après-midi, il devait se rendre à la prison de Soto del Real près de Madrid, pour rencontrer Jordi Sanchez et Jordi Cuixart, dirigeants d'associations indépendantistes en détention provisoire depuis la mi-octobre.

 

 


Des indépendantistes catalans en délégation à Bruxelles:
"Les négociations progressent" pour investir Puigdemont

Une délégation de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC, indépendantiste) a rencontré dimanche à Bruxelles Carles Puigdemont, dans le cadre des efforts visant à l'investir président bien qu'il soit sous le coup d'un mandat d'arrêt en Espagne, a indiqué une source au sein du parti.

Cette réunion entre M. Puigdemont et plusieurs membres d'ERC a pour objectif de parvenir à "une investiture effective" du leader indépendantiste, a indiqué cette source à l'AFP. "Les négociations progressent" et les échanges se poursuivront lundi, a-t-elle ajouté sans donner plus de précisions.


Carles Puigdemont, le président indépendantiste de la Généralitat, le gouvernement autonome de Catalogne, a été destitué en même temps que toute son équipe le 27 octobre par le gouvernement central espagnol, qui a mis la région sous tutelle quelques heures après la proclamation d'une "République catalane" à Barcelone.

Sous le coup d'un mandat d'arrêt pour rébellion et sédition en Espagne, M. Puigdemont s'est installé à Bruxelles. Les indépendantistes ayant obtenu la majorité absolue au Parlement catalan aux élections régionales anticipées du 21 décembre, convoquées par Madrid dans l'espoir de mettre fin à la crise, M. Puigdemont comptait retrouver son poste de président en étant investi à distance. Mais la Cour constitutionnelle espagnole a interdit cette procédure.

Prévue pour le 30 janvier, la séance d'investiture du président par le Parlement catalan a été reportée sine die. Des tensions ont fait surface au sein du camp sécessionniste catalan, divisé entre la volonté de maintenir coûte que coûte la candidature de M. Puigdemont et celle de trouver un autre postulant à la présidence pour sortir de la crise.

Ces divergences opposent le groupe parlementaire de M. Puigdemont, Ensemble pour la Catalogne, et le petit parti CUP (Candidature d'unité populaire, extrême gauche indépendantiste) à la Gauche républicaine de Catalogne (ERC).

Les premiers (38 élus) souhaitent rendre le pouvoir à M. Puigdemont tandis qu'ERC (32) privilégie la mise en place d'un gouvernement qui puisse véritablement diriger la Catalogne et la débarrasser de la mise sous tutelle de l'Etat. Mais officiellement ERC continue à soutenir le chef de file indépendantiste.


 

Carles Puigdemont vers «une sortie digne»
pour sortir de la crise?

Les indépendantistes cherchent encore LA formule magique pour investir Puigdemont.

Le directeur du journal La Vanguardia, Marius Carol se demandait mardi dans sa colonne quotidienne «comment offrir une sortie digne à Carles Puigdemont ?».

Mais c’est tout de même lui le seul et unique candidat, désigné unanimement par une majorité absolue -70 sièges, occupés par 34 élus de Junts per Catalunya (JxC), la formation créée depuis son exil bruxellois par Puigdemont juste avant les élections du 21 décembre, ceux du vieux parti républicain ERC (32), dont le leader Oriol Junqueras est en prison, et les 4 élus de la CUP (Candidatura d’Unió Popular)- qui fait encore la pluie et le beau temps face aux deux «grands» partis frères.

Leader désigné mais honni...

La petite ville de Waterloo, où s’est installé Carles Puigdemont selon les médias belges, est ces jours-ci au centre de l’échiquier. Les trois partis indépendantistes planchent sur une stratégie, sorte de formule magique qui devrait leur permettre d’investir le candidat Carles Puigdemont, sans passer par la case du parlement à Barcelone, où un juge l’attend de pied ferme.

La porte-parole du PSC, Eva Granados, excédée par les efforts inouïs de la majorité indépendantiste pour faire investir Puigdemont en dépit de tous les obstacles, recommandait «de laisser tomber Waterloo: le palais de la Generalitat se trouve place de Catalogne, et non à Waterloo».

À Madrid, la vice-présidente Soraya Saénz de Santamaría prononçait la énième épitaphe du «processus indépendantiste», embourbé à son avis, dans des négociations «ridicules» visant à procéder à une «investiture symbolique» du candidat à la présidence de la Generalitat.

Rafael Hernando, porte-parole du PP au congrès des députés se moquait des nouvelles provenant de Belgique, en se demandant si les Catalans de Belgique mettent des «herbes» au menu de leur petit-déjeuner…

Plus constructif, le leader socialiste Pedro Sanchez, a averti ERC -au cours du débat qui se tenait mardi au Congrès des députés -qu’il pose comme condition au «dialogue bi-latéral» avec la Catalogne, d’investir un président «légal».


 

 Les exilés bientôt privés de leurs mandats ?

L’étau se resserre autour de Puigdemont.

Carles Puigdemont va devoir faire face à un nouvel obstacle : le temps. Retardée en raison de sa non-présentation devant le parlement catalan mardi, la session d’investiture qui devait le désigner président de la Generalitat a été reportée sine die.

Il devra pourtant faire vite. Selon nos confrères d’El Pais, le tribunal suprême espagnol pourrait en effet déclarer le fugitif et les quatre ministres catalans exilés à Bruxelles incompétents pour exercer leurs missions publiques. Poursuivis pour « malversation, sédition et rébellion », les fugitifs pourrait se voir désormais appliquer l’article 384 bis du Code pénal espagnol.

Une disposition qui s’applique habituellement aux « délits commis par une personne en relation avec une bande organisée ou des individus terroristes ou rebelles ». La peine encourue peut aller jusqu’à 25 ans d’emprisonnement pour le seul délit de rébellion.

Selon nos confrères, le juge Pablo Llarena, en charge des poursuites pourrait dans la foulée demander la réinitialisation du mandat d’amener européen contre les fugitifs. L’étau judiciaire se resserre autour des leaders indépendantistes.

Entre ceux qui ont dû faire amende honorable ou se dédire pour retrouver la liberté, ceux placés en détention préventive, et des exilés de plus en plus isolés, la marge de manœuvre se réduit encore pour Puigdemont, déjà contraint par le tribunal constitutionnel de se rendre à la justice s’il veut se présenter, et maintenant sous la menace d’une probable inéligibilité qui ne dit pas son nom.

Le parlement catalan a deux mois pour choisir son président après quoi il reviendra à Madrid de convoquer ou non de nouvelles élections.

  • Les Nations unies saisies

Par ailleurs, l’avocat britannique Ben Emmerson a fait savoir qu’il avait saisi le groupe de travail contre la détention arbitraire de l’ONU pour demander la remise en liberté du leader de l’ERC et ancien vice-président de la Generalitat Oriol Junqueras ainsi que des deux Jordi (Sanchez, leader du PDeCAT et Cuixart président de l’Omnium catalan), tous trois étant en détention provisoire depuis plus de 100 jours.

  • Loi spéciale contre les manifestants

Juan Ignacio Zoido, ministre de l’Intérieur, a par ailleurs annoncé l’application de la Loi de sécurité citoyenne aux manifestants qui ont forcé mardi le cordon policier mis en place à Barcelone autour du Parlement catalan après que le président Roger Torrent a ajourné la session d’investiture.

Cette loi, dite « mordassa » prévoit notamment des peines d’amendes plus sévères pouvant aller jusqu’à 30 000 euros. Deux personnes avaient été interpellées et libérées en attendant une comparution devant la justice.

D’autres arrestations ne sont pas exclues, des vidéos étant en cours d’examen.

 

 

Le Tribunal constitutionnel autorise l'investiture de Puigdemont
à condition qu'il soit présent


Après 7 heures de réunion, le tribunal constitutionnel a suspendu provisoirement l'investiture de Carles Puigdemont sauf s'il se présente en personne, mardi,  au parlement. La justice refuse donc toute investiture par procuration ou télématique, alors que ce dernier négociait pour pouvoir prononcer son discours inaugural depuis le Parlement flamand.

"La Cour constitutionnelle a décidé à l'unanimité de suspendre provisoirement l'investiture de Puigdemont sauf s'il se présente en personne au parlement (régional), muni d'une autorisation judiciaire préalable", indique le communiqué diffusé par la Cour.

A 21 heures, tandis que les juges du tribunal constitutionnel espagnol entamaient ce samedi, la cinquième heure de débat pour examiner le recours du gouvernement espagnol demandant la suspension préventive de la candidature de Carles Puigdemont au mandat de président de la Generalitat, les juristes de la haute cour préconisent dans un rapport transmis aux juges le rejet de ce recours.

Le rapport des avocats proposant l'irrecevabilité de l'appel présenté par le gouvernement est ainsi dans la droite ligne des conclusions de l'avis du Conseil d'État.

Carles Puigdemont pourrait bien maintenir sa candidature comme président de la Catalogne. Et pourrait être élu... à condition d'être présent le jour du vote, soit ce mardi.

Ce samedi soir, le gouvernement espagnol se félicite que la Cour constitutionnelle interdise la tenue d'une «session plénière frauduleuse» pour investir Puigdemont par procuration ou par télématique, tel que rapporté par l'exécutif.

Selon lui, la décision du TC met en valeur la propre réglementation du Parlement face à la fraude qui supposerait l'investiture à distance. Le gouvernement se félicite que le TC ait évité cette "dérision de la loi, le propre Parlement de Catalogne et le reste des groupes politiques, dont les droits seraient clairement violés par une investiture sans la présence du candidat", ajoutent les sources citées.

Carles Puigdemont, quant à lui, a réagit sur son compte Twitter.

Passant outre un avis défavorable du Conseil d'Etat, le gouvernement avait saisi en urgence la Cour constitutionnelle pour contester la désignation de Carles Puigdemont aux fonctions de président de l'exécutif catalan.

Il est actuellement le seul candidat à ce poste. Même si la liste de M. Puigdemont est arrivée en tête des élections régionales du 21 décembre en Catalogne, Madrid estime que son investiture serait "illégitime" puisqu'il est recherché par la justice espagnole pour rébellion et sédition et se trouve en exil à Bruxelles depuis fin octobre. En outre, le gouvernement s'oppose à une investiture à distance, souhaitée par l'indépendantiste qui risque d'être arrêté s'il revient en Espagne.

Consulté par le gouvernement de Mariano Rajoy, le Conseil d'Etat a estimé que le recours n'était pas recevable car Madrid ne peut pas s'opposer à l'avance à une élection qui n'a pas encore eu lieu. Si la session d'investiture de mardi était suspendue par la Cour constitutionnelle, le personnage-clé serait alors le nouveau président du parlement catalan, Roger Torrent, à qui il reviendrait d'obéir ou pas.

Destitué avec l'ensemble de l'exécutif catalan après la tentative avortée de proclamation d'indépendance de la Catalogne le 27 octobre, M. Puigdemont a fui en Belgique pour éviter les poursuites judiciaires entamées contre lui pour sédition et rébellion.

Selon le journal espagnol, La Vanguardia, le député élu de Junts par Catalunya, Josep Rull, a indiqué ce samedi, depuis Cambrils, que selon la décision de la CT, son parti ne proposera pas un autre candidat pour remplacer Carles Puigdemont. "Il est le président choisit le peuple de Catalogne et non par Soraya Sáenz de Santamaría ou Mariano Rajoy."


 

Investiture de Puigdemont à la tête de la Generalitat de Catalogne:
quels scénarios possibles?

Deux options s'offrent à l'intéressé: redevenir président de la Generalitat de Catalogne sur place ou à distance. Mais non sans conséquences et décisions du pouvoir central. 

De deux choses l'une. Carles Puigdemont pourra retrouver son siège de président de la Generalitat de Catalogne... ou ne pourra pas. Mais s'il le peut, comment se réalisera son investiture dans un climat tendu avec l'Etat espagnol scrutant ses moindres faits et gestes pour l'arrêter et le mettre en prison? Et en tenant compte de son exil en Belgique?

Le nouveau président du parlement catalan, Roger Torrent, s'est entretenu hier mercredi avec Carles Puigdemont à Bruxelles pour établir la feuille de route. 

La conjoncture actuelle, selon nos confrères de La Vanguardia, laisse entrevoir deux options possibles: soit Carles Puigdemont essaie d'être investi à distance, soit il rentre en Espagne pour exercer ses fonctions au risque d'être arrêté sitôt le pied sur le territoire. Pour rappel, il est poursuivi pour rébellion, sédition et malversation. 

¤ Une investiture à distance est-elle un bon compromis? 

Elle pourrait prendre la forme d'une délégation par l'intermédiaire d'un autre député (chargé de présenter et défendre les programmes et les projets, de discuter avec les groupes parlementaires...), ou d'une participation directe du président de la Generalitat par vidéoconférence depuis Bruxelles.

Les services juridiques espagnols s'opposent pour l'heure catégoriquement à ces deux options, estimant "la présence physique du candidat essentielle." Alors que les équipes de Puigdemont y trouvent là un compromis. Le bras de fer se poursuit. 

¤ Menacé d'être emprisonné s'il rentre en Espagne, Puigdemont peut-il envisager une investiture en personne? 

Carles Puigdemont envisage la possibilité d'être investi dans les conditions habituelles, à Barcelone et au parlement, et ce le mercredi 31 janvier. Mais le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, est inflexible: "Sil vient en Espagne, il sera arrêté." 

En jouant sur les mots et avec les subtilités d'interprétation des textes de loi, le groupe parlementaire dont fait partie Carles Puigdemont, Junts per Catalunya, reste persuadé qu'une fois dans l'hémicycle, celui ne pourra être arrêté "s'il ne commet pas à l'instant même un crime." 

Si toutefois, les forces de police espagnoles tentent de pénétrer dans l'enceinte pour procéder à cette arrestation, le président du parlement est en mesure de les en empêcher. Tout en faisant jouer l'immunité parlementaire de Carles Puigdemont. Si tant est qu'elle soit applicable à cet instant-là. 


 

Puigdemont souhaite pouvoir rentrer en Espagne
"sans risque"

 L'indépendantiste catalan Carles Puigdemont a souhaité mardi pouvoir rentrer en Espagne sans risquer une incarcération afin de défendre sa candidature à la présidence de la Catalogne, malgré la promesse de Madrid de l'arrêter.

"Mon intention (...) est de contribuer au rétablissement de la démocratie", de sorte que le résultat des élections catalanes soient respectés, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Copenhague. "Le meilleur signal en ce sens serait que je puisse rentrer sans aucun risque pour faire face au débat parlementaire" qui précédera le vote d'investiture, a déclaré M. Puigdemont qui vit à Bruxelles depuis la fin octobre et se trouve en visite au Danemark.

Mardi, son parti a d'ailleurs retiré une demande qui visait à déléguer son vote à un autre parlementaire catalan, a-t-on appris de source parlementaire. Après s'être plaint lundi de ce qu'il a appelé "l'autoritarisme" du gouvernement espagnol, M. Puigdemont a invité "tout le monde à faire un effort" pour permettre le retour à la normale en Catalogne, écrasée selon lui depuis la mise sous tutelle de la région par Madrid le 27 octobre, en pleine tentative de sécession.

Depuis, le gouvernement a organisé de nouvelles élections en Catalogne. Les indépendantistes y ont maintenu leur majorité parlementaire, avec 70 voix sur 135. Et le candidat officiel des deux grandes formations séparatistes (Ensemble pour la Catalogne et la Gauche républicaine de Catalogne) reste Carles Puigdemont, même si Madrid menace de bloquer son investiture devant la Cour constitutionnelle.

  • 'Hélicoptère, ULM ou bateau'

Il appartient désormais au parlement catalan de voter sur cette candidature avant la fin du mois. L'Espagne bruit de rumeurs: tentera-t-il d'être investi à la présidence de la Catalogne depuis Bruxelles, une option jugée illégale par les juristes du parlement? Ou rentrera-t-il nuitamment pour contraindre Madrid à un show médiatique impliquant une arrestation controversée dans les travées du parlement? "S'il pense que rentrer est préférable, il le fera" et "assumera le risque personnel", déclare à l'AFP son avocat en Espagne Jaume Alonso-Cuevillas.

Son ancien vice-président Oriol Junqueras et trois autres responsables indépendantistes sont déjà en détention provisoire pour leur rôle présumé dans la tentative de sécession. Et le gouvernement espagnol fera tout pour qu'il ne puisse pas rentrer sans être intercepté. "Nous travaillons pour que ça ne puisse pas se produire, aux frontières et à l'intérieur des frontières, partout", a déclaré à la chaîne Antena 3 le ministre de l'Intérieur Juan Ignacio Zoido. "Nous allons faire en sorte qu'il ne puisse pas entrer (au parlement catalan), pas même dans le coffre d'une voiture", ni "en hélicoptère, ULM ou bateau" a dit M. Zoido, s'avouant "très préoccupé parce qu'on ne sait pas à quoi s'attendre avec une personne ayant une telle conduite". M. Puigdemont, traité d'"illuminé" dans un éditorial du quotidien El Pais, ouvertement anti-indépendantiste, s'est entretenu mardi avec plusieurs députés danois, dont Magni Arge, élu du parti séparatiste féringien Tjódveld ("Les républicains").

Mercredi il recevra la visite à Bruxelles du président du parlement catalan Roger Torrent, qui doit aussi s'entretenir avec les quatre autres élus indépendantistes partis à Bruxelles peu avant leur inculpation, fin octobre. A Bruxelles, M. Puigdemont est libre de ses mouvements, la justice espagnole ayant préféré renoncer à demander son arrestation pour éviter des divergences avec les juges belges sur les délits qui peuvent lui être reprochés. M. Zoido a accusé M. Puigdemont d'avoir "monté un cirque" depuis l'étranger et a assuré que "le poids de la justice allait retomber sur lui aussi", en référence aux trois députés indépendantistes déjà emprisonnés. Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a pour sa part souhaité "que le bon sens s'impose en Catalogne". Il a prévenu samedi, qu'en cas d'investiture de M. Puigdemont, l'autonomie de la région resterait suspendue.

 

 

 

Puigdemont propose le vote
de toute l'Espagne comme solution

Le candidat à l'investiture de la présidence de la Generalitat a affirmé ce lundi à Copenhague que "Madrid doit reconnaître que les forces indépendantistes gagneront les élections convoquées par Rajoy. 

Le président destitué de la Catalogne a affiché un discours de fermeté ce lundi, à l'occasion de son déplacement controversé au Danemark. Lors d'une conférence, Carles Puigdemont a déclaré que "malgré les menaces de madrid, les forces indépendantistes formeront très vite un nouveau gouvernement et il a estimé que le temps de négocier était venu", "pour en finir avec la répression y chercher une solution politique" au conflit, a-t-il ajouté. 

Dans cette optique, Carles Puigdemont s'est exprimé aussi depuis Copenhague, sur la possibilité de réaliser un référendum dans toute l'Espagne. "Personne n'a fait la proposition d'un vote de toute l'Espagne, cela pourrait être une solution" pour sortir de l'impasse. Et le député d'ajouter : "Madrid doit reconnaître que les forces indépendantistes gagneront les élections convoquées par Rajoy et le gouvernement illégitime de Madrid en Catalogne" , a également déploré Carles Puigdemont. 

Dialoguant en anglais à l'Université de Copenhague, pour sa première excursion hors de Belgique depuis le 30 octobre dernier,  Carles Puigdemont a insisté sur la volonté des catalans exprimée par le résultat du scrutin du 21 décembre. Il a également averti que "de ne pas laisser aux catalans la possibilité d'élire leur gouvernement signifierait qu'il n'y a pas de démocratie en Espagne et que voter aux élections est inutile". 

 

 

Le Parquet rappelle à Puigdemont que l'immunité parlementaire ne l'exempte pas d'être emprisonné

En vertu de l'ordre espagnol d'arrestation et de détention délivré contre lui par le juge de la Cour suprême Pablo Llarena, le président de Catalogne déchu, Carles Puigdemont, n'est pas exempt d'être emprisonné malgré son immunité parlementaire, rappelle dans un communiqué le procureur général de l'État espagnol, Julián Sánchez Melgar. 

"La protection des parlementaires n'implique aucune immunité juridictionnelle, en dehors de l'appréciation devant un tribunal compétent." En soi, rien de nouveau sous le soleil. Mais, dans un communiqué officiel, le procureur général de l'État espagnol, Julián Sánchez Melgar, clarifie la situation et met fin à une polémique née dans les rangs de ses adversaires catalans ces derniers jours: non, Carles Puigdemont ne bénéficie pas d'immunité en raison de son statut de député.

Le mandat d'arrêt pèse toujours sur lui. 

Selon nos confrères de La Vanguardia, pour le procureur Sánchez Melgar, Puigdemont, toujours poursuivi pour crime de rébellion, "persiste dans son plan criminel et continue de poursuivre ses actions pour le mener à bien."  

"Notre législation ne couvre pas l'utilisation frauduleuse du système juridique.

Une interprétation du privilège de l'immunité parlementaire conduisant à l'impunité est inadmissible" souligne le procureur qui précise que telle faveur n'a pas été accordée à l'ex vice-président de la Generalitat, Oriol Junqueras, l'ancien président de l'association ANC et député, Jordi Sànchez, et l'ancien ministre de l'Intérieur, Joaquim Forn, aujourd'hui encore détenus.

La question de l'immunité de l'ancien président de la Generalitat a été abordée par son parti Junts per Catalunya et le nouveau président du Parlement, Roger Torrent.

 

 

Puigdemont déclare qu'il est possible
de gouverner depuis Bruxelles

Dans un entretien donné ce vendredi matin sur Catalunya Radio, l'ex président de la Generalitat a annoncé qu'avec les nouvelles technologies, il pouvait revenir au pouvoir depuis Bruxelles et qu'il ne pourrait pas gouverner s'il était en prison. 

Carles Puigdemont pense sérieusement à reprendre les commandes de la Catalogne. Il l'a affirmé ce vendredi matin en insistant sur le fait que les nouvelles technologies lui permettraient de gouverner depuis Bruxelles.

Il a bien entendu souligné que ce ne sont pas "des conditions normales mais qu'il vaut mieux gouverner depuis Bruxelles que depuis une prison".

"En prison, je ne pourrais pas m'adresser aux gens, ni écrire, ni recevoir de visiteurs...

La seule manière est de pouvoir continuer à le faire en liberté, en sécurité. Je ne peux pas agir comme président (régional) si je suis prisonnier", a expliqué Carles Puigdemont. 

"Il est évident que ce ne sont pas les conditions de normalité que nous aimerions, mais malheureusement il serait beaucoup plus difficile de le faire depuis l'Etat espagnol, où nous serions en prison... que de le faire depuis ici", a-t-il expliqué.

"Aujourd'hui, les grands projets d'entreprises, universitaires ou de recherche se dirigent aussi principalement en utilisant les nouvelles technologies" à distance, a-t-il ajouté. Ses déclarations interviennent alors que le nouveau président du Parlement catalan, Roger Torrent, consulte les différents partis pour proposer un candidat à la présidence régionale, après les élections du 21 décembre où les indépendantistes ont remporté la majorité absolue.

 

 

Qui est Roger Torrent,
le nouveau président du Parlement ?

C'est un président de moins de 40 ans, le plus jeune dans l'histoire de l'institution catalane, que le Parlement a désigné ce mercredi midi à Barcelone.  

Roger Torrent incarne la jeune garde politique catalane. A 38 ans, le maire de Serria de Ter, commune située dans la banlieue de Gerone, n'est d'ailleurs pas un inconnu du paysage indépendantiste catalan. Un politicien élevé aux idées de la gauche indépendantiste catalane qu'il rejoint en 2000.

Au cours de sa jeune carrière politique, il a combiné différents postes pour l'Esquerra Republicana (ERC) à la fois interne au parti ou dans les institutions publiques catalanes. Il est devenu député en 2012 après avoir dirigé la liste ERC sur Gérone.

Avant de devenir en 2015 n°2 du parti. Politologue à l'Universitat autonóma de Barcelona, titulaire d'une maîtrise en études territoriales et urbaines, Roger Torrent s'est fait connaître ces derniers mois en demandant le vote à bulletin secret sur la déclaration unilatérale d'indépendance.

Pur produit de l'ERC, Roger Torrent est un professionnel de la politique, certainement l'homme de la situation pour remettre de l'ordre dans la maison. Sans concessions, serait-on tenté de dire. Car le nouveau président du Parlement exprime la double volonté de normalité mais aussi d'un retour aux commandes de l'ancien président de la Generalitat, Carles Puigdemont. 

Une prochaine session du Parlement décisive 

L'enjeu est de taille donc pour le jeune président. Si le scénario de l'installation du Parlement a été suivi à la lettre, selon le script dévoilé par les deux partis indépendantistes majoritaires lors des dernières élections du 21 décembre (Junts per Catalunya et l'ERC), reste à savoir si Carles Puigdemont sera, ou pourra, maintenant être reconduit dans ses fonctions.

En dépit du choix en ce sens pris par les deux partis qu'il représente, Roger Torrent rappelle néanmoins que ce sera au nouveau Bureau du Parlement de trouver une solution d'investiture. Dans les règles. La  prochaine session du Parlement sera forcément déterminante quant à l'avenir institutionnel de la Catalogne. A savoir si un député en exil peut être élu ou pas. 

Dans son discours, ce mercredi, Roger Torrent a d'ailleurs souligné son désaccord au sujet de la situation de Carles Puigdemont et des autres élus catalans exilés en Belgique. "Ils sont menacés de recevoir le même traitement (que les "Jordis" incarcérés depuis 3 mois, NDLR) en cas de retour en Espagne", a-t-il déclaré. Et d'ajouter : "ce ne serait ni honnête, ni responsable de ma part, que de ne pas les représenter et les protéger mais il faut dénoncer fermement cette situation".

Les choses sont claires pour Roger Torrent. Son rôle et sa fonction consistent à respecter la parole de chacun des 135 députés qui siègent désormais au Parlement, "ceux qui sont ici et surtout ceux qui ne peuvent pas être ici", rappelle-t-il. 

Un discours sans ambiguïtés mais le ton est clairement au dialogue et surtout à la politique. "Face au scénario démocratique sans précédent, la première étape consiste à mettre fin immédiatement à l'intervention des institutions de l'Etat espagnol", insiste aussi Roger Torrent, en référence à l'implication du ministère des finances dans les comptes de la Generalitat.

 "Il faut retrouver la normalité institutionnelle nécessaire pour être au service des citoyens", indiquera également le nouveau président du Parlement, successeur de Carme Forcadell, dont il ne manquera pas de saluer le travail.  

 

 

l'indépendantiste Roger Torrent élu président du Parlement

Le parlement de Catalogne, dominé par les indépendantistes, siège ce mercredi à partir de 11 h en l'absence de Carles Puigdemont qui renonce à voter à distance.

Après deux tours, Roger Torrent, gauche indépendantiste, a été élu président du Parlement.

Roger Torrent, 38 ans, a été élu président du Parlement.

Député depuis 2015, politologue de formation, il possède un master de l’Universitat Politècnica de Catalunyaet de la Pompeu Fabra.

Il a commencé sa carrière politique en devenant conseiller municipal de Sarrià del Ter (Girona) avant d’en devenir maire en 2011.

Roger Torrent devient ainsi le plus jeune président du Parlement de Catalogne.  

Carles Puigdemont, l'ex président de la Generalitat a félicité Roger Torrent pour son élection via son compte tweeter.

Moltes felicitats @rogertorrent11 Ets un digne president del @parlament_catEstic convençut que exerciràs el càrrec amb noblesa i valentia, protegint les institucions i el país. pic.twitter.com/XsVGDyGaVo

— Carles Puigdemont

 

 Pour Rajoy, la Catalogne restera sous tutelle si Puigdemont veut la diriger depuis Bruxelles

L'autonomie de la Catalogne restera suspendue si l'indépendantiste Carles Puigdemont tente de la gouverner depuis Bruxelles, a prévenu lundi le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy.

Devant des élus de son parti, Mariano Rajoy a affirmé que le futur président de la Catalogne devrait "prendre ses fonctions", et le faire "physiquement" car "on ne peut pas prendre ses fonctions depuis Bruxelles". "S'il ne le fait pas, l'article 155 restera en vigueur", a déclaré Mariano Rajoy en évoquant l'article de la Constitution qui a permis la mise sous tutelle de cette région du nord-est de pays, depuis le 27 octobre.

Carles Puigdemont, président de l'exécutif régional destitué dans la foulée de cette mise sous tutelle, se trouve depuis en Belgique pour échapper aux poursuites pour rébellion et sédition contre lui.

Lors des élections régionales anticipées du 21 décembre, les indépendantistes ont obtenu la majorité absolue des sièges au Parlement catalan et la liste de Carles Puigdemont est arrivée en tête du camp séparatiste.

M. Puigdemont, qui risque d'être arrêté s'il revient en Espagne, souhaite être investi à distance, une option qui ne convainc pas son principal allié, la Gauche républicaine de Catalogne, et que l'opposition et le gouvernement central ont promis de contester devant la justice.

"Dans le cas où l'on prétendrait que M. Puigdemont assiste à un débat d'investiture depuis Bruxelles, le gouvernement contesterait immédiatement cette décision absurde", a martelé Mariano Rajoy.

La mise sous tutelle de la Catalogne est très impopulaire dans cette région qui tient beaucoup à son autonomie même si elle est profondément divisée, presque à parts égales, sur l'indépendance. L'annulation partielle en 2010 par la justice espagnole d'un statut d'autonomie conférant de larges compétences à la région avait largement contribué à la montée de l'indépendantisme.

Mariano Rajoy avait personnellement fait campagne contre ce statut. 

 

 

Trois dirigeants indépendantistes interdits
d'assister à l'investiture du nouveau parlement

Sur décision de la justice espagnole, l'ancien vice-président de la Generalitat de Catalogne, Oriol Junqueras, ne pourra pas assister mercredi prochain à la session du Parlement catalan où sera notamment investi son nouveau président.

Même sort pour les députés Joaquim Forn et Jordi Sànchez. 

Le juge du Tribunal suprême, Pablo Llarena, refuse de voir Oriol Junqueras, en détention préventive à la prison madrilène d’Estremera depuis le 3 novembre, libre dans un hémicycle mercredi prochain pour exercer une fonction politique, selon nos confrères de La Vanguardia.

D'autant plus un jour de session au Parlement où sera investi son nouveau président.

Le même sort est réservé aux deux députés Joaquim Forn, aussi ex-ministre gouvernement catalan co-chargé de l'Intérieur, et Jordi Sànchez, également président de l'ANC.   

Cependant, tous trois pourront voter par procuration. 

D'autre part, la demande de transfert d'Oriol Junqueras dans une prison catalane pour se rapprocher de l'activité parlementaire à venir a été rejetée.  

Son maintien en prison et l'interdiction d'assumer ses responsabilités politiques est justifié comme suit: 

"Ce droit ne fait pas disparaître l'obligation d'assumer les conséquences d'un crime." 

 

 

El Pais accuse la télévision catalane
de parti pris pour l'indépendance

Le journal espagnol El Pais a critiqué ce samedi une décision de justice qui l'oblige à publier un droit de réponse de la télévision publique catalane TV3, pour l'avoir accusée d'épouser la cause de l'indépendance de la Catalogne.

Dans un reportage publié le 12 novembre sous le titre "Une semaine dans la bulle de TV3", et qu'il republie ce samedi, El Pais affirme que les programmes de la chaine catalane diffusés pendant sept jours de novembre étaient "biaisés" en faveur des sécessionnistes.

Le plus grand journal d'Espagne accuse par exemple la chaîne de langue catalane d'avoir fortement exagéré le succès d'une grève générale convoquée par un petit syndicat indépendantiste le 8 novembre.

Il affirme qu'un programme pour les enfants présentait une image de la société "divisée entre les catalans, bons, et les espagnols, très vilains".

El Pais affirme également que les bulletins d'informations de TV3 ne parlaient pratiquement pas de l'Espagne et qu'ils donnaient l'impression que "l'aspiration à l'indépendance est écrasante", alors qu'aux élections régionales de décembre les séparatistes ont recueilli moins de 50% des voix, comme lors des élections précédentes en 2015.

La chaîne publique, qui a rejeté ces accusations, a déposé plainte auprès un tribunal de Barcelone. Celui-ci a condamné cette semaine le journal à publier un "texte rectificatif" mais la décision n'est pas encore définitive et ce dernier fera appel.

El Pais souligne que selon le jugement, le droit de réponse "ne suppose pas que l'information publiée soit inexacte ou fausse, mais reconnait le droit de présenter une autre version".


 

 


Puigdemont ou non ? Le choix cornélien du camp indépendantiste

Les indépendantistes ont une majorité théorique au parlement de Catalogne leur permettant de diriger la région, mais il leur faut pour cela investir un président alors que leur candidat naturel, Carles Puigdemont, a encore bien des obstacles à surmonter pour revenir de Belgique.

Toute la campagne du président indépendantiste de la région, destitué par Madrid et parti fin octobre à Bruxelles juste avant son inculpation pour "rébellion" a tourné autour d'une seule et même idée: revenir au pouvoir par la grande porte.


En appelant les électeurs à voter pour sa liste Ensemble pour la Catalogne lors des élections régionales du 21 décembre, M. Puigdemont leur demandait de montrer au gouvernement madrilène qu'ils étaient les seuls à choisir leurs dirigeants, et récupérer ainsi leur "dignité" piétinée par la "répression" de Madrid.

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy avait mis la région sous tutelle après la déclaration d'indépendance unilatérale votée le 27 octobre par son parlement et dissous cette assemblée, convoquant ces élections.


Finalement, la liste de Carles Puigdemont a obtenu 34 sièges sur 135 au parlement. Avec les 32 sièges de l'autre grande formation indépendantiste, la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), et les quatre du petit parti d'extrême gauche Candidature d'unité populaire (CUP), il disposerait donc de la majorité nécessaire pour obtenir une nouvelle investiture (70 voix sur 135).

Mais le chemin est semé d'embûches pour ce président destitué qui risque une arrestation dès qu'il aura mis le pied en Espagne.
Pour qu'il puisse être investi, il lui faut d'abord s'assurer d'avoir des alliés au sein du stratégique "bureau des présidents" de l'assemblée catalane, l'organe qui décide de l'ordre du jour et veille sur le respect du règlement.
La raison est simple: le bureau doit accepter que le candidat à l'investiture présente son programme à distance, depuis Bruxelles, et soit élu sans être présent.

Or, les indépendantistes ne peuvent pour l'instant pas compter sur leurs 70 voix puisque huit d'entre eux sont en prison ou à l'étranger, dont M. Puigdemont.
Et la situation ne devrait pas changer rapidement: les juges de la Cour suprême ont opposé vendredi une fin de non-recevoir à l'ex-vice-président Oriol Junqueras, incarcéré près de Madrid, qui demandait à être libéré notamment pour pouvoir exercer son droit de représenter les Catalans qui l'ont élu.

Dans un arrêt jugé très dur par les indépendantistes, la Cour développe un argumentaire qu'elle pourrait appliquer à tous les dirigeants séparatistes incarcérés.
Dans le cas de d'Oriol Junqueras, la Cour justifie sa décision par la crainte d'une récidive, estimant que rien n'indique qu'il a renoncé à une déclaration unilatérale d'indépendance impliquant "de nouveaux épisodes de violence ou troubles".

Les indépendantistes doivent donc s'organiser pour qu'au moins six des huit élus en prison ou à l'étranger renoncent au profit d'autres élus sur leurs listes ... ou obtenir la neutralité complice des alliés de Podemos (gauche radicale) en Catalogne, "La Catalogne en Commun", qui dispose de huit sièges et s'oppose à la politique de Madrid.

Dans tous les cas, la décision devra en principe être prise le 17 janvier au plus tard, quand le nouveau parlement catalan siègera pour la première fois.


 

le bloc indépendantiste remporte 70 des 135 sièges au parlement

Après la dissolution de son parlement suite à la déclaration unilatérale d'indépendance du 27 octobre, la Catalogne retournait aux urnes ce jeudi 21 décembre.

Un nouveau parlement sortira de ce vote (légal cette fois-ci) qui ne devrait pas pour autant régler la crise catalane.

Une élection sous tension puisque trois des candidats sont en prison, dont le favori Oriol Junqueras (gauche indépendantiste) et que le président déchu, Carles Puigdemont, est en exil en Belgique.

Pour Carles Puigdemont, "la République catalane a vaincu la monarchie de l'article 155"

"La République Catalane a vaincu la monarchie du 155.

Maintenant, il faut rectifier, réparer et restaurer. La recette que Rajoy a vendue en Europe a échoué.

" a écrit sur Twitter dans la nuit le président de Catalogne destitué et exilé à Bruxelles.

 


 

Catalogne : la Policia nacional verrouille les frontières
pour "cueillir" Puigdemont

Au cas où le président déchu de la Generalitat, exilé depuis le 30 octobre à Bruxelles, tente un retour discret en Catalogne, la police espagnole aurait mis en place un dispositif spécial pour l'appréhender. 

Le comité d'accueil serait déjà en place. C'est en tout cas ce que révèlent plusieurs médias espagnols et notamment El Periodico ayant relayé que des sources policières confirment l'augmentation du nombre d'agents de la Policia Nacional aux frontières dans les prochains jours. 

Ce déploiement de force intervient à moins d'une semaine des élections régionales en Catalogne, ce 21 décembre.

Elections provoquées par Madrid après la déclaration d'indépendance suivant le référendum du 1er octobre. Carles Puigdemont, le président déchu est le leader en exil du parti "Junts per Catalunya" mais il se trouve aussi sous le coup d'un mandat d'arrêt national en Espagne.

Il serait immédiatement arrêté et placé en détention s'il était contrôlé par les autorités espagnoles.

Et depuis qu'il a laissé entendre, mardi, lors d'une vision conférence depuis la Belgique, qu'il était prêt à "prendre le risque de revenir pour exercer son droit de vote", le gouvernement espagnol a bien l'intention de ne pas se laisser surprendre par Carles Puigdemont.

En ce qui concerne les autorités françaises, et malgré ce que certains médias ont annoncé, aucune consigne n'a été donnée en vue d'un renforcement des contrôles aux frontières.


 

Depuis la prison, Junqueras demande à Rajoy
"d'arrêter la répression"
et... lui souhaite "un Joyeux Noël"

Dans un courrier écrit depuis la prison, le candidat de l'Esquerra Republicana Catalana (ERC) rejette les violences des policiers lors du référendum du 1er octobre et réclame au Premier ministre Rajoy la reconnaissance des résultats des élections du 21 décembre prochain.

Plus ironiquement, il lui demande également où se trouvent les "condamnés pour corruption" du Partido popular et lui souhaite de joyeuses fêtes de fin d'année entouré des siens. 

Vers une ouverture du dialogue? C'est ce qu'en substance demande Oriol Junqueras, vice-président destitué du gouvernement catalan en charge de l’économie, au chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, via une lettre écrite depuis la prison d'Estremera où il est incarcéré depuis plusieurs semaines.

"Vivre et vivre ensemble" 

Dans la lettre, qui a été lue ce mercredi matin au Congrès par le porte-parole de l'ERC, Joan Tardà, Junqueras tente d'apaiser les tensions: "Parce qu'en fin de compte, il s'agit de vivre et de vivre ensemble, de progresser économiquement et socialement, et quand quelqu'un a recours à la violence pour imposer sa thèse, cela touche les fondements de la coexistence et de la prospérité."  

"La prison et la répression ne sont pas la meilleure façon de traiter les gens.

Ce n'est pas la meilleure façon de traiter pacifiquement un peuple qui manifeste ou défend ses idées démocratiques, reproche Junqueras au numéro 1 du gouvernement espagnol selon La Vanguardia. Et ce n'est pas non plus la meilleure façon de résoudre quoi que ce soit, basée sur les coups et la répression, pour autant que vous le justifiez toujours au nom de la loi. Imposer la loi au coup de matraque semble sa recette préférée des citoyens."

21 décembre: "Quel que soit le résultat (...) abandonner le chemin de la répression" 

Le candidat ERC aux prochaines élections en Catalogne le 21 décembre, poursuivi pour rébellion, sédition et malversation, exhorte Mariano Rajoy "à accepter le résultat, à le respecter, à le mettre en œuvre d'un commun accord.

Quel que soit le résultat, je demande que vous abandonniez la voie de la judiciarisation d'un conflit politique, que vous abandonniez le chemin de la répression et que vous preniez le chemin de la politique." 

Et lui reproche encore l'application de l'article 155 de la Constitution et par ricochet l'emprisonnement "des dirigeants d'entités qui ont organisé les manifestations les plus innombrables et pacifiques de l'histoire contemporaine européenne."

"Où sont les centaines d'accusés ou de condamnés du Partido popular pour corruption?"

En fin de courrier, les propos d'Oriol Junqueras tournent à l'humour noir: "A l'endroit où je suis, je suis entouré de personnes qui ont commis des crimes de toutes sortes (...) Mais savez-vous qu'aucun d'entre eux n'a à voir avec l'industrie de la corruption de certains partis politiques.

Et je demande, permettez-moi, où sont les centaines d'accusés ou de condamnés du Partido popular pour corruption? Dans quelle prison sont-ils? Ici, je n'en vois pas."

D'après nos confrères de La Sexta, Junqueras clôt son manuscrit en souhaitant à Rajoy "un Joyeux Noël en compagnie de (ses) proches." Lui. 



 

45 000 indépendantistes manifestent
à Bruxelles, au coeur de l'Europe

Environ 45.000 personnes ont manifesté jeudi dans le quartier européen de Bruxelles en soutien à l'indépendance de la Catalogne,
à l'appel de deux associations indépendantistes souhaitant interpeller l'UE, a annoncé la police de la capitale belge
sur son compte Twitter.

voir les photos

 


Le Tribunal suprême demande le retrait du mandat
d'arrêt européen émis contre Puigdemont.

e juge du Tribunal suprême, Pablo Llarena, a retiré les mandats d'arrêt européens visant le président catalan destitué Carles Puigdemont et quatre de ses ex-ministres qui avaient fui avec lui en Belgique.  

Deux options s'offrent aux principaux concernés: soit, ils rentrent en Espagne pour les élections du 21 décembre
(auxquelles Puigdemont s'est porté candidat, NDLR)
et seront immédiatement arrêtés, soit, ils ne rentrent pas en Espagne et resteront de ce fait en liberté en Belgique.

 

 

Catalogne: six ex-ministres du gouvernement catalan libérés,
Junqueras, Forn et les "Jordis" restent en prison.


Après avoir entendu les détenus politiques catalans vendredi, le Tribunal Suprême espagnol a livré son verdict ce lundi matin. Dans l'après-midi, six anciens ministres sont sortis de prison après paiement d'une caution de 100.000 euros.


Oriol Junqueras, ex-vice-président de la Generalitat, Joaquim Forn, ex-ministre du gouvernement catalan co-chargé de l’intérieur, et les deux Jordis, Sànchez et Cuixart, présidents d'associations indépendantistes ont été, eux, maintenus en détention sans caution libératoire.

Tête de liste de l'ERC (gauche) aux élections régionales du 21-Décembre, Oriol Junqueras fera donc campagne depuis la prison.

Les autres ex-ministres, Jordi Turul, Raul Romeva, Josep Rull et Carles Mundó sont sortis de prison en début de soirée.

C'était également le cas ce lundi après-midi pour Dolors Bassa, ex-ministre en charge du travail, et Meritxell Borràs, ex-ministre co-chargée de l’Intérieur selon El diari de Girona, en détention provisoire à la prison d'Alcalá-Meco (Madrid) depuis un mois et deux jours.

Elles ont quitté les lieux ensemble, après paiement de la caution de 100.000 euros, tandis que les attendaient leurs proches et des représentants politiques de l'ERC et du PDeCAT. Les intéressées n'ont fait aucune déclaration publique. 

Les autres dirigeants catalans sont poursuivis pour divers délits. Ils risquent 25 ans de prison pour crime de rébellion, 15 ans de prison pour sédition, 8 ans de prison pour détournement de fonds publics et de quelques années de plus pour fausseté comptable.

Soit au total, une cinquantaine d'années sachant qu'en Espagne les peines sont cumulables.

 

 

Un car de Catalans du Nord à Bruxelles

Détentions abusives, mille personnes traînées devant les tribunaux, suspension du gouvernement et du parlement de Catalogne… vu la manière dont agit Madrid, nous nous inquiétons pour la démocratie », martèle Hervé Pi, l’un des coordinateurs du nouveau « Comité de Solidaridat catalana ».

C’est dans ce contexte que ce comité a donc été fondé, avec pour vocation de sensibiliser population et élus à la situation et de créer une caisse de solidarité.

« Au Sud, il s’agit de rassembler des fonds, notamment pour payer les cautions des détenus, poursuit Hervé Pi.

Chez nous, avec des sommes plus modestes, nous constituons une réserve. Et au cas où l’État fermerait des comptes, les gens du Sud pourront y déposer leurs fonds ».

  • 100 adhésions en un mois

Le comité de Solidaritat a déjà engrangé une centaine de signatures en un petit mois d’existence, il ne compte bien sûr pas en rester là. Son prochain programme : affréter un bus pour Bruxelles afin de participer à la manifestation du 6 décembre.

Le car partira de Perpignan, la veille, vers 19 heures. Arrivée prévue à 9 h. Le défilé devant débuter à 11 h. Retour au pays le soir même. Le tout pour un coût par personne de 120 euros.

Une vingtaine d’inscriptions ont déjà été enregistrées, mais il est évident que de nombreuses personnes s’y rendront par leurs propres moyens. Théoriquement, la manifestation dans les rues de la capitale européenne pourrait réunir jusqu’à 50 000 participants.

  • Le 21 décembre et ensuite ?

À Perpignan, le 9 décembre, des groupes de musiciens joueront sur les places du centre-ville pour continuer à sensibiliser la population.

« Ce qui compte, c’est de remporter les élections du 21 décembre, conclut le coordinateur du comité.

Les Catalans ont toujours soutenu les urnes car ils sont démocrates ! »

Reste à savoir comment les indépendantistes - et le gouvernement de Madrid -, géreraient une éventuelle victoire du président destitué…

 

 

Élections catalanes : quelles positions pour les néo-indépendantistes ?


Les « néo » indépendantistes hésitent entre « leurs » trois candidatures, et au-delà…

À la mi-octobre, en pleine escalade d’« unilatéralisme » des gouvernements catalan et espagnol, on avait croisé Josep (*), la cinquantaine, en plein dans les calculs. Ce votant de la coalition indépendantiste « Ensemble pour le oui » (Junts pel sí) s’était montré préoccupé par la tournure des événements et craignait le pire, à savoir des faillites bancaires.

« Le fric n’a pas de sentiment. S’il a peur, il se fait la malle », réitère, un mois plus tard, ce botiguer (boutiquier) du quartier populaire et non-touristique d’Hostafrancs et lecteur de La Vanguardia. Son quotidien libéral favori lui avait annoncé le déménagement des sièges sociaux des banques catalanes ; il a constaté par lui-même une baisse de 30 % de ses ventes durant le mois d’octobre.

  • Indécision

Alors, à quelques semaines des élections régionales catalanes convoquées par Madrid, Josep n’est plus vraiment sûr de voter pour l’indépendance : « J’hésite entre la ‘’liste du président’’ et les socialistes. Ils sont catalanistes tout en étant mesurés. » Derrière ce témoignage, par définition anecdotique, réside toutefois l’une des clés du prochain scrutin catalan du 21 décembre prochain : que décideront les néo-indépendantistes ? Par « néo », on désigne les votants qui ont grossi les rangs des partisans d’une Catalogne indépendante autour de 2010.

Jusque-là, dans les sondages, moins d’un Catalan sur quatre complétait par « État indépendant » la phrase suivante : « Selon vous, la Catalogne doit être… ». Chez ces votants qui, pour la plupart, ont appuyé la coalition Junts pel sí aux élections régionales de septembre 2015, une certaine indécision plane. Face à un panorama hyper polarisé sur la question de l’indépendance de la Catalogne, qui oppose deux petites majorités (ou deux grosses minorités), les choix que feront ces nouveaux partisans de l’indépendance peuvent être déterminant pour faire pencher la balance.

Víctor, un autre cinquantenaire du quartier voisin de Sants, assure lui hésiter entre les deux principales listes indépendantistes, celle « du président » et celle de la gauche républicaine catalane (ERC). Comme Josep, ce juriste a une position proche du centre-droit tout en ayant gardé un bon souvenir du temps du « tripartisme », quand le socialiste Pasqual Maragall gouvernait avec le soutien de la gauche indépendantiste et des écologistes. Un équilibre des sensibilités dont nombre de Catalans, qu’ils soient aujourd’hui catalogués pro ou anti indépendance, sont fiers de se rappeler.

  • « Droite espagnoliste »

Pour ces modérés, le seny (la raison) devra toujours gagner la rauxa (l’emportement). À leurs yeux, le mois d’octobre était celui de la rauxa. Une situation à éviter pour ces indécis, pour qui la République peut toujours attendre. « J’étais halluciné que nos responsables politiques se soient dit surpris par la réponse de l’État espagnol, confie Víctor. Bien sûr, c’est scandaleux qu’il y ait des prisonniers politiques, de la répression policière etc. Mais à quoi d’autre s’attendaient-ils de la part de l’État espagnol ? Maintenant, il s’agit de négocier pour épouser la voie écossaise ou québécoise. Voter socialiste, ce serait faire marche arrière. Ne parlons même pas de la droite espagnoliste. »

Sur ce dernier point, les néo-indépendantistes sont en phase avec les « historiques » : pas question de céder un centimètre au Parti populaire (PP) et à Ciudadanos (C’s). Selon Maria, 37 ans, employée d’une ONG, « Ces deux partis gouvernent à Madrid et sont responsables de la crise que l’on vit en Catalogne ». « Cela aurait été plus juste de convoquer des élections générales, plutôt que ces élections catalanes du 21 décembre, convoquées de manière précipitée. »

Contrairement à son compagnon, « très indépendantiste », Maria est une « néo » et soutient l’indépendantisme depuis quelques années à peine. Plutôt fédéraliste de cœur, elle n’oubliera pas de sitôt la participation des socialistes catalans aux manifestations des « nationalistes espagnols » du mois d’octobre : « Je veux bien qu’ils ne soient pas indépendantistes, mais s’afficher aux côtés du PP et de Ciudadanos, non. Je pense qu’ils sont en train de compter les votes. Le problème, c’est que j’ai ce sentiment avec tous les partis maintenant, des deux camps. »

Cette stratégie arithmétique, généralisée, n’est pas non plus pour convaincre Anna, bientôt 78 ans. Indépendantiste pour des raisons culturelles, elle ne se laisserait pas convaincre, contrairement aux précédents, par un pacte fiscal avec « le gouvernement impérialiste de Madrid ». « Catalaniste et de gauche » depuis sa plus tendre enfance, cette ancienne institutrice dit s’être « trompée » en votant CUP (gauche anticapitaliste indépendantiste), en 2015.

Cette fois-ci, elle votera pour les « Comuns », qui regroupent les courants des gauches proches de Podemos et d’Ada Colau. « Ils remplissent les cases ‘’de gauche’’ que je recherche, résume cette riveraine du quartier barcelonais de Guinardó. Ils défendent les services publics, sans être extrémistes. »

Et que faire des exigences indépendantistes, avec ce courant favorable à un référendum pacté avec Madrid ? « Si je ne la vois pas moi, l’indépendance, mes enfants et petits-enfants la verront peut-être, répond Anna sans sourciller. Et au moins, j’aurai participé à ce que le pays se fonde sur des valeurs progressistes. »

 

 

Puigdemont
"les Catalans devraient pouvoir s'exprimer sur l'appartenance à l'UE"

L'appartenance ou non à l'Union européenne est une "décision que doit prendre le peuple de Catalogne", a estimé le président indépendantiste catalan destitué Carles Puigdemont, dont les propos amers sur l'UE ont suscité lundi un tollé chez ses adversaires.

"Cette Union européenne, celle de Monsieur Juncker (le président de la commission, ndlr) et celle de Monsieur Tajani (le président du parlement), il est possible qu'il n'y ait pas beaucoup de gens qui veuillent en faire partie", a-t-il déclaré à la chaîne Telecinco, dimanche soir.

Selon le quotidien catalan La Vanguardia, il a tenu des propos similaires à la chaine publique israélienne Canal 1 Kan, dans une émission qui doit être diffusée lundi. "Je suis partisan de l'UE, je suis partisan de l'euro, et je vais travailler pour changer l'UE et renforcer l'euro, mais finalement, comme nous l'avons dit jusqu'à maintenant, c'est une décision que doit prendre le peuple de Catalogne", a encore déclaré le chef de file indépendantiste.

Ses propos ont provoqué de vives réactions chez ses adversaires lundi, dans un contexte de campagne pré-électorale en vue des élections régionales du 21 décembre en Catalogne, région à majorité indépendantiste depuis septembre 2015.

"Il est absurde de prétendre que la Catalogne doit quitter l'UE, évidement je crois que l'UE est la région du monde avec le plus haut niveau de démocratie, de libertés, de droits de l'Homme", a réagi lundi le chef du gouvernement Mariano Rajoy. "Tout cela est déplacé", a-t-il ajouté.

Le chef du parti de centre-droit Ciudadanos Albert Rivera est de son côté allé jusqu'à comparer M. Puigdemont à l'eurosceptique Marine Le Pen en France.

M. Puigdemont, visé par un mandat d'arrêt de la justice espagnole pour "rébellion" lié à la déclaration d'indépendance du parlement catalan le 27 octobre, fait campagne depuis Bruxelles pour les élections régionales, dirigeant une liste qui se veut transpartisane, "Ensemble pour la Catalogne". Samedi, en présentant cette liste depuis la Belgique, il avait aussi estimé que lors des élections les Catalans devront "ratifier" leur volonté d'indépendance.

Les indépendantistes reprochent aux institutions européennes d'avoir serré les rangs autour du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy en soutenant l'unité de l'Espagne et sans critiquer trop ouvertement les violences policières qui ont émaillé le référendum d'autodétermination interdit organisé le 1er octobre par l'exécutif séparatiste. 

"Nous voulons participer à la construction d'une autre Union européenne (....) si une majorité de citoyens de notre pays veut un référendum (sur l'UE), nous en parlerons", a déclaré aussi lundi la chef de file de l'autre grand parti indépendantiste, la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), Marta Rovira.


 

Les humoristes catalans ne font pas rire les policiers espagnols,
ils les poursuivent pour "injures"

La police espagnole peut être susceptible: elle poursuit en justice des humoristes pour avoir raillé les forces de l'ordre envoyées en Catalogne pour empêcher le référendum d'autodétermination interdit, les accusant d'injures envers des policiers.

Eduard Biosca, humoriste de la radio catalane RAC1, qui campe un personnage caricatural dénommé "el senor Bohigues", a indiqué ce vendredi à l'AFP avoir reçu une convocation devant le juge pour janvier.

En cause, une émission du 20 octobre dans laquelle son personnage déclarait: "les 10.000 premiers rats sont arrivés de Madrid", à propos des conditions de vie sur le ferry où logeaient les policiers envoyés en Catalogne par le gouvernement espagnol.
Il commentait ainsi des doléances de policiers sur la présence de ces rongeurs sur le bateau.

"J'interprète un personnage qui est un pilier de bar, bavard et idiot, qui se met tout le monde à dos. Cela fait dix ans, et je n'ai jamais parlé en mon nom dans cette émission", a déclaré Eduard Biosca, qui souligne être "humoriste", et non "journaliste".

La plainte pour "injures", accusation passible d'amende, a été confirmée de source policière. Il s'agit de la deuxième action de ce type engagée récemment par la police nationale, après celle visant la revue satirique "El Jueves".

Dans un article du 5 octobre, El Jueves avait ironisé sur les forces de l'ordre qui "avaient épuisé toutes les réserves de cocaïne en Catalogne".
L'auteur de l'article, Joan Ferrus, a été entendu jeudi par un juge d'instruction à Barcelone, plus d'une semaine après la comparution du directeur de la revue, Guillermo Martinez-Vela.
"C'est un article humoristique. Tous nos lecteurs comprennent bien qu'il s'agit de fiction, nous ne voyons là aucune injure", a déclaré à l'AFP Guillermo Martinez-Vela.

Mais cet humour n'a pas été du goût des policiers. "Les limites de la liberté d'expression ont été dépassées", a estimé un porte-parole du SUP, syndicat majoritaire, qui a mis en avant "le contexte très sensible" dans lequel l'article avait été publié.

Les relations entre la police nationale et de nombreux Catalans se sont envenimées quand les forces de l'ordre ont tenté d'empêcher le référendum interdit du 1er octobre, parfois à coups de matraque et de balles de caoutchouc, des scènes violentes qui ont fait le tour du monde.

 

750.000 manifestants pour la libération des indépendantistes

La police municipale de Barcelone a évalué samedi à 750.000 le nombre des Catalans ayant participé à une grande manifestation dans cette ville pour réclamer la remise en liberté de dix dirigeants indépendantistes placés en détention provisoire.

La manifestation, qui a duré environ deux heures, avait pour slogan : "liberté pour les prisonniers politiques !". Elle s'est déroulée plus de deux semaines après le vote (le 27 octobre) par le Parlement de Catalogne de la déclaration d'indépendance, restée sans effets et annulée par la justice espagnole.


Cette mobilisation, intervenant après de nombreuses autres manifestations, devait servir de test pour le mouvement indépendantiste, avant des élections cruciales pour la région convoquées le 21 décembre. "Liberté pour les prisonniers politiques", "nous sommes une république", clamaient les deux banderoles en tête du cortège, tenues par des proches des dirigeants incarcérés. Selon les images de télévision, les manifestants ont empli toute une avenue débouchant sur la plage de Barcelone. Ils brandissaient des pancartes "SOS démocratie" et de nombreux drapeaux indépendantistes ou scandaient le slogan "liberté".

La manifestation a été convoquée par deux puissantes organisations séparatistes - l'Assemblée nationale catalane (ANC) et Omnium - pour appeler à la remise en liberté de leurs deux dirigeants incarcérés, ainsi que la libération de huit anciens membres du gouvernement catalan destitué à la suite de la déclaration d'indépendance.

Une juge madrilène a ordonné le 2 novembre le placement en détention provisoire des huit "ministres" catalans destitués, dans une enquête pour "sédition", "rébellion" et "détournements de fonds". Le président de l'exécutif catalan destitué, Carles Puigdemont - visé par un mandat d'arrêt européen à la demande de la justice espagnole - a appelé à faire entendre une "clameur commune" lors de cette manifestation.

Lui-même se trouve à Bruxelles depuis le 30 octobre avec quatre ex-membres de son gouvernement. "Bien que nous soyons loin pour certains d'entre nous, que d'autres soient en prison, nous avons là un rendez-vous pour exprimer dans une clameur commune, forte et claire, que nous voulons la liberté et la démocratie, et que nous voulons le retour à la maison de tous ceux qui sont en prison ou à l'étranger", avait lancé M. Puigdemont dans un message diffusé sur la télévision catalane TV3. M. Puigdemont, qui tente pour l'instant sans succès de constituer une liste commune indépendantiste en vue des élections du 21 décembre convoquées par le gouvernement central, a déclaré s'efforcer "d'attirer l'attention de l'étranger" et reproche à l'Union européenne de "détourner le regard".

La maire accuse Puigdemont

Les organisateurs espéraient la même affluence que lors des rassemblements massifs qui marquent chaque année la fête nationale catalane, la Diada, le 11 septembre. L'influente maire de Barcelone, Ada Colau (gauche), qui n'est pas indépendantiste mais appelle de ses voeux un référendum d'autodétermination de la région, avait annoncé sa participation. Mais, auparavant, lors d'une réunion de son parti Catalunya en Comú, Ada Colau n'a pas épargné le gouvernement de Carles Puigdemont, l'accusant d'avoir été "irresponsable" et d'avoir mené la région "au désastre" en encourageant une déclaration d'indépendance dont une majorité de Catalans ne voulaient pas.

L'une des égéries du mouvement indépendantiste manquait par ailleurs à l'appel samedi: la présidente du parlement catalan dissous, Carme Forcadell, libérée sous caution vendredi après une nuit en prison. Elle a "suivi les conseils de son avocat", a expliqué à l'AFP une de ses porte-paroles. Elle a été auditionnée jeudi par un juge de la Cour suprême, avec cinq autres parlementaires catalans dans le cadre d'une enquête pour "rébellion", "sédition" et "malversations".

Elle a évité la détention provisoire après s'être engagée à respecter le cadre légal. Dans son arrêt, le juge Pablo Larrena indique que les élus ont devant lui "renoncé à toute activité politique future", ou dans le cas où ils poursuivraient leur carrière, "renoncé à tout acte hors du cadre constitutionnel". Les parlementaires ont relativisé lors de leur audition la portée de la déclaration d'indépendance, affirmant qu'elle était sans effets juridiques.

La déclaration d'indépendance, qui faisait suite au référendum interdit du 1er octobre, avait été suivie de la mise sous tutelle de la Catalogne par le gouvernement espagnol, qui a destitué l'exécutif de la région, dissous son parlement et convoqué des élections régionales. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy est attendu dimanche à Barcelone pour soutenir les candidats locaux du Parti populaire (PP) qu'il préside.

 

 

Perpignan: 2000 personnes dans les rues appellent
à la libération des ex-ministres catalans emprisonnés

"Llibertat presos politics". L’actualité au sud des Albères s’est invitée, une fois n’est pas coutume, à la Diada de Catalogne Nord qui s’est tenue ce samedi en fin de journée à Perpignan.

Une actualité marquée par l’emprisonnement à Madrid de plusieurs personnalités politiques de premier plan (des ministres destitués du gouvernement de Carles Puigdemont ancien président de la Generalitat de Catalogne) et qui pouvait se voir, se lire et s’entendre sur les visages, les banderoles et les chants des 2000 manifestants qui s’étaient donnés rendez-vous dans la capitale du Roussillon.

Certes ce rendez-vous annuel, organisé à Perpignan et commémorant le traité des Pyrénées qui a scellé l’avenir du Roussillon avec la France en 1659, est d’habitude un moment privilégié pour mettre en avant les aspirations des associations catalanistes, il a surtout permis aux manifestants d’exprimer un malaise face à ce qui se déroule au sud des Pyrénées.

 

Que prévoirait le mandat d'arrêt européen de l'Espagne
contre Puigdemont?

Carles Puigdemont, visé par une procédure judiciaire en Espagne et sous la menace d'un possible mandat d'arrêt, peut-il rester en Belgique?

En tant que ressortissant de l'UE, il a le droit d'y rester trois mois, délai théorique au-delà duquel il est censé déposer une demande de séjour motivée. Le président catalan destitué est arrivé à Bruxelles lundi par souci de "liberté et sécurité" et sans intention de déposer une demande d'asile, a-t-il affirmé.

Le parquet espagnol a requis jeudi un mandat d'arrêt européen (MAE) contre lui après son refus de comparaître devant une juge d'instruction madrilène.

  • Qu'est-ce qu'un mandat d'arrêt européen?

Le pays dans lequel une personne est réclamée doit renvoyer celle-ci dans le pays émetteur du MAE dans un délai maximal de 60 jours à compter de son arrestation. Si la personne consent à sa remise, la décision de remise doit être prise dans un délai de dix jours.

En Espagne, le procureur général a requis des poursuites pour "rébellion", "sédition" et "malversations" contre Carles Puigdemont et les membres du gouvernement catalan destitué. Le délit de rébellion est passible d'un maximum de trente ans de prison. La décision de délivrer un mandat d'arrêt relève d'un juge espagnol.

  • Peut-on refuser de l'exécuter?

Si ce mandat est émis, il n'existe "pas beaucoup d'opportunités pour la Belgique de le refuser", fait valoir Me Maxime Chomé, avocat à Bruxelles. La loi stipule que l'infraction reprochée doit figurer dans le droit belge, ce qui n'est pas le cas de la "sédition" et de la "rébellion", selon Me Chomé. Mais ce même texte, transposition d'une directive européenne, liste ensuite une série d'infractions additionnelles auxquelles l'Espagne pourrait se référer.

Pour Anne Weyembergh, présidente de l'Institut d'études européennes de l'ULB, la définition des contours de l'infraction "pourrait donner lieu à certaines difficultés". Selon elle, M. Puigdemont et son avocat pourraient en outre arguer du respect de ses droits fondamentaux, même s'il "faudrait qu'ils démontrent qu'il y a un réel risque" d'atteinte à ces droits.

Les voies de recours existent si l'intéressé refuse son extradition, mais elles n'aboutissent qu'"extrêmement rarement", selon Me Chomé. "L'idée de base, avec le mandat d'arrêt européen, c'est qu'on a confiance dans les droits fondamentaux du pays émetteur.

Avec l'Espagne, on n'est pas dans le cas d'un pays qui pratique la torture", explique le pénaliste. Les autorités judiciaires espagnoles peuvent aussi opter pour un mandat international, notamment dans le cas où Carles Puigdemont prendrait la fuite.

  • Puigdemont peut-il être auditionné en Belgique?

Sur commission rogatoire émise par un juge espagnol, il est possible qu'une audition se tienne en Belgique. Madrid peut fournir une liste de questions qui seront posées par un officier de police. Un magistrat espagnol peut aussi se déplacer, après accord des autorités belges.

  • Combien de temps peut-il rester?

Tout ressortissant d'un autre pays de l'UE peut résider 90 jours en Belgique sans être inquiété. Au-delà, il s'expose à l'illégalité, à moins d'introduire une demande de séjour motivée par un travail, un regroupement familial ou des moyens financiers suffisants lui permettant de ne pas travailler. Mais c'est la théorie.

En pratique, "s'il quitte le territoire national avant les 90 jours, le citoyen de l'UE peut à nouveau bénéficier d'un séjour de trois mois", explique à l'AFP Dominique Ernould, porte-parole de l'Office des étrangers. Carles Puigdemont a lui-même évoqué mardi le principe de "libre circulation" dont peuvent bénéficier les citoyens dans l'UE.

  • Peut-il demander l'asile?

Les citoyens de l'UE peuvent formuler une demande dans un autre Etat membre. Ils bénéficient dans ce cas d'une procédure accélérée. Mais si le leader catalan devait finalement réclamer l'asile, celle-ci aurait peu de chances d'aboutir, selon le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA).

"Depuis cinq ans, aucun ressortissant de l'UE n'a obtenu l'asile en Belgique", assure Damien Dermaux, porte-parole du CGRA. "En Belgique, on examine ces demandes, on témoigne d'une certaine souplesse, mais on reste sur le principe qu'il s'agit de demandes manifestement non fondées, car venant de pays tiers sûrs."

 

 

Dernier sondage en Catalogne :
le soutien à l’indépendance a gagné plus de 7 points depuis cet été

Le dernier baromètre livré par le centre d’études d’opinion de la Generalitat donne le soutien à l’indépendance de la Catalogne en croissance et des résultats favorables pour les partis de la majorité du Parlement, tout juste dissout suite à l’activation de l’article 155.

Ce mardi, le Centre d’estudis d’opinió (CEO) de la Generalitat a rendu publique sa dernière enquête d’opinion, qui couvre le dernier trimestre (août, septembre et octobre). Les résultats sont en faveur de l’indépendantisme, qui gagne plus de 7 points depuis le dernier baromètre de fin juillet, passant de 41,1 % de soutien en juin dernier à 48,7 % dans ce dernier sondage.

Le « non » passe lui de 49,4 % à 43,6 %, le reste des sondés répondant « je ne sais pas » ou rien. Avec les enquêtes du Centre d’investigations sociologiques (CIS), qui dépend de l’État central, les baromètres du CEO sont les seules sérieuses, sur lesquelles se basent les politologues qui suivent la question catalane.

Relégué au second plan de l’actualité, derrière la comparution de Carles Puigdemont depuis Bruxelles, ce baromètre a toutefois, logiquement été mis en avant par la presse indépendantiste. Car c’est bien la seule statistique fiable dont nous disposons depuis ces trois derniers mois, qui ont été très riches d’actualité pour la Catalogne.

L'enquesta del CEO revela que el 48,7% dels catalans volen un estat independent davant el 43,6% que s'hi oposa #EnTempsRealEPA

— El Punt Avui (@elpuntavui) 31 octobre 2017

Cette enquête d’opinion s’est faite sur la base d’un échantillon de 1500 personnes résidant dans les quatre capitales des provinces catalanes, dont une grande majorité à Barcelone. Son deuxième principal enseignement c’est que les partis indépendantistes présents lors des élections autonomiques de 2015 pourraient de nouveau l’emporter, dans le cas d’une élection.

El SÍ a la independència de Catalunya creix 7,6 punts en els últims 3 mesos, segons una enquesta del CEO. pic.twitter.com/xFEapuFWfA

— CatInfo Política (@Cati_Politica) 31 octobre 2017

Un résultat qui tombe à pic pour les séparatistes, qui ont déjà confirmé (hormis la CUP, gauche indépendantiste anticapitaliste) qu’ils participeraient aux élections du 21 décembre prochain, imposées par Madrid suite à l’activation de l’article 155. La Cup décidera de sa participation lors d'une réunion de ses militants organisée à Perpignan ce samedi.

Une autre question de ce sondage, portant sur le sentiment des citoyens sur leur identité et leur environnement représente un certain intérêt.

Un mois après le vote du référendum interdit et réprimé par Madrid, les enquêteurs ont demandé si les sondés se sentaient espagnol ou catalan et, dans chacun des cas, s’ils considéraient qu’ils vivaient en Catalogne ou en Espagne.

Une part résiduelle des indépendantistes se considèrent Espagnols (2,2 %, exclusivement chez les votants de Junts pel sí) tandis que les sympathisants des trois partis unionistes (Ciudadanos, Parti socialiste catalan et Populaire) se considèrent à parts presque égales comme « Espagnols vivant en Catalogne »

 

Les maires des P.-O. perplexes et inquiets
face la situation en Catalogne

Pas une question lors des débats. Pas une intervention publique à la tribune. La question catalane ne s’est pas invitée au 60e Congrès des maires des Pyrénées-Orientales, samedi à Saint-Estève. « Personne n’a évoqué le sujet », confirme Guy Ilary, président de l’association. « Les maires observent », ajoute le premier magistrat de Tautavel. « Si j’ai un ressenti, une position, c’est en tant qu’individu, pas en tant que maire ou président de...

Réactions lors du congrès des maires et des adjoints, samedi à Saint-Estève

Pas une question lors des débats. Pas une intervention publique à la tribune. La question catalane ne s’est pas invitée au 60e Congrès des maires des Pyrénées-Orientales, samedi à Saint-Estève.

« Personne n’a évoqué le sujet », confirme Guy Ilary, président de l’association. « Les maires observent », ajoute le premier magistrat de Tautavel. « Si j’ai un ressenti, une position, c’est en tant qu’individu, pas en tant que maire ou président de l’association ».

Alors que de nombreux conseils municipaux votaient une motion condamnant les violences du 1er octobre dernier, pas de position commune après la déclaration unilatérale d’indépendance à Barcelone et l’utilisation de l’article 155 par Madrid. Pourtant, entre les menaces sur la taxe d’habitation et la persistance des zones blanches, chacun pose ses mots sur le chaos catalan.

  • « Les projecteurs braqués sur Théza »

Jean-Jacques Thibaut ne cesse d’être interpellé. C’est sur sa commune, à Théza, que Robert Casanovas et le comité pour l’autodétermination de la Catalogne, propose l’asile, si besoin est, à Carles Puigdemont. « TF1, M6 et de nombreuses TV catalanes ou espagnoles nous ont contactés.

Cela a braqué les projecteurs sur Théza. Mais, il me semble que quand on vote l’indépendance, ce n’est pas pour s’en aller ensuite. Je suis certain qu’il restera quoi qu’il arrive pour mener son combat ».

Alors que le préfet Vignes termine son discours et que la maison Byrrh débouche l’apéritif, Jean-Louis Démelin, maire de Font-Romeu évoque ses voisins. « Je suis en contacts réguliers avec les maires cerdans de Catalogne. Je connais leur position indépendantiste et je la respecte, mais, je m’inquiète de la situation floue, trouble qui semble s’installer. On se fait du souci pour la saison hivernale. La clientèle catalane représente 30 à 60 % de fréquentation pour nos stations de sports d’hiver. On s’interroge sur la saison qui arrive ».

  • « Il faut de la clarté, donc des élections »

« J’ai une vraie crainte que tout cela se termine mal, s’inquiète Gilles Foxonet, maire de Baixas. Il faut que chacun garde à l’esprit cela des deux côtés. Il ne faut ni violence, ni arrestation, ni provocation. Le débat doit l’emporter, il n’est pas trop tard ». Un sentiment partagé par le Cérétan Alain Torrent. « Je suis très inquiet.

La Catalogne s’engage dans une voie dont on ne connaît pas l’issue. Il faut de la clarté et donc des élections pour clarifier la situation. Maintenant, en tant qu’Européen convaincu, je ne crois pas à une Europe des régions, alors qu’elle a des difficultés déjà à 27 ».

Inquiétude, inconfort, perplexité... ces mots reviennent sans cesse dans le débat. Une habituée du congrès, non élue, dévoile un tweet de Donald Tusk, président du conseil européen : « Que le gouvernement espagnol privilégie la force de l’argument, pas l’argument de la force ».

Comme un dernier mot... pour l’instant.

 

 

 

République catalane

Un événement historique tant attendu, célébré en grande pompe par une foule compacte sur l’exiguë place Sant Jaume, de 18 à 21 heures. Trois heures au pied de la Generalitat, précédées d’une demi-journée autour du parc de la Ciutadella, fermé pour l’occasion car abritant le Parlament.

  • Long chemin

Mais les principaux concernés, à savoir les indépendantistes, sont bien convaincus que le chemin sera encore bien long pour arriver à Ítaca, ce paradis post-monarchie espagnole censé arrivé après le « procés ».

Une mobilisation importante mais pas si historique si on la compare à celles des cinq dernières années, durant lesquelles des millions de personnes ont rempli régulièrement les rues de la capitale catalane. Heure de travail le dernier jour de la semaine, préciseront certains. Patience, avant la vraie tempête, encore à venir, répondront d’autres.

Depuis la salle située à l’étage du café Costa de la plaça Sant Jaume, Margarita, enseignante d’une cinquantaine d’années, observe, aux côtés de son fils David, la foule qui danse au son d’un groupe de « rock national » catalan. « Ce soir (ce vendredi NDLR) je suis surtout triste pour les Jordis en prison, tempère cette riveraine du quartier Gòtic. J’espère que tous les membres du gouvernement qui pourraient être menacés fuiront, se protégeront… »

Ce week-end, la Catalogne sera, encore et toujours, la « région d’Espagne » que les chants des manifestations du « sí » rejettent depuis dernières semaines. Le contrôle du territoire étant l’un des éléments clés d’une indépendance effective, les séparatistes sont bien conscients que ce qu’ils appellent depuis le 1-O les « forces d’occupation » occupent, effectivement, les quatre provinces espagnoles de Catalogne.

Pendant que des milliers de personnes agitaient leurs estelades, d’autres manifestations spontanées faisaient leur apparition, ci et là. Notamment au pied du siège de Catalunya Ràdio, où les unionistes les moins portés vers le dialogue réclamaient avec véhémence le contrôle effectif des médias publics catalans.

L’autre face d’une Catalogne où deux réalités sont dès lors « invitées » à cohabiter. Per força. Jusqu’à nouvel ordre.

 

 

Retour sur ce 27 octobre 2017 historique : La Catalogne proclame son indépendance, Madrid la met sous tutelle

Madrid a mis la Catalogne sous tutelle ce vendredi, destituant son exécutif et son parlement quelques heures après sa déclaration d'indépendance et convoquant des élections régionales en décembre pour surmonter la pire crise depuis le retour de l'Espagne à la démocratie il y a 40 ans.

Le gouvernement espagnol a tranché face au défi inédit posé par cette région grande comme la Belgique où vivent 16% des Espagnols: à l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire, le Premier ministre Mariano Rajoy a annoncé une batterie de mesures drastiques dont la destitution du président séparatiste catalan Carles Puigdemont, de son cabinet et du directeur de la police de Catalogne.


Evoquant une "indépendance déchirante, triste et angoissante", M. Rajoy a aussi annoncé la dissolution immédiate du parlement catalan, en vue de la tenue d'élections le 21 décembre.

Le gouvernement a adopté ces mesures pour éviter la prise en otage inadmissible d'une majorité des Catalans et le vol d'une partie du territoire au reste des Espagnols", a-t-il expliqué.
Son annonce a été accueillie par les huées des milliers d'indépendantistes massés à Barcelone pour fêter leur "République". Ils étaient également des milliers rassemblés dans d'autres villes catalanes comme Gérone et Tarragone.

Certains ont sablé du cava, d'autres ont brûlé des pièces d'identité espagnoles.
Signe de l'inquiétude suscitée par cette crise en Europe, le président de la Commission Jean-Claude Juncker a souligné que l'UE n'avait "pas besoin d'autres fissures". Washington, Londres, Berlin et Paris, comme l'Otan et l'ONU ont également fait savoir qu'ils soutenaient l'unité de l'Espagne.

  • "Vitesse de kamikaze"

Le président du Conseil européen Donald Tusk a aussi appelé Madrid à choisir "la force de l'argument plutôt que l'argument de la force", alors que beaucoup craignent que la Catalogne ne soit entraînée dans une spirale de troubles et de répression. Carles Puigdemont a d'ailleurs appelé les Catalans à rester "pacifiques et civiques".

Alors qu'une bonne moitié des Catalans sont opposés à la déclaration d'indépendance, la maire de Barcelone Ada Colau a jugé que les indépendantistes au pouvoir avaient "avancé à une vitesse de kamikaze" imposée par des "intérêts partisans".


Lors des dernières régionales en 2015, les indépendantistes avaient obtenu 47,8% des suffrages.
Symbole de cette fracture, la résolution déclarant l'indépendance a été adoptée en l'absence de l'opposition - qui avait quitté l'hémicycle - par 70 voix pour, dix voix contre et deux abstentions. Une heure après son adoption, le Sénat espagnol a validé le déclenchement de l'article 155 de la Constitution, permettant une mise sous tutelle de la région, un événement sans précédent en Espagne depuis le retour de la démocratie en 1977.

Dans la foulée, Mariano Rajoy a convoqué un Conseil des ministres extraordinaire pour mettre en oeuvre les mesures annoncées. La convocation aussi rapide d'élections n'était pas attendue, soulevant la question de la participation ou non des indépendantistes à ce scrutin.

  • "Résister pacifiquement"

La Catalogne n'en est pas à ses premières tentatives d'éloignement du gouvernement central. Le dernier épisode remonte à plus de 80 ans, quand le 6 octobre 1934, le président du gouvernement autonome de Catalogne, Lluis Companys, avait proclamé un "Etat catalan dans le cadre d'une République fédérale d'Espagne".
La tentative avait déclenché une proclamation d'Etat de guerre et des affrontements qui avaient fait entre 46 et 80 morts, selon les historiens.
Les conséquences de la déclaration d'indépendance comme de la mise sous tutelle sont incalculables.


Face à l'insécurité juridique, plus de 1.600 sociétés ont déjà décidé de transférer leur siège social hors de Catalogne, agitée depuis des semaines par des manifestations pour et contre l'indépendance. Les banques catalanes accentuaient leur chute vendredi à la Bourse de Madrid, Banco Sabadell en tête (-4,85%).

La principale organisation patronale en Espagne, la CEOE, a dénoncé le vote du parlement catalan, craignant des conséquences "très graves" pour l'économie.
Les partis séparatistes présentent comme un "mandat" les résultats - invérifiables - du référendum d'autodétermination interdit du 1er octobre, qui avait été émaillé de violences policières: 90% de "oui" à la sécession, avec 43% de participation.

L'article 155, délicat à appliquer, suppose un recul important qui rappellerait la dictature de Francisco Franco (1939-1975) pendant laquelle la Catalogne avait été privée d'autonomie. Madrid affirme cependant qu'il en fera un usage a minima pour "restaurer l'ordre constitutionnel".

Mais la mesure choque d'autant plus localement que c'est justement autour du débat sur les compétences de la Catalogne, meurtrie par l'annulation partielle en 2010 par la justice d'un statut lui conférant de très larges pouvoirs, que s'est nouée la crise actuelle.

Les puissantes associations indépendantistes ANC et Omnium Cultural ont déjà prévenu qu'elles mobiliseraient leurs dizaines de milliers d'adhérents pour "défendre la République". Des "Comités de défense de la République" se disent également prêts à "résister pacifiquement".

 

 

Retour sur un samedi historique

L'Espagne a pris samedi des mesures draconiennes pour empêcher la Catalogne de faire sécession, préparant la destitution de l'exécutif catalan de Carles Puigdemont et la convocation de nouvelles élections.

Cette manoeuvre sans précédent, et d'une ampleur inattendue, a provoqué immédiatement une immense manifestation indépendantiste à Barcelone. Invoquant l'article 155 de la Constitution, jamais encore utilisé, le chef du gouvernement Mariano Rajoy a demandé au Sénat de lui confier la faculté de dissoudre le parlement catalan, afin de "convoquer des élections dans un délai maximum de six mois".

Mariano Rajoy demande aussi le pouvoir de démettre le gouvernement catalan de ses fonctions, qui seront exercées "en principe par les ministères (nationaux) aussi longtemps que durera cette situation exceptionnelle". "

Ni l'autonomie catalane ni la gouvernance autonome ne sont suspendues", a affirmé Mariano Rajoy, comme pour rassurer des Catalans très attachés à leur autonomie récupérée après la fin de la dictature de Francisco Franco en 1975.

Mais la liste des mesures publiée par ses services montre que Madrid veut prendre toutes les manettes de l'administration de la région, depuis la police autonome jusqu'à la radio et la télévision publiques, et mettre le parlement régional sous tutelle. Ces mesures devraient être approuvées d'ici le 27 octobre au Sénat, où le parti de M. Rajoy est majoritaire. Il s'est assuré de plus de l'appui du parti socialiste (PSOE), principale force d'opposition, et des centristes de Ciudadanos.

  • "administration coloniale"

Cette prise en main brutale risque de soulever les foules en Catalogne, où la population est pourtant divisée sur la question de l'indépendance, et d'être difficile à mettre en oeuvre. "Je ne crois pas que ça puisse lui réussir", a déclaré à l'AFP Oriol Bartomeus, professeur de Sciences politiques à l'Université autonome de Barcelone. "Ce sera le chaos à cause de la capacité de sabotage des fonctionnaires... Ca va ressembler à une administration coloniale et les indépendantistes vont présenter ça comme une occupation". La réaction en Catalogne ne s'est pas fait attendre.

M. Puigdemont a pris la tête d'une manifestation, convoquée à l'origine pour réclamer la libération de deux leaders indépendantistes emprisonnés pour sédition, où des centaines de milliers de personnes ont crié "liberté" et "indépendance". "Nous nous sentons catalans, le sentiment espagnol a disparu. Le peuple catalan est complètement déconnecté des institutions espagnoles", a expliqué Ramon Millol, un mécanicien de 45 ans, tandis que les manifestants faisaient des doigts d'honneur aux hélicoptères de la police.

  • Déclaration de Puigdemont à 21 h

Carles Puigdemont devait faire une déclaration officielle à 21 h locales. Il avait menacé de convoquer le parlement régional pour proclamer l'indépendance si le gouvernement déclenchait l'article 155. Le parquet se prépare à le poursuivre pour "rébellion" s'il passe à l'acte, a déclaré à l'AFP un de ses porte-paroles. Ce crime est passible de 30 ans de prison".

  • Le Barça intervient

Le FC Barcelone a de son côté dit soutenir "les institutions démocratiques de Catalogne choisies par ses citoyens". "Nous voulons exprimer notre soutien et notre solidarité à l'égard de tous les secteurs affectés", a déclaré le président du club Josep Maria Bartomeu devant ses supporters-actionnaires.

Avant la décision du gouvernement, le roi d'Espagne Felipe VI avait assuré vendredi que l'Etat saurait faire face à cette "tentative inacceptable de sécession (...) avec ses institutions démocratiques légitimes". M. Puigdemont affirme avoir un mandat pour faire sécession, après avoir organisé un référendum d'autodétermination interdit par la justice, un processus déclenché en novembre 2015 avec pour objectif d'instaurer une république indépendante au plus tard en 2017.

D'après eux, plus de deux millions de Catalans, soit 43% de l'électorat, ont voté à 90% oui à l'indépendance malgré des interventions parfois violentes de la police pour les en empêcher. L'aile dure de la coalition pousse Carles Puigdemont à consommer la rupture mais cet ancien journaliste de 54 ans coiffé à la Beatles temporisait devant l'impact économique de la crise et le manque d'appuis à l'étranger.

La France et l'Allemagne ont fermement condamné ses efforts de sécession et l'UE répète qu'elle ne reconnaîtra pas l'indépendance de la Catalogne, qui s'exclurait automatiquement de l'Union. Emmenées par les deux plus grandes banques catalanes, Caixabank et Sabadell, près de 1.200 entreprises ont transféré leur siège social hors de Catalogne, les investissements sont suspendus et les réservations d'hôtel chutent dans la région la plus touristique d'Espagne.

 

"Ils sont en prison à cause de leurs idées politiques,
voilà l'Espagne d'aujourd'hui"

Josep Puigbert est le directeur de la Casa de la Généralitat à Perpignan. Il est le porte-parole de Carles Puigdemont dans les P.-O. Mardi soir, il manifestera dans les rues de Barcelone pour demander la libération de Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, emprisonnés depuis lundi soir pour sédition.

Selon Josep Puigbert, en s'attaquant ainsi aux deux leaders d'organisations civiques de Catalogne, le pouvoir exécutif espagnol fait le choix de le répression au lieu du dialogue. "Nous vivons dans un pays où l'on 'est emprisonné à cause de ses idées politiques. Voilà ce que l'Union Européenne va retenir de ce qu'il se passe aujourd'hui en Espagne. Lundi matin, Carles Puigdemont a envoyé une lettre à Mariano Rajoy en lui proposant de dialoguer.

Le soir même, les deux présidents des organisations civiques sont mis en prison. Ils sont en prison à cause de leurs idées politiques, voilà l'Espagne d'aujourd'hui. Il répond par la répression. Alors, oui, le mouvement d'indépendance va continuer. Le processus va continuer. Mais surtout nous allons manifester mardi soir et dans les prochains jours aussi, pour nous indigner de cette situation".

Quelle suite à cette situation ? Puigdemont peut-il être poursuivi à son tour ?

Ce sont les manifestations prévues à partir de ce soir à Barcelone, dans toute la Catalogne et à Perpignan, aussi, qui vont donner le ton de la suite du mouvement. Le gouvernement catalan appuie ces manifestations tout en appelant à la "sérénité" pour que cette démonstration de force "soit civique et pacifique". Pas question de tomber dans le piège de la provocation même si les esprits devraient être échauffés.

Le signe est en tout cas symbolique. Avec deux leaders indépendantistes en prison, l'Etat espagnol sort les griffes face à la situation en Catalogne. Comment Carles Puigdement, le président de la Généralitat va répondre à cette nouvelle dégradation des rapports avec l'exécutif espagnol ?

La question est aujourd'hui essentielle. Sa réponse sera-t-elle graduée ? Va-t-il jouer l'apaisement ? Rien n'est moins sûr. Ce qui est sûr, par contre c'est que l'exécutif espagnol lui met la pression en mettant en prison deux fers de lance de la mobilisation indépendantiste.

Mais l'Etat espagnol ira-t-il jusqu'à poursuivre Carles Puigdemont ? L'hypothèse est très probable. Mais les répercussions, aussi bien sociales que médiatiques, pourraient aggraver une situation déjà au bord du chaos. Selon la Généralitat, Carles Puigdemont ne participera pas mardi soir aux manifestations de soutien "pour son caractère institutionnel mais les conseillers et les conseillères de l'exécutif catalan, oui".


 

Détention préventive pour les chefs
des deux principales associations
indépendantistes catalanes

Une juge de l'Audience nationale espagnole a ordonné lundi le placement en détention préventive des chefs des deux plus importantes associations indépendantistes catalanes, inculpés de sédition, a-t-on appris de sources judiciaires.

Jordi Sánchez et Jordi Cuixart, qui comparaissaient lundi pour la deuxième fois devant ce tribunal chargé notamment des affaires de sécurité nationale, sont inculpés de sédition pour avoir convoqué et encouragé des centaines de manifestants le 20 septembre, empêchant durant des heures la sortie d'agents de la police nationale qui perquisitionnaient des bureaux du gouvernement catalan à Barcelone.

Selon nos confrères d'Equinox, "Les associations indépendantistes appellent d’ores et déjà à la mobilisation. Les séparatistes sont invités à faire un concert de casseroles dès 22h ce soir, à cesser le travail demain 12h et à se réunir lors d’une manifestation silencieuse devant les délégations du gouvernement à Barcelone, Gérone, Lleida et Tarragone."

Le porte-parole du gouvernement séparatiste catalan a qualifié de "provocation de l'Etat espagnol" lundi soir le placement en détention provisoire de deux influents dirigeants indépendantistes inculpés pour "sédition". "

L'Etat joue à provoquer (...) mais que les gens ne tombent pas dans la provocation", a dit Jordi Turull en disant comprendre "l'indignation" alors que ces deux dirigeants, Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, n'ont fait selon lui qu'appeler à des manifestations pacifiques.


 

le dialogue avec Madrid ne peut porter que sur l'indépendance, selon l'exécutif catalan

Le numéro deux du gouvernement catalan a averti samedi que l'offre de dialogue faite à Madrid ne pouvait porter que sur l'indépendance de la Catalogne, un préalable qui ferme un peu plus la porte à une entente entre les deux camps.

Cette mise au point d'Oriol Junqueras intervient alors que le dirigeant séparatiste, Carles Puigdemont, doit répondre d'ici lundi à Madrid qui l'a sommé de clarifier sa position sur son projet de conduire la région à l'indépendance. S'il n'a pas dévoilé les intentions du président catalan, Oriol Junqueras a été clair sur le fait que l'indépendance reste, pour lui, la seule option possible.

L'offre de dialogue présentée au gouvernement espagnol "doit avoir comme référence la construction de la république et notre engagement à l'indépendance", a-t-il insisté à Barcelone lors d'un discours au siège du parti Gauche républicaine de Catalogne (ERC) dont il est le président


Il faut être clair sur le fait que la meilleure manière de parvenir à la république et à l'indépendance est de parler avec tout le monde, au moins avec la communauté internationale. Mais en même temps, nous avons l'engagement sans équivoque et absolu de remplir le mandat du 1er octobre", a ajouté l'ancien député européen. Les indépendantistes catalans s'appuient sur les résultats du référendum d'autodétermination interdit du 1er octobre, qu'ils affirment avoir remporté avec 90% des voix et 43% de participation, pour réclamer le divorce avec Madrid.

Mardi, le dirigeant séparatiste catalan Carles Puigdemont a unilatéralement déclaré l'indépendance de la République Catalogne avant de suspendre aussitôt cette déclaration pour permettre une discussion avec Madrid. Lui, qui réclame une médiation internationale, n'a pas donné de détails sur d'éventuelles conditions de ce dialogue.

Fidèle à sa ligne de conduite, le gouvernement espagnol du Premier ministre conservateur Mariano Rajoy a catégoriquement rejeté cette offre en appelant les séparatistes à revenir sur le chemin de "la légalité".

  • Ultimatum

"Le gouvernement espagnol rejette chaque jour" la possibilité d'une médiation internationale, a regretté Oriol Junqueras, sans donner aucun détail sur la réponse que doit donner Carles Puigdemont au gouvernement central d'ici lundi. Madrid a posé un double ultimatum au président séparatiste, lui donnant jusqu'à lundi 10 heures (8 heures GMT) pour "clarifier" sa position sur l'indépendance.

Si Carles Puigdemont persiste, le gouvernement lui accordera un délai supplémentaire jusqu'à jeudi matin pour faire machine arrière, avant de prendre le contrôle de la Catalogne comme le lui permet l'article 155 de la Constitution.

A Madrid, on s'attend à une nouvelle réponse "ambiguëe" de la part de Carles Puigdemont. "Si c'est le cas, cela signifiera qu'il ne veut pas le dialogue et le gouvernement espagnol devra alors appliquer les mesures nécessaires pour initier un retour à la normale", a averti le ministre de l'Intérieur Juan Zoido Alvarez.

L'article 155 ne détaille pas les "mesures nécessaires" qui peuvent être prises. Selon les spécialistes du droit constitutionnel, le texte permet de suspendre des fonctionnaires et des élus, assumer des compétences dévolues à Barcelone ou encore convoquer de nouvelles élections régionales.

Xavier Garcia Albiol, le chef en Catalogne du Parti populaire (conservateur, très impopulaire en Catalogne), a évoqué vendredi des changements possibles dans l'organisation de la police catalane, les Mossos d'Esquadra, et de l'éducation, deux secteurs particulièrement sensibles.

Oriol Junqueras a, lui, appelé à "l'unité" du camp indépendantiste, alors que la frange la plus dure des séparatistes a mis ces derniers jours la pression sur Carles Puigdemont pour rompre sans ambiguïté avec Madrid. 

"Cette unité est essentielle pour mener à bien la république", a déclaré Oriol Junqueras, qui est visé par une enquête pour "désobéissance", "prévarication" et "malversation de deniers publics" après l'organisation du référendum du 1er octobre.


 

Indépendance de la Catalogne: ce qu'il faut comprendre
de la déclaration de Carles Puigdemont

Ce mardi soir, la Catalogne a vécu un moment important de son histoire avec la déclaration d'indépendance aussitôt suspendue pour ouvrir un espace de dialogue avec l'Espagne. Celle-ci fera-t-elle un pas vers les Catalans ou au contraire cherchera-t-elle à sanctionner cette déclaration d'indépendance? 

La réponde viendra très vite ce mercredi matin. En attendant, décryptage de cette déclaration faite hier au parlement de Catalogne par le président de la Generalitat, Carles Puigdemont.

La Catalogne a-t-elle déclaré son indépendance?

Oui, au regard du résultat du référendum du 1er octobre, Carles Puigdemont, le président de la Generalitat, a estimé avoir toute la légitimité pour déclarer que "la Catalogne avait mérité d'être un état indépendant sous la forme d'une république". En fin de soirée, vers 22h, les 72 députés de la majorité indépendantiste du Parlement de Catalogne ont d'ailleurs signé la déclaration d'indépendance.

La Catalogne est donc désormais indépendante?

Non, dans la foulée de cette déclaration, le président Puigdemont a suspendu cette déclaration "pendant quelques semaines" le temps d'ouvrir une période de négociation avec l'Espagne pour assurer une déconnexion en toute légalité.

Quel est le but de cette suspension?

Les indépendantistes catalans ont opté pour une solution "à la Slovène": affirmer leur position mais laisser une forte place au dialogue. De cette manière, Puigdemont inverse la pression sur le gouvernement espagnol qui, en cas d'échec, en portera la totale responsabilité.

Tous les indépendantistes étaient-ils favorables à cette option?

Non, les 10 députés de la Cup, parti anti-capitaliste, "étaient venus pour voir la Catalogne devenir une république". Ils ont retardé la session du parlement puis refusé dans un premier temps de suspendre la déclaration d'indépendance.
Finalement, en fin de soirée, les députés de la Cup ont donné une chance au dialogue à condition "qu'il ne soit pas sur une période indéfinie". Ils ont donné un mois au président Puigdemont pour trouver un accord avec le gouvernement espagnol. Après ce délai, ils entendent bien que soit proclamer la république catalane. 

Comment a réagi le gouvernement espagnol?

Mariano Rajoy n'a pas réagi lui-même ce mardi soir mais a laissé sa N°2 défendre l'unité du pays et indiquer que la Catalogne ne pouvait pas s'appuyer sur le résultat d'un référendum illégal pour se déclarer indépendante. Plus que la porte ouverte au dialogue, le gouvernement espagnol a déjà indiqué ne retenir que la déclaration d'indépendance. Un fait "inadmissible".

Un conseil des ministres extraordinaire aura lieu ce mercredi matin à 9h. Le gouvernement pourrait y activer l'article 155 de la constitution espagnole et retirer son autonomie à la Catalogne. Cela ouvrirait la voie à de nouvelles élections régionales. Une nouvelle période d'incertitude et de tension risque bien de s'ouvrir en Catalogne.

Quelles ont été les réactions du monde politique?

Sans surprise, les alliés du PP au parlement espagnol, les Ciudadanos ont dénoncé un "coup d'état annoncé d'avance". Le Parti Socialiste a déclaré "qu'une minorité ne pouvait pas imposer sa loi à une majorité". Enfin, Podemos a vu la porte ouverte au dialogue.

En Europe, les voix appelant au dialogue se sont fait entendre. Dans la journée, Donald Tusk, le président du Conseil Européen, avait appelé Mariano Rajoy à ne pas régler le problème par la force mais par le dialogue.

Quelles ont été les réactions de la population?

La Catalogne s'est arrêtée de respirer aux alentours de 19h30 lorsque Carles Puigdemont a déclaré l'indépendance. Mais dans la minute qui a suivi, elle a semblé sonnée par la suspension de cette déclaration. "On a attendu 300 ans, qu'est-ce que d'attendre 15 jours de plus?" s'interrogeaient les plus optimistes sur Twitter. Mais globalement, c'est la déception et le sentiment de trahison qui prédominait dans la population catalane. "Il n'y a rien à négocier avec ce gouvernement qui ne comprend que l'épreuve de force."

En voulant faire retomber la tension et s'assurer des soutiens extérieurs au pays, Carles Puigdemont ne s'est-il pas coupé de la population catalane? Pourra-t-il la mobiliser de nouveau aussi massivement? Plus si sûr...


 

Jean-Claude Juncker ne souhaite pas "l'indépendance"

La réponse de Carles Puigdemont à Mariano Rajoy est très attendue en Espagne mais également en Catalogne et dans toute l'Europe. Le président de la Commission s'est d'ailleurs exprimé à ce sujet ce vendredi au Luxembourg. 

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a déclaré aujourd'hui qu'il ne souhaitait pas que la Catalogne devienne indépendante. "Si nous laissons la Catalogne se séparer, d'autres le feront. Je ne souhaite pas cela", a-t-il martelé dans un discours devant des étudiants à l'université du Luxembourg. Il s'est dit "très inquiet" face aux menaces séparatistes en Europe.

"Je ne veux pas d'une Union européenne qui comprendrait 98 Etats dans 15 ans. C'est déjà relativement difficile à 28, pas plus facile à 27, mais à 98, ça me semble impossible", a ajouté Jean-Claude Juncker, appelant à "la responsabilité de tous les acteurs".

Ces déclarations interviennent alors que le premier ministre espagnol a donné à Carles Puigdemont , le président de la Catalogne, jusqu'à lundi prochain pour préciser si oui ou non il a déclaré l'indépendance de la Catalogne le 10 octobre dernier. 

Un président de la Catalogne sous la presion aussi de la  CUP (parti politique indépendantiste catalan de la gauche radicale) qui lui a remis ce vendredi matin une pétition dans laquelle elle exige la proclamation de la république. Elle a annoncé qu'elle laissait un délai "d'environ un mois", au gouvernement pour rendre effective la déclaration d'indépendance : "s'ils veulent appliquer les règles de l'article 155 de la constitution espagnole de 1955 qu ils le fassent dans une république de catalogne déjà proclamée" indique le texte qui a pour objectif de répondre à la requête du premier ministre Rajoy.

Le vice-président de la Generalitat, Oriol Junqueras, rajoute un peu plus à la pression ambiante sur Puigdemont. Dans une réponse à un tweet d' Ernest Maragall où il affirme qu'"il est temps de prendre le risque de la liberté", Junqueras, a déclaré "tout à fait d'accord".

Depuis mardi, le chef de l'ERC avait maintenu une posture de silence. Son tweet coïncide avec la pression mise par l'ANC de lever la suspension et s'ajoute à celle exercée par la CUP.

Carles Puigdemont est donc très attendu. D'un côté par le gouvernement espagnol qui l'attend au tournant avec l'article 155 qui lui permettrait de suspendre l'autonomie de la région, de l'autre par la formation anticapitaliste, la CUP, qui clame la déclaration de l'indépendance, sans quoi, elle menace de quitter le parlement catalan.

Seule réponse donné à ce jour, un tweet du président de la Généralitat, posté le soir du 11 octobre : "Tu demandes le dialogue et ils te répondent qu'ils envisagent l'article 155. Compris."

 

La Catalogne de retour en République pendant une minute: Barcelone entre joie contenue et forte déception

Quand elle a entendu Carles Puigdemont évoquer l'"indépendance de la Catalogne", Merce a versé des larmes d'émotion. Sergio, lui, n'avait que dédain pour le discours du président de la région: mardi, les Barcelonais étaient loin de communier dans la même ferveur.

Face à un écran géant installé au pied de l'Arc de Triomphe, ils sont des milliers à brandir le drapeau catalan, tout en suivant le discours de M. Puigdemont. Quand le président de la région parle d'"indépendance" de sa région, Merce Hernandez, 36 ans, sent les larmes monter.

 "Quelle émotion, c'est un jour historique. Je suis satisfaite", dit-elle à l'AFP. Le discours de M. Puigdemont, "m'a semblé parfait, c'est ce que j'attendais", lâche Albert Llorens, un retraité de 69 ans. Et pourtant les partisans de l'indépendance sont loin d'être complètement à la fête, car M. Puigdemont assortit son discours d'une "suspension des effets d'une déclaration d'indépendance afin de pouvoir entreprendre dans les prochains jours un dialogue".


"Au fond, nous sommes contents, mais nous attendions plus", dit Pere Valldeneu, 66 ans, venu écouter le président catalan avec son épouse Antonia, 64 ans. "Il ne va rien se passer parce que Madrid ne le permettra pas", se lamente-t-il. Et Sheila Ulldemolins, 28 ans, résume le sentiment général de cette soirée.

 "Ça a été un discours très ambigu", dit-elle. Après à peine une heure de discours, M. Puigdemont range ses feuilles au Parlement et la place de l'Arc de Triomphe commence à se vider.

'Fossé'

Depuis le 1er octobre et le "référendum" interdit d'autodétermination en Catalogne, où le "oui" l'a emporté à plus de 90% selon les autorités indépendantistes, M. Puigdemont est sous une pression extrême: d'un côté celle des tenants d'une rupture immédiate avec Madrid, de l'autre celle du gouvernement espagnol conservateur qui juge illégal l'ensemble du processus, et des Catalans qui veulent rester Espagnols.

La crise effraye aussi les milieux économiques. Plusieurs entreprises ont déjà transféré leur siège social hors de Catalogne. Aucun dialogue ne s'est fait jour et l'Espagne s'est retrouvée plongée dans sa pire crise depuis le retour à la démocratie en 1977.

Et les Catalans eux-mêmes sont divisés sur la question. Une majorité d'entre eux se déclarait même contre l'indépendance dans un sondage réalisé en juillet. A l'image de Sergio Palacios, serveur dans le Nou Barris, quartier de Barcelone qui penche du côté du maintien du statu quo. 

"Lorsque j'ai entendu Puigdemont parler de 'République', je me suis pris la tête entre les mains", dit-il à l'AFP. "Jusqu'à maintenant, il n'y avait aucun problème, mais maintenant le fossé est plus large", entre les partisans et les opposants de l'indépendance, ajoute Sergio. 

 

 

Rajoy menace de retirer son autonomie à la Catalogne
en cas de déclaration d'indépendance

Le dialogue? Beaucoup d'Espagnols l'ont réclamé dans tout le pays ce samedi mais Mariano Rajoy ne l'envisage pas tant que les dirigeants séparatistes de Catalogne n'auront pas fait machine arrière dans leur volonté de déclarer l'indépendance.

"Ce que je souhaite, c'est que la menace de déclaration d'indépendance soit retirée le plus rapidement possible" car "on ne peut rien construire si la menace contre l'unité nationale ne disparaît pas", a déclaré le chef du gouvernement conservateur au quotidien El Pais

Timides gestes d'apaisement

Et il brandit lui la menace d'une suspension de l'autonomie de la région, une mesure jamais appliquée dans cette monarchie parlementaire extrêmement décentralisée, qui pourrait aussi provoquer des troubles en Catalogne. "Je n'écarte rien", dit-il au journal qui l'interroge sur l'application de l'article 155 de la Constitution permettant cette suspension.

Il lance au passage un appel aux nationalistes catalans les plus modérés, pour qu'ils s'éloignent des "radicaux" de la CUP (Candidature d'unité populaire, extrême gauche) avec lesquels ils se sont alliés pour disposer d'une majorité au parlement catalan.

L'impasse qui inquiète l'Europe semble toutefois difficile à surmonter, les dirigeants indépendantistes exigeant eux de discuter du référendum. La crise a polarisé les Catalans, la moitié des habitants de cette région n'étant pas pour l'indépendance, selon les sondages.

Après des années de discorde entre Madrid et la région, cette crise a éclaté il y a tout juste une semaine avec l'organisation par les dirigeants séparatistes de Catalogne de cette consultation interdite par la justice et par Madrid. Scrutin qui a été émaillé de violences policières dont les images ont fait le tour du monde.

Selon l'exécutif catalan, 2,2 millions de personnes ont voté "oui" à l'indépendance (90,18%), avec une participation de 43%. En vertu de ces résultats, invérifiables, en l'absence notamment de commission électorale, ils envisagent de faire sécession.

De timides gestes d'apaisement sont pourtant apparus en fin de semaine, du moins localement. Le préfet, principal représentant de l'Etat en Catalogne, avait pour la première fois présenté des excuses au nom des forces de l'ordre vendredi pour les violences policières qui ont émaillé le référendum interdit de dimanche, faisant au moins 92 blessés et scandalisant l'opinion.

Le président régional Carles Puigdemont a lui annoncé qu'il repoussait son intervention devant le Parlement catalan, prévue lundi. Les séparatistes envisageaient d'y prononcer une déclaration d'indépendance unilatérale. Pour la nouvelle séance prévue mardi à 18h, l'ordre du jour porte simplement sur la "situation politique", laissant planer le doute. Mais les parlementaires opposés à l'indépendance ont cependant dit se méfier des véritables intentions de M. Puigdemont.

Le report de l'annonce pourrait servir à "gagner du temps", notait samedi le quotidien catalan La Vanguardia. Car les dirigeants catalans savent qu'une "République catalane" serait en effet automatiquement exclue de l'Union européenne.

Certains indépendantistes envisageraient une déclaration à l'effet reporté de plusieurs mois, écrit la Vanguardia,
ce qui est jugé tout autant inacceptable par M. Rajoy.

Signe de l'inquiétude qui agite les milieux économiques, plusieurs très grandes entreprises, dont les banques centenaires CaixaBank et Banco de Sabadell, ont déjà décidé de transférer leurs sièges sociaux hors de Catalogne, qui compte 7,5 millions d'habitants et représente 19% du PIB espagnol.


 

Le gouvernement espagnol refuse toute médiation
dans la crise catalane.

 Le gouvernement espagnol refuse toute médiation à la crise catalane. en réponse à l'intervention de Carles Puigdemont "tant que ce dernier menace de faire cecession.
 
- Carles Puigdemont s'est exprimé ce mercredi soir en réaction au discours du roi Felipe VI intervenu il y a exactement 24 heures, "les revendications des Catalans sont légitimes mais pas criminelles".
 
- Les groupes politiques indépendantistes Junts pel Si et la CUP demandent une réunion extraordinaire des députés lundi prochain pour proclamer l'indépendance de la Catalogne. 
 
- Ce mercredi matin, le major Trapero des Mossos d'Esquadra, Jordi Sànchez et Jordi Cuixart, présidents respectivement de la Assemblea Nacional Catalana et d'Òmnium Cultural, sont poursuivis pour sédition. 
 
- Mercredi, le président de la Generalitat de Catalogne, Carles Puigdemont, a révélé à la chaîne BBC news dans une interview accordées à la chaîne télévisée anglaise BBC news, que son gouvernement s'apprêtait à déclarer l'indépendance de cette région de l'Espagne probablement "à la fin de la semaine".
 
- Le roi d'Espagne affirme ce mardi soir lors d'une intervention télévisée l'unité de l'Espagne et s'indigne du comportement des "autorités catalanes qui, selon lui,"mettent en danger la stabilité sociale et économique de la Catalogne et de toute l'Espagne".
 
- La Generalitat et une quarantaine de sections syndicales ont lancé un appel à la grève générale ce mardi en défense des droits fondamentaux. Le club du FC Barcelone s'y est associé, tout comme les commerces, les médias, les transports publics etc. Des blocages sur les routes ont été tenus jusqu'à 17 heures. 
 
- Dimanche, la Generalitat a organisé un référendum illégal où le Oui l'a emporté à 90% dans un vote qui a rassemblé 2,2 millions de Catalans.
 
- La journée a été marquée par des violences policières qui ont fait 893 blessés dont deux dans un état très grave mais stable.
 
- En Roussillon, le village d'Elne a été l'un des acteurs de l'organisation du référendum. Des urnes ont été cachées dans ce village des Pyrénées-Orientales et acheminées de l'autre côté de la frontière dans la plus grande discrétion. Par ailleurs les bulletins de vote ont été imprimés dans les P.-O.

Refus de médiation du gouvernement espagnol

Le gouvernement espagnol a refusé mercredi l'appel du président indépendantiste catalan Carles Puigdemont à une médiation tant qu'il continuerait à menacer de faire sécession. 
"Si M. Puigdemont veut parler ou négocier, ou envoyer des médiateurs, il sait parfaitement ce qu'il doit faire auparavant : se remettre dans le chemin de la loi, qu'il n'aurait jamais dû quitter", affirme la présidence du gouvernement dans un communiqué. 

Les dirigeants séparatistes de Catalogne ont relancé la mise mercredi en annonçant qu'ils allaient proclamer l'indépendance dans les prochains jours malgré l'avertissement sans précédent du roi d'Espagne, une crise que l'UE a appelé à résoudre par le "dialogue". 


Galvanisés par le référendum d'autodétermination de dimanche qu'ils disent avoir remporté, suivi d'une grève générale et de manifestations de centaines de milliers de personnes, ils pourraient déclarer l'indépendance lundi, selon une source au sein du gouvernement régional. 
Les partis indépendantistes, majoritaires au parlement régional, ont réclamé une séance plénière lundi pour débattre des résultats du vote

et ils souhaitent que le président séparatiste de la région Carles Puigdemont s'exprime. 
"En fonction du déroulement de la séance, l'indépendance pourrait être proclamée" de façon unilatérale, a

précisé la source au gouvernement régional. 
M. Puigdemont avait auparavant assuré que son gouvernement s'apprêtait à passer à l'acte "à la fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine".  
Le gouvernement séparatiste affirme que le "oui" à l'indépendance a obtenu les voix de "90%" des 2,26 millions de votants (42,3% de participation) au référendum, un scrutin sans listes électorales, sans observateurs et qualifié d'anticonstitutionnel par la justice espagnole. 


Depuis la consultation, marquée par des violences policières, le ton n'a cessé de monter entre Madrid et Barcelone. 
Au point que le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, a déclaré devant les députés européens qu'il était "grand temps de dialoguer, de parler, de trouver une voie en dehors de l'impasse et de travailler conformément à l'ordre constitutionnel espagnol". 


Mais mercredi soir, Carles Puigdemont a surenchéri dans le duel avec Madrid et répondu au roi Felipe VI, qui, 24 heures plus tôt avait accusé les autorités catalanes de "déloyauté inadmissible" en ignorant les lois et la Constitution. 


Le souverain a "délibérément ignoré des millions de Catalans" qui ne pensent pas comme lui, s'est offusqué M. Puigdemont dans une allocution télévisée. 
M. Puigdemont a en outre dit avoir reçu des offres de médiation pour chercher une solution avec Madrid, un scénario officiellement rejeté mercredi soir par le gouvernement espagnol. 

Puigdemont s'est adressé directement à Felipe VI pour montrer sa déception sur le discours du mardi: "Non, vous avez déçu de nombreux Catalans". "Les gens qui attendaient de vous un appel au dialogue et à la concorde", a ajouté le président. 

"Le Roi ignore délibérément les millions de Catalans qui ne pensent pas comme le gouvernement", a secoué le président de la Generalitat au sujet du discours du chef de l'Etat.


 

Dans les rues de Barcelone, le jour d’après

La ville s’est réveillée hier lundi un peu groggy mais déterminée à ne pas se faire voler son vote.

Le kiosque à journaux à l’angle des rues del Bruc et del Conseil de cent, dans le quartier de l’Eixample, aguiche le passant avec des piles, obèses, de La Vanguardia et d’El Periodico. Les titres ont visiblement produit des tirages supérieurs à l’accoutumée. Mais impossible de trouver El Pais. Le quotidien jugé « trop espagnol » n’aurait de toute façon pas trouvé beaucoup de lecteurs hier en Catalogne.

A trente mètres de là, attablée à une étroite terrasse de café comme il s’en étend mille dans Barcelone, Margarita lit d’ailleurs La Vanguardia. La sexagénaire est plongée dans un article consacré à l’indépendance... du Kurdistan irakien. Un verre de vin blanc et quatre olives devant elle, « Marga » comme elle préfère qu’on l’appelle, goûte d’être interviewée. Car elle, elle n’est pas allée voter. « Non, je n’ai pas voté, il y a de la manipulation là-dedans vous savez, ce référendum n’est pas représentatif de la population totale catalane », décoche-t-elle

Appuyer là où l’Espagne a mal

A défaut d’un destin choisi, ce sont les violences policières qui soudent les Catalans. « Les agressions d’hier (dimanche) sont terribles », dit-elle sans détour. C’est pour dénoncer ces violences que des milliers de Barcelonais sont déscendus dans les rues hier. Comme ces deux cents personnes qui ont bloqué la circulation quelques minutes sur Gran Via. A coup d’applaudissements, relayés par les klaxons des voitures immobilisées mais solidaires, hommes et femmes de tout âge veulent appuyer là où l’Espagne a mal. Encore et encore, porter le fer dans la plaie ouverte dimanche à coups de poings et de matraques.

Plus loin, la plaça de l’Universitat est pleine comme un œuf. Depuis midi, des milliers d’étudiants y convergent. La foule sang, or et juvénile, inonde vite la calle de l’Universitat puis la plaça Catalunya toute proche. « Ils ont envoyé 6 000 policers de plus pour faire ça le jour du vote !, fulmine Jordi, 24 ans. On est là pour dire qu’on est contre ces violences ». Assise par terre plaça de Catalunya, Marina, 20 ans, retrouve son français pour témoigner. « Les violences de la police espagnole, ça nous a trop choqué, dit-elle. On savait qu’ils viendraient fermer les écoles mais on n’avait pas imaginé qu’ils frapperaient les gens, les jeunes, les vieux, qui étaient pacifiques. Ça nous a trop choqués ».

La télé espagnole prise à partie

Dans l’après-midi, après avoir entonné plusieurs fois L’Estaca et dansé joyeusement sur une place chauffée à 25°C, les jeunes barcelonais ont trouvé des cibles à la portée de leur indignation. D’abord le plateau d’une télé espagnole perché sur une haute estrade. Pendant près de deux heures, ils n’auront de cesse d’assaillir ce frêle esquif en réclamant le départ du binôme de journalistes obligé d’assurer plusieurs directs sous une pluie de sifflets et d’invectives. « Presse espagnole, manipulatrice ! », « Menteurs ! », « Dehors ! ».

Mais au-delà des médias espagnols, ce sont bien sûr tous les représentants de Madrid en Catalogne que ces jeunes fustigent. Ils ont donc ensuite parcouru deux cents mètres pour éreinter cette fois le commissariat central et ses policiers espagnols, « forces d’occupation » (lire page précédente). Mêmes invitations pressées à quitter les lieux. Et surtout même impatience à devenir la première génération de Catalans indépendants.

 

Ce qu'il faut retenir du référendum en Catalogne du 1er octobre

Malgré la pression policière et les débordements des forces de l'ordre espagnoles (Policia Nacional et Guardia Civil) dans certains bureaux de vote particulièrement à Barcelone, la Catalogne a pu organiser son référendum d'auto-détermination interdit par la cour constitutionnelle espagnole.

Voici ce qu'il faut retenir de cette journée qui restera comme la plus sombre de l'Espagne depuis le retour de la démocratie en 1975.

Quels sont les résultats?

La Generalitat a communiqué, à la première heure de ce lundi, les résultats. 2,2 millions de Catalans ont voté lors de ce référendum d'auto-détermination interdit par Madrid. Un chiffre légèrement inférieur à celui de la consultation du 9 novembre  2014 où 2,3 millions de personnes s'étaient déplacées pour (déjà) dire "oui" à l'indépendance de la Catalogne. Une consultation sans valeur légale. A noter qu'en septembre 2015, 4.130.196 votants s'étaient rendus aux urnes pour les élections régionales qui avaient des allures de référendum lançant le processus vers l'indépendance. 


Ce 1er octobre, le "oui" l'emporte avec un petit peu plus de 90% des voix, soit 2.020.144 voix. Un chiffre conforme aux dernières élections puisqu'en 2014, 2.116.401 voix s'étaient portées sur le "oui" et la coalition indépendantiste avait rassemblé 1.966.508 voix aux régionales de 2015.

Quelle est la réponse de Madrid?

Le Premier Ministre espagnol, Mariano Rajoy, et sa vice-présidente, Saenz de Santamaria, ont semblé vouloir rester sourds au message du peuple catalan. Pour Madrid, "il n'y a pas eu de référendum aujourd'hui'. Le gouvernement espagnol réunira le congrès des députés dès ce lundi à Madrid pour évoquer le futur "commun" du pays.
Rajoy a justifié l'action de la police qui a "accompli son devoir et exécuté le mandat de la justice". "

La force de la démocratie a parlé" s'est exprimé le chef des conservateurs. Il reste par ailleurs sur ses positions concernant l'éventuel dialogue avec la Catalogne qui se fera "dans le respect de la loi". Loi qui interdit toute indépendance d'une région autonome. Autant dire que la situation est bloquée.

Quel est le bilan des affrontements entre la police et les votants?

Les chiffres ont été communiqués par le département de la santé dépendant de la Generalitat de Catalogne et par le ministère de l'Intérieur espagnol. Autant dire qu'ils peuvent être pris avec précaution.
Le département de la santé fait part de 844 blessés dont deux personnes se trouvent dans un état très grave.
Quelles réactions internationales?

Le monde entier a vu les images de la police à l'assaut des urnes tourner en boucle sur les réseaux sociaux. Des images qui ont choqué puisque venant du coeur de l'Europe dans un pays démocratique. 


Les instances européennes n'ont pas réagi officiellement ce dimanche. Un silence pesant tout comme celui du gouvernement français et du président de la République, Emmanuel Macron. Seul Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, invité sur un plateau de télé s'est exprimé sur le sujet en bottant en touche parlant d'une affaire espagnole.


En France, Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo et Benoît Hamon, notamment, ont fait part de leur inquiétude voire de leur indignation devant ces images.


Localement, aucun parlementaire du département des Pyrénées-Orientales, pas plus que le maire de Perpignan, ni la présidente du Conseil départemental ni celle du Conseil régional, ne sont exprimés sur le sujet.
Pourtant, dans son discours durant la soirée électorale, Carles Puigdemont, le président de la Generalitat, a lancé un appel "à l'Europe et à tous les députés de tous les pays démocratiques du monde" leur suppliant de "ne plus regarder ailleurs" et "d'intervenir pour rétablir le dialogue entre l'Espagne et la Catalogne".

Et maintenant?

Clairement, la suite du processus dépend du sort de Mariano Rajoy. Désavoué dans la rue, même à Madrid où une inédite manifestation pro-référendum a rempli la Puerto del Sol ce dimanche soir, le Premier ministre pourrait voir son fauteuil vaciller, sa majorité ne reposant que sur une coalition fragile.
De plus, dès le 3 octobre, de nombreuses organisations syndicales appellent à une grève générale.

Que ce soit en Catalogne ou en Espagne. Un vent de fronde, alimenté par l'image déplorable laissée par les affrontements autour de ce référendum, et qui pourrait bien avoir raison de Rajoy.
S'il parvenait toutefois à rester à la tête du gouvernement, Rajoy sera-t-il le plus à même de négocier avec les Catalans plus déterminés que jamais?

Pas sûr qu'on sorte de l'impasse dans les jours à venir.

 

 

le "oui" l'emporte à 90%

Alors qu'elle avait annoncé dans un premier temps que les résultats seraient rendus public dans quelques jours,
la Generalitat a publié, peu avant 1h du matin,
les chiffres du référendum d'auto-détermination interdit par Madrid.

Au final, 2,2 millions de personnes ont participé au vote
(chiffre à peu près similaire à celui de la consultation du 9 novembre 2014).

Soit 45% de participation.

Le oui l'emporte avec 2.020.144 voix soit 90% des voix.

 

 

Llivia : les Catalans de Cerdagne allument 81 000 bougies pour l'indépendance

Les habitants de Cerdagne, Catalans du sud, mais aussi du nord, ont formé ce samedi soir le drapeau de l'indépendance à l'aide 81 000 bougies sur le stade de foot de Llivia.

Un record qui devrait être reconnu par le Guiness Book. 

L'opération était prévue de longue date, mais elle devait avoir lieu le 18 août dernier. Elle a été reportée en raison des attentats terroristes survenus la veille à Barcelone.

C'est donc ce samedi soir, à une semaine du scrutin sur l'indépendance, que la mairie de Llivia -enclave espagnole située en Cerdagne française- a décidé de passer à l'action. 

Des habitants sont venus en masse de Puigcerda prêter main forte aux habitants de Llivia, ainsi que de tout le plateau cerdan.

Ensemble, patiemment, ils ont allumé les bougies une à une afin que l'Estelada illumine la nuit.



 

Sifflets et cris devant le consulat d'Espagne à Perpignan après l'intervention de la Guardia Civil à Barcelone

A Perpignan, ce mercredi soir, une manifestation a réuni une grosse centaine de personnes devant le consulat d'Espagne.

Cris, sifflets et chants (dont Els Segadors, l'hymne national catalan et l'Estaca) se sont bruyamment faits entendre devant l'établissement représentant l'Espagne à Perpignan.

Les manifestants s'indignaient après les interventions musclées de la Guardia Civil, ce mercredi à Barcelone.

Plus d'une dizaine de hauts fonctionnaires de la Generalitat, accusés de faciliter la préparation du référendum d'auto détermination, ont été arrêtés.

Une opération qui a choqué, les hauts fonctionnaires ayant été arrêtés dans les bâtiments officiels catalans mais aussi chez eux ou sur le trajet de l'école pour l'une d'entre elle.

La Guardia Civil a également mis la main sur 10 millions de bulletins de vote.


 

Guardia civil chahutée à Barcelone ce mercredi : le parquet ouvre une enquête pour "sédition"

Un procureur espagnol a demandé ce vendredi l'ouverture d'une enquête pour "sédition" après des manifestations d'indépendantistes catalans contre une opération policière à Barcelone, au cours desquelles des agents de la Guardia civil avaient été chahutés et leurs véhicules endommagés.

Le parquet de l'Audience nationale - haut tribunal siégeant à Madrid - a présenté ce vendredi une plainte pour "sédition", délit passible d'une peine de prison, en demandant l'identification des "possibles responsables des troubles".


Un juge d'instruction devra décider dans les prochains jours s'il admet ou rejette la plainte.

Mercredi, des dizaines de milliers de manifestants s'étaient massés devant un des bâtiments perquisitionnés par la Guardia civile à Barcelone, après l'arrestation de 14 hauts fonctionnaires régionaux impliqués dans l'organisation du référendum d'autodétermination en Catalogne, prévu le 1er octobre mais interdit par la justice.

Dans son écrit, le procureur cite nommément deux figures de l'indépendantisme catalan, les dirigeants des influentes associations Assemblée nationale catalane (ANC) et Omnium, en détaillant leur rôle.


Selon la plainte du parquet, le président de l'ANC, Jordi Sánchez, avait déclaré ce soir-là "devant 40.000 personnes: (...) 'que personne ne rentre chez lui, ce sera une nuit longue et intense'".


Le document mentionne que les dirigeants de l'ANC et d'Omnium, et son président Jordi Cuixart, s'étaient juchés sur des voitures de la Garde civile pour appeler "à la mobilisation permanente", avant de finalement demander la dispersion des manifestants.

"Trois véhicules officiels de la Garde civile ont été attaqués par la foule" et "détruits", indique le parquet, et des manifestants ont empêché la sortie des agents jusqu'à 7h du matin.

Pour le parquet, "le but ultime de ces mobilisations est d'obtenir la tenue du référendum afin d'aboutir à la proclamation d'une République catalane indépendante de l'Espagne". Il reproche aux manifestants d'avoir été "conscients d'agir en marge de la légalité" et à l'encontre de la Constitution.

Néanmoins, le parquet ne devrait pas tenter de se lancer dans l'identification -fastidieuse- de milliers de "séditieux" à poursuivre pénalement mais semble-t-il se "contenter" des dirigeants d'Omnium et de l'ANC.



 

Quand Madrid franchit la ligne rouge

En Catalogne, le gouvernement espagnol ne cesse de suivre sa logique.

Les perquisitions et détentions d’hier le démontrent une fois de plus. La feuille de route est limpide.

Et brutale. Madrid n’a jamais accepté la moindre négociation sur le référendum. Il a menacé les élus, mis les finances de la Catalogne sous tutelle, traqué la propagande jusqu’à cette rafle hier au cœur de la machine électorale catalane.

Droit dans ses bottes, Mariano Rajoy ne faiblit pas. Son Espagne est une et indivisible. Les séparatistes catalans ne sont que des hors-la-loi illégitimes. Les relents franquistes dont il est accusé renforcent son bras de fer.

L’objectif est clair : étouffer l’indépendantisme pris à la gorge, au portefeuille, dépouillé de ses bulletins de vote et de ses hauts fonctionnaires. La stratégie a fonctionné. Elle a fait douter les Catalans légalistes.

Ils ne pouvaient pas participer à une consultation non reconnue. Ils ne voulaient pas cautionner une consultation univoque. Elle a mobilisé le monde économique inquiet de l’incertitude à venir.


Mais mercredi, le pouvoir espagnol a franchi la ligne rouge.

L’image est désastreuse. Indigne. Au point de devenir le meilleur agent de propagande de la république catalane...

 

Saisie de 1,3 million de brochure en faveur
du "oui" qu'un sondage donne vainqueur à 70 %

La Guardia Civil poursuit ses actions visant à empêcher la tenue du référendum d'autodétermination du 1er octobre.

Elle est intervenue ce dimanche dans une entreprise de Montcada i Reixac près de Barcelone, pour saisir plus de 1,3 million d'affiches, de brochures et de flyers sur le référendum d'autodétermination du 1er octobre, suspendu par la Cour constitutionnelle espagnole.

Des affiches en faveur du «Oui» au référendum et portant le logo de la CUP ont également été saisies.

Selon le ministère de l'Intérieur, c'est la plus grande saisie de la Gardia civil pour l'instant, et ce trois jours après le lancement de la campagne.

Au total, précise Cadena ser ce sont près de 1,5 million de pièces liées au référendum qui ont été saisies ce dimanche, ainsi que des plaques d' impression.

Le ministère de l'Intérieur espagnol précise que les opérations pour empêcher la tenue du référendum se poursuivent. Il faut donc s'attendre à d'autres "prises" de ce type dans les heures ou jours prochains. 

  • "Si" à 70 %

Par ailleurs, un sondage réalisé par l'institut Opinion pour le journal ARA, donne le "Oui" à l'indépendance à près de 70 % avec une participation estimée à plus de 60 %.

L'écart entre le oui et le non s'accentue depuis trois mois. Il était de 3,4 points dans l'enquête de juin (42,3% contre 38,9%), 4,1 points en juillet (41,9% contre 37,8%) et maintenant il est de 6 points, une différence beaucoup plus élevée que la marge d'erreur de l'enquête (3,16%).

 

Madrid met les dépenses de la Generalitat
sous tutelle pour tenter d'empêcher le référendum

Le gouvernement espagnol a décidé vendredi de renforcer le contrôle des dépenses de la Catalogne à la suite du refus de l'exécutif de cette région de lui rendre des comptes pour garantir qu'il n'allouait pas de fonds à l'organisation du référendum d'autodétermination interdit.

"Face à l'illégalité manifeste, nous avons établi (ce) nouveau système de contrôle des dépenses", a déclaré le ministre du Budget Cristobal Montoro à l'issue du Conseil des ministres.


Il a souligné que ce contrôle était destiné à éviter que ne soient financées des "activités illégales", une allusion à l'organisation du référendum du 1er octobre, et à faire en sorte que l'objectif de stabilité budgétaire soit respecté.

Le ministre a expliqué qu'il ne portait pas atteinte aux "compétences" de la Generalitat car il n'intervenait pas sur la manière dont celle-ci décide de répartir ses dépenses au sein de son budget.


Selon lui, cela implique en revanche que l'Etat espagnol versera directement les salaires des fonctionnaires et s'assurera du financement des services publics ou du versement des allocations.

Reste à la Generalitat, les impôts qu'elle lève elle-même (environ 240 millions d'euros mensuels) pour le compte de l'Espagne, et qu'elle est censée lui transférer.

Ce nouveau système permet à l'Etat de "se substituer à la région pour la plupart des dépenses essentielles", a-t-il encore déclaré.

La décision du gouvernement a été prise en réaction à un courrier adressé par le vice-président de la Catalogne Oriol Junqueras au ministère du Budget dans lequel il lui annonçait qu'il ne se soumettrait plus à un contrôle hebdomadaire de la légalité de ses dépenses, tel qu'imposé en juillet à ses services, et reviendrait au système antérieur, ne prévoyant qu'un contrôle mensuel.

Elle a également coïncidé avec la diffusion d'une lettre ouverte du président de la Generalitat Carles Puigdemont, d'Oriol Junqueras et de la présidente du parlement catalan Carme Forcadell, auxquels s'est joint pour la première fois publiquement la maire de Barcelone Ada Colau.


S'adressant au chef du gouvernement Mariano Rajoy et au roi Felipe VI, ils dénoncent une "répression sans précédent" de l'Etat contre les partisans du referendum et lancent un "appel au dialogue" pour que l'Etat l'autorise.

  • "Il n'y aura pas de référendum" assure le gouvernement espagnol

Cette mesure donne au gouvernement un moyen de pression direct sur les fonctionnaires régionaux, qui seront rémunérés directement par l'Etat central et plus par la Generalitat.

Les autorités espagnoles augmentent de jour en jour la pression sur les séparatistes catalans pour empêcher le déroulement d'un référendum d'autodétermination qualifié d'anticonstitutionnel par la Cour constitutionnelle.
Le parquet général a notamment requis la comparution devant la justice des maires qui ont annoncé être prêts à participer à l'organisation du scrutin, plus de 700 sur 948.


"Il n'y aura pas de référendum", a martelé ce vendredi le porte-parole du gouvernement Inigo Mendez de Vigo. "Le président du gouvernement ne peut pas de son propre chef transformer une chose illégale en quelque chose de légal", a-t-il dit en expliquant qu'aucune négociation n'était possible sur le référendum.

"Le droit à la sécession n'est pas envisagé par la Constitution", a-t-il ajouté.

Le gouvernement explique invariablement que les indépendantistes n'ont qu'un chemin possible: promouvoir une réforme de la Constitution qui permette cette consultation pour l'instant prohibée.

Les séparatistes sont majoritaires au Parlement catalan depuis 2015, mais la société catalane est divisée presque à parts égales selon les sondages. En revanche plus de 70% des Catalans souhaiteraient pouvoir s'exprimer par le biais d'un référendum.

Ce jeudi soir, ignorant les avertissements, des milliers d'indépendantistes catalans avaient lancé avec ferveur leur campagne pour le "oui" au référendum du 1er octobre dans un meeting.


Un spot de campagne présentait un avenir radieux pour une Catalogne indépendante, enfin débarrassée des "injustices", des "menaces".

  • Rajoy à Barcelone ce vendredi, sans bain de foule

Mariano Rajoy, qui est aussi le président du Parti populaire espagnol, se rend ce vendredi vers 18 h au siège du PP à Barcelone, une manière de montrer qu'il y est encore chez lui et d'encourager ses militants. Mais il n'a pas prévu de bain de foule ni d'autre rencontre dans la métropole catalane.

S'ils arrivent à organiser le référendum et l'emportent, les séparatistes assurent qu'ils proclameront l'indépendance de cette région concentrant 16% de la population espagnole.

La poussée de fièvre sécessionniste en Catalogne, territoire ayant une langue et une culture propres, a été en partie alimentée par la crise économique de 2008.

Mais pour les indépendantistes le détonateur a été l'annulation partielle en 2010 par la Cour constitutionnelle du nouveau "Statut d'autonomie de la Catalogne" qui lui accordait des compétences élargies et la définissait comme étant une "nation".


Depuis la convocation du référendum le 6 septembre, le gouvernement et la justice espagnols agissent sur tous les fronts pour l'empêcher.

Le parquet a notamment réclamé la convocation des maires qui prennent part à la consultation pour leur signifier leur inculpation et menace de les faire arrêter s'ils n'y répondent pas.

Près de 750 des 948 maires catalans veulent participer à l'organisation.


 

Le gouvernement catalan se présente en héritier de la République
défaite par Franco en 1936

Le chef du gouvernement indépendantiste catalan revendique l'héritage de la République espagnole défaite par Franco dans la guerre civile, et rappelle les origines franquistes du parti au pouvoir à Madrid, dans une interview publiée vendredi.

"Notre gouvernement actuel représente la tradition de la République espagnole, écrasée par l'armée de Franco dans la guerre civile" (1936-1939), déclare Carles Puigdemont dans cette interview publiée par le Suddeutsche Zeitung.

C'est la première fois que ce dirigeant catalan qui milite pour une république catalane indépendante du Royaume d'Espagne revendique le manteau de la république espagnole dans un média étranger même si les parallèles sont fréquents.

Carles Puigdemont veut organiser un referendum d'autodétermination dans cette région profondément divisée entre partisans et adversaires de l'indépendance, malgré tous les efforts du gouvernement espagnol pour l'empêcher.

La Catalogne a été le dernier réduit des Républicains espagnols encerclés par les troupes de Francisco Franco, qui gouverna l'Espagne en dictateur de la fin de la guerre civile à sa mort en 1975. A la chute de Barcelone en janvier 1939, des centaines de milliers d'Espagnols ont fui l'Espagne en franchissant la frontière avec la France.

"Nous n'avons pas oublié qu'à l'époque une partie de notre élite politique a été assassinée et une autre partie contrainte à l'exil.

Nous savons aussi quelles sont les racines du Parti Populaire conservateur qui voudrait bloquer le referendum : il est né d'un groupe de franquistes", poursuit M. Puigdemont.

Le Parti Populaire du chef du gouvernement Mariano Rajoy est l'héritier de l'Alliance populaire, formée après la mort de Franco par d'anciennes personnalités de son régime.


 

les Barcelonais pourront finalement voter en toute légalité

La mairesse de Barcelone, Ada Colau, annonce la nouvelle ce jeudi soir sur les réseaux sociaux :

les habitants de sa cité pourront voter lors du référendum d'autodétermination de la Catalogne le 1er octobre prochain "sans mettre en danger ni l'institution ni les fonctionnaires."

Fera ? Fera pas ? FERA. La décision a été tranchée ce jeudi par la mairesse de Barcelone, Ada Colau, selon OK Diario et d'autres médias catalans et espagnols.

Réticente, puis en pourparlers avec la Generalitat de Catalogne pour "faciliter" le vote dans la capitale catalane du référendum d'autodétermination le 1er octobre prochain, l'édile a révélé il y a peu sur son compte Twitter : 

"Nous remplissons notre engagement: à Barcelone, on pourra participer au # 1oct sans mettre en danger l'institution ou les fonctionnaires."


 

Diada 2017 : 1 million de personnes dans les rues de Barcelone à trois semaines du référendum d'autodétermination
Un million de personnes ont manifesté ce lundi à Barcelone la traditionnelle Diada dénommée cette année "Diada del si" (Diada pour le oui) en référence au référendum d'autodétermination, qui doit se dérouler dans trois semaines.

Une consultation interdite par les institutions espagnoles et qui a plongé le pays dans une grave crise politique.

Vêtus de T-shirts jaune arborant "Si" (oui en catalan ainsi qu'en de nombreuses autres langues) ou verts, les manifestants ont formé un "+" dans les rues de Barcelone signe de soutien au processus indépendantiste.

Dans une atmosphère bon enfant, joyeuse et en musique, la manifestation a été également l'occasion d'un  grand moment d'émotion quand une minuté de silence a été observée en mémoire des victimes des attentats de Barcelone et Cambrils du 17 août dernier. 

lors que des pancartes "Adieu l'Espagne !" fleurissaient dans le cortège, la journée s'est terminée avec des messages à l'adresse de l'Espagne, de l'Europe et du monde avec ces mots en catalan élevés dans le ciel catalan sur des toiles :

"Bonjour nouveau pays", "Bonjour la République", "Bonjour l'Europe" et "Bonjour le monde". 

"Je suis convaincu que le référendum aura bien lieu, des milliers et des milliers de personnes veulent voter, on ne peut pas bloquer ça", disait à l'AFP un fonctionnaire de 63 ans, Sever Salvador.

Désormais, le prochain rendez-vous pour les indépendantistes sera ce vendredi avec le lancement de la campagne officielle du référendum.

 

Référendum sur l'indépendance de la Catalogne :
Madrid durcit le ton mais les séparatistes accélèrent
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Les plus hautes autorités judiciaires d'Espagne ont durci les menaces de sanctions à l'égard des séparatistes catalans qui préparent leur référendum sur l'indépendance, sans réussir à les dissuader d'adopter vendredi une nouvelle loi régionale planifiant la rupture

Peu avant 1h du matin, le parlement régional dominé par les séparatistes a franchi une nouvelle ligne rouge: il a adopté en accéléré - par 71 voix sur 135 - une loi dite "de transition juridique, fondatrice de la République" catalane, qui serait activée en cas de victoire du "oui" au référendum du 1er octobre.


Selon les sécessionnistes, le texte servirait alors de "loi fondamentale" temporaire dans leur région aux 7,5 millions d'habitants, jusqu'à l'approbation d'une Constitution catalane ratifiée par référendum.

Dès 2014, la Cour constitutionelle avait déclaré anticonstitutionnel le principe même d'un référendum d'autodétermination, que les Catalans réclament depuis des années sur le modèle de ceux organisés en 2014 en Ecosse et en 1995 au Québec.

Ce jeudi soir la Cour a encore "suspendu" les textes adoptés par les députés catalans pour organiser la consultation. Vendredi, elle devrait aussi suspendre la loi de rupture.


Mais les séparatistes ne tiennent plus compte des interdictions formulées par ses 12 juges, majoritairement nommés par les conservateurs, dont ils contestent la légitimité.


"Il est préoccupant que l'Etat (...) veuille effrayer et menacer, face à la volonté de voter", a réagi vendredi matin le vice-président du parlement catalan Lluis Corominas, séparatiste du groupe Ensemble pour le "oui", sur la Radio nationale.

  • Sommations de Madrid

Noir sur blanc, la cour a averti toute une série de hauts fonctionnaires catalans qu'ils devaient immédiatement s'abstenir de promouvoir "tout accord ou toute action qui permettent la préparation et/ou la tenue du référendum". 
La liste comprend l'ensemble des membres du gouvernement catalan, mais aussi les maires, les directeurs de la télévision et de la radio publiques régionales ou encore le chef de la police catalane, très populaire dans la région comme porte-parole de l'enquête sur les attentats jihadistes qui ont fait 16 morts le mois dernier.

 

Et les 948 maires de la région se retrouvent en plein conflit de loyauté.

La Cour leur enjoint ce vendredi de "respecter la suspension de la consultation en les avertissant de leurs éventuelles responsabilités, y compris pénales", tandis que la Generalitat (exécutif régional) leur a demandé ce jeudi de transmettre la liste des locaux disponibles pour le vote.
La présidente de l'association des municipalités indépendantistes, Neus Lloveras - maire de Vilanova à 46 km de Barcelone - a assuré que "plus de 600 mairies avaient déjà communiqué au gouvernement régional la disponibilité totale" de locaux pour le vote.

Certains maires ont toutefois annoncé qu'ils refusaient d'organiser la

consultation interdite du 1er octobre, tel Angel Ros, à la tête de Lerida (125.000 habitants). "Nous sortirions du cadre légal", a expliqué l'élu socialiste à la télévision TV3. "Est-ce que cela vaut la peine d'essayer de construire un Etat pour diviser le pays? Je suis de ceux qui pensent que non".


Ce jeudi, le procureur général de l'Etat avait annoncé que des enquêtes sur d'éventuels préparatifs du référendum seraient menées avec l'aide de la Garde Civile et de la police catalane, et que les instruments destinés au vote seraient saisis.


"Il n'y aura pas assez de papier pour communiquer tant de sommations et faire peur à pratiquement la moitié de la société catalane", a répondu Lluis Corominas.

La région reste partagée: à la question "Voulez-vous que la Catalogne devienne un Etat indépendant", 41,1% des Catalans sondés ont répondu "oui" en juin et 49,9% "non", selon le Centre d'études d'opinion catalan. Mais 70% des Catalans souhaiteraient trancher avec un référendum en bonne et due forme.

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a sommé jeudi les dirigeants séparatistes de la région "d'abandonner cette escalade dans l'illégalité" et assuré que "l'Etat de droit ne se plierait pas à (leurs) bravades".

A la tête d'une région grande comme la Belgique et qui produit 20% du PIB espagnol, les indépendantistes assurent défendre leurs droits, après des années d'"humiliation" par les conservateurs du parti de M. Rajoy, qui avaient notamment obtenu en 2010 de la Cour constitutionnelle qu'elle réduise les larges compétences accordées à la Catalogne en 2006 par le Parlement espagnol.


 

Les Mossos entre deux allégeances

Le lendemain des attentats, l’enquête ne fait que commencer, tout comme la poursuite des suspects par la police. Mais déjà, les messages d’encouragement et de remerciement adressés aux Mossos d’Esquadra se multiplient sur les réseaux sociaux. Sur les Rambles ou la place Catalogne, les passants multiplient les applaudissements spontanés en guise d’hommage à la police catalane.

Ces réactions, exprimant solidarité et reconnaissance envers les forces de l’ordre, sont devenues banales, aux quatre coins de l’Europe, dès qu’une ville est meurtrie par des attentats.

Ce qui est moins banal, c’est qu’ici, l’hommage est rendu à une police autonome (régionale), circonscrite à la Communauté autonome de Catalogne. Rapidement, chaque fait et geste des Mossos, convertis en «héros nationaux» catalans, va cristalliser les tensions politiques entre les «pro» et les «anti» indépendance.

Huit ans de non-communication

«Les Catalans ont reconnu le fait que la police catalane avait fait du bon travail», résume Jofre Montoto, spécialiste des questions de sécurité et de terrorisme chez SECINDEF (Security, Intelligence and Defense).M. Montoto est un spécialiste réputé sur la thématique du djihadisme en Catalogne.

Concernant un possible manque de communication entre les polices de Madrid et Barcelone, il rappelle que «Jusqu’ici, les Mossos étaient exclus du CITCO (Centre d’intelligence contre le terrorisme et le crime organisé). Cela empêche la police catalane de recevoir toutes les infos en première main.» L’intégration de la police catalane au CITCO a été actée le 10 juillet, soit à peine plus d’un mois avant les attentats, à l’occasion de la visite du ministre espagnol de l’Intérieur, Ignacio Zoido. Une visite qui mettait fin à huit ans de non-communication entre les «Intérieur» espagnol et catalan.

Manque de communication entre les corps de polices, soupçons de rétention d’informations et gel des effectifs de la police catalane qui, selon son syndicat majoritaire, devraient actuellement compter 3000 policiers supplémentaires pour fonctionner de manière efficace, au lieu des seuls 50 policiers embauchés en cinq ans… En Espagne, les discussions portant sur les exigences sécuritaires sont vite débordées par le débat politique. A Barcelone, le rôle des Mossos, en cas de célébration d’un référendum interdit par l’Espagne, sème le doute, comme le confirme M. Montoto: «La loi donne au gouvernement espagnol le pouvoir de prendre le commandement des Mossos. Si cela devait arriver, les Mossos devraient obéir ou décider que c’est la loi catalane qui prime.» Jeudi, le gouvernement espagnol a demandé au Tribunal constitutionnel de signaler personnellement la suspension du décret de convocation du référendum à une cinquantaine de personnes. Parmi elles: le directeur général des Mossos, Pere Soler, et leur commissaire principal, Josep Lluís Trapero.

Le débat sur l’accès des Mossos à Europol a également refait surface récemment, à l’occasion de l’intégration, le 16 juin dernier, de l’Ertzaintzala, la police basque. «Malheureusement, il n’y a jamais eu de feuille de route sur le long terme de ce que devaient être les polices autonomes, poursuit M. Montoto. Leurs relations avec l’Etat central évoluent au gré des accords politiques entre les gouvernements régionaux et l’espagnol. Si les Mossos ont pu se déployer à travers le territoire catalan, depuis les années 1990, c’est dû aux pactes négociés entre Convergencia i Unió, et les gouvernements espagnols successifs. Je vote en faveur de ta présidence au gouvernement espagnol et tu me permets en échange de renforcer les Mossos.» Le gouffre qui s’est formé entre le gouvernement espagnol et la majorité indépendantiste catalane, depuis son arrivée au pouvoir en 2015, n’aura pas facilité les négociations…

 

Catalogne - Le gouvernement signe la loi d'organisation du référendum d'indépendance votée par le Parlement

Le Parlement de Catalogne, dominé par les indépendantistes, a adopté mercredi soir une loi organisant un référendum d'autodétermination, un défi sans précédent à Madrid qui dénonce un "coup de force".

Cette loi précise que le peuple catalan est un "sujet politique souverain" et qu'elle "prévaut sur toutes les normes". 

Elle a été adoptée avec 72 voix pour et onze abstentions.

Il n'y a pas eu de voix contre car les élus opposés au scrutin ont refusé de voter et quitté l'hémicycle, laissant derrière eux des drapeaux catalans et espagnols côte à côte.


Ensuite, dans une assemblée à moitié vide semblant incarner la division de la région en parts presque égales entre indépendantistes et partisans du maintien en Espagne, les indépendantistes ont entonné l'hymne de la Catalogne.

Ce chant, Els Segadors, qui fait référence au soulèvement populaire contre le roi d'Espagne Felipe IV en 1640, a été entonné à l'issue d'une séance très houleuse de près de onze heures.

Par tous les moyens, l'opposition a tenté de freiner les séparatistes majoritaires au parlement depuis septembre 2015.

Le gouvernement indépendantiste de Catalogne a signé rapidement le décret convoquant le référendum pour le 1er octobre, en dépit de son interdiction par la Cour constitutionelle.

 

 

La Catalogne se dit prête à lever l’impôt
en cas d’indépendance

 La Generalitat annonce l’ouverture de 19 perceptions et la formation de 800 employés.

Avant même que le parlement catalan ne vote le texte de convocation du référendum du 1er octobre (un vote qui devrait avoir lieu mercredi), le président de la Generalitat Carles Puigdemont et son ministre des finances Oriol Junqueras officiaient hier matin la présentation d’un instrument sans lequel la barque de l’hypothétique future République de Catalogne ne saurait voguer sans sombrer : le trésor public.

Puigdemont soulignait l’importance de l’événement dès le début de son intervention devant les médias : « Aujourd’hui, c’est un grand jour ! ». Flanqués des deux principaux dirigeants de la nouvelle Agence Tributaire Catalane (ATC), Eduard Vilà et Josep-Lluís Salvadó, les chefs de l’exécutif catalan se sont appliqués à faire comprendre toute l’importance de cette institution financière.

Apparemment, les autorités catalanes ne font rien d’autre qu’assumer la totalité des compétences que le gouvernement central avait cédé aux gouvernements régionaux depuis les débuts de la divison de l’Espagne en 17 régions autonomes, dôtées chacune de leur propre statut administratif et fiscal.

Les agences locales de l’État -ou des agences privées sous contrat- s’occupaient du recouvrement de la plupart des recettes rétrocédées ou autorisées par l’État central.

En remplacement, l’Agence Tributaire de Catalogne a ouvert 19 bureaux de recouvrement de ces impôts et taxes sur l’ensemble du territoire catalan, employant d’ici à la fin de l’année 700 salariés, pour la plupart provenant des anciennes agences publiques ou privées. L’objectif est de former un staff de 800 fonctionnaires d’ici à la fin de l’année.

Par ailleurs, 40 administrateurs fiscaux et 24 percepteurs ont été embauchés. « Moderne, indépendante, basée sur des concepts de transparence, d’excellence professionnelle et de vocation de service public, elle s’est dôtée d’outils technologiques de pointe », soulignait hier Oriol Junqueras. L’ancien programme informatique « G@udi » est désormais remplacé par « e-Spriu » (la référence à l’architecte de la Sagrada Familia cédant le pas à celle du poète catalan Espriu).

La mise en route de l’Agence Tributaire Catalane constitue « la meilleure des garanties de fonctionnement d’un pays normal, quelle que soit la décision que prendront les citoyens le 1er octobre », assurait pour sa part le président Puigdemont.

Soit, mais la question posée sur tous les tons était la suivante : quand et comment l’administration fiscale catalane se lancera-t-elle à lever la totalité de l’IVA (TVA), l’IRPF (impôt sur le revenu) et toutes les autres taxes partagées avec l’administration centrale espagnole, mais qui sont de son ressort souverain ?

Le ministre catalan des finances et leader des indépendantistes dans les sondages, a laissé son épée d’historien au vestiaire pour faire patte de velours : « Pour le moment, il s’agit d’être en mesure d’assurer au maximum de nos capacités, la gestion des rectettes fiscales actuelles. À un moment ou à un autre, il va falloir négocier quand et comment les impôts massifs seront transférées à l’administration catalane. Cela dépendra du contexte politique à venir. Les responsabilités sont croisées et il va falloir les exercer de la meilleure manière possible, côté Espagne, Europe et aussi du côté des marchés. Il s’agira d’exercer les responsabilités respectives de la meilleure manière possible. »


 

Référendum : le président catalan assure
qu'il ignorera la justice s'il est suspendu

Carles Puigdemont, président de la Generalitat de Catalunya, assure dans un entretien publié ce dimanche qu'il restera en place si la justice ordonne sa suspension pour avoir tenté d'organiser un référendum d'autodétermination illégal.

"Je ne pourrai en aucun cas accepter une suspension de mes attributions. Les circonstances dans lesquelles (une personne) cesse de présider la Generalitat sont dictées par le Statut de la Catalogne, par conséquent nous devrions nous opposer à une telle suspension", a déclaré Carles Puigdemont au quotidien La Vanguardia.

 

Un président régional ne peut être forcé à quitter le pouvoir que par le Parlement régional ou en cas de condamnation ferme entraînant une interdiction d'exercer une fonction publique. Mais une loi adoptée en 2015 permet aussi à la Cour constitutionnelle de suspendre des fonctionnaires en cas d'agissements allant à l'encontre de ses décisions.

Dans cet entretien publié quatre semaines avant le référendum prévu le 1er octobre que Madrid veut empêcher à tout prix, le dirigeant indépendantiste assure que les 6.000 urnes nécessaires au vote seront bien disponibles le jour J, sans révéler où elles se trouvent. Cette question n'est pas des moindres, le gouvernement central ayant promis d'agir en justice contre tous ceux qui participeraient au référendum interdit par la Cour constitutionnelle, y compris les entreprises qui fourniraient la logistique, rendant son organisation d'autant plus difficile.

Les indépendantistes, majoritaires au Parlement catalan, devraient approuver la loi convoquant la consultation cette semaine. Madrid a promis de saisir immédiatement la justice pour faire annuler la loi, mais les séparatistes sont décidés à ignorer les injonctions judiciaires. M. Puigdemont assure aussi que sa région, représentant environ 20% du PIB et 15% de la population de l'Espagne, déclarerait l'indépendance en cas de victoire du "oui" assortie d'un taux de participation en ligne avec les pratiques "habituelles". "Les normes habituelles en matière de référendums tenus en Espagne prévalent. Concernant (l'adoption) de la Constitution européenne, ce taux (de participation) était de 42,3%", a-t-il déclaré.

Au début de l'été un sondage commandé par le gouvernement régional indiquait que 49,4% des Catalans étaient contre la sécession, et 41,06% pour.

En cas de référendum, 18% de l'ensemble des personnes interrogées assuraient qu'elles ne participeraient pas et 14,4% ne savaient pas encore quel serait leur position. Sur ceux qui participeraient, 39% voteraient oui à l'indépendance et 23,4% non.

En revanche plus de 70% des Catalans souhaitent un référendum pour trancher une fois pour toutes la question. Samedi le chef du gouvernement Mariano Rajoy, a promis de "préserver l'unité de l'Espagne", et de "faire respecter la loi", se gardant toutefois d'abattre ses cartes sur la manière dont Madrid procédera.


 

Puigdemont milite pour que la Catalogne ait sa propre armée

Lors d'une interview diffusée en direct sur le réseau social Facebook, Le président de la Généralitat Carles Puigdemont s'est clairement exprimé sur la nécessité, selon lui, d'avoir "une armée propre dans la future Catalogne indépendante".

Répondant aux questions de l'application Zonetacts, Puigdemont a déclaré que « la politique de défense est absolument indispensable » et a fait allusion à la lutte contre la menace djihadiste.

 « Une réflexion militaire pour faire face aux attaques de la guerre moderne est nécessaire », at-il ajouté.
En savoir plus sur http://www.lindependant.fr/2017/08/30/catalogne-selon-puigdemont-milite-pour-quie-la-catalogne-ait-sa-propre-armee,

Le « président » a renforcé son argument avec cette idée: « Nous ne sommes pas complexés, la Catalogne doit avoir une politique de défense semblable à celle des autres pays alliés".

Alors que la Catalogne s'apprête à organiser un référendum le 1er octobre prochain sur son indépendance, Mariano Rajoy a demandé publiquement dimanche aux séparatistes de renoncer à ce projet afin de faire sécession.

Ce dernier s'exprime ce mercredi matin, en commission plénière, sur l'"Affaire Gürtel".

Une affaire d'instruction, toujours en cours, qui impliquerait un réseau de corruption lié au Parti populaire espagnol dont fait parti Mariano Rajoy.


 

Catalogne : les indépendantistes prendront le contrôle des frontières en cas de victoire au référendum

Les indépendantistes catalans ont annoncé lundi qu'ils prendront immédiatement le contrôle des frontières d'un éventuel nouvel Etat s'ils remportent le référendum d'autodétermination prévu le 1er octobre, que Madrid veut interdire.

La Catalogne indépendante, née d'une éventuelle victoire au référendum, exercera le contrôle de ses frontières terrestres, maritimes et aériennes comme des douanes, ont expliqué les indépendantistes en présentant un texte de loi destiné à encadrer ce processus.

"La Catalogne jouit des droits de souveraineté (...) sur sa plateforme continentale et sa zone économique exclusive", soit le sol, le sous-sol et les eaux territoriales, détaille le texte, qui doit être approuvé en septembre par le Parlement régional catalan, dominé par les séparatistes.

Cette loi vise à "donner un cadre juridique à la période immédiatement postérieure" à une éventuelle victoire lors du référendum, a expliqué Lluis Corominas, chef du groupe parlementaire "Ensemble pour le Oui", la coalition séparatiste à la tête de l'exécutif régional catalan.

Interrogés par des journalistes, les députés indépendantistes n'ont pas pu préciser comment s'exercerait ce contrôle des frontières puisque l'Espagne s'oppose à la sécession d'une de ses plus riches régions, dont la seule frontière internationale est avec la France. Le référendum lui-même est de toute façon considéré comme anticonstitutionnel par Madrid qui assure qu'il ne se tiendra pas.

En cas de victoire du "oui", le texte prévoit l'élection d'une Assemblée constituante, un référendum pour approuver la constitution qu'adoptera cette assemblée, suivi d'élections législatives. Mais si le "non" l'emporte, de nouvelles élections régionales seront organisées, ont expliqué les séparatistes.

Les Catalans sont divisés sur la question de l'indépendance. En juin, 41,1% se disaient en faveur du divorce avec l'Espagne, et 49,4% contre, selon un sondage effectué pour le compte du gouvernement catalan.




 

"No tinc por" à Barcelone :
des dizaines de milliers de manifestants défilent pour la paix

"La meilleure réponse, c'est la paix", "Non à l'islamophobie"... des roses à la main, plus de 70 000 personnes défilent ce samedi soir à Barcelone en réaction aux attentats qui ont touché les Rambles et Cambrils le 17 août dernier.

Les Catalans en rangs serrés face au terrorisme sous la bannière "No tinc por" ("je n'ai pas peur"). 

Des dizaines de milliers d'Espagnols manifestaient samedi à Barcelone avec la participation exceptionnelle du roi Felipe VI, pour dire leur "rejet du terrorisme" après les attentats qui ont fait 15 morts et 126 blessés en Catalogne.

"Emplissons les rues de paix et de liberté", avait souhaité la maire de la deuxième de ville d'Espagne, Ada Colau, après le double attentat de Barcelone et de la station balnéaire de Cambrils, les 17 et 18 août, revendiqué par l'organisation Etat islamique (EI).

Des roses rouges, jaunes et blanches - aux couleurs de la ville - étaient distribuées aux participants, qui scandaient "No tenim por", "nous n'avons pas peur" en catalan.

Une première pour le roi

Le roi Felipe VI est devenu le premier souverain espagnol à participer à une manifestation depuis le rétablissement de la monarchie en 1975. Il se positionnait cependant en retrait, plusieurs rangs derrière la banderole de tête, de même que le chef du gouvernement conservateur espagnol, Mariano Rajoy, et de très nombreuses personnalités politiques de tous les partis venues de Madrid et d'autres régions du pays.

Le tout premier rang était réservé aux "représentants des collectifs qui, dès la première minute, se sont occupés des victimes", selon le souhait de la mairie: policiers, pompiers, chauffeurs de taxis, commerçants ou habitants des Ramblas.

Plusieurs fleuristes de l'avenue des Ramblas - traditionnellement célébrées comme des personnages emblématiques de Barcelone - avaient ainsi été invitées à marcher en tête de cortège. "Nous faisons partie des Ramblas, non seulement nous y travaillons mais nous y passons notre vie, et c'est bien que les gens voient que nous marchons en tête et sans peur", a expliqué à l'AFP Barbara Cabello, 22 ans, fleuriste comme sa mère et sa grand-mère depuis 50 ans sur les Ramblas.

Quelques huées et sifflets 

A leur arrivée dans le cortège, Felipe VI et Mariano Rajoy ont dû essayer quelques huées et sifflets. De nombreux manifestants s'étaient aussi munis de drapeaux indépendantistes catalans.

Le président catalan, Carles Puigdemont - toujours résolu à organiser un référendum d'autodétermination le 1er octobre, malgré l'opposition catégorique de Madrid - marchait non loin de M. Rajoy. Souvent accusé d'avoir jeté de l'huile sur le feu des dissensions avec la Catalogne, M. Rajoy avait parlé "d'amour" pour les Catalans et pour Barcelone vendredi.

Il avait aussi fait l'éloge de la police catalane, "la cellule terroriste ayant été complètement désarticulée cent heures à peine après l'attentat".

Un millier de catalans munis de drapeaux indépendantistes avaient manifesté une heure avant à Barcelone, en reprochant à l'Etat espagnol de vendre des armes à des pays comme l'Arabie Saoudite, accusés de liens avec l'islamisme radicale.

"Vos politiques, nos morts", criaient-ils, en dénonçant le fait que Madrid espère vendre prochainement cinq navires de guerre à Ryad.


 

La Catalogne inclut dans son budget
le référendum sur l'indépendance.


Le parlement de la Catalogne, dominé par les séparatistes, a voté mercredi un budget 2017 permettant de débloquer des fonds pour l'organisation d'un référendum sur l'indépendance de cette région du nord-est de l'Espagne.

Ce vote est interprété à Madrid comme un nouveau défi lancé par les séparatistes catalans, ce référendum ayant été maintes fois interdit par la justice. Le budget de la Catalogne a été voté par 64 députés régionaux, tandis que 62 le rejetaient et sept s'abstenaient.

La région est actuellement gouvernée par une coalition de partis favorables à l'indépendance, Ensemble pour le Oui. Mais l'amendement pour l'organisation de ce référendum très controversé avait été présenté par un petit parti indépendantiste de gauche radicale, la Candidature d'unité populaire (CUP), en dehors de cette coalition.

Voté par 72 députés sur 135, l'amendement fait valoir que le gouvernement catalan doit prévoir une ligne budgétaire pour "garantir les ressources nécessaires à l'organisation et la gestion, afin de faire face au processus référendaire sur l'avenir politique de la Catalogne".

Le président du gouvernement régional, Carles Puigdemont, a promis d'organiser un tel référendum d'ici à septembre, avec ou sans l'autorisation du gouvernement espagnol du conservateur Mariano Rajoy, qui s'y oppose catégoriquement.

Ce nouveau vote au parlement régional intervient après que plusieurs dirigeants catalans séparatistes ont récemment fait l'objet de poursuites judiciaires ou de condamnations. L'ancien président de la région de 2010 à 2016, Artur Mas, a ainsi été condamné le 13 mars à deux ans d'interdiction d'exercer une fonction publique élective.

Il se voyait reprocher d'avoir organisé en novembre 2014 une première consultation sur l'indépendance de la région, bien qu'elle ait été interdite par la justice. Pour la même raison, la Cour suprême a condamné mercredi un ancien porte-parole du gouvernement catalan, Francesc Homs, à un an et un mois d'interdiction d'exercer une fonction publique élective et à une amende de 30.000 euros, "pour désobéissance grave".

 

 

Artur Mas condamné à deux ans d'inéligibilité

L'ancien président de Catalogne, le séparatiste Artur Mas, a été condamné ce lundi à deux ans d'interdiction d'exercice de fonctions publiques électives pour avoir organisé en novembre 2014 une consultation sur l'indépendance interdite par la justice.

La Cour d'appel de Catalogne a jugé Artur Mas, 61 ans, coupable de "désobéissance" pour avoir ignoré les injonctions de la Cour constitutionnelle espagnole qui estimait qu'il ne pouvait organiser cette consultation.

Elle l'a également condamné à verser une amende de 36.500 euros. La Cour a aussi condamné deux anciennes collaboratrices de M. Mas, Joana Ortega et Irene Rigau, à des peines d'inéligibilité respectivement de 21 et 18 mois.

"Dans l'Etat espagnol, on poursuit les gens pour leurs idées", a réagi Artur Mas, annonçant qu'il contesterait cette condamnation devant la Cour suprême.

M. Mas, président de la Catalogne de 2010 à 2016, a promis de se battre jusqu'au bout, précisant qu'il irait jusqu'à la Cour européenne des droits de l'Homme si nécessaire.

De son côté le Parti populaire (conservateur) du chef du gouvernement Mariano Rajoy s'est borné à se féliciter que "l'impunité" ne l'emporte pas, promettant de continuer à faire appliquer la loi.

Manifestation

Le camp indépendantiste avait fait de ce procès une tribune, mobilisant 40.000 manifestants lors de son ouverture le 6 février, pour défendre la "démocratie" et le droit de se prononcer sur l'avenir de cette région de 7,5 millions d'habitants, qui représente presque 20% du PIB de l'Espagne.

La Cour constitutionnelle avait suspendu le 4 novembre 2014 la consultation, jugée illégale par le gouvernement de Mariano Rajoy à Madrid car elle portait sur un sujet, l'unité de l'Espagne, qui selon lui devait être débattu par tous les Espagnols.

Passant outre, l'exécutif catalan avait recruté des bénévoles pour l'organisation du scrutin, réquisitionné lycées et collèges, et mis à disposition bulletins et ordinateurs pour la transmission et le décompte des résultats. Les accusés ont commis "tout un catalogue de conduites montrant toutes leur ferme détermination à contrevenir à la décision de la Cour constitutionnelle", estime la Cour d'appel dans son arrêt.

Finalement 2,3 millions de personnes sur quelque 6 millions d'électeurs potentiels avaient participé et 80% d'entre eux avaient voté pour l'indépendance.

Exemple écossais

La Cour a prononcé des peines inférieures à celles requises par l'accusation, qui demandait dix ans d'inéligibilité pour M. Mas, et de neuf ans pour ses anciennes collègues.

L'indépendantisme n'a cessé de gagner du terrain en Catalogne depuis le début de la décennie, notamment après l'annulation par la Cour constitutionnelle, saisie par le PP de M. Rajoy, d'un "statut" qui conférait de très larges compétences à cette région autonome. Il a également été alimenté par la crise, alors que les Catalans estiment contribuer beaucoup plus au budget de la Nation qu'ils ne reçoivent.

Les séparatistes, majoritaires au parlement régional depuis 2015, réclament depuis 2012 un référendum en bonne et due forme. Ils affirment qu'en interdisant cette consultation la Cour constitutionnelle a porté atteinte à leurs droits fondamentaux.

Ils sont décidés à aller de l'avant: le président séparatiste de l'exécutif catalan Carles Puigdemont, qui a succédé à M. Mas en janvier 2016, a annoncé la tenue d'un "vrai" référendum en septembre 2017 au plus tard, avec ou sans l'accord de Madrid.

Bien que la population de Catalogne soit divisée à parts presque égales sur la sécession, l'exécutif prépare aussi une législation visant à mettre en place des institutions indépendantes (trésor public, sécurité sociale...) en cas de victoire du "oui", à l'indépendance.

Les séparatistes citent l'exemple de l'Ecosse, dont les habitants avaient été appelés à se prononcer sur l'indépendance en 2014. Mais Madrid objecte qu'un tel référendum n'est pas prévu par la Constitution espagnole.

Le jugement a été rendu quelques minutes après l'annonce en Ecosse de la tenue d'un nouveau référendum en 2018, les Ecossais souhaitant en majorité le maintien de leur nation dans l'Union européenne, alors que les habitants du Royaume-Uni dans leur ensemble ont penché en faveur du Brexit.

 

Insolite: Marathon Wikipedia pour la langue catalane.

Demain les internautes catalans auront l’occasion de participer à un Wikimarathon spécial langue catalane.

Il s’agit d’une activité annuelle durant laquelle, pendant tout une journée, des bénévoles partout dans le monde créent et complètent des articles qui traitent de près ou de loin de la langue catalane à Wikipedia.

Cette année, le thème sera le cinéma en catalan. Il s’agira donc de compléter les articles qui ont à voir avec le cinéma.

Il s’agit aussi de traduire des articles rédigés en catalan dans le plus grand nombre de langues possibles afin de faire connaître la culture catalane dans le monde.

 

 

Artur Mas au tribunal:
"C'est la démocratie qui est en procès pas l'indépendance".

Des dizaines de milliers de séparatistes catalans ont manifesté lundi aux cris de "A bas la justice espagnole" à l'ouverture lundi à Barcelone du procès de l'ancien président catalan Artur Mas, jugé pour avoir défié l'Etat espagnol en organisant en 2014 une consultation sur l'indépendance de la Catalogne.

Les manifestants, au nombre de 40.000 selon la police locale, ont accompagné Artur Mas et deux membres de son gouvernement inculpés avec lui dans une longue marche vers la Cour d'appel de Catalogne, où le procès doit se dérouler jusqu'à vendredi. "Indépendance, indépendance", "A bas la justice espagnole", "Nous voulons voter", criaient les manifestants.

"C'est la démocratie qui est en procès ici, pas l'indépendance", a déclaré Artur Mas à l'AFP pendant une pause de l'audience. "C'est la première fois qu'un gouvernement démocratique est jugé pour avoir laissé le peuple voter. C'est un moment historique sans précédent".

M. Mas, président de Catalogne de 2010 à 2016, est accusé d'avoir désobéi en connaissance de cause aux injonctions de la Cour constitutionnelle espagnole en organisant en 2014 une consultation sans effets juridiques sur l'indépendance de cette riche région du nord-est de l'Espagne. Il risque dix ans d'interdiction d'exercer une fonction publique et élective. Joana Ortega, ex-vice-présidente, et Irene Rigau, qui était en charge de l'Education, risquent chacune neuf ans d'interdiction.

  • Consultation jugée illégale

La Cour constitutionnelle avait suspendu le 4 novembre 2014 cette consultation, jugée illégale par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy à Madrid car elle portait sur un sujet, l'unité de l'Espagne, qui devait être débattu par tous les Espagnols. Passant outre l'arrêt, l'exécutif catalan avait recruté des bénévoles pour l'organisation via un site internet, réquisitionné lycées et collèges, distribué des bulletins de vote et mis à disposition 7.000 ordinateurs portables pour la transmission et le décompte des résultats...

2,3 millions de personnes sur quelque 6 millions d'électeurs potentiels avaient participé et 80% d'entre elles avaient voté pour l'indépendance. Une démonstration de force des indépendantistes qui réclamaient depuis plusieurs années un référendum en bonne et due forme sur le modèle du vote organisé en Ecosse en 2014.

Les séparatistes affirment, eux, qu'en interdisant cette consultation la Cour constitutionnelle a porté atteinte à leurs droits fondamentaux, notamment la liberté d'expression. "Ce que nous défendons, c'est la cause de la démocratie", a déclaré dimanche M. Mas, assurant, les yeux embués, que si c'était à refaire, il n'hésiterait pas... et promettant d'aller jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme pour se défendre.

 

Le mouvement Oui au Pays Catalan présent aux législatives

Né suite aux mobilisations contre la seule dénomination Occitanie Pyrénées Méditerranée pour la nouvelle grande région, le mouvement politique Oui au Pays Catalan a présenté samedi ses vœux.

La direction du nouveau parti politique portée par Jordi Vera et Jean-Luc Pujol, maire de Fourques (photo Nicolas Parent) ont affiché leur ambition : « Devenir la première force politique des Pyrénées-Orientales d’ici quatre ans.

Pour cela, nous avons besoin de grandir, réfléchir et se structurer. Notre porte est ouverte à tout le monde. Ici, nous ne sommes pas pour le ni droite, ni gauche mais pour la droite, le centre et la gauche. »

Affichant 700 adhérents en moins d’un an, Oui au pays Catalan a affirmé sa participation aux élections législatives sans pour autant annoncer qui portera les couleurs sang et or.

« On se présente pour gagner et pour porter notre ambition de créer une collectivité territoriale en Pays catalan qui s’inscrit dans le cadre de la République française sur le modèle de la Corse et de ce qui se fait depuis le 1er janvier au Pays Basque. »

 

 

Indépendance de la Catalogne:
le grand oral de Puigdemont à Bruxelles pour convaincre.

Le président de la Generalitat Carles Puigdemont, le vice-président Oriol Junqueras et le ministre des Affaires étrangères Raul Romeva sont ce mardi soir en conférence au siège du Parlement européen à Bruxelles pour essayer de faire inscrire la Catalogne sur l'agenda européen.

L'objectif est notamment de faire approuver par l'Europe le projet de référendum d'indépendance prévu pour le mois de septembre prochain.

Si les eurodéputés et autres salariés de l'UE présents sont issus de différents partis et de différents pays, ils ne sont pas des représentants officiels des institutions de l'UE, de la Commission européenne ou du Parlement européen.

Cette fois, contrairement à sa visite dans la capitale belge en mai dernier, l'équipe de Puigdemont n'a pas essayé de rencontrer des représentants officiels des institutions européennes.

Néanmoins, l'absence de cadre institutionnel n'empêchera pas les défenseurs de l'indépendance d'en profiter pour faire partager leurs thèses, et de bénéficier d'une large couverture médiatique à même d'atteindre les autorités européennes. Suffisant pour convaincre?


En savoir plus sur http://www.lindependant.fr/2017/01/24/independance-de-la-catalogne-le-grand-oral-de-puigdemont-a-bruxelles-pour-convaincre.

 

Une Catalogne nord pour remplacer
les Pyrénées-Orientales ?

"La collectivité de Catalogne nord constitue, à partir du 1er janvier 2022 (date à titre d'exemple), une collectivité à statut particulier au sens de l’article 72 de la Constitution, en lieu et place du département des Pyrénées-Orientales (et) elle s’administre librement".

Fiction ou anticipation ? La première phrase de l’article 1 du projet élaboré par Unitat catalana (UC) et le Comité pour l’autodétermination de la Catalogne nord ne laissera personne indifférent.

Fantasme identitaire ? Serpent de mer régionaliste ? Menace sur l’unité de la République ? En cette année (très) électorale, l’idée de transformer le département des Pyrénées-Orientales en une entité territoriale nouvelle, baptisée « Catalogne nord », refait donc surface. « Dans le cadre de la République » Une idée qui a resurgi à l’occasion des débats autour du nouveau nom de la région. « Le nom c’est une chose mais les compétences doivent être plus larges que celles des autres départements français, estime Jaume Pol, secrétaire général d’Unitat catalana. On a donc rédigé un projet, on est les premiers à le faire »

C’est le juriste Robert Casanovas qui a rédigé les 130 articles du « Projet du nouveau statut de la collectivité Catalogne nord ». « Notre but n’est pas d’être provocateurs, prévient-il. Notre projet est complet et cohérent, en prenant exemple sur la Corse, il contient une partie constitutionnelle avec une collectivité de Catalogne nord qui se substitue au département, le département disparaît et le territoire devient une région avec un conseil exécutif, une assemblée et une chambre des territoires ».

L’« Assemblée de Catalogne nord » remplaçant le conseil départemental et le président du conseil exécutif se substituant
à celui du conseil départemental…

En l’occurrence à la sénatrice PSHermeline Malherbe, qui sera saisie « en septembre » d’une demande d’organisation de « référendum d’initiative locale ». « On en appelle aux pouvoirs publics en respectant la démocratie mais si on essuie un refus pour organiser ce référendum, on prendra des initiatives au plan international, assure Robert Casanovas.

On saisira la Cour de justice internationale car la Catalogne doit pouvoir accéder à un statut particulier dans le cadre de la République ». « C’est une solution pour le pays et, surtout, c’est possible »

Les habitants des P.-O. seraient-ils susceptibles d’adhérer majoritairement au « projet » catalaniste ? « On espère que la population adhère, répond RobertCasanovas. Si le référendum nous donne 10%, on sera fixé mais jusqu’ici, on ne l’a jamais consultée ». « 

On crée les conditions d’un véritable projet pour le territoire, c’est une solution pour le pays et, surtout, c’est possible, insiste Jaume Roure, fondateur d’Unitat catalana et président par intérim. On espère que les politiques locaux s’y intéresseront mais si ce n’est pas le cas, on prendra notre destin en main ».

Suivez son regard vers les élections législatives pour lesquels UC confirme la possibilité de candidatures.

 

Espagne: Catalogne et Pays basque
boycottent la grand-messe des régions


La Catalogne et le Pays basque ont refusé de participer mardi en Espagne à la Conférence des présidents de régions, l'organisme de plus haut niveau en termes de coopération entre les régions et l'Etat, une première.

Ni Carles Puigdemont, le président de la Catalogne, ni Inigo Urkullu, à la tête du Pays basque, n'étaient mardi sur la photo de famille des dirigeants régionaux, un symptôme des tensions territoriales que vit le pays composé de 17 régions et des deux enclaves de Ceuta et Melilla


L'indépendantiste catalan Carles Puigdemont a ainsi expliqué lundi que sa région, dirigée par des séparatistes, "était désormais sortie du régime commun", autrement dit, qu'elle ne se sentait plus liée par les règles de fonctionnement communes. La Conférence des présidents doit se pencher sur le modèle des financement des régions, que le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy s'est engagé à revoir. La question plus profonde de l'articulation des pouvoirs entre Etat et régions fait également partie des réformes nécessaires en Espagne, notamment en raison de la poussée de fièvre séparatiste en Catalogne depuis le début de la décennie.

Le "café pour tous", c'est terminé

Le modèle actuel, dit du "café pour tous", avait été mis en place après la mort en 1975 du dictateur Francisco Franco. La Catalogne et le Pays basque avaient alors récupéré leur autonomie éliminée par Franco et l'Etat avait accepté que d'autres régions accèdent au fil des ans à une plus grande autonomie, aboutissant finalement à un système complexe et à géométrie variable. "Le 'café pour tous', c'est terminé, mais certains ne veulent pas l'admettre", a déclaré lundi Carles Puigdmemont, assurant aussi qu'en 2017 sa région de 7,5 millions d'habitants entrerait dans une "nouvelle ère" et serait "libre".

Les séparatistes catalans prévoient l'organisation en septembre d'un référendum sur l'indépendance, ce que Madrid refuse en faisant valoir qu'une telle consultation est anticonstitutionnelle. Le financement inégal des régions est au coeur des revendications des indépendantistes en Catalogne, région représentant environ 20% du PIB du pays, et qui se plaint de verser au budget national plus qu'elle ne reçoit en prestations de l'Etat.

Mais la Catalogne est aussi lourdement endettée et a besoin de Madrid comme garant pour se financer sur les marchés. Le Pays basque - dirigé par le Parti nationaliste basque (conservateur et nationaliste) - bénéficie pour sa part d'un régime à part, comme seule région autorisée à prélever directement l'impôt. Les présidents des deux régions absentes à la réunion exigent des négociations directes avec l'Etat. La dernière conférence de présidents, la cinquième, avait eu lieu en 2012.

 

Quand la France s'affole de l'autodétermination des P.-O.
demandée par le parlement catalan !.

Le gouvernement français s'inquiète d'une résolution votée par le parlement catalan, qui demande que la Catalogne nord jouisse elle aussi de l'autodétermination. Et l'a fait savoir auprès de son homologue espagnol. 

Malaise dans les rangs français. Alors que les crispations entre l'Etat et les Pyrénées-Orientales ont trouvé récemment un nouveau terrain de jeu avec le nom de l'ex-Région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, il se pourrait bien que la Catalogne sud s'invite dans la partie.

Avec dans ses bagages une idée bien plus brûlante que la reconnaissance du "Pays catalan": et si la Catalogne nord avait, elle aussi, droit à l'autodétermination ? 

C'est en tous cas le sens d'une résolution, votée le 6 octobre par le Parlement de Catalogne, à l'initiative du "Junts pel Sí" (coalition indépendantiste) et de la CUP (extrême-gauche), qui appuie le droit de la catalogne française à disposer d'elle-même, et affirme également "son soutien aux mouvements qui défendent la langue catalane et la culture dans le nord de la Catalogne". 

Le spectre de l'indépendance

Après quelques semaines de réflexion, la France a décidé de prendre la "menace" au sérieux. Selon le site d'information El Confidencial , le ministère des Affaires étrangères a fait parvenir ce qu'en langage diplomatique on appelle une "note verbale" - en fait un texte écrit - à l'ambassade d'Espagne à Paris pour se plaindre de l'affront en question.

Pourquoi se plaindre auprès de l'Espagne?  Car ne disposant pas de dialogue politique direct avec la Catalogne, la France a voulu agir indirectement, par le biais de son interlocuteur officiel.

A Paris, on prie pour que le sentiment nationaliste n'atteigne pas le niveau du versant sud des Pyrénées. Pas sûr qu'interpeller Madrid n'empêche le vote de futures résolutions de la Catalogne agitant le spectre de l'indépendance du côté nord. 


80.000 indépendantistes catalans contre
la justice espagnole dans les rues de Barcelone.

Plusieurs dizaines de milliers d'indépendantistes catalans (80.000 pour la Guàrdia Urbana ont défilé dimanche à Barcelone pour manifester leur soutien aux personnalités politiques dans le viseur de la justice espagnole pour des actions en lien avec le processus vers la sécession de cette région du nord-est de l'Espagne.

"Dans une vraie démocratie, on nous écouterait et on négocierait avec nous. Mais là, on nous poursuit et on nous traîne devant les tribunaux", peste Josep Bosch, un retraité de 67 ans qui a fait plus de 100 kilomètres pour participer à la marche.

Parmi les personnalités mises en examen, l'ancien président régional (décembre 2010-janvier 2016) Artur Mas, jugé pour avoir organisé en 2014 un vote consultatif sur l'indépendance suspendu par la justice, ou la présidente du Parlement catalan, Carme Forcadell, qui a permis le vote d'une résolution séparatiste.

Tous deux, comme d'autres leaders indépendantistes et membres du gouvernement catalan, étaient présents lors de la marche, qui a rassemblé environ 80.000 personnes, selon la police locale. "Nous devons être là pour les soutenir. Ils font face pour nous, ils obéissent à ce pour quoi nous avons voté", affirme Josep Bosch.

Sur la place d'Espagne à Barcelone, couverte de centaines de drapeaux indépendantistes, les manifestants ont lancé "Vous n'êtes pas seuls!" aux personnalités visées par la justice. Ces dernières années, les procédures judiciaires se sont multipliées contre des mesures symboliques des séparatistes, comme la consultation sur l'indépendance en 2014, le retrait du drapeau espagnol d'une mairie, ou le refus d'une autre municipalité de fermer le jour de la fête nationale espagnole.

 "S'ils attaquent n'importe quel élu (...) ils attaquent tout un peuple et notre souveraineté", a affirmé Jordi Cuixart, président d'Omnium Cultural, une des associations indépendantistes qui ont organisé la manifestation. Devant le refus de Madrid d'organiser un référendum sur l'indépendance de la Catalogne, les dirigeants catalans ont opté pour un processus unilatéral qui doit aboutir à la proclamation d'une république catalane.

Dans une résolution votée il y a un an, les députés séparatistes au Parlement régional -où ils ont la majorité absolue depuis septembre 2015- se sont déclarés insoumis aux institutions espagnoles. Le président catalan, Carles Puigdemont, veut organiser un référendum d'autodétermination, avec ou sans l'autorisation de Madrid, en septembre 2017, et déclarer l'indépendance si le oui l'emporte.


Manifestation catalaniste :
"Nous sommes un pays, nous voulons décider ici"

 

Ce samedi un peu plus de 600 personnes défilaient dans les rues de Perpignan à l’appel du collectif Sem.

La revendication de ces catalanistes était : nous voulons décider au pays, volem decidir.

Pour y arriver les manifestants demandent qu’un statut particulier soit affecté au département, qui aurait alors des prérogatives qui aujourd’hui sont celles de la région et même de l’Etat.

Cette manifestation annuelle correspond toujours à la date anniversaire de la signature du Traité des Pyrénées, signé le 7 novembre 1659, qui a scindé en deux la nation catalane.

De nombreux Catalans du sud étaient aussi présents dans ce défilé qui a vu la préfecture copieusement sifflée.

voir les photos

 

 

Carles Puigdemont défend à Paris
l'indépendance de la Catalogne

Le président de la Generalitat de Catalunya, Carles Puigdemont est en visite à Paris depuis ce dimanche, mandaté par le gouvernement catalan pour aller chercher des appuis à l'extérieur.

 

La mission du dirigeant de la Région engagée dans un puissant bras de fer contre le gouvernement central espagnol : défendre et faire comprendre le processus séparatiste en dehors des frontières du pays.  

Pour cela, il a donné une conférence à la Sorbonne et assuré une tournée des médias parmi lesquels France 3 et France 24. Il a également rencontré à l'Assemblée Nationale le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde.

 

Lluis Llach  : « Avec l’Occitanie,
on a volé l’identité de 450 000 personnes »

Lauréat du prix Méditerranée 2016, le chanteur Lluis Llach, grande figure universelle de la Catalogne, était hier à Perpignan pour recevoir son prix et parler de son premier roman «Les yeux fardés» publié aux Actes Sud. Entretien.

Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour écrire et publier ce premier livre, vibrant hommage à Barcelone, à l’anarchisme et à la mémoire des Républicains ? "Je ne m’identifie pas comme écrivain. Au départ, il s’agissait d’écrire un scénario pour le cinéma et c’est devenu au bout de trois ans et demi de travail un roman. J’ai découvert beaucoup de plaisir, une joie absolue à écrire car un livre offre davantage de liberté que les chansons puisque l’on peut jouer avec les nuances. J’ai connu des exilés républicains à Toulouse, à Paris, à Bruxelles et ici. Ils m’ont raconté une histoire que l’école ne m’avait jamais racontée.Ils m’ont ouvert, contrairement à ma famille, une fenêtre de ma réalité historique, sociale et politique. Je dois aujourd’hui remercier le ministre de l’Intérieur espagnol qui m’a chassé et m’a permis de vivre ces rencontres. Dans ce livre, au-delà des histoires d’amour, au-delà de la défense de l’homosexualité, au-delà de la revendication de la condition anarchique qu’a eu Barcelone, il y a cette volonté de faire un hommage à tous ces gens qui ont vécu pendant 40, 50 ans et qui n’ont pas perdu que la guerre mais aussi la liberté, la démocratie, la possibilité de l’émancipation."

  • « Les barbares, c’est l’ultra-droite »

Ce livre entre directement en résonance avec les millions de personnes aujourd’hui victimes elles aussi, souvent dans l’indifférence générale, de l’exil ? "L’Europe d’aujourd’hui n’a plus à rien à voir avec l’Europe, peut-être critiquable, rêvée par Robert Schuman et Jean Monnet. Comme citoyen du monde et d’Europe, j’ai honte. La situation des réfugiés et l’hostilité des États d’Europe à leur égard sont un coup de couteau dans le cœur. Même s’il y a beaucoup d’organisations civiles en Espagne, en Catalogne et en France qui veulent apporter une aide, mais les États les empêchent d’intervenir. L’accueil, la solidarité, la charité devraient être dans l’ADN de n’importe quel pays qui se dit républicain et démocratique. Dans tout cela, les barbares de Constantin Cavafy sont déjà là sous la forme de l’ultra-droite en France, en Hongrie et en Espagne. Quand j’écrivais chaque mot de mon livre, il y avait au fond ces références à l’actualité.Toutes ces références historiques qui se répètent et que nous subissons en spectateur." 

  • « La différence n’est pas un ennemi»

Localement dans le département, une fronde a été menée contre l’appellation Occitanie ? Quel regard portez-vous sur ce combat des Catalans du nord ? "On a volé l’identité de 450 000 personnes ! C’est incroyable. La France, c’est la reconnaissance pourtant de ses identités. L’Hexagone vient de là et de l’existence de communautés richissimes culturellement.Toute raison gardée, il y a un rapprochement idéologique avec le franquisme. En Espagne, à l’école, on vous tapait sur les doigts quand vous parliez catalan. Dans le Vallespir et le Roussillon, il y avait écrit à l’école « Soyez propre, parlez français ». Si les gens qui parlent une autre langue que le français mettent en danger la République, c’est que cette République est malade.Si la Catalogne devient un État, on va tenter, sans faire d’impérialisme que l’on laisse à nos adversaires, d’aider comme on pourra à la continuation de votre culture vivante. On parle beaucoup d’universalisme, mais chaque culture est une brindille de l’arbre universel. Quand une culture disparaît, c’est une partie de l’arbre qui est en danger. Ce n’est pas qu’un problème pour les Catalans du nord ou du sud, c’est un problème d’universalité. La différence est un patrimoine et non un ennemi."

 

"Oui au Pays catalan" devient mouvement politique.

D'une force mobilisatrice à une force politique, il n'y a qu'un pas ou une ambition. Et surtout un changement de statut. C'est ce que s'apprête à faire le collectif "Oui au Pays catalan". L'annonce a été faite hier par le président de Convergence démocratique de Catalogne, Jordi Vera, l'adjointe perpignanaise et conseillère départementale UDI Annabelle Brunet et le maire UDI de Fourques, Jean-Luc Pujol. Fort des 8 à 10 000 personnes descendues dans la rue le 10 septembre pour la mention "Pays catalan", le collectif entame donc sa mue.

Suite logique

"Sans mouvement politique, on ne pourra rien imposer aux institutions, assure Jean-Luc Pujol. Pour changer le nom, il faut passer par là". Une étape juridique également essentielle pour "lever des fonds". "Il s'agit d'un projet politique collectif pour le territoire et pas au service de tel ou tel", ajoute Jordi Vera qui préfère pour l'heure parler pudiquement de "mouvement socio-politique". "La "non-offre" politique du département amenait à l'alternative Front national, on pense que notre pays mérite beaucoup mieux", ajoute-t-il.

Qu'est-ce que ce changement de statut apportera de nouveau au combat du collectif ? "On pourra rédiger des projets et mettre en place des actions commemener un recours, car selon nous il y a une question préalable de constitutionnalité à soulever dans cette affaire", avance Annabelle Brunet. Et candidatures aux élections ? Rédiger des projets, voire un programme, introduire peut-être un recours et s'adonner au lobbying.

"On fera effectivement du lobbying auprès des candidats aux Législatives, confirme Jordi Vera. On leur demandera leur positionnement par rapport au nom de la région", enchaîne Annabelle Brunet.

Et s'ils ne jugent pas les réponses satisfaisantes ? Ils se présenteront eux-mêmes bien sûr. "On est face à des gens qui ont décidé de ne pas assumer leur erreur et refusent obstinément de prendre en compte des revendications légitimes qui ne surprennent personne, insiste Annabelle Brunet. Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas été confronté à une obligation de résultat".

L'élue se dit prête, tout comme Jean-Luc Pujol, à décoller son étiquette UDI au passage et quitter le parti centriste. Visiblement sans regret. Et Jordi Vera d'envisager déjà un autre combat, le changement du nom du département : "La disparition des conseils départementaux est pour 2019, mais on ne peut accepter de disparaître, alors on demandera à Hermeline Malherbe d'être présidente du "Pays catalan" et c'est un honneur qu'on lui fait.

On a imposé ce nom en trois mois, c'est un exploit de communication et maintenant il faut asseoir cette réalité par une collectivité territoriale spécifique". Prochaine étape le 15 octobre avec "l'élection d'un bureau, l'adoption de statuts et d'une charte".

 

 

[VIDEO) Occitanie : la visite de Carole Delga au vitriol de Flodama

 

 

Al Chemist - Flodama... même combat. Quand c'est pas les uns... c'est l'autre qui s'y colle. Et ce dernier vient donc logiquement de reprendre le flambeau de l'anti-Occitanie avec une nouvelle vidéo mise en ligne ce mardi soir. Où il caricature à la fois la présidente de l'Occitanie Carole Delga et ses amis auteurs de la chanson pro Occexit.

L'occasion surtout d'appeler à poursuivre la mobilisation en donnant rendez-vous le 10 septembre pour une nouvelle manifestation contre le nom de la nouvelle Région. 

Sérieusement contestée en pays catalan depuis que l'assemblée qu'elle dirige a baptisé Occitanie la nouvelle Région, la présidente Delga a cru bien faire en venant en Roussillon ce mois-ci défendre son choix. Et en rencontrant le groupe Al Chemist, auteur du tube de l'été 2016 sur toutes les lèvres catalanistes.

Malgré une entrevue de près d'une heure avec les chanteurs (ainsi qu'une tournée des médias, et notamment une longue interview à l'Indépendant), l'élue de Haute-Garonne semble n'avoir pas encore trouvé le point de convergence avec l'accent catalan.

On vous laisse découvrir par vous-même la rencontre revue et corrigée par le trublion catalan, toujours accompagné de son comparse, grimé sous une perruque lui aussi. Et on vous laisse juges du message qu'il adresse à la présidente et à ses fans catalans. 

 

À Montauriol, la résistance pour le Pays catalan s'organise

 

A  l'appel du collectif Oui au Pays catalan, une centaine de personnes s'est retrouvée ce dimanche midi dans les Aspres pour déplorer l'annexion de l'identité catalane dans la nouvelle Région.

"Sem pas Occitans, sem Catalans !" La pression continue de monter dans les P.-O. Après les élus du conseil départemental qui s'élèvent d'une seule voix pour qu'apparaisse le pays catalan dans le nom de la future région Occitanie, le collectif Oui au Pays catalan revient à la charge.

Réunis hier midi à Montauriol, les sympathisants, les autonomistes et tous ceux qui veulent rétablir l'identité catalane de région étaient invités à prendre le maquis des Aspres.

À définir les actions futures pour mener un combat difficile mais qu'il faudra impérativement gagner au risque, selon eux, "de voir disparaître l'identité catalane du territoire."

L'enjeu est de taille. "Les élus ont prouvé qu'ils ne nous défendent pas puisque nous en sommes aujourd'hui à cette situation de voir le nom de Pays catalan rayé de la carte.

Alors c'est à nous à résister. À faire monter la pression et faire changer de position la région

Sympathisants de toutes sensibilités politiques, nous devons nous impliquer dans cet espace politique, dans ce collectif qui nous permettra de nous défendre et de résister", a exprimé Jordi Vera, représentant départemental du mouvement CdC (Convergence démocratique de Catalogne). Fondateur du collectif de défense, Jordi Vera est l'un des piliers du Oui au Pays catalan.

Port-Vendres, la belle occitane" ?

Un collectif qui compte bien peser dans le débat. Dans la réponse à apporter à "l'annexion" en cours. Un esprit de résistance qu'ils ont démontré hier en arrachant symboliquement un panneau Occitanie. Un message d'autant plus fort que l'appellation controversée affiche déjà ses dérives.

Car dans la foule venue assister à cet événement champêtre, une publication du Figaro Magazine de ce week-end ne passe pas.

En titrant "la belle occitane" un article présentant une crique de Port-Vendres, d'aucuns s'accordent à dire que cet exemple témoigne de la disparition annoncée du pays catalan.

Le combat ne fait que commencer. Prochain rendez-vous le 10 septembreprochain à 15 heures à Perpignan sur le champ de bataille de la place Catalogne.

 

 

Occexit, la chanson du "non" :
le clip des Al Chemist

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Occitanie: la contestation catalane privée de front commun

Unis contre la Septimanie en 2005, les Catalans ne le sont pas face à l'Occitanie.

Certes d'accord pour penser que l'unité fait la force et sera indispensable à la défense des intérêts locaux, les collectifs identitaires mobilisés contre le nom de la Région ont décidé de faire bande à part, tentant chacun dans son coin de surfer sur la lame de fond revendicative qui point à l'horizon.

"Après avoir fait partie du SEM, Jordi Vera, au nom de Convergence Démocratique de Catalogne, a voulu faire cavalier seul et apparaître comme le chevalier blanc de la catalanité.

Tout le monde peut se tromper", ironise Pere Manzanares porte-parole du SEM en rappelant le flop de la manifestation du 18 juin dernier à Perpignan.Le rassemblement avait été piloté par le comité Agissons rebaptisé Oui au Pays Catalan, pure émanation de la CDC, qui avait délibérément choisi de conserver l'exclusivité de l'organisation.

"Nous sommes différents des autres, nous rejetons toutes formes de combine, nous dénonçons des complicités cachées, d'ailleurs, nous nous avons refusé de discuter avec Toulouse", riposte Jordi Vera en égratignant Renée Soum* au passage.

"Nous ne croyons pas à son recours. Depuis le début, les socialistes et le patronat essaient d'endormir tout le monde pour obtenir l'appellation Pyrénées-Méditerranée".Le Conseil d'État tranchera. D'ici là, les collectifs n'ont pas fini de s'opposer.

Quant aux partisans, "ils sont interchangeables d'un groupe à l'autre", prévient Pere Manzanares désireux de maintenir les portes du SEM ouverte à tous.*Refus de non recevoir pour Renée Soum qui comptait profiter de la venue de Manuels Valls aujourd'hui à Carcassonne pour l'entretenir de la problématique soulevée par le nom de la Région.

En début de soirée, l'ancienne députée socialiste a appris que "le Premier ministre n'aborderait pas la question en l'absence de Carole Delga"

 


Le nom Occitanie ne passe pas chez les Catalans 

La région issue de la fusion territoriale entre le Languedoc-Roussillon et Midi- Pyrénées a été baptisée vendredi Occitanie, à l'issue d'un vote de l'assemblée plénière réunie à Montpellier et de vifs débats sur ce nom controversé.

Le nom Occitanie, auquel est ajouté le sous-titre "Pyrénées-Méditerranée", a été adopté par 85 voix pour sur 158 conseillers. 60 ont voté contre, 9 se sont abstenus et 4 ne se prononcent pas. Huit membres de la majorité de la présidente socialiste Carole Delga se sont abstenus.

La résolution votée vendredi fixe également le chef-lieu de la région à Toulouse et les réunions des assemblées plénières dans "l'aire urbaine de Montpellier". La majorité régionale a souhaité, au nom de l'équité territoriale, que les assemblées plénières se tiennent à Montpellier mais l'hémicycle du conseil régional n'étant pas assez vaste pour accueillir les 158 élus, ils se réuniront donc en alternance au Corum de Montpellier et au parc des expositions situé sur la commune de Pérols, loués pour ces occasions.

Mme Delga, qui n'avait jusque-là pas semblé favorable au nom Occitanie, l'a finalement proposé au vote des élus. Tout en y ajoutant "une référence permanente" aux Pyrénées et à la Méditerranée. Elle a assuré que ce nom serait "fédérateur" et "ne laisserait personne au bord du chemin", en insistant sur son intention de créer un organisme culturel catalan qui aura notamment pour mission de renforcer l'enseignement de la langue catalane.

"Occitanie" est considéré comme une véritable provocation par les Catalans et est jugé "ringard" et inutilisable à l'international par les milieux économiques. Plusieurs élus régionaux catalans ont exprimé vendredi leur souhait de voir respecter "une culture millénaire" et mis l'accent sur le "sentiment de perte d'identité" d'une population "désemparée" et "désorientée" par ce choix.

  • Echanges musclés

Mais les échanges les plus musclés ont eu lieu entre Mme Delga et des élus Les Républicains et Front national. Stephan Rossignol (LR) a fustigé le choix "d'Occitanie" y voyant "une véritable usurpation historique et géographique", le terme originel recouvrant 38 départements de la France actuelle. Il a dénoncé de la part de Mme Delga un "marchandage politicien" avec son allié EELV Gérard Onesta, qui a exigé le respect de la consultation citoyenne organisé en mai et juin au nom de la démocratie participative.

L'assemblée plénière du 15 avril avait proposé au vote citoyen les noms "Languedoc", "Languedoc- Pyrénées", "Occitanie", "Occitanie-Pays Catalan" et " Pyrénées-Méditerranée". Sur les quelque 5,7 millions d'habitants de la région, seules quelque 204.000 personnes avaient participé du 9 mai au 10 juin à cette consultation qui a coûté 500.000 euros. Selon les résultats présentés le 16 juin, "Occitanie" avait été placé en tête dans près de 45% des cas, très largement devant Languedoc- Pyrénées (moins de 18%). "C'est peu de clics pour une grande claque", a ironisé France Jamet au nom du Front national (40 élus), estimant qu'"Occitanie" était "une expression militante et clivante" et déplorant que "le nom historique de Languedoc" ait été écarté.

Dans cette nouvelle région grande comme l'Autriche, qui peine à trouver ses marques et son identité, ce nouveau nom mécontente aussi nombre de Languedociens. Déjà affectés par la perte du statut de capitale régionale de Montpellier, ils se sentent très éloignés géographiquement et culturellement de Toulouse. Les Gardois en particulier se considèrent comme des provençaux et non des occitans. La région avait déjà connu une tentative de changement de nom qui s'était heurtée à la farouche opposition d'une large partie de la population, notamment parmi les Catalans.

En 2004, Georges Frêche, élu à la tête du Languedoc-Roussillon, avait souhaité en vain rebaptiser la région "Septimanie". Après cet échec, M. Frêche avait créé en 2006 la marque "Sud de France", aujourd'hui plébiscitée par les milieux économiques, et qui va être étendue à Midi- Pyrénées.

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Puigdemont en campagne européenne pour l'indépendance de la Catalogne

Après la Belgique fin avril, le président de la Generalitat, Carles Puigdemont, s'est rendu cette semaine à Londres pour promouvoir le processus d'indépendance de la Catalogne.

  • Tournée européenne pour Carles Puigdemont.
     

Après la Belgique fin avril (voir ci-dessous), le président de la Generalitat a débuté, mercredi et pour trois jours, son deuxième voyage officiel à l'étranger. Le leader catalan a donc fait sienne les déclarations d'Artur Mas, qui préconisait "d'internationaliser" le processus d'indépendance de la Catalogne.

Cette campagne de promotion du gouvernement catalan a débuté par une rencontre hautement symbolique : un long entretien avec l'ancien Premier ministre écossais, Alex Salmond. Son parti, le SNP, est à l'origine de la montée de l'indépendantisme en Écosse mais surtout du référendum de sécession avec le reste du Royaume-Uni. Un exemple souvent cité par le gouvernement catalan pour réclamer à Madrid un référendum officiel sur l'indépendance de la Catalogne.

Alex Salmond a conseillé à Carles Puigdemont d'utiliser "la voie du dialogue", tout en "pronostiquant que la Catalogne aurait un jour l'opportunité de voter pour son futur". Une étape difficile à concrétiser, comme l'a reconnu le locataire de la Generalitat. Durant cette halte londonienne, le président catalan, accompagné du ministre des Affaires Étrangères Raül Romeva et du délégué de la Generalitat au Royaume-Uni Josep Suàrez, doit tenir une conférence à la Chatham House de Londres pour expliquer une fois le processus de souveraineté de la nation catalane. Une rencontre avec des entrepreneurs est également prévue à La City, la place financière de la capitale anglaise.

  • Rôle crucial

Reste que le chemin est encore long pour dialoguer avec les principaux responsables politiques européens. Carles Puigdemont a souligné qu'il attendait le résultat du référendum britannique sur le Breixit (sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, NDLR) avant de les rencontrer. "Il y a fort à parier qu'ils voudront nous rencontrer lorsqu'ils constateront que nous avons des intérêts communs", avait-il déclaré à l'issue de son voyage en Belgique.

Mais Carles Puigdemont le sait, les leaders européens et les institutions européennes joueront un rôle crucial dans la stratégie de la Catalogne pour se séparer de l'Espagne. Les partis indépendantistes, qui ont remporté les élections en septembre dernier, soutiennent que l'UE ne laisserait pas une Catalogne indépendante à la porte 'du club des 28'.

Toutefois, la Commission et divers dirigeants européens ont insisté ces derniers mois sur le fait que la Catalogne devra faire la queue pour lancer un processus d'adhésion à Bruxelles. Si la Catalogne obtient son indépendance, avait assuré Jean-Claude Juncker lors d'une interview, la question ne serait "pas résolue facilement". Quoi qu'il en soit, la tournée de Puigdemont fait parler d'elle. Exactement le but recherché. 

Première mouture de Constitution d'un État Catalan

Une République catalane, tel est l'avant-projet de la future Constitution de l'État catalan élaboré par le collectif "Constituïm" qui regroupe 20 personnalités, présidé par le député et ancien chanteur Lluís Llach.

Remise mercredi soir à la présidente du Parlement Carme Forcadell, cette première mouture s'appuie sur près de 3 500 propositions émanant des citoyens catalans. Le futur État catalan se veut "libre, souverain, démocratique, social et écologique". Le catalan deviendrait la langue nationale et officielle de la Catalogne au même titre que l'aranès (langue officielle du Val d'Aran, NDLR). Il y aurait tout de même "un statut juridique spécifique" pour l'espagnol tout en "garantissant et protégeant les droits linguistiques des Catalans". Barcelone serait la capitale de cette nouvelle République. 

Suffrage universel 

Selon le texte, la Catalogne élirait un président de la République sur le modèle français, c'est-à-dire au suffrage universel. Son mandat serait de 5 ans. Le futur État, qui se veut "un pays de paix", ne posséderait pas d'armée mais, il disposerait d'une agence de sécurité nationale pour "garantir la sécurité et la défense des citoyens du territoire catalan".

En ce qui concerne l'acquisition de la nationalité catalane, "le deviendraient, tous ceux qui au moment de la déclaration d'indépendance ont la nationalité espagnole ou qui résident sur le territoire national depuis au moins 5 ans". Un système de "double nationalité" est aussi envisagé.

La Constitution devra être approuvée par référendum à l'issue de la déclaration d'indépendance. De fait, elle remplacerait la Constitution espagnole du 27 décembre 1978.

 

Vote pour le nom de la région : les Catalans du Sud "exclus"

Les Catalans du Sud ont massivement voté pour Occitanie-Pays Catalan lors des sondages organisés par la presse locale. Mais ils ne pourront pas participer à la consultation officielle. C'est l'effet papillon.

En début de semaine dernière, Brice Lafontaine, secrétaire général d'Unitat Catalana (UC) et adjoint au maire de Perpignan chargé des relations transfrontalières et de la catalanité tweete pour appeler les Catalans du Sud à voter en faveur d'Occitanie-Pays Catalan dans un sondage mis en ligne par nos confrères de la Dépêche du Midi. En quelques heures à peine, le nombre de votants double passant de 22 000 à 44 000 et Occitanie-Pays Catalan se retrouve en tête du classement jusque-là dominé par Occitanie. Un résultat dont le jeune élu se félicite et qui prouve la capacité de mobilisation de l'autre côté des Pyrénées.

  • Déjà en octobre dernier

En octobre dernier, lors d'un précédent sondage sur le site de lindépendant.fr pas moins de 100 000 personnes avaient également voté et placé Occitanie-Pays Catalan en tête. Un chiffre remarquable alors que la consultation concernait l'ensemble des journaux de la nouvelle grande région et avait réuni en tout 200 000 participants... Et déjà, les Catalans du sud avaient voté en masse, répondant à l'appel du même Brice Lafontaine, de l'aveu même du principal intéressé. "Unitat catalana est un petit parti avec peu de moyens qui est habitué à communiquer via les réseaux sociaux. Ils nous permettent de toucher directement des personnes qui se sentent concernées et de compenser notre déficit de notoriété." Avec 2 000 followers sur Twittter, l'élu perpignanais fait ainsi partie des personnalités locales les plus suivies.

  • 20 000 votes mardi soir

S'il avait pu compter sur les Catalans du Sud auparavant, il devra s'en passer pour la grande consultation officielle lancée lundi dernier par la Région et qui, mardi soir, comptabilisait près de 20 000 participants. Impossible effectivement de voter depuis l'étranger puisqu'il faut un numéro de téléphone portable français pour participer. Une injustice pour Brice Lafontaine qui s'insurge : "toutes les personnes qui déclarent avoir des attaches dans la région peuvent voter en principe. Sauf que le Figuerenc qui vient travailler tous les jours à Perpignan est exclu de facto alors qu'un Parisien qui n'a jamais mis les pieds dans la région peut voter ! Pour être juste, il aurait fallu limiter la participation aux seuls habitants de la région."

Si Brice Lafontaine mobilise ses réseaux via Twitter, les partisans d'autres noms font effectivement de même et appellent au vote partout en France. Ce que l'élu perpignanais doit également faire dans les prochains jours, tout en participant activement à la campagne en faveur d'Occitanie-Pays Catalan lancée par le collectif Sem (lire ci-contre). Près de 10 000 bannières seront ainsi distribuées et les réunions publiques vont continuer dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales. "Nous avons intérêt à montrer la justification géographique et économique d'Occitanie-Pays Catalan", reprend ce dernier.

De leur côté, les acteurs économiques du département, Agence de développement économique et CCI en tête, feront campagne pour Pyrénées-Méditerranée. Et ils devraient pouvoir compter dans leurs rangs le maire de Perpignan et président de la communauté urbaine, Jean-Marc Pujol qui s'est également prononcé pour ce choix en mars dernier...

 

Nom de la région : "Oui au Pays catalan",

un comité pour défendre les P.-O.

Sous la bannière « Oui au Pays catalan », des élus et responsables politiques locaux créent un comité pour "protéger et promouvoir" les Pyrénées-Orientales. 

Un comité présenté cet après-midi à la presse et composé Jordi Vera, président de CDC (Convergence démocratique de Catalogne), Annabelle Brunet, adjointe au maire de Perpignan, conseillère départementale, conseillère communautaire à Perpignan-Méditerranée Métropole, ancienne conseillère régionale de Languedoc-Roussillon, Sébastien Ménard, responsable départemental de Debout la France, Pierre Becque, avocat, ancien conseiller régional de Languedoc-Roussillon, Jean Villanove, auteur, conférencier d’histoire, Jean-Luc Pujol, maire UDI de Fourques et ancien conseiller régional de Languedoc-Roussillon.

Le débat autour du futur nom de la grande région aura été fécond. Et certains entendent utiliser la forme pour s’occuper du fond.

C’est le cas de ce comité qui revendique une émancipation des Pyrénées-Orientales.

[LET_4]e débat autour du futur nom de la grande région aura été fécond. Et certains entendent utiliser la forme pour s’occuper du fond. C’est le cas de « Oui au Pays catalan », un comité officiellement né hier, et qui revendique une émancipation des Pyrénées-Orientales. 
[LET_4]e débat autour du futur nom de la grande région aura été fécond. Et certains entendent utiliser la forme pour s’occuper du fond. C’est le cas de « Oui au Pays catalan », un comité officiellement né hier, et qui revendique une émancipation des Pyrénées-Orientales. 

La présidente du Parlement catalan à Perpignan
pour la Nit de Sant Jordi.

La présidente du parlement de Catalogne sera à Perpignan le 30 avril, pour célébrer la Nit de Sant Jordi. "Quoi de neuf cette année ? Rien : on ne change pas une recette qui fonctionne !" Le lecteur attentif l'aura compris.

Le secrétaire de l'association Òmnium Catalunya Nord, Pere Manzanares, entend bien conserver les fondamentaux de la Nit de Sant Jordi lancée il y a 27 ans. Cette année, les réjouissances de la grand-messe des lettres catalanes débuteront le samedi 30 avril, sur les coups de 20 heures, au palais des congrès de Perpignan.

Autour d'un menu élaboré par le chef du Clos des Lys à Perpignan, Franck Séguret.

Au cours du repas, Òmnium et ses partenaires (ville de Perpignan, conseil départemental, casa de la Generalitat, etc.) attribueront sept prix récompensant pêle-mêle essayistes, poètes, auteurs de contes pour enfants, journalistes et scolaires pour leurs écrits en catalan.

Cette année, point de changement radical donc. Mais une invitée de marque, puisque la présidente du parlement de Catalogne, Carme Forcadell, devrait notamment être de la partie. Cerise sur le gâteau : les polyphonies féminines du groupe De Calaix (Empordà) rythmeront la soirée. Pour venir clore en beauté près de trois semaines de festivités autour de la Sant Jordi, fête catalane du livre et de la rose, à Perpignan.

Entrée et repas : 40 euros par personne.

Réservations jusqu'au 25 avril sur le site internet d'Òmnium (www.omnium-catnord.cat)

 

Toulouse balaie nos 1000 ans d'histoire.

Jordi Vera, Président de CDC · Convergence Démocratique de Catalogne réagit aux propos de la présidente régionale, Carole Delga concernant la future dénomination de la Région Midi Pyrénées Languedoc Roussillon.

« La présélection des noms de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées constitue une provocation pour notre territoire, car aucune référence catalane n’est retenue par le Comité du nom. La présidente régionale, Carole Delga, souhaite «rassembler et non pas détailler». Serions-nous un détail ? Pourquoi ne pas carrément supprimer les régions ? Les services régionaux commettent une grave erreur en éludant notre appartenance catalane, car celle-ci est extrêmement populaire, à l’inverse de l’«Occitanie» conceptuelle. Il est notoire que les entreprises, associations, institutions et structures variées portant l’adjectif «catalan» sont pléthore et tendent même à se multiplier en… Pays Catalan. Le pouvoir établi à Toulouse depuis seulement trois mois s’éloigne déjà du terrain et il balaie nos 1000 ans d’histoire. »

« Dès le 15 mars, nous avons signalé le 15 mars notre position mesurée : le nom «Occitanie-Catalogne» ne sera pas accepté par le Conseil des ministres et le Conseil d’Etat dans le cadre de la procédure attendue. En effet, la France évacue depuis plus de deux siècles les noms naturel, au profit du hors-sol. Au final, le mauvais choix «Pyrénées-Méditerranée» primera. Serons-nous alors situés à Marseille ou à Bayonne ? »

« Dans les jours qui viennent, Convergence Démocratique de Catalogne prendra les dispositions nécessaires pour coordonner la voix catalane du territoire. Notre action sera menée indépendamment des courants de droite ou de gauche, car le débat qui s’ouvre, purement territorial, n’a pas de couleur politique. » Précise Jordi Vera.

CDC · Convergence Démocratique de Catalogne
9, rue Camille Desmoulins 66000 Perpignan (quartier Clemenceau)
T. 04 68 35 34 54 · info@cdccat.com · http://www.cdccat.com

 

"C’est le nom du département (des PO) qu’il faut changer
" lance la vice pdte écolo de la grande Région / donnez votre avis"

Cette déclaration de la vice-présidente de Région, Agnès Langevine, est-elle si provocatrice que cela ? Sans doute pas.

Un changement de nom du département a déjà été évoqué, des propositions parfois émises, comme « Pyrénées-Méditerranée » d’ailleurs, mais jamais les Pyrénées-Orientales n’ont été prêtes à se débaptiser.

Contrairement aux (froides) Côtes-du-Nord par exemple, devenues Côtes-d’Armor en 1990, 30 ans après l’avis favorable du conseil général.

Ou les (peu engageantes) Basses-Pyrénées rebaptisées Pyrénées-Atlantiques en 1969. 

Aujourd’hui, Agnès Langevine (élue Europe Écologie-Les Verts), repose donc le débat.

« La vraie question à soumettre aux Catalans c’est le changement de nom du département », estime celle qui promet de défendre, le 15 avril à Toulouse devant l’assemblée régionale, la « réintroduction d’une mention au “pays catalan” dans les choix qui seront proposés aux habitants » de la grande région.

« Mais je pense qu’il doit y avoir un débat sur ce nom de Pyrénées-Orientales qui ne signifie rien de pertinent », ajoute Agnès Langevine.

De quoi rouvrir un type de débats, généralement très mobilisateurs...

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L'ambassade d'Espagne en Inde
fait retirer un drapeau catalan et crée la polémique.

 

On sait Madrid tendu avec les estelades (le drapeau indépendantiste catalan avec l'étoile blanche sur fond bleu), on savait moins l'Espagne à cheval sur l'utilisation de la "senyera", le "classique" drapeau catalan.

Une polémique fait rage ce week-end de l'autre côté de la frontière depuis que l'ambassade d'Espagne en Inde a fait interdire la senyera d'une tribune sur laquelle devait s'exprimer le directeur du service des télécommunications et de la société d'information (TSI) de la Generalitat de Catalogne lors du Global Times Business Technology de New Delhi

Jordi Puigneró, ingénieur catalan favorable à l'indépendance et directeur de la TSI, a dénoncé sur son compte Twitter l'intervention de l'ambassade espagnole.

"Action honteuse de l'ambassade d'Espagne au Sommet mondial d'Inde, faisant enlever le drapeau catalan au moment où je devais parler", a-t-il publié.

ordi Puigneró présentait à New Delhi la stratégie Smartcat, qui vise à faire de la Catalogne une région "numérique" de premier plan dans des secteurs tels que l'éducation, l'e-commerce et de la santé.

"Beau travail que vous avez développé (à New Delhi) Jordi Puigneró ce qui n'est pas le cas de l'ambassade" a commenté Neus Munté, porte-parole de la présidence et du gouvernement de Catalogne. Francesc Homs, porte-parole du parti 'Democràcia i Llibertat' (DL) a, lui, indiqué qu'il demanderait des explications au ministre des affaires étrangères espagnol sur cet acte.

 

Catalogne : Le gouvernement Puigdemont est prêt à se mettre au travail

L'équipe du nouveau président de la Generalitat est très ancrée à gauche. Avant de lancer le processus d'indépendance, elle va s'attaquer au social.

Les treize 'ministres' - dont cinq femmes - du gouvernement de Carles Puigdemont, ont prêté serment jeudi matin, dans le grand salon Sant Jordi du palais de la Generalitat de Catalogne, à Barcelone. A première vue, le parti indépendantiste et antisystème de la CUP est absent de ce nouveau gouvernement catalan.Rappelons que cette formation a tenu en haleine les négociateurs de la coalition majoritaire Junts pel Si (JxS) durant plus de trois mois depuis les élections-plébiscitaires du 27 septembre, et a finalement réussi à écarter le candidat à la réélection de la présidence de la Generalitat, Artur Mas.

La patte de la CUP est cependant visible : c'est bien son exigence de former une équipe plurielle et fortement ancrée à gauche qui a prévalu. Le nouveau gouvernement dirigera la vie politique catalane durant les 18 mois à venir, le délai fixé avant d'engager le processus d'indépendance.Pendant cette période seront adoptés les projets de l'agence fiscale, la caisse de sécurité sociale et le programme de choc social.

TriumviratSept des nouveaux 'consellers' appartiennent au parti Convergència democràtica de Catalunya (CDC, que préside Artur Mas) ; quatre sont membres d'ERC ; et deux sont non inscrits (l'un proposé par ERC, l'autre étant Raul Romeva, qui fut le tête de liste de JxS).

Certains membres de ce nouveau gouvernement ont par ailleurs des origines politiques marquées à gauche : deux sont d'anciens membres du syndicat UGT (Neus Munté et Dolors Bassa), et Toni Comín, fils de l'historique dirigeant du marxisme chrétien Alfonso Comín, est un transfuge du PSC.

Carles Puigdemont pourra s'appuyer sur un triumvirat, formé par trois locomotives : le leader de la gauche républicaine ERC Oriol Junqueras, qui sera son vice-président et donc le second homme fort, mais aussi le patron du ministère des finances publiques, chargé d'élaborer un nouveau budget marqué par un programme de priorités sociales ; Raul Romeva, ex eurodéputé écosocialiste et tête de liste de JxS le 27 septembre, qui sera le responsable des Affaires étrangères ; et Neus Munté, qui était la porte-parole du gouvernement de Mas et prendra en main la Santé publique.

Puigdemont, qui la semaine dernière était encore maire de Gérone, ne pouvait pas laisser en plan l'ancien maire de Figueres et camarade de parti Santi Vila, qu'il a nommé ministre de la Culture. A son actif : avoir été le seul membre de l'ancien gouvernement d'Artur Mas, capable de tisser des liens de complicité avec au moins un membre du gouvernement de l'inflexible Mariano Rajoy, à savoir son homologue au ministère espagnol des travaux Ana Pastor. 

Mesures d’urgence sociale

Carles Puigdemont doit désormais mettre en place un Trésor public et une Sécurité sociale propres à la Catalogne. Le parlement régional a prévu de commencer à y travailler mi-février. Oriol Junqueras, qui s’occupe donc de l’économie, doit se charger de mettre en place des mesures d'« urgence sociale » promises à l’extrême gauche indépendantiste de la CUP et qui pourraient bien déplaire à certains milieux d’affaires.

Elles visent à garantir l’accès à l’eau, à l’électricité et au gaz pour les personnes en difficulté, le droit au logement et une hausse du salaire minimum .

 

Artur Mas annonce des élections pour mars 2016

Après le refus de l'ultra-gauche indépendantiste de soutenir sa candidature à la présidence de la Generalitat de Catalogne, Artur Mas vient d'annoncer que de nouvelles élections allaient être programmées. Sans doute le 6 mars.

Il signe le décret de convocation des élections lundi 11 janvier, date limite qu'avait le Parlement de Catalogne pour se trouver un nouveau président.

Mas laisse ainsi la porte ouverte à un accord de dernière minute même si dans son discours, il s'est montré particulièrement dur avec la Cup, le parti indépendantiste d'ultra-gauche qui a bloqué son investiture.

"On ne peut pas faire la révolution sociale avec 10 députés", a-t-il lancé.

 

Drapeaux indépendantistes catalans:
le Barça fait appel des sanctions devant le Tribunal arbitral du sport.

Le FC Barcelone a annoncé mercredi qu'il ferait appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) après le rejet par l'UEFA de son recours contre les sanctions reçues à la suite du déploiement de drapeaux indépendantistes catalans en tribune.

"L'UEFA a notifié au FC Barcelone et à la RFEF (la Fédération espagnole) sa décision de rejeter l'appel interjeté par le club contre la sanction pour les chants (entonnés) et les drapeaux indépendantistes déployés au Camp Nou", annonce le club catalan dans un communiqué. 

"Comme c'était prévu, le FC Barcelone va soumettre immédiatement un recours devant le Tribunal arbitral du sport".Après le déploiement d'"Estelades" (drapeau catalan frappé d'une étoile blanche sur un triangle bleu) lors du match de poule de Ligue des champions au Camp Nou contre le Bayer Leverkusen fin septembre (2-1), l'UEFA avait indiqué à l'AFP avoir infligé une amende de 40.000 euros au club.

En juillet, l'instance européenne du football avait déjà sanctionné le Barça d'une amende de 30.000 euros après des faits similaires lors de la finale de la C1 le 6 juin à Berlin, remportée par les Blaugrana face à la Juventus Turin (3-1).

Le règlement disciplinaire de l'UEFA prévoit des sanctions économiques et jusqu'à la fermeture partielle d'un stade pour "l'utilisation de symboles, d'actes ou de chansons qui n'entrent pas dans le cadre d'un événement sportif, en particulier des messages de nature politique, idéologique, religieuse, offensive et provocante"

 

La Cour constitutionnelle espagnole annule
la résolution indépendantiste du parlement catalan.

La Cour constitutionnelle espagnole a annulé ce mercredi la résolution du Parlement catalan qui lançait formellement le processus indépendantiste en Catalogne, mais le gouvernement régional a aussitôt fait savoir qu'il jugeait sans effet la décision.

La résolution "viole les normes constitutionnelles qui attribuent au peuple espagnol la souveraineté nationale", a affirmé la Cour. Les juges ont souligné que le parlement catalan ne pouvait "s'ériger en source de légitimité juridique et politique, jusqu'à s'arroger le pouvoir de transgresser l'ordre constitutionnel". Les douze magistrats ont pris leur décision "à l'unanimité", a souligné le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, en s'en félicitant.

Cette décision intervient à moins de trois semaines des élections législatives et à la veille de l'ouverture officielle de la campagne (jeudi à minuit). M. Rajoy brigue un nouveau mandat de quatre ans et se pose en garant de "l'unité indissoluble"de l'Espagne. Le texte du parlement régional, adopté par la majorité indépendantiste le 9 novembre, lançait le processus censé déboucher en 2017 sur l'indépendance de cette région du nord-est de l'Espagne, aux 7,5 millions d'habitants. 

"Cette décision de justice n'empêche pas les effets politiques de la résolution", a aussitôt réagi la porte-parole du gouvernement régional. "Par conséquent le contenu de cette déclaration, approuvée à la majorité absolue par le Parlement de Catalogne le 9 novembre, est inaltérable", a ajouté Neus Munté, au nom du gouvernement régional présidé par l'indépendantiste Artur Mas. 

"L'arrêt n'altèrera rien", a également assuré Francesc Homs, leader du parti séparatiste CDC dont est issu le président régional candidat à sa réélection. La résolution affirmait d'ailleurs, préalablement, que le parlement régional ne reconnaîtrait pas les décisions des institutions espagnoles, notamment celles de la Cour constitutionnelle.Cette cour, dominée par des magistrats conservateurs, est très contestée depuis 2010 en Catalogne, pour avoir raboté le statut de large autonomie accordé à la région en 2006.

Depuis, l'indépendantisme y a gagné beaucoup de terrain, attisé par la crise économique.

La résolution indépendantiste avait été votée en novembre par la coalition Junts pel Si (Ensemble pour le oui, regroupant des partis indépendantistes de gauche et de droite, dont CDC) et les indépendantistes d'extrême gauche de la CUP.

Les indépendantistes catalans avaient obtenu 47,8% des voix et la majorité absolue des sièges aux élections régionales du 27 septembre. Mais, depuis, ils ne parviennent pas à s'entendre sur la formation d'un gouvernement régional.

Selon un sondage publié mercredi par le Centre des études d'opinion, dépendant du gouvernement régional, 48,2% des Catalans sont opposés à l'indépendance de la région - un chiffre en hausse de 0,4 point par rapport à octobre - alors que 46,6% y sont favorables (46,7% en octobre)

 

Parlement de Catalogne: l'extrême gauche bloque l'investiture d'Artur Mas.

Les indépendantistes catalans d'extrême gauche de la CUP ont une nouvelle fois opposé leur refus lundi à une investiture du président sortant Artur Mas, pomme de discorde des séparatistes qui pourrait entraîner de nouvelles élections.

"Nous ne voulons pas de Mas comme président pour des questions que nous avons détaillées quarante fois (...) il y a un blocage entre les 'Mas oui' et les 'Mas non'", a dit lundi Antonio Banos, le leader de la CUP (Candidature d'unité populaire), disposant de 10 sièges sur les 135 du Parlement catalan.

Le conservateur Artur Mas, candidat de la coalition indépendantiste de Junts pel Si (Ensemble pour le oui, 62 sièges), jugé trop conservateur et libéral par cette formation, doit lui arracher au minimum huit abstentions et deux votes favorables.

Dimanche, un vote "consultatif" a été organisé par la CUP auprès de ses militants, montrant leurs divisions: 823 se sont dits opposés à une investiture d'Artur Mas et 434 y étaient favorables.

Une décision définitive sera prise, au cours d'une nouvelle assemblée générale, dans les prochaines semaines.

Faute d'accord au 9 janvier, le gouvernement sortant devra organiser de nouvelles élections régionales, en mars 2016.

"Nous ne voulons pas d'élections en mars ni de débats fratricides.

Nous voulons une république catalane (...) Sans Mas il n'y aura pas d'indépendance", a cependant menacé l'élu Gabriel Rufian, du parti ERC (Gauche républicaine de Catalogne), membre de la coalition Junts pel Si.

 

Le Parlement de Catalogne se prononce
lundi sur la déclaration d'indépendance.

 

Les deux groupes indépendantistes majoritaires aux Parlement de Catalogne (Junts pel Si et la Cup) se sont mis d'accord, mardi 27 octobre, sur le lancement du processus d'indépendance. Un texte a été rédigé par lequel le parlement pourrait déclarer l'indépendance de la Catalogne. Ce texte sera débattu au Parlement catalan ce lundi à partir de 10 h.

Pour lire le texte de la résolution et sa traduction suivez ce lien.

Par ailleurs, ce vendredi matin, les deux groupes ont présenté une annexe au point 8 de la résolution d'indépendance qui sera examiner en même temps que le texte lundi. Il s'agit dans ce nouveau texte de renforcer et de préciser les droits fondamentaux que s'arroge le Parlement catalan et "qui pourraient être affectés par des décisions des instances de l'état espagnol". Santé, éducation et énergie, droit à l'avortement, égalité hommes-femmes, font, entre autres, partie des domaines régaliens de la Catalogne selon cette annexe.

Par ailleurs la Cour constitutionnelle a refusé jeudi d'interdire le débat. "Le Parlement est le lieu naturel des débats politiques et l'éventuel résultat de ce débat parlementaire ne doit pas conditionner sa viabilité même", indique la Cour dans un arrêt rendu jeudi. La Cour répondait ainsi à sa saisine d'urgence par le Parti socialiste, le Parti populaire (droite), et Ciudadanos (centre droit) qui cherchaient à faire interdire le débat en estimant que son sujet était contraire à la Constitution espagnole.

Madrid a promis de barrer la route des indépendantistes sur le terrain juridique en obtenant de la Cour constitutionnelle, où les juges de tendance conservatrice sont majoritaires, l'annulation de cette résolution, qui sera de ce fait "sans effet" comme toutes les décisions qui en découleront.

C'est lundi encore que le Parlement présidé par Carme Forcadell doit élire le président de la Generalitat, fonction à laquelle l'actuel président Artur Mas est à nouveau candidat avec le soutien de Mme Forcadell